Rosalya pensait beaucoup, ce matin-là. Plus qe d'habitude en tout cas. Et ce jour là, plus étangement d'ailleurs que d'habitude, ses pensées ne tournaient pas seulement autour de la dernière mode vestimentaire chez les sorciers, et même pas le moins du monde autour de ses futures proies masculines. Enfin... Pas que, on allait dire. Non, ce matin, la Préfète s'interrogeait, énormément.
Depuis la dernière agression envers le directeur des Serdaigles, les suspicions envers le demi-Vélane se faisaient plus fortes qu'elles ne l'avaient jamais été. Juste parce que l'inscription sur le mur était faite d'une écriture féminine, qu'elle parlait d'un mage noir français et que sa mère était suspectée de tremper dans la magie noire, on l'accusait directement. La superbe blonde en était relativement agacée et avait de plus en plus de mal à supporter les murmures sur son passage dans les couloirs de l'école, chose qu'en temps normal, la serpentarde appréciait plus que tout. Qu'on l'accuse d'avoir volé le petit ami d'une telle ou telle personne, oui! Qu'on l'accuse d'avoir terrorisé des blaireaux de première année, oui encore) Qu'on l'accuse d'avoir abusé de son poste de Préfète, oui, oui et encore oui! Mais pas l'accuser de meurtres de sang-froid injustifiés alors qu'elle n'était même pas encore rentrée dans les rangs des Mangemorts, quand même!
Toujours était-il que pour se changer les idées, rien de mieux qu'un petit tour en balai volant (après la sensation exaltante de briser le coeur de quelqu'un, bien sur). Ca tombait bien, ce matin il y avait un entrainement de l'équipe de Serpentard, en vue de préparer leur prochain match contre les Serdaigles. Ils voulaient vraiment les tuer, les p'tits zozios, n'enmpêche! On accusait à mots couverts les Serpentards d'en avoir tué et on les faisait s'affronter! Ils étaient un peu imbéciles, quand même, les profs.
Toujours était-il qu'il était déjà 8h40 et que l'entrainement débutait dans vingt minutes. Le temps d'enfiler sa tenue de Quidditch vert émeraude et toutes ses protections (se changer dans les vestiaires, ce n'était à faire que les jours de matchs. Son corps divin était trop parfait pour n'être admiré que par les deux membres masculins que comptait l'équipe des Serpentards), de se coiffer, de se pomponner de façon à ce que la cinquième année ait l'air relativement naturelle mais beaucoup plus jolie que les autres filles (la demi-Vélane n'avait pas trop à se forcer pour cela, d'ailleurs) et d'attrapper son Nimbus 1000, véritable petit bijou de performances aéronautiques, elle en avait déjà perdu un bon morceau. Néanmoins, lorsqu'elle fut arrivée dans les vestiaires, son balai sur l'épaule, Rosalya découvrit avec surprise qu'il manquait encore plusieurs joueurs et qu'elle n'était pas en retard, chose relativement exeptionelle. Ce fut en saluant sa capitaine avec qui elle entretenait de froides et intéressées relations qu'elle s'en aperçut.
"Salut, mon capitaine. Je rêve où je suis en avance et une des premières? Alors? Qu'as-tu de beau à nous ofrir comme nouvelles stratégies pour écraser les oisillons?"
C'est là que la demoiselle aperçut les tableau plein de flèches compliquées qui bougeaient dans tous les sens que leur avaient concocté leur capitaine. Léger décourragement, soudainement.
"Ah oui, quand même. Ce n'est pas rien."