✎ Nom : Wilford
✎ Prénoms : Nina Alohycia
✎ Date de naissance : 01/04/1961
✎ Age : 15 ans
✎ Pays de naissance : Pays de Galles
✎ Sang : Sang mêlé
✎ Ville d'habitation : Pembroke
✎ Baguette : Bois de poirier, crin de licorne, 21, 9 cm, rigide
✎ Camp : Neutre
✎ Epouvantard : Une vielle armoire en bois d'olivier, à la peinture bleu écaillée à divers endroits. Choix étrange, mais il est parfois difficile de se défaire de son passé....

Je me suis toujours demandé comment définissaient-on exactement les gens. Serais selon leurs physiques, leur personnalités? Ce qu'ils laissent voir ou au contraire ce qu'ils ne désirent pas être vus? Classé les gens dans des catégories définies d'avance.... N'est ce pas ennuyeux? Après tout, personne n'est ''juste'' gentil, drôle, ou méchant. Il y a toujours des plus ou des moins. En suivant cette logique, je ne suis pas ''juste'' bizarre, renfermé ou asociale, comme les autres semblent le penser. Non. Mais, hélas, personne ne semble remarqué ce qu'il y a ''au delà'' des futiles apparences. C'est bien dommage. Mais peut être ne sont-ils pas assez intelligent pour son rendre compte. Ou trop étroit d'esprit, je n'en sais rien. Certes, j'ai toujours préféré la compagnie des animaux aux hommes. Les êtres qualifiés de primitif font parfois preuve de beaucoup plus de jugeote que la plus évoluée des espèces. Chose assez ironique, quand on y réfléchit. Ils sont authentiques. Et c'est sans doute cela qui m'attire autant chez eux. Pas de jugement, de faux semblants. La vérité, pure, brute, comme il est maintenant rare d'en trouver. Je suis comme ça moi aussi. Je n'ai jamais cherché à contourner les choses, toujours à privilégier l’honnêteté froide, parfois dure, mais qui ne contient aucune illusion. Cela ne m'a pas attiré beaucoup d'amis, je dois l'avouer. Mais peut être n'en ais je pas réellement besoin.... Après tout, la solitude est une alliée puissante quand on sait l'utiliser. Qui se méfierait d'une petite fille aux allures de poupée? Mes oreilles ont souvent tendance à traîner dans les coins les plus délaissés de Poudlard, m'apportant ici et là divers ragots, quelquefois fort intéressant, quelques fois dénoué d’intérêt. Les quelques fois ou les autres élèves daignent m'approcher, c'est pour me soutirer certaines de ces ''informations''. Parfois, je consens à les partager, peu importe si cela est à destination de potentiels mangemorts ou des défenseurs du ''bien''. S'ils ont quelques choses à m'apporter, ou tout simplement si je suis de bonne humeur, j'obtempère. Ces transactions sont mes seuls liens avec ces adolescents qui entourent mon quotidien.... et mine de rien, ces moments restent privilégiés dans mon coeur. Peut être.... peut être que moi aussi, un jour, j'aurais le droit de profiter de vraies relations.

Vous pouvez me regarder. Autant de fois et aussi longtemps que cela vous plaira. Je ne serais ni flatté, ni vexé. Tout simplement car je n'accorde aucun intérêt aux jugements dû à la beauté physique, car elle n'en mérite aucun. Ce n'est qu'une façade, une illusion permettant de camoufler ce qui est véritablement important: ce qu'il y a à l'intérieur. Ce que je dis peut paraître cliché, je ne le nie pas, mais je serais toujours objective là-dessus. Une personne belle est belle. Une personne laide est laide. Et alors? Une jeune fille avec un furoncle sur le bout du nez serait elle moins respectable qu'un Sirius Black au sommet de sa gloire? Non. Et puis de toute façon, même un Pitiponk reste plus respectable que Sirius Black.
Ainsi je ne rejette pas le fait d’être belle. Ni celui d’être laide. L'un ou l'autre? À vous de me le dire. Après tout, l'aspect d'une personne change en fonction du regard qu'on lui porte. Plus jeune, il m'est arrivé d'intercepter quelques regards  envieux vis-à-vis de mes longs cheveux blonds, de la part de mes camarades. Ignorés. Quelques regards appréciateurs des garçons sur les formes, pourtant peu développés. Ignorés également. Le seul compliment que j'accepte et apprécie concerne mes yeux. J'aime mes yeux, car ils reflètent à merveille ce que je ne peux exprimer, ce que je ne peux dire. Mon authenticité voilée.

Je suis née et j'ai grandi dans un petit village perdu au milieu de la cambrousse galloise. Uniquement habités par des moldus, nous étions, mon père et moi, les seuls sorciers à plusieurs kilomètres à la ronde. Du moins je l'ai toujours cru. Enfant, je nous imaginais seul rescapé d'un peuple de sorciers autrefois glorieux et puissants, décimé depuis lors par d'obscures forces. Cela faisait beaucoup rire ma mère.... Pourtant, quand je constate l'état actuel des choses, je ne peux que me demander si mes rêves d'enfants ne sont pas des songes prophétiques. Mais nous n'en sommes pas encore là.
Les premiers signes de magies sont apparus aux alentours de mes 6 ans, faisant la joie de mon père et déclenchant l'inévitable inquiétude de ma mère. Mais tout se passa bien. Les années heureuses s’égrenèrent, emportant avec eux mes rires d'insouciances et ma bonne humeur d'enfant. Puis la folie vint frapper à notre porte. Nous nous sommes crus protégés, suffisamment isolés pour échappés à cette ombre voilée qui secouait alors le monde magique. Nous étions si naïfs.
Un soir de février, nous fûmes trahis par l'un des nôtres.
Tout se passait pourtant bien. J'allais bientôt rentrer dans ma dixième année, et nous profitions d'une visite de mes grands-parents (sorcier) pour organiser une petite soirée familiale, en toute tranquillité. Mon grand-père, ancien serpentard, tout comme mon père, est réputé pour être un homme dur et froid, voire radical dans les moments les plus extrêmes. Pendant de longues années, il a refusé tout contact avec mon père, à cause de son mariage outrageux avec une " sang de bourbe ": ma mère, en l’occurrence. Mon géniteur n'a jamais pu totalement lui pardonner, je pense.   Ma grand-mère, quant à elle, est une femme douce, sans une once de méchanceté aucune et très portée sur le bien-être des gens. Deux personnes tout à fait opposées, en sommes. C'est à se demander comment ils ont pu finir ensemble. Je n'appréciais pas particulièrement mon grand-père. En fait, il me faisait carrément peur. Au contraire de sa femme, que j'adorais littéralement.

Le dîner puis la soirée se déroulèrent le plus naturellement du monde, empreint de quelques disputes sans réelles importances comme il est courant d'en voir au sein d'une famille. Maman, qui n'a jamais été très rassuré en présence de sorciers, même si lesdits sorciers se trouvaient être ses beaux-parents, profita de ma présence pour décréter le couvre feu pour les enfants. Elle m'accompagna dans ma chambre, me borda, et comme tous les soirs, attendit que je m'endorme pour se lever et quitter la pièce.
Mais je ne m'endormis pas. Je n'en eu pas le temps.
Au rez de chaussés, les murmures des adultes se mirent à enfler de plus en plus fort, se muant petit à petit en des cris de colère. Je reconnus facilement la voix de mon père et celle de mon grand-père. Ma mère, inquiète, resta à coté de moi, tentant un tant soit peu de me rassurer. Chose vaine. Des coups secs et des détonations retentirent à intervalles irréguliers, coupant net mes exclamations apeurées. Après quelques instants dans un silence tendu, un nom retenti.

-Mary!!

Comme si elle avait attendu ce signal, ma mère se leva d'un bond, me pris dans ses bars et se mit à courir dans la direction de la chambre parentale. Elle entra en trombe, fermant inutilement la porte à clé en me criant de courir me réfugier dans la vieille armoire entreposée dans un coin. Je ne pus qu’obéir et me taire, la gorge nouée par la peur. Nous attendîmes longtemps, le silence imposé par l'obscurité oppressante seulement entrecoupé par nos souffles courts. Maman avait réfugié sa figure dans mes cheveux, et je ne pus que constater les sanglots qu'elle tentait tant bien que mal de retenir. Plutôt mal.
L'angoisse commençait à paralyser mes membres ankylosés quand, enfin, un bruit se fit entendre. Un léger frottement contre le plancher, comme lorsque l'on traîne ses pantoufles par terre un dimanche matin. le bruit s’arrêta juste devant la porte de notre armoire, et je du faire tous les efforts du monde pour ne pas ouvrir le battant pour jeter un œil. Après quelques secondes qui me parurent interminables, un simple petit ''Bang'' mis fin à notre attente.

-Mary... Nina, ma princesse, vous pouvez sortir maintenant.

A ce moment, le monde coloré, joyeux et remplie de bonheur qu'avait été mon monde jusqu'ici se retrouva définitivement entaché de la plus terrible des couleurs. Car j'ai ouvert le battant nous séparant de mon père. Car j'ai vu ce qui avait causé ce cognement presque insignifiant. Allongé par terre, la tête et le haut du dos appuyé contre l'armoire, mon grand père me fixait de ses petits yeux noirs, remplis de larmes. Vitreux. Dénoués de vie.
A ce moment là, mon père m'attrapa par les épaules , plongeant son regard perçant dans le mien. Quand il prononça les mots suivants, je vis pour la première fois l'homme redoutable que mon père avait été. Et qu'il était toujours.

-Regarde moi, Nina... Regarde moi et écoute! Ton grand père a eu un accident. Un simple accident. Tu comprends? Il est tombé et c'est fait très mal avec sa baguette. Tu ne t'es jamais caché dans ce placard avec ta mère. Et surtout, écoute moi bien, surtout! Aucune dispute d'aucune sorte n'a eu lieu sous ce toit. Suis-je clair?
je n'ai pu qu’acquiescer.

Aux yeux de tous, la mort de mon grand père passa pour un terrible accident, comme l'avait voulu mon père. Et nous n'en parlâmes plus jamais.

Une année plus tard, une jeune fille aux longs cheveux blonds et au cynisme étonnant pour son jeune age fit une entrée discrète à l'école de sorcellerie Poudlard. Elle y suivit une scolarité raisonnable, sans vagues et sans problèmes.

Mais cela va-t-il durer?

 

✎ Prénom/ pseudo : Romane
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