Potter décernait parfois quelques"palmes académiques" aux professeurs.

- Palme de la sévérité-juste : macGonnagal

- Palme de la sévérité-injuste : tout prof qui note mal le Grand James Potter

- Palme de l'embonpoint: Slughorn.

- Et palme de l'ennui: Binn's.

Si les cours du professeur Binn's n'étaient pas obligatoires, personne ou presque ne se risquerait à le prendre. Parfois, les maraudeurs se demandaient si le fantôme n'essayait pas de les faire tous mourir d'ennui dans le but d'avoir une classe fantôme à qui il ressasserait sans cesse les mêmes cours...

*Quelle horreur !*

Depuis la fin des BUSES a lieu les "travaux de groupe", à la lointaine époque où travailler à deux ne se faisait qu'après la 5ème année. Actuellement, bien sûr, ce genre de travail se fait dès la Première...

*C'est dire à quel point le prof devait être vieux jeu avant même de mourir...*

Par contre, la technique du piochage des noms pour le binôme et pour les sujets était éminemment discutable...

Le professeur avait écrit plusieurs sujets, tous plus barbants les uns que les autres, mais avec quelques sujets très très ennuyeux *Je l'avais dit, il cherche à nous tuer !* et le fantôme les annonçait fièrement avant de piocher les deux élèves qui allaient devoir travailler dessus.

James entendit : "Les conditions de vie des sorciers modestes en Ecosse, au XVIIème siècle."

Les maraudeurs rirent de ce sujet. Ils mettaient des notes selon le degré d'ennui...

"95 % !" déclara Sirius. "74 %!" se contenta d'énoncer Remus. "98%!" affirma James. "89 %" s'esclaffa Peter de son amusante voix aigüe.

Binn's piocha les noms. "Sasha Sanshara"

"La pauvre!" se moqua Potter, "on la plaindrait presque..." il héla la serpentarde : "Bonne chance, Sasha "SansCheville" ! Mais console-toi en te disant que ton binôme aura moins de chance que toi... puisqu'il devra te supporter !"

Les maraudeurs rirent bien tous, et commencèrent à être un peu bruyants pour leurs voisins...

"James Potter", annonca le professeur Binn's.

Le sourire du gryffondor se figea comme s'il avait reçu le sortilège de petrificus totalus. Par contre, les voisins qui l'avaient entendu, et même ses frères maraudeurs ne purent s'empêcher de rire.

*Par la culotte à pois de Merlin ! Je sens que je vais faire un fantomicide !* ragea Potter à la sortie du cours en frappant contre le mur de son poing.

Parce que bien sûr, les autres maraudeurs s'en étaient mieux sortis: Peter avec une intelligente serdaigle, Sirius avec une superbe poufsouffle et Remus avec un gryffondor assez sympathique... Inutile de préciser qu'ils chambrèrent légèrement leur frère de coeur dans le dortoir, le félicitant de sa future nouvelle conquête féminine...

Armé de son sujet, Potter chercha d'abord à la bibliothèque, seul. Il dénicha quelques livres poussiéreux et inintéressants. Surtout, il n'arrivait pas à se représenter ces fameuses conditions de vie de sorciers écossais -très souvent paysans et rustres à une époque aussi reculée.

*Plus personne ne vit ainsi... qui irait vivre dans une cabane sans confort, avec quelques petits sorts appris par tradition orale parce que la majorité ne savait pas lire ? Qui vivrait ainsi de nos jours ? Oh... Par la barbe noire d'Hagrid ! bien sûr qu'il y a quelqu'un !*

il envoya un hibou à sa "chère" binôme pour la Cabane du garde-chasse. Il demanda auparavant la permission (et la présence) du demi-géant. Il adorait l'ancien gryffondor et se disait que, quitte à avoir la compagnie d'une méchante serpentarde *pléonasme !*, autant avoir aussi la compagnie de ce bon vieil Hagrid.

A croire que le sort s'acharnait contre le rouge-et-or... A peine arrivé dans la cabane que le Gardien des Clefs lui apprit qu'on avait besoin de lui dans la Forêt Interdite. Une urgence puisqu'une licorne allait mettre bas...

"Mais Hagrid... Les licornes ne vous laisseront jamais approcher... Elles n'acceptent que la compagnie de jeunes filles vierges... Même si vous vous mettez du maquillage et une robe en décolleté, je doute que ça passe..."

Malheureusement, il ne voulut pas en dire plus, à peine le temps d'affirmer qu'il savait ce qu'il faisait, et le voilà parti...

*Nooooonnn ! Pas seule avec Sasha Sans-cheville ! C'est une plaie, cette fille !*

Et pourtant... Il se retrouvait bien dans la Cabane de Hagrid à attendre la démarche hésitante et la canne de la jeune serpentarde.

*Et si je partais ? Je prétexterais que comme Hagrid est parti, il a dû me jeter dehors...*

Ce n'était pas par lâcheté, Potter n'avait aucune peur de Sasha, bien au contraire, mais simplement il voulait éviter de gâcher son après-midi.

*Malheureusement, le temps nous est compté. Réveille-toi, Cornedrue! Tu n'as écrit aucune ligne, tu n'as pas même le début de l'ombre d'un plan. Tu n'as pas le choix... on n'a pas toujours ce qu'on veut.*

Cependant, la jeune fille était un peu en retard, ce qui fit espérer au rouge-et-or qu'elle ne viendrait pas.
Il se préparait donc à réfléchir et à travailler seul dans la cabane.

*Après tout, mieux vaut être seul que mal accompagné.*

Potter n'avait toujours pas compris que rien ne se passait comme il le souhaitait...

Si Sasha devait elle aussi noter ses enseignants, alors elle ne serait jamais sortie de l’auberge. De un, pourquoi noter les enseignant alors que s’était une pure perte de temps? De deux, pourquoi les noter quand ils ne sauraient même pas qu’elle note on leur donne? Alors autant perde son temps dans des études qui seraient pratique plus tard, que dans des jeux de gamins? Sasha n’était plus une petite fille de 5 ans… mais connaissait quatre rouges et ors avec la mentalité de gamins de cet âge. Pas besoin de les nommer, on les reconnaissait avec un seul regard. Et non, Sasha ne les portait vraiment pas dans son petit cœur de femme, qui était pourtant très grand.
Pour en revenir aux cours… Celui qui l’ennuyait le plus au monde était sans contredit le cours d’Histoire de la magie avec Binn’s. Mais qui était le génie à avoir engagé un fantôme?! Il était mort depuis au moins cinq siècles, à quelques centaines d’années près, et possédait une voix comparable à une potion de Morte vivant. La seule chose qui réjouissait la jeune femme dans ce cours, s’était sa certitude de dormir au minimum une bonne trentaine de minute. Le cours d’Histoire, le meilleur moyen de récupérer du sommeil! Mais aussi le meilleur moyen de mourir d’ennuis quand on n’arrivait pas à s’endormir…
Ou encore de se retrouver coincé en travail d’équipe avec un autre d’une maison opposé. La pire peur de la verte et argent en histoire? Tomber sur un rouge et or, et qu’en plus il s’agisse d’un maraudeur! Son pire cauchemar oui. Déjà qu’il en manquait pas une pour l’appeler Sasha Sans-Cheville, nom qui la touchait pas puisque s’était son genoux qui était touché, imaginer devoir travailler avec « ça » alors la non et non! Plutôt mourir et devenir un fantôme pour suivre les cours du professeur-somnifère pour l’éternité! Ce qui représentait un risque? Le piochage de nom… Sasha était à moitié endormi lorsqu’un sujet fut pigé et qu’elle entendit son nom juste après.

- Nan! Pas possible, il veut que je m’endorme dans les livres ce prof ou quoi? Pire, je suis sûr qu'il veut me tuer, j'en suis sûr! Pensa Sasha en frappant presque son front à sa table

Et pour la peine, comme elle en n’aurait donné sa main à manger à un dragon, la bande de maraudeur lui souhaitèrent une sorte de bonne chance. Sauf que la jeune femme n’était pas à poil et ne se rabaisserait pas à leur niveau, pour le moment. Ils étaient en classe et ce n’était pas le moment de lancer des sorts à ces immatures de premier rang. Mais le pire restait à venir, et la jeune femme le sut très rapidement lorsque le nom de Potter fut tiré.

- Que quoi?!!! Pas avec lui, pas avec lui! Je sens que je vais assassiner quelqu’un!... Heu ma vieille, ce prof est déjà mort, tu ne peux pas tuer quelqu’un de déjà mort… Dommage. Laisse sa chance à Potter, je suis sûr qu’il voudra aussi le tuer. Songea la jeune femme en sortant de la classe.

Mais Sasha riait dans sa barbe pour la bonne raison que ce serait le chef des maraudeur qui « devra la supporter ». Super? Pas pour elle, mais s’était une consolation de savoir que ce mauvais farceur se faisait prendre dans sa blague. Le plus drôle? Les 3 autres maraudeurs avaient eu bien plus de chance que leur chef, si on pouvait dire, ce qui était tout aussi amusant pour la jeune femme. Comme dit le proverbe moldu; qui sème le vent, récolte la tempête.

Doubler de son sujet, la jeune femme tenta tout d’abord de s’imaginer la vie à cette époque-là. Sans doute ne savaient-ils pas lire, alors tout se passait pas l’oral. Les sorts devaient donc être que de basse, et dans un combat, ils devaient être bien vite mit au tapis. Les Écossait étaient surement des agriculteurs et des éleveurs, inutile alors d’avoir recours à de grand sortilège. Sans surprise ils devaient aussi être sédentaire, promener son troupeau d’un lieu à l’autre n’était pas une mince tâche, s’imaginait la verte et argent. Cette même serpentarde se demandait, tout comme son partenaire rouge et or, qui pouvait bien vivre dans ces conditions à leur époque… Elle en avait oublié le garde-chasse, ne le voyant que très rarement.
Sasha alla par la suite à la bibliothèque pour tenter d’en apprendre d’avantage. Pas de chance, rien d’intéressant… Elle retourna alors dans sa salle commune, avant de monter dans son dortoir. Elle prit place sur le bord de la fenêtre où un hibou vint la rejoindre avec une lettre. La jeune femme lui ouvrit la fenêtre et prit la lettre. Son partenaire voulait qu’ils aillent à la cabane d’Hagrid.

- Hagrid… Ah! Le garde-chasse… Comme tu peux être bête parfois ma vieille… Soupira la jeune femme avant de retourner à sa contemplation du lac, en n’oubliant presque leur rendez-vous à la cabane.

Lorsque Sanshara sorti de sa rêverie et se rappela la lettre, elle se mit à la recherche de sa canne, ou au moins de sa béquille. Ne la trouvant pas, elle laissa tomber. Ce ne serait pas une petite marche qui lui ferait du mal? Sasha descendit alors les marches jusqu’à la salle commune, puis sortie de la pièce. Elle prenait son temps cette jeune femme, voulant peut-être faire un peu languir son partenaire, ou trouver un rythme sur pour ne pas, encore, se déplacer la rotule droite. L’ayant enfin trouvé, elle avança d’un pas assurer jusqu’à l’extérieur de l’école. Elle s’arrêta alors un moment, respirant l’air frais de l’extérieur. Sasha n’était vêtue que de sa robe de sorcière, d’un pantalon ainsi qu’une veste assez longue et chaude, noire comme la robe. Elle contempla un moment le ciel avant de décider de ce dirigé enfin vers la cabane du garde-chasse. Son sac en bandouillèrent, contenant le peu de travaux qu’elle avait commencé, la jeune femme fini par apercevoir la dite cabane ronde. Enfin arriver à la cabane, Sasha frappa à la porte. Être bien élevé, Potter ne devait pas connaître. L’adolescente, presque majeur, ne voulait pas entrer sans être invité.

A peine le garçon s'était fait à l'heureuse idée que sa partenaire-malgré-lui ne viendrait pas qu'il entendit frapper à la porte. Petits coups un peu discrets, dénonçant quelqu'un qui n'avait l'habitude ni de l'endroit ni de Hagrid. Il ne fallait pas être grand sorcier pour deviner de qui il s'agissait.

*Et je n'ai même pas eu le temps de penser à une petite blague contre Sans-Chevilles.*

Un moment il avait pensé faire croire à Sasha qu'Hagrid avait rapetissé ou qu'un monstre très dangereux se cachait dans la cabane, mais il lui avait fait trop de blagues, elle avait cessé de le croire dès la deuxième année. A l'époque, il était versé dans les canulars, mais cette mode était passée depuis longtemps. une blague sans baguette ou sans sort n'était plus si drôle.

En soupirant, il se leva pour ouvrir à la jeune fille; pris d'une envie de faire quand même une blague *sinon, ce ne serait pas moi!* ,il se campa devant le seuil et prévint :

"Si c'est pour m'abonner à Sorcière-Hebdo, c'est non."

Et il referma la porte, attendant des protestations ou de nouveaux coups. Ignorant qu'Hagrid était sortie, la serpentarde ne prendrait pas le risque de détruire la porte à coup de baguette ni de casser une fenêtre...

*Mais si elle le faisait quand même ? Le pauvre Hagrid ne mérite pas ça...*

Il se décida à rouvrir. Il faisait frisquet dehors. Novembre en Ecosse, les températures sont moins clémentes qu'à Godric'sHollow.

"Tu n'as pas le sens de l'humour. Allez, entre !"

Fallait-il préciser qu'Hagrid était absent ? Non, cela se voyait dès l'entrée puisqu'un tel homme se voyait de loin.
*On lui a jeté un sort d'agrandissement qui a mal tourné, c'est évident.*

Par contre, il précisa pourquoi le garde-chasse les avait laissé en tête-à-tête.

"Hagrid est parti aider des licornes. S'il ne se fait pas empaler par leurs cornes parce qu'il cumule les défauts d'être mâle et adulte, il sera de retour... je ne sais pas quand."

Il se rassit sur le fauteuil imposant du demi-géant qui le faisait ressembler à un petit enfant sur un siège adulte une fois qu'il s'y était assis.

"Ce qui signifie que nous sommes tous les deux dans une cabane, près d'un bon feu, sans personne pour nous déranger avant longtemps... Toi fille, moi garçon... Le programme a l'air merveilleux, dit comme ça... Tu ne serais pas... qui tu es, je suis sûr que j'aurais sauté de joie."

Mais en l'occurrence, le gryffondor était plutôt démoralisé par la présence de la blonde. Non pas qu'elle était repoussante physiquement, mais elle n'intéressait pas le pourtant séducteur Potter.

Il regarda tout de même la jeune fille. Il lui manquait quelque chose et il le remarqua vite. Sur le ton de la plaisanterie, il déclara :

"Tiens, ta canne et toi avez divorcé ? Mésentente, elle t'a trouvé plus dure qu'elle ? A moins qu'elle non plus ne pouvait pas te supporter ? J'imagine que la séparation s'est passé à l'amiable, chacun prenant ce que l'autre ne se sert pas : tu as eu la garde du boitillement, elle a eu la garde du cerveau."

Le gryffondor ne prenait pas de gants, lui et Sirius n'étaient pas spécialement connu pour leur tact. Envers les serpentards, ils étaient même méchants. Ceux qui se souvenaient de ce qu'ils avaient fait à Rogue en mai pouvaient en témoigner.

Sasha était une jolie fille, cela lui épargnait bien plus de problèmes qu'elle ne pouvait se l'imaginer. Mais si le Maraudeur ne l'avait jamais humilié publiquement, en lui cachant sa béquille, ou en la faisant tomber, et si les blagues qu'il lui faisait n'étaient jamais foncièrement méchantes, il ne l'épargnait pas pour autant et n'avait pas une once de pitié pour elle.

*Pourquoi en aurais-je ?*

"Tu as des idées pour notre passionnant exposé, concocté par notre vénéré professeur qui rend ses cours si... vivants ?"

Novembre… Après Octobre, mois des morts et temps de l’année qui faisait partie de ses préférés, venait ce mois où tout devient de plus en plus froid annonçant ainsi l’arrivé de l’hiver et des grandes étendues blanches glacées. Sasha n’aimait l’hiver que pour une chose; le paysage. Sinon… elle détestait. Le froid mordant de l’hiver ne la ménageait pas pour sa vieille jambe droite blessée. Et il avait fallu qu’elle sorte cette journée là pour aller à la cabane d’un semi-géant, une vraie joie. Par chance, son jean chaud ainsi que sa robe de sorcière protégeait bien sa jambe contre e froid mordant de ce mois précédant une nouvelle saison.
N’ayant pas trouvée sa canne, la jeune femme s’y était donc dirigée sans. Cela faisait un moment déjà qu’elle n’avait pas marchée sans. Déjà que sa mère adoptive la surprotégeait à ce sujet, si jamais elle devait savoir qu’elle marchait sans sa canne elle recevrait une beuglante le lendemain matin. Dernière chose qu’il lui fallait vraiment, car n’oublions pas que les maraudeurs ne risqueraient pas de manquer cette occasion pour lui en dire. Et ça, la jeune femme n’en n’avait nullement envie.

Arrivée à la cabane du gardien des clés et garde-chasse, la jeune femme avait frappé à la porte. Après un assez long moment, Potter avait enfin eu la « courtoisie » de lui ouvrir la porte, avant de la lui refermer au nez en lui disant qu’il ne voulait pas s’abonner à un certain journal… Non mais quel garçon immature! Comment les filles pouvaient être amoureuses de lui? La jeune femme soupira profondément en se pinçant l’arrêt du nez en fermant les yeux.

Non, elle n’allait pas envoyer un bombarda sur la porte… Non, elle n’y mettrait pas non plus le feu et encore non, elle ne gueulerait pas après ce cornichon… Respirant profondément la jeune femme rouvrit les yeux et lâcha l’arrêt de son nez.

- Potter, si tu ne veux avoir une mauvaise note à ton devoir c’est toi qui vois. Et tu ne peux vraiment pas être mature durant une soirée?

Finalement, le jeune homme lui ouvrit de nouveau la grosse porte, lui disant qu’elle n’avait pas le sens de l’humour. Avoir le sens de l’humour? Elle l’avait, mais se faire enfermer à l’extérieur par un temps pareil, s’était super. Le vent soufflant dans ses longs cheveux d’or bouclés, la jeune femme le regarda droit dans les yeux.

- Ha ha ha! Très amusant Potter. Dit-elle en entrant tout en retirant sa veste.

Sasha regarda le griffondor aller s’asseoir sur une énorme chaise, qui devait appartenir au semi géant. Hagrid… parti aider des licornes… suicidaire leur garde-chasse ou quoi?! Il ne fallait pas être Merlin pour savoir qu’elles n’acceptaient que la présence de jeunes filles vierges… Le semi-géant aurait de la chance s’il revenait sans blessure…Il ne fallut que quelque seconde à la jeune femme pour réaliser l’impossible

- Ah non! Je ne vais pas me retrouver seule avec ce gars, aussi mature que peut l’être un cornichon! Pour la fallut qu’Hagrid parte?? Pensait l’adolescente alors que le rouge et or lui parlait Non mais s’il pense qu’il m’attire ce crétin, c’est qu’il est tombé trop de fois de son balais celui-là… Que je sois moi, ou que je n’eus pas été moi, j’aurais eu la même réaction Potter, aller voir ailleurs, là où y'a des garçons plus intéressant que toi et plus mature aussi. Dit-elle en prenant place à la table pour sortir feuilles, bouquins et cahiers.

La jeune femme avait envie d’être ailleurs, d’être loin de ce mec qui ne semblait pas réaliser tout le mal qu’il faisait. S’était à cause des gens comme lui qu’il y avait des guerres. S’était aussi à cause des gens comme lui qu’il y avait des gens innocents qui sombraient dans les ténèbres de la magie noire et qui tombaient entre les griffes de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Prononcer-Le-Nom… Pas que le rouge et or eu été repoussant ou laid, loin de là, mais s’était son comportement et sa mentalité qui en faisait un être répugnant aux yeux de la verte et argent. Le genre d’être qui ne méritait pas le bonheur…

Alors que l’adolescente verte et argent plaçait ses choses sur la table que le rouge et or réalisa, enfin!, que la blonde n’avait pas sa canne. Les remarques du rouge et or ne l’atteignirent qu’à moitié. Elle posa brutalement un livre épais sur la table, provoquant un *boum* creux.

- Je n’ai pas continuellement besoin de ma putain de canne Potter. Elle ne m’est pas vitale que je sache. Lui répliqua-t-elle avec une froideur et avec un ton sec sans retenue. Il pouvait dire ce qu’il voulait, mais au final ça commençait à la pomper. Elle était forcée de travailler avec lui, il ne pouvait pas se concentrer un moment sur leur travail plutôt que sur sa jambe?

Il ne la ménageait pas, et elle ne souhaitait pas l’être. Après tout, elle s’en foutait d’être rabaissée et insultée par ce rouge et or. Elle le supportait depuis la première année, il lui en restait deux… elle pouvait toujours le supporter non? À moins qu’un petit accident n’arrive au cours d’un match de Quidditch… Non! Elle n’était pas une tueuse après tout? Elle n’était pas comme son père… Mais il y’avait des fois où sa baguette la démangeait énormément.

Si elle avait des idées? Il osait lui en demander après tout? Pourquoi ne pas lui balancer le livre, aussi épais qu’un dictionnaire, en pleine figure? Non… trop doux, et ce brun n’en valait pas la peine.

- On pourrait déjà commencer par ce qu’on connait de l’époque et de leur mode de vie. On construira le reste de l’exposer autour.

La jeune fille semblait exaspérée par le garçon, qui faisait tout pour mériter une baffe, c’était évident.
Il rit à la remarque de la blonde sur le fait qu’ils se retrouvaient tous les deux seuls dans la cabane. Elle se proposait de chercher des garçons plus matures et plus intéressants.

« Plus matures que moi, tu en trouveras certainement beaucoup ! Mais plus intéressant, j’en doute. »
Potter ne cachait pas son immaturité affichée devant les autres, pour mieux cacher sans doute les responsabilités qu’il détenait et surtout celles qu’il s’était choisi après sa rencontre décisive avec Bellatrix.
Mais de cela, personne, pas même ses frères de cœur, n’était au courant. En fait, plus les gens étaient convaincus qu’il était un grand gamin, moins ils pouvaient le soupçonner d’être déjà entré dans la résistance.

« Reconnais-le, il vaut mieux un type que tu hais qu’un type qui t’indiffère. Au moins, tu ne t’ennuies pas. »
Comme souvent, la jeune fille répondit à la blague sur sa canne par une exaspération froide. Le bruit du livre eut son petit effet.
« Quand je te disais que tu n’as aucun sens de l’humour. » répliqua le gryffondor, toujours avec son sourire exaspérant. « Elle ne t’est pas vitale, mais vous formez un couple aussi mythique que MacGonagal avec ses lunettes, Slug avec ses bonbons ou moi-même crânant honteusement avec un vif d’or. »
Malgré tous ses défauts, Potter était capable d’auto-dérision.

Lorsqu’il lui demanda si elle avait des idées, il eut la vague impression qu’elle avait envie de lui envoyer le livre dans la figure.
*Elle n’oserait pas tout de même… Je l’ai un peu chauffé, certes, mais si elle compte m’agresser, elle comprendra vite qu’il ne faut pas jouer avec le feu.*

Potter était très mauvais en duel, secret qu’il cache depuis très longtemps pour ne pas que les serpentards le provoquent sur ce terrain. Protégé par ses amis, et rapide, il envoyait des sorts avant que les autres aient le temps de réagir. Mais seul et avec quelqu’un qui réplique, il n’avait qu’une chance très limitée. Cependant, l’adolescent avait l’inconscience des gryffondors, de très bonnes notes en cours, un excellent joueur de quidditch, de bons réflexes, tout le monde s’imaginait ou presque qu’il était fatalement fort en duel. Pourquoi n’a-t-il pas choisi ce cours en option ? Parce qu’il n’en avait pas besoin, pardi !

Mais que se passerait-il si « Sans-Chevilles » faisait fi de sa réputation et l’attaquait dans cette cabane ? C’était une serpentarde, et donc par essence, une fourbe et une lâche.

*Mais pour m’attaquer seule, il faudrait aussi une dose de courage, et les serpentards n’en ont pas. C’est bien connu aussi.*

Un autre élément le rassura : la fréquence de ses attaques, jamais suivi de représailles très poussées. Quelques baguettes tirées, oui, mais rien de bien méchant.

*Je la charrie depuis longtemps, pourquoi ne le supporterait-elle pas ce mois-ci plus que les autres ?*

Et puis, il ne fallait pas oublier le pourquoi de leur rendez-vous en tête à tête : le sujet débile du prof d’Histoire.

« Ce qu’on connait de leur époque et de leur mode de vie ? J’ai le droit de dire : pas grand-chose ? » Demanda-t-il. Ce n’était pas tout à fait vrai, il avait fait des recherches là-dessus et il était convaincu qu’elle aussi. L’idée de Sasha de commencer par l’époque puis le mode de vie des sorciers modestes n’était pas mauvaise, le gryffondor ne le reconnut pas textuellement mais le fait qu’il acceptait sans discuter était une reconnaissance tacite. La blonde en serait-elle surprise ?

« Déjà l’époque : au début du XVIIème siècle, l’Ecosse et l’Angleterre se réunissaient, ce qui n’améliora que très peu le mode de vie des sorciers écossais. Ils purent bénéficier de l’aide d’experts anglais sur le dégnomage des champs, mais peu d’amélioration notable. L’avoine restait la céréale la plus cultivée. Le plus intéressant se passe durant la deuxième moitié du XVIIème siècle, où le Whisky Pur-Feu des Ecossais se démocratisa et joua un rôle important lors de la réunion entre Gobelins et Sorciers pour la fin de la révolte, qui resta dans les mémoires comme la Réunion des Ivrognes, où sorciers et Gobelins se saoulèrent et se mirent d’accord sur la Grande Trêve, par terre, entre deux hoquets. La Banque Gringott’s fut officialisée grâce à l’aide d’un sorcier écossais, William Paterson. »

Ce discours ne servait pas qu’à l’exposé mais aussi il avait pour but de montrer à Sanshara que si James était immature, il n’était pas pour autant un mauvais élève… Désirait-il impressionner la jeune fille ou était-ce pure vanité d’étaler ainsi ses connaissances et son travail ?

« Le développement du whisky Pur Feu va pousser les paysans sorciers à augmenter leur agriculture. Les grands évènements historiques de la deuxième moitié du siècle, alliés à la persécution moldue, vont gêner les sorciers cependant. Quant à leur mode de vie… eh bien, c’est à ton tour. » conclut-il en se plantant devant elle.

Potter n’avait jamais vraiment fait attention au niveau scolaire de Sasha. Ils n’avaient pas eu beaucoup de cours en commun, et de toute façon, il était tellement obnubilé par Lily et ses amis maraudeurs qu’il se rendit compte qu’il connaissait peu la jeune fille, ne s’étant intéressé à elle que pour s’en moquer ou pour lui faire des blagues. Il ne le regrettait pas, mais cela le gênait un peu de ne pas savoir grand-chose sur elle.
Tout ce qu’il avait à savoir, c’était qu’elle portait la couleur verte de serpentarde, et qu’elle était donc hautaine, méchante, portée sur la magie noire, future mangemorte, et digne de mépris. Cependant, sa rencontre avec Bellatrix l’avait forcé à revoir ses croyances. S’apprêter à écouter une serpentarde était impensable de sa part deux ans plus tôt par exemple.

*Montre-moi ce que tu sais faire, Sanshara.*