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 Quand le vent souffle et que les cons sortent. [Pv Émilie]

WIZARDHIBOUX
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Quand le vent souffle et que les cons sortent. [Pv Émilie] _
MessageSujet: Quand le vent souffle et que les cons sortent. [Pv Émilie]   
Quand le vent souffle et que les cons sortent. [Pv Émilie] Icon_minitimeVen 8 Fév - 23:43

Quand le vent souffle et que les cons sortent. [Pv Émilie] 130209114050871071
« Quand le vent souffle et que les cons sortent. »
Pv Émilie ~




L'air est froid ce matin. Et tant mieux. Cette claque glaciale, il en avait bien besoin pour se réveiller. Depuis quelques jours déjà, le sommeil lui fait défaut. Lui qui d'ordinaire s'endort rapidement, se foutant complètement des SDF de la rue, se retrouvait à broyer du noir les trois quart de la nuit.
Et il n'aimait pas ça. Cette sensation d'avoir l'impression de cumuler les nuits blanches, ça le rendait irritable... Plus que d'ordinaire. Ses yeux étaient gonflés de fatigue et pourtant c'était le matin. Le soleil venait tout juste de pointer son nez, réchauffant les allées givrées de la ville. Il laissa un profond bâillement lui échapper avant d'enrouler son écharpe et de quitter le pas de la porte. Il se tourna vers cette dernière et la verrouilla. Ouai. C'est qu'il y tient à son merdier. A son mini studio surtout. Il vient d’emménager il n'y a pas longtemps. Aidé par certains de ses amies dont la sulfureuse Emilie, il avait réussi à prendre possession de cet appart' en un temps record. Vivre dans une chambre à l'hôtel ne lui était plus supportable. Il avait besoin d'avoir son chez lui pour y disposer son merdier.


Ses jambes le traînèrent d'un pas lent jusqu'à la gare. Emmitouflé dans son manteau chaud il repensait à la semaine dernière. Et à un soir en particulier. Celui où il avait retrouvé Blanche. Ça c'était la partie agréable et délicieuse de la soirée. En revanche apprendre qu'elle était mariée, c'était beaucoup, mais alors beaucoup moins drôle. C'était comme si il voyait quelque chose se briser. Comme si la femme qu'il avait connu jadis n'était plus. Et pourtant, il était persuadé qu'il restait un peu de Snow en elle. Il devait admettre à contre cœur, que c'était ce qui l'empêchait souvent de fermer l’œil. Bon sang, mais pourquoi faut-il qu'elle vienne chambouler son quotidien ?! A cause de son manque de sommeil, ses articles pourraient en pâtir et le renvoie lui pendrait au nez. Alors il fallait qu'il se secoue, qu'il jarte toutes ses mauvaises pensées dans un coin de son esprit pour ne se concentrer qu'à l’essentiel : le travail. Depuis le soir du bal, certains de ses billets s'étaient révélés un peu plus piquants que d'autres. Sans doute à cause de sa mauvaise humeur permanente. Mais il fallait que cela cesse, et que le professionnalisme lui revienne.


Il grimpa dans le train après avoir attendu quelques minutes dans le froid. Son corps s'était déjà habitué à l'air mordant et commençait à y répondre en réchauffant petit à petit ses mains. Damon chercha une cabine vide et la trouva rapidement. Il ferma la porte coulissante et hésita à la coincée avec un bagage. Il se renfrogna soudain en se rappelant qu'il devait d'abord présenter son ticket. Alors tant pis. Il attendrait le passage du contrôleur pour s'enfermer dans le train... enfin dans sa cabine. Il s'installa sur sa banquette, retirant écharpe et manteau. Ses doigts étaient à présent brûlant et c'est avec une étrange satisfaction qu'il posa ses mains sur ses joues pour les réchauffer. Il soupira de bien être, s'affalant un peu plus dans on siège. Il se permit ensuite d'allonger ses jambes sur la banquette en face, se moquant de la salir. Il se rendait à Londres et plus particulièrement à la plage. En hiver. Si, si carrément. En réalité, il avait besoin de prendre du recul. Prendre du recul par rapport à la nouvelle que Blanche lui avait révélé. Il voulait tout simplement oublier. Oublier ses questions pendant quelques jours. Ne plus y penser. Et ensuite, il ferait le point. Ça c'était le programme.


Le train démarra enfin et son regard se posa sur le paysage qui défila devant ses yeux. Fatigué. Il était tout simplement fatigué. Las de ces nuits agitées. Il se laissa bercer par les mouvements du train, succombant à un sommeil qui se faisait bien rare. Sa tête glissa sur le côté, heurtant la vitre et il sursauta. En grognant, il s'enfonça dans son siège et à nouveau, il fut bercé. Mais cette fois, ce fut le coulissement de la porte qui le tira de sa douce torpeur. Damon jeta un regard assassin au contrôleur lui demandant son ticket. Il le sortit rapidement, le contrôleur fit son travail avec rapidité et referma la porte. Le jeune homme en profita pour coincer l'entrée de sa cabine souhaitant pour l'amour de Dieu qu'on ne vienne plus jamais le déranger. Une nouvelle fois assit, son esprit se mit à cogiter. Encore et toujours les mêmes questions, la même envie d'en savoir plus et le même sentiment désagréable, comme si on l'avait trompé. La même idée lui venait souvent en tête. Celle de faire couler Wayne en trouvant une quelconque faille. Parce qu'un type comme ça a forcément quelque chose à cacher. Stoooop. Ses pensées dérivèrent vers un autre sujet. Cette escapade à Londres devait lui libérer l'esprit. Il sourit, pensant à son amie Emilie qui l'attendait sûrement déjà là bas. Heureusement qu'ils n'avaient pas parié sur le premier arrivé. La voir dans un autre décors que celui de Poudlard était quelque chose qu'il attendait impatiemment. Et c'est avec un sourire aux lèvres qu'il laissa Morphée l'emporter une bonne fois pour toute.


Mmmhh... Une délicieuse odeur de... de fromage grillé, comme gratiné... Un son crépitant et une vapeur qui s'élève avec langueur dans les airs. Quelque chose de divin mais de chaud. Quelque chose d'un jaune or mais légèrement marron. Quelque chose de doux mais de gras. Oui c'est ça... c'est... Le coup de frein fut si violent qu'il projeta littéralement Damon sur la banquette en face. Il se rattrapa de justesse, évitant ainsi à sa joue de rencontrer le mur. Un son charmant sortit de sa bouche. Ravissant et ponctué de quelques jurons tout à fait convenus. On annonça que le train venait d'arriver à Londres, cela dit, le jeune homme n'aurait pas été contre un peu plus de sommeil. Les cheveux visiblement en bataille, du moins plus que d'habitude, il fit coulisser la porte après l'avoir dégagée et descendit rapidement du train. Il fut surprit par l'air incroyablement doux de la capitale. Et ce fut avec un sourire satisfait qu'il prit un taxis direction la plage. Le voyage ne fut pas trop long, car une fois assit le jeune homme s'assoupit de nouveau. Au moins, il n'était pas tracassé. La preuve il arrivait à dormir. Cette petite escapade allait lui être bénéfique, c'était certain.



Il descendit du taxis, le paya, non sans un pincement au cœur, et parti en direction de la plage. L'eau s'étendait à perte de vue, agitée par le vent, elle laissait de grosses vagues s'étaler sur le sable. L'endroit était désert. Quoi de plus normal ? Qui irait faire bronzette en hiver? Personne. Du moins, personne de censé. Le vent emmêla de nouveau ses cheveux, lui masquant carrément la vue. Il fut bien obligé de remettre ses mèches en place pour descendre les escalier qui allaient le mener directement sur le sable. Les bourrasques le poussèrent en avant, si bien qu'il faillit s'étaler au sol comme une merde. Il arriva enfin sur la plage et se contorsionna pour retirer chaussures et chaussettes. Bordel de merde. Que le sable est froid. Il tira une légère grimace, et s'avança doucement en inspectant les environs. Un sourire se dessina sur son visage. Un sourire amusé avec quelque chose d'enfantin. Quelque chose de divinement juvénile pétilla au fond de ses prunelles. Ouai là, à cet instant, on aurait dit un gosse, heureux d'être sur la plage, en plein hiver, avec un froid mordant venant l'agresser de tous les côtés. MAIS. Mais ce n'est pas tout. Ce qui lui tira cet air ravi, c'est la présence d'une silhouette qu'il connaissait bien. Elle était là. Debout, face à la mer en lui tournant le dos. Ses cheveux blonds également agités par le vent. Elle avait quelque chose de solennel comme ça. Damon se demanda vaguement depuis combien de temps elle était là et si elle n'avait pas trop froid. D'un pas silencieux, il dirigea vers elle, conscient que les bruits des vagues lui permettaient cette approche en douceur.


Un pas puis encore un. Sans trop traîner non plus, il parvint à se positionner juste derrière elle. Dans un geste lent et taquin, le jeune homme vint poser ses mains sur les yeux de son amie, lui cachant ainsi la vu. Il esquissa un sourire.

- « Ca fait longtemps que tu poireautes ? T'as pas peur d'attraper froid ? » La question pourrait paraître bête. Car selon lui, Émilie n'est pas vraiment le genre de personne à se plaindre d'attraper froid. Elle le pourrait, mais pas en grelottant en attendant avec un regard larmoyant qu'il daigne déposer une veste sur ses épaules. Pas vraiment le genre de fille potiche à attendre un geste gentleman d'un homme. Selon Damon, elle serait plutôt du genre à l'accuser de l'avoir fait attendre et à lui envoyé un poing dans l'estomac en le sommant de payer les médoc si jamais elle choppait un rhum. Un sourire toujours plaqué aux lèvres, il vint poser son menton sur l'épaule de son amie. Son regard se porta sur la mer presque déchaînée et sur les vagues qui venaient s'échouer non loin d'eux. Quel décors romantique. Il manquerait juste le coucher de soleil et un couple convaincant.







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Quand le vent souffle et que les cons sortent. [Pv Émilie] _
MessageSujet: Re: Quand le vent souffle et que les cons sortent. [Pv Émilie]   
Quand le vent souffle et que les cons sortent. [Pv Émilie] Icon_minitimeMer 6 Mar - 14:03






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Quand le vent souffle, les cons sortent
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J’avais besoin de sortir, de prendre l’air...de m’évadé de cette asile de fou qu’était cette école. Allez savoir pourquoi, mais il semblerait que tout ne soit qu’amour et mièvrerie dans cette école! Mais où était l’époque où on ne pouvait pas tourner un coin de couloir sans recevoir un mauvais sort en plein visage? Ciel, pourquoi avais-je fais la monumental erreur de revenir en Angleterre sous les traits d’un professeur? Je me suis levé et j’ai regardé autour de moi. Ah tient...je n’étais pas à Poudlard. Mon regard hagard fixa la pièce qui m’abritait; petit, rangé, propre...des bouteilles de Tequila moldu cachés dans tous les coins...Mais oui! J’étais dans l’une des chambre du chaudron baveur! J’ai porté la main à ma tête tout en essayant de recoiffer ma longue chevelure blonde; au moins, je savais pourquoi un troupeau d’hippogriffe dansait à l’intérieur de mon crâne. Pourquoi n’avais-je pas été dormir avec Damon? Un sous-vêtement trop masculin pour m’appartenir répondit à ma question. Ah oui, Brendon...ou bien Jake...en fait, je ne me rappelais plus très bien de son prénom. Au moins, il avait eu la délicatesse de partir avant que je me réveille. Regardant l’heure, j’ai maugréé avant de me lever précipitamment et sauter dans la douche. Il ne me restait pas beaucoup de temps avant mon rendez-vous avec Damon et je ne voulais pas sentir la sueur et la Tequila. Mon meilleur ami m’avait déjà vu dans cet état, mais je ne tenais pas à entendre ses questions indiscrètes, surtout que je ne me souvenais pas de grand chose. Soupirant d’aise, je me suis permis un sourire; Eh oui, je sais sourire! J’étais vraiment heureuse à l’idée de revoir Damon. Nous étions des inséparables même si parfois, des milliers de kilomètres nous séparaient.

En sortant de la douche, j’ai regardé dehors; la température ne semblait pas commode, mais quoi de plus normal lorsqu’on parlait d’un hiver anglais? J’ai prit mon bikini blanc et je l’ai enfilé sans un regard pour l’horloge. J’avais amplement le temps...dans ma tête. J’ai frissonné tout en faisant sécher mes cheveux d’un coup de baguette. C’était sans nul doute le sol sort capillaire que je maitrisais un tant sois peu. J’ai agrippé une petite robe d’un rouge lumineux et je l’ai passé par-dessus avant de transplanner en silence.

La plage m’avait manqué. C’était sans doute l’un des endroit de l’Angleterre qui m’avait le plus manquer pendant mon exil volontaire en France. Tous les moments que nous avions passé ici, je ne saurais les oubliés. Dans mon petit appartement, en France, je pensais souvent à ce petit coin de paradis. La morsure glaciale du sable fini de faire disparaitre ma gueule de bois. Même en plein hivers, la plage était déserté de neige, comme si dame nature était incapable d’ensevelir cet endroit d’un manteau immaculé. Même s’il faisait TRÈS froid, aucun brin de neige ne m’empêchait d’avancer vers l’eau. Étrangement, je me sentais enfin chez moi à cet endroit qui semblait appartenir à un autre monde. J’ai passer une main dans ma chevelure pendant que le vent faisait danser ma robe autour de mon corps. J’étais vraiment l’une des seule personne insensée à vouloir se baigner à une telle température. J’ai regardé autour de moi, mais il n’y avait aucune trace de mon meilleur ami. Était-il en retard ou étais-je en avance sur l’heure de notre rendez-vous? Je savais qu’il viendrait; c’était Damon! J’avais confiance en lui autant que j’avais confiance en moi, c’était tout dire! Retournant mon regard ambré vers l’horizon, je me suis mit à penser à la vie, à MA vie. Qu’est-ce que je faisais? J’étais professeur? Qui cherchais-je à tromper avec ce titre à la con? Je détestais les enfants ainsi que les adolescents! J’exécrais le fait de devoir être patiente et presque aimante avec des gamins incapable de comprendre la moindre petite explication! Pourquoi avais-je écouté mon mentor et que j’étais devenu un honorable professeur? J’aurais été mieux en tant qu’Auror que professeur! Deux mains se glissèrent sinueusement sur mes yeux et mon coeur s’affola alors que le parfum de mon meilleur ami fit frémir mes narines. Il était là. Enfin. J’avais faillit attendre. Il me posa une question stupide avant de mettre son menton contre mon épaule. J’ai soupiré en fermant les yeux.


-Si j’avais peur de prendre froid, tu crois que j’aurais mis cette robe dans le but de t’aguicher? Demandais-je d’une voix ironique tout en souriant malicieusement.


Quelques secondes plus tard, j’avais empoigné le bras de mon meilleur ami et je l’avais projeter au sol, dos contre le sable tout en riant. Voilà le prix de ma vengeance! Je me suis écrouler contre son torse en riant et je me suis légèrement redresser, afin d’avoir une vue imprenable sur son regard d’acier. J’ai écarté une mèche de mes cheveux qui m’obstruait le regard et je l’ai mit derrière mon oreille, mettant un peu plus de sable dans cette longue chevelure blonde. Ainsi installé, un regard extérieur aurait pu se retrouver attendrit par cette scène romantique, mais la relation que j’avais avec Damon était tout autre et très complexe. Plusieurs pensaient que nous formions un couple; un couple idéal même, d’autres pensaient que nous étions des amis d’oreiller. Nous étions en réalité...seulement nous. Damon et EJ. Deux inséparables compagnons fous qui adoraient se mettre dans les ennuis jusqu’au coup et qui riait des moindres stupidités de la vie courante. J’ai posé ma main pleine de sable sur sa joue et j’ai caressé sa barbe naissante, tout en contemplant son visage. De toute évidence, il avait eu une nuit longue, lui aussi.


-Tu sais Damon, la nuit c’est fait pour dormir, pas pour cavaler à gauche et à droite. Ainsi cerner, on pourrait presque croire que tu as eu une aventure torride avec ton oreiller, lui dis-je doucement en lui tirant la langue.


Je me suis légèrement plus redressé et j’ai retirer lentement ma robe, l’envoyant balader dans le vent. De toute façon, je détestais les robes. Maintenant en bikini, je l’ai regarder, le défiant visuellement d’en faire autant. Nous étions sur une plage, nous DEVIONS nous baigner! Même si c’était l’hivers.


-Alors Sire Damon, daignerez-vous a retirer vos vêtements superflus ou attendez-vous que je vous jette dans l’eau ainsi vêtu? Lui demandais-je joyeusement, redevenant une gamine détestable et adorablement rebelle.




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MessageSujet: Re: Quand le vent souffle et que les cons sortent. [Pv Émilie]   
Quand le vent souffle et que les cons sortent. [Pv Émilie] Icon_minitimeJeu 14 Mar - 9:41

Quand le vent souffle et que les cons sortent. [Pv Émilie] 130209114050871071
« Quand le vent souffle et que les cons sortent. »
Pv Émilie ~



Oui c'est vrai. Aujourd'hui il faisait froid. Sans compter qu'en plus ils étaient à la plage. A la mer et que donc ici le vent souffle... beaucoup même. Donc ouai, l'air était glacial. Il vous fouettait le visage avec une extrême force. C'était comme si on vous plantait des millions d'aiguilles dans le visage, là sous vos pommettes, dans vos joues rosies par le froid, sous vos yeux eux-mêmes tellement agressés que des perles salées naissent à leur coin. Et pourtant aujourd'hui ils étaient là. Debout, l'un derrière l'autre, un menton posé sur une épaule dans une pose totalement... destinée aux couples. L'un posa une question pendant que l'autre se contenta de soupirer en répondant avec ironie. Ça se sentait dans sa voix. Ce qui ne manqua pas de tirer un sourire furtif au jeune brun.

- « Hmm ? Quoi c'était pas pour moi cette tenue ? Oh...je...je suis déçu. Et moi qui croyais que je plaisais aux femmes. Hmmmm... » Soupira-t-il. « Je devrais peut-être essayer avec les hommes... tu crois que j'aurais du succès ? » Et c'est ainsi qu'il prit par au jeu. Avec une mine faussement triste, il détourna un peu la conversation comme il avait l'habitude de le faire avec son amie. A vrai dire, leur relation était...disons complexe ? Certains diront qu'elle n'était peut-être pas très saine mais ils se moquaient bien de ce que les autres pouvaient penser. Il n'y avait aucun tabou entre eux. Se balader main dans la main comme un vieux couple ne leur posait aucun problèmes. D'ailleurs, dès le moment où l'un dormait dans le même lit que l'autre, rien ne pouvait les arrêter. C'était devenu une partie de leur quotidien et Damon n'imaginerait pas vivre sans au moins une fois par semaine venir se blottir contre son amie que ce soit devant un film gnangnan ou bien ailleurs.


Il sentit une main froide venir l'empoigner au bras et sans pouvoir réagir il se retrouva littéralement par terre. Sur le sable. Des petits cailloux venant se mêler à sa chevelure noire. La chute n'avait pas été indolore puisque, même s'il n'y avait pas de neige, le sable était plus dur que d'ordinaire. Damon avait donc laissé un « aie ! » et une grimace lui échapper. Bon sang. Émilie était vraiment vive. Il ne l'avait pas vu venir. Au contraire, lui avait imaginé une scène tout autre. Comme celle qu'il voyait dans les films. Émilie se retournant lentement avant de venir se nicher dans le creux de ses bras. Il aurait refermé son étreinte et l'aurait gentiment câliné puis réchauffé. En douceur. Il l'aurait ensuite porté dans ses bras. A la manière d'une mariée puis... Ouai mais non. Ça, ça aurait été bon pour n'importe quel individu fleur bleue et ennuyant. C'était beaucoup plus marrant d'être eux. Damon et Émilie. Deux électrons libres. Totalement libres.


Le rire d'Émilie fut communicatif. Même si Damon n'aimait pas être prit de cours, avec sa EJ c'était différent. Elle avait un caractère qui lui était propre et surtout, ce petit truc en plus qui faisait d'elle un être unique en son genre. Aussi bien sur le plan positif que négatif. Ses bras vinrent se poser sur les épaules de la jeune femme alors totalement écroulée contre son torse. Ainsi, l'un ressentait les soubresauts du rire de l'autre. Il passa affectueusement ses doigts dans la chevelure dorée de son amie puis celle-ci se redressa. Il la contempla un instant, les sourcils froncés comme à son habitude. Elle s'était installée limite à califourchon sur lui. Encore un cliché du parfait petit couple heureux. Mais il n'y avait là aucune ambiguïté puisque leur relation était plus ou moins fondée sur ce genre de contact sans gène. Une main sablée parvint jusqu'à son visage où elle y déposa quelques grains de sable. C'était assez... bizarre comme sensation. D'un côté il y avait la douceur d'Émilie (si si, pour une fois haha.) de l'autre il y avait ce contacte râpeux entre sa barbe et les cailloux. Elle le fixa puis s'amusa à le taquiner.

Ah vraiment ? Il avait à ce point des traits tirés par la fatigue ? Il est vrai que ces dernières nuits n'avaient pas été très reposantes et d'une manière générale, Damon avait un visage plutôt expressif. Même s'il s'agissait de fatigue. Elle lui tira la langue et le jeune homme lui répondit par un sourire en coin.
« Aaah... mais les nuits seraient tellement ennuyantes sans une petite aventure torride avec un oreiller. Je dois avouer que j'ai parfois l'impression qu'il est jaloux lorsque j'embarque une femme pour un séjour au paradis. » Il haussa simplement les épaules, une mine innocente placardée sur son visage. Puis il la sentit bouger et il pu la voir se redresse un peu plus, se débarrassant de sa robe qui pourtant lui allait à ravir. Une lueur d'étonnement éclaira furtivement ses prunelles puis, il se cacha les yeux de ses mains en geignant. « Ah mon dieu ! Tous aux abris !! Émilie se met à poils !! » Qui aime bien châtie bien comme on dit. Il recouvra bientôt la vue, affrontant le regard défiant de son amie. Quoi ? Elle comptait se baigner là ? Dans ce froid ? Haha. Non. C'est. Elle est sérieuse ?!


Comme tout homme qui se respecte, Damon n'empêcha pas ses yeux de parcourir le... magnifique bikini d'Émilie. Bordel. Elle a vraiment pas froid là comme ça ? Apparemment pas... Avec une mine joyeuse, elle le pria de retirer lui aussi ses vêtements. Aaah... la situation pourrait paraître... suspecte ainsi. Mais en réalité elle était plus improbable que louche. Pas ridicule non. Juste... Bah, c'était juste une situation limite.... habituelle pour eux. Enfin, dans le sens où les deux sorciers se mettaient toujours dans des positions impossibles. Avec un sourire ravageur, Damon prit de l'élan en s'appuyant sur ses coudes afin de se redresser, faisant ainsi face au visage de son amie.

- « J'ai pris l'habitude que quelqu'un d'autre le fasse pour moi tu sais ?... Tu voudrais pas m'aider ? » Dit-il avec un air faussement attendrissant. Ouais. Là encore c'était sans gène. « Tatata. Non je plaisante. » Se reprit-il. « Te connaissant, tu serais capable de m'arracher la peau avec passion et sauvagerie. » Joignant le geste à la parole, Damon entreprit de se débarrasser de son écharpe, puis de son mentaux qu'il déboutonna rapidement. Il réalisa qu'il était BEAUCOUP plus vêtu qu'elle mais, il s'abstint de faire tout commentaires à ce sujet. Sinon, il aurait eu l'impression d'être une petite nature comparé à elle. D'un mouvement rapide, qui ne manqua certainement pas de faire vaciller Émilie, il retira tous les vêtements qui le protégeaient du froid hormis... son pantalon. Évidemment, puisqu'elle était assise sur lui.


Le froid mordit sa peau, et il ne pû réprimer un frisson. Il adressa un sourire qui voulait dire « Tu vois, moi aussi j'lai fais ! » à son amie. Cependant, sa mâchoire se crispa et il du lutter pour ne pas claquer des dents. Sans attendre davantage, il se pencha vers elle. Encore. Encore un peu. Un peu plus... Et par un mouvement rapide, il la renversa en arrière, atterrissant à son tour au dessus de son amie. En prenant de l'élan et en la saisissant par les épaules, il parvint à les faire... rouler. Ouais. Carrément. Comme un enfant se roule dans l'herbe, dévalant une colline. Sauf que là ils étaient deux et qu'ils roulaient sur la plage. En plein hiver. Et en direction de la mer. C'était deux gosses. Deux gosses qui subissaient les attaques impitoyables des grains de sables venant leur érafler la peau et se perdant dans leur chevelure. Au bout de quelques roulades endiablées, Damon parvint à arrêter la course, surplombant toujours son amie. Oui, parce qu'il avait exprès de s'arrêter au moment où il était au dessus. Il se redressa, choppa les bras de son amie et tenta de l'aider à se relever.


- « C'est moi qui vais te foutre à l'eau EJ. » Dit-il d'un air amusé une fois debout. Sans perdre plus de temps, il passa ses bras sous les genoux de son amie et d'un mouvement de hanche il parvint à la soulever à la manière d'une mariée où celle-ci devrait normalement enlacer le cou du porteur de ses bras en battant des cils. Damon fit quelques pas en direction de la mer. Les vagues venaient même lécher ses pieds qu'il avait débarrassé de ses chaussures, sans doute pendant leur roulades. Ah ben tiens. Justement celles-ci lui donnèrent légèrement le tournis. Il était euphorique. Et c'est en riant comme une baleine qu'il perdit l'équilibre et s'effondra par terre, emportant avec lui Émilie sur le sable gelé par les vagues de la mer.








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