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Design n°5 le 09/04/2012 par Kyana.

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 L'illustre inconnu.

WIZARDHIBOUX
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MessageSujet: L'illustre inconnu.   
L'illustre inconnu. Icon_minitimeSam 2 Mar - 2:15

Manque de chance, à la fin du cour de défense contre les forces du mal, le professeur Belacqua me manda pour un travail dont je me serai bien passé. Ne trouvant aucun prétexte qui m'aurait permis de me dégager de cette obligation, j'acceptai donc évidemment. La prochaine fois il me faudra être plus rapide dans le rangement de mes affaires, pensais-je. En vérité, ce n'était pas qu'un travail me soit imposé qui me dérangeait, il s'agissait en l'espèce de l'objet qui était dérangeant. Remettre la copie d'un étudiant qui avait oublié de la prendre à la fin de l'heure.

C'était à moi que l'on donnait ce travail, moi, la personne la plus asociale de Poudlard. A croire que je devenais misanthrope. Qui était aussi peu précautionneux pour avoir oublié sa copie d'examen. S'il s'agissait d'une mauvaise note, j'aurai évidemment compris l'oubli, mais la, il s'agissait de la note maximale. Note que moi-même je n'avais put réussir à atteindre, même si d'un point je frôlai cette note. Qui pouvait oublier un tel hochet de gloire? J'osai espérer qu'il s'agissait de l'humble parmi les humbles, brillant mais ne souhaitant point faire étalage en société de ses titres, de ses connaissances. Un être qui mériterait mon estime sans doute.

Ou alors il s'agissait de l'auréolé de gloire, qui n'avait plus besoin de ce genre de sceptre pour se couronner empereur des m'as-tu-vu. Cette pensée était moins plaisante, évidemment. Je n'aimai guère ce genre de personne.

Enfin dernière possibilité, il pouvait s'agir tout simplement d'un oubli simple, l'acte d'un étourdi occasionnel ou professionnel. Quoi-qu'il en soit il me fallait retrouver ce James Potter, je n'avais bien sur aucune indication précise sur qui il était. A part sa maison, Gryffondor, maison à laquelle j'aurai préféré ne jamais avoir à fréquenter. Vision surement tronquée, j'étais encore la victime de fort préjugés à l'égard des rouges et ors. J'étais consciente de la bêtise des stéréotypes, mais celui-la plus que tout autre persistait dans mon esprit.

Il ne fallait sans doute point se fixer sur ce blocage, trouver James Potter et lui remettre sa copie, puis repartir, c'était tout ce que j'avais à faire.

A force de demander aux Serdaigles s'ils avaient vu James Potter, je fus convaincu de la nécessité à demander à des Gryffondors. Certains rirent à ma question, sans pour autant me répondre et certains m'indiquèrent une direction, sans doute au hasard. Que des imbéciles pensais-je, la courtoisie n'était point élémentaire pour ces Gryffondors.

Enfin je une personne me répondit assurément qu'il se trouvait à quelques pas, le bras appuyé contre un mur il discutait avec um membre de sa maison. Blond et aux formes arrondis, je me disais que cela devait forcément être lui. Cela ne pouvait être le brun au visage avenant. Enfin c'est ainsi que je me figurai James Potter, cet illustre inconnu.

Je ne fis aucune demi-mesure dans mon entrée en matière. J''étais pressée et la recherche de James Potter ne m'avait que trop fait dépassée mon quota de Gryffondor pour la journée.

Par une politesse rapide j'interrompis la conversation des deux rouges et or. Puis tendant la copie au blond, petit et plutôt bien en chair je prononça ces quelques phrases.


"Bonjour, monsieur Potter je présume? Vous avez oublié votre copie d'examen, voila je vous la rend."

Je préférai ne pas trop m'étendre sur la question. A plusieurs fois, des rouges et or firent quelques commentaires sur James Potter qui me déplurent fortement. C'était parait-il un séducteur de première catégorie...


Dernière édition par Elesya Selwyn le Sam 2 Mar - 8:38, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: L'illustre inconnu.   
L'illustre inconnu. Icon_minitimeSam 2 Mar - 7:48

Potter et Pettigrow s’étaient retrouvés à la fin du cours de Défense contre les forces du Mal. Ces deux-là se retrouvaient parfois séparément des autres pour parler filles. Enfin, en l’occurrence, Potter parlait filles, et Pettigrow écoutait. Souffrait-il des conquêtes de son ami alors que lui n’avait jamais été approché par la gente féminine ? Le capitaine de quidditch ne le soupçonnait même pas, occupé qu’il était à parler de sa modeste personne.

Il était sorti assez vite du cours de Défense contre les Forces du Mal, car il avait pas mal de choses à raconter à son ami. Dans son élan, il avait complètement oublié son devoir ! Il faut dire qu’il avait donc des choses plus importantes à faire.

Le plus difficile était de trouver un endroit tranquille. Il faisait beaucoup trop froid pour aller dehors, Potter et Pettigrow trouvèrent donc un couloir relativement vide d'autre chose que de gryffons. De toute façon, il n’y avait pas de secret d’état.

« Alors, mon cher Queudver, j’ai plusieurs chose à te dire. D’abord, les rumeurs sur Meena et moi enfermés dans les toilettes des filles… c’est vrai ! J’ai même été collé pour ça. »

Potter profitait de la surprise de son ami et mit son doigt devant sa bouche, en gloussant.

« Chut ! Chut ! Ce n’est pas du tout ce que tu crois. C’était pour l’inviter à l’évènement spécial. Il n’y a donc rien eu du tout. Mais je laisse les rumeurs courir, parce que ça m’amuse beaucoup. Non, tu ne la connais pas, ou peut-être que tu l’as remarqué comme cavalière de Remus. Comme il est timide, il a invité une plus timide encore. Mais elle est mignonne et toute gentille. Elle te plaira aussi, j’en suis sûr. Mais pas touche, mon gros séducteur ! Elle est à quelqu’un d’autre. Non, je ne te dirai pas qui.»
La discussion allait grand train sur l’anniversaire de Sirius qu’ils appelaient « l’évènement spécial. »

"Et tu as sûrement vu l’épreuve qu’a encore inventé cette folle de Belacqua ? Tu ne devineras jamais qui j’ai invité. Non, pas Lily, arrêtez de me parler sans cesse de Lily. Une bonne fois pour toutes : on-n’est-pas-ensemble ! On est devenus amis, c’est tout. Contrairement à toi, mon cher Queudver, je ne saute pas sur toutes les filles qui me parlent. J’ai moins de charme que toi, moi, alors je dois être plus mesuré. »

Les deux gryffondors n’avaient pas du tout remarqué la serpentarde qui les cherchaient.

« J’y vais avec Crystal Odrinth. Oui, je sais, elle fait peur, on dirait une statue de glace. Eh bien j’entreprends de la dégivrer. Mais non, pas dans ce sens là, gros nigaud, j’essaie simplement d’en faire une amie. Pourquoi ? D'abord parce qu'elle est jolie. Ensuite, parce que je trouve que chacun devrait avoir sa chance. C’est triste d’être seul dans un collège plein de monde. Moi, le populaire, me voilà bombardé ami des impopulaires ! »

Cette fois, la serpentarde s’était rapprochée.

« Tu sais, ma rencontre avec Meena m’a fait ouvrir les yeux sur certaines choses, et je pense… »

Il fut interrompu. La fille aux cheveux… blancs ? donnait la copie de James à Peter ! En s’adressant à lui par un « monsieur » et en le vouvoyant.

Les deux amis se regardèrent, interloqués. Impossible que cette fille ignore qui est James Potter ! Il se faisait remarquer à chaque fois qu’il prenait la parole. Il a fait virer des profs ! Il martyrisait les serpentards, et elle en était une ! Elle avait forcément subi au moins une de ces blagues !

*Mais d’ailleurs, c’est qui, ce fantôme vivant ?*

Il était sûr de l’avoir vu en cours, et même plusieurs fois, mais il n’avait jamais fait attention à elle. Etait-il au courant qu’elle était à Serpentard, au moins ? Bon sang, ce n’était pas possible qu’il passe à côté ! Une fille aux cheveux blancs, ça doit se remarquer !

*Je ne sais même pas comment elle s’appelle… à ce niveau ce n’est plus de la discrétion, c’est carrément de la transparence ! Même Meena, je connaissais au moins son prénom. Et pourtant, ce n’est pas un modèle de popularité…*

La fille les laissa là en tournant les talons. Potter regarda Pettigrow, plein d’incrédulité.

« Excuse-moi, j’ai une réputation à rattraper. » dit-il à son ami avant de courir rejoindre la fille énigmatique.

« Eh ! toi ! Euh... Blanche ! Attends ! » lui dit-il avant de la rattraper.

« Euh… je ne me souviens pas de ton nom, excuse-moi. Tu… as été gentille de rendre sa copie à James. Il te remercie, mais n’en a pas eu le temps. »

Il lui tendit la main.

« Je m’appelle Peter. Enchanté. »

Il passa sa main dans ses cheveux, comme à son habitude.

« Peu de serpentards osent passer par ce coin-là du château. Ces couloirs-là sont connus pour être de vrais nids à gryffons. Je préfère t’escorter, pour ne pas que des copains de James te fassent des blagues. C’est leur spécialité, tu le savais ? Oh, ils ne sont pas méchants, juste un peu potaches. »

Mais ça avait l’air de marcher. Elle se fichait de lui, ou elle ignorait vraiment qui était James Potter ?

« Je suppose que tu entends moins parler de Peter que de James. Les maraudeurs t’ont déjà fait des misères ? »

*Si elle ne me connait pas, je peux me faire passer pour Peter sans qu’elle sourcille ou se méfie. Le brave Queudver ne doit pas être très connu autrement que comme « le petit qui accompagne James Potter». Et comme je ne suis pas petit et qu’il doit exister plusieurs Peter dans le château…*


Dernière édition par James Potter le Jeu 14 Mar - 10:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'illustre inconnu.   
L'illustre inconnu. Icon_minitimeSam 2 Mar - 9:57

"Blanche?" Un nom qui n'était miens, un nom qui avait choisi comme raccourci pour m'appeler. N'aurait-il pas été plus poli d'user d'autres circonvolutions plus adaptées, moins impolies. Sans doute, même s'il faut l'avouer l'offense n'était pas de grande importance. Néanmoins quand on s'appelait Selwyn, on prenait grand soin à ne pas être victime d'offense à son patronyme.

Mais comme il s'excusa par la suite de grâce patiente, je décidai de me retourner. J'avais échoué à deux doigts de quitter ce repère de Gryffondors, mais je pouvais encore bien survivre quelques minutes.

L'allure était prévenante, peut-être trop, il me faisait penser à un vendeur de camelote qui tentait vainement de faire son travail. Il se mit à mes cotés, me tendit sa main respectueusement en se présentant. Peter, un prénom pour le moins commun, j'aurai aimé en fait connaitre le nom de famille. Mais cela n'avait guère d'importance. Sans hésiter je présenta également ma main. Il s'agissait d'une naïveté de ma part, le gryffondor se jouait peut-être de moi en se présentant faussement en ami. Il pouvait ainsi retirer sa main au dernier moment, et profiter de cet état de semi-faiblesse pour jeter mauvais sort. J'étais consciente de ce fait et pourtant mon instinct me dicta l'inverse de ma prudence. Amicalement j'acceptai donc ce salut par réciprocité. A mon tour je me présenta poliment.


"Enchanté Peter, Elesya Selwyn."

Mon prénom n'était jamais présenté sans le nom de famille. Ainsi je pus en conclure que ce Peter devait être un membre d'une famille de sang-mêlé ou né de parent moldu. Cela n'affectai en rien mon jugement, j'étais purgé de toutes ces considérations. J'avais compris enfin ce qui comptait vraiment.

Il parlait beaucoup à mon gout, pas assez pour être bavard, trop pour faire vendeur de chaudrons. Je ne pouvais qu'accepter sa demande, il semblait connaitre d'avance mes attentes. Ce Peter semblait monopoliser l'attention, avec encore un peu d'inattention et il pouvait me mener ou il le souhaitait, un excellent vendeur. Je souriai intérieurement de la comparaison, tout en acceptant tacitement cette invitation de protection. Oh je n'en avais guère besoin, mais la gente masculine aimait ce genre de considération. Il me plaisait à examiner chacun de ses gestes.

Dans son entreprise je n'avais guère loisir de répliquer. Mais enfin il me proposa de m'exprimer en me questionnant. Parfait donc, doucement je lui répondit. J'avais envie de paraitre forte devant le Gryffondor, inflexible.


"J'ai pour politique Peter de ne jamais accorder crédit aux bruits qui courts. Les Maraudeurs? Effectivement, j'en ai entendu parler. En mal évidemment, mais je n'ai jamais eu à souffrir de leur méfait. Jusque la j'ai été épargnée dirons-nous. Si j'écoutai Peter tout les bruits qui courent au sujet des Maraudeurs à Serpentard, je ne me promènerai plus dans les couloirs de Poudlard avec l'esprit tranquille."


Ainsi donc ce James faisait parti des Maraudeurs.

"Je m'avoue surprise, jamais je n'aurai cru qu'un élève aussi brillant soit si portée dans la plaisanterie. Un cas d'école, c'est forcément un être bien à part. Je pense qu'il est difficile de juger des actions de ce James en bien ou en mal, nous n'avons guère ce pouvoir d'appréciation, nous tierce personne. Mais dite moi Peter, pourquoi à votre avis les Maraudeurs agissent ainsi, es-ce qu'ils sont poussés par un besoin de reconnaissance? Se croient-ils investis d'une mission? Je crois pour ma part si je me fie aux bruits qui courent qu'il y-aurait bien plus que cela. Il ne s'agit pas que d'une simple rivalité de maison... On dirait presque un combat. Vous voyez ce que je veux dire?"
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MessageSujet: Re: L'illustre inconnu.   
L'illustre inconnu. Icon_minitimeVen 8 Mar - 8:46

Lorsque James lui présenta sa main, il pensa à beaucoup de choses, même s’il ne laissait rien paraître.
Première chose : elle est à Serpentard, donc elle refusera.
Deuxième chose : si elle accepte la main tendue, c’est que l’instinct du séducteur ne l’avait pas trompé : cette fille a quelque chose de différent.
Troisième chose : c’est bien la première fois qu’il tend la main à un serpentard. Que d’évolutions depuis la révélation d’Abi sur son amour de la reine des serpents !

James avait promis à son ami qu’il serait plus conciliant, et qu’il laisserait une chance à tout serpentard susceptible de ne pas tomber dans le camp de Voldemort. Jamais il n’avait eu l’occasion de tenir parole pour l’instant. Cette illustre inconnue lui fournissait le test idéal. Serait-il capable d’être amical avec elle ? Oui, il y arriverait, James n’était pas populaire pour rien : il avait le bagout, l’humour et le sens de la dérision, ainsi qu’une grande tendance à sociabiliser. Tout dépendait de la verte-et-argent.

Que cela faisait bizarre, de se retrouver à côté d’une serpentarde sans lui préparer un mauvais coup !

La jeune fille ne se méfiait pas du tout de « Peter ». Comment aurait-elle réagi si elle savait qu’elle était à côté du plus grand pourfendeur de serpents, à égalité avec Sirius ? Se serait-elle enfuie en courant ? Quoi qu’il en soit, content que la fille aux cheveux blancs lui tende aussi la main, Potter la lui serra amicalement.

*Selwyn ? L’héritière des Selwyn ? Nom d’un médaillon vert, mais en plus, elle est de la haute !*
Qui ne connaissait pas, chez les sang-purs, l’histoire tragique de la famille Selwyn ? Potter ne se souciait pas, comme ses parents, de ces histoires de lignée, de pureté du sang, ou autres. Mais les drames comme celui qui s’est déroulé, laissant la jeune fille orpheline, ne risquaient pas de passer inaperçu : les journaux en ont fait leurs choux gras, et la condition des elfes de maison s’est encore plus dégradé depuis qu’on prétendait que le patriarche avait été assassiné par son vieil elfe.

*Absurde ! Il est évident que l’elfe s’est tué dès qu’il a appris la mort de son maître, par fidélité, et non par culpabilité. Encore une façon facile d’accuser les plus faibles et de chercher des boucs émissaires.*

Cependant, James ne lui posa aucune question sur sa famille o quoi que ce soit. Il joua l'ignorance.

Devant les questions de James, la riche héritière prétendait n’avoir aucun préjugé sur des gens qu’elle ne connaissait pas, et qu’elle n’avait jamais souffert des brimades des maraudeurs.

*Là-dessus, je veux bien la croire…*


Pour une fois, le rouge-et-or se félicita d’avoir raté une cible potentielle. Pas de souvenirs d’elle dans une quelconque farce. Peut-être une ou deux fois l’avait-il remarqué dans la table des serpents, mais il a dû se dire « plus tard » à chaque fois.

Pour quelqu’un qui prétendait ne pas connaître James Potter, elle savait tout de même pas mal de choses… Qu’il était brillant, porté à la plaisanterie, et elle écoute les bruits qui courent… Potter s’arrêta, histoire de passer un peu plus de temps avec elle. Il lui sourit toujours avant de lui déclarer, sans façon :

« Elesya Selwin, sache que tu parles comme un livre. »
Il s’ébouriffa de nouveau les cheveux, avec un petit rire. « Excuse-moi, j’ai l’habitude de dire tout haut ce que personne n’ose penser tout bas. Mais tu as déjà dû le remarquer ?» Il finit par mettre ses mains dans ses poches. La décontraction de l’adolescent contrastait avec la tenue impeccablement aristocrate de la jeune fille.

« Tu peux me tutoyer, tu sais ? On a le même âge, pas tout à fait majeur, camarades de collège. On peut se respecter sans se dire vous. Et puis, ça fait moins « entretien d’embauche. » »Il finit sa phrase en se penchant vers elle, et en lui tapotant l'épaule des doigts, d'un geste complice.

Elesya ne jugeait pas les actions de ce James ? Voilà qui était encore plus surprenant. Les verts-et-argent étaient e vrais roublards, qui parvenaient toujours à leurs fins, prétendait le choixpeau. Sans doute rusait-elle. Sans doute mentait-elle.

« Elesya, je ne suis pas une tierce personne, et tu le sais très bien, puisque tu sais que je connais bien James. »

Pourquoi les maraudeurs agissent-ils ainsi ? Selwyn touchait du doigt le bon terme : un combat.

« Pour les gryffondors, mademoiselle, et, il faut l'avouer, pour beaucoup de Poufsouffles et de serdaigles également, les serpentards sont voués presque tous au Mal, à la magie noire, à la haine et à l’horreur. Ta maison est la seule dont la qualité principale risque de nuire à quelqu’un. Travail ? Etudes ? Courage ? Ce sont des valeurs morales. Mais l’ambition ? On ne peut monter dans une hiérarchie sans en écraser d’autres.
L’Histoire l’a prouvé et le prouve encore. Un seul fondateur a été exclu pour son étroitesse d’esprit et sa haine de l’Autre. Actuellement, un serpentard est en train de provoquer une guerre dans notre monde, torturant, assassinant, excluant. Ses fidèles sont tous passés à serpentard. Tous cousins, et consanguins. Cette maison est malsaine, synonyme d’opprobre pour beaucoup d’entre nous. Et des élèves de ta maison entretiennent cette vision en rêvant ouvertement de passer chez Tu-Sais-Qui pour avoir le plaisir de tuer, de torturer, d’exclure.»

Cette vision de la maison des verts-et-argent ne semblait souffrir d’aucune nuance. C’était la vision commune de la majorité des élèves de Poudlard. Mais pas tout à fait…
« Les maraudeurs ont cru à cette vision, et leur mission a été de montrer aux pro-mangemorts qu’on ne les craignait pas, que ces futurs tueurs se prenaient pour des êtres supérieurs alors qu’ils en étaient loin. Que les prédateurs pouvaient devenir proies. Mais comme ce sont quatre gryffondors, ils ne leur font pas de mal, leurs « proies » ne subissent aucun dommage autre que leur dignité. Comme une tarte à la crème que l’on lancerait sur Grindelwald pour lui rappeler qu’il n’est qu’un homme. »

Si Selwyn était une sang-pur, serpentarde et dévorée d’ambition, ne devait-elle pas être comme ces élèves qu’il décrivait ?

« Et toi, que penses-tu de ta maison et de tes camarades ? Tu dois avoir une vision très différente de la leur. Et quelle est ton opinion vis-à-vis de Tu-sais-Qui ? Tout le monde en parle, et tes camarades plus que les autres. »


Cette fois, Potter se sentit un peu gêné.

« Si tu ne veux pas me répondre, je comprendrais. Tu n’as aucune raison de me faire confiance, après tout, peut-être suis-je un espion prêt à répéter au Grand Pâle ce que tu me dis pour te recruter ou te tuer. Très très improbable, mais le risque existe. »


*Et tout le monde n’a pas le courage des gryffons.* ne put-il s’empêcher de penser.
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MessageSujet: Re: L'illustre inconnu.   
L'illustre inconnu. Icon_minitimeVen 8 Mar - 12:21

Sans doute n'avais-je pas le courage d'un Gryffondor, mais j'avais la noblesse de ma maison. N'importe quel serpentard aurait été écœuré par ses mots non masqués. Violents, ceux la percutaient mon esprit. Physiquement je demeurais de marbre, prête à tout entendre, enfin quelqu'un osait rompre le statu quo en ma présence. Il parlait vraiment beaucoup pensais-je avec amusement.

Je ne me sentais pas visé par la violence des mots, aucune blessure, juste des mauvais souvenirs qui remontaient à la surface. J'avais déjà perdu beaucoup à cause de la venue du seigneur noir, certainement plus que mon interlocuteur.

Celui-ci paraissait si zélé, si combattif dans la voix. Peut-être avait-il une chance, du moins sans combat ne semblait guère sans espoir, mais il y-avait beaucoup à disserter sur sa rhétorique. Un détail qui selon moi devait être corrigé. A coté de ses mots, ma phrase parut bien fade, j'étais sans encore sonné de la rhétorique de mon interlocuteur.


"Peter, vous... je veux dire, tu as faux d'une certaine manière. Je veux dire, je certifie évidemment qu'aux vu de mes observations, de mon vécu, la plupart des adeptes du seigneur noir sont des serpentards. Mais c'est faire preuve d'étroitesse d'esprit d'accorder autant de crédit au manichéisme et aux mots emblèmes des maisons. On peut-être courageux à la réalisation d'odieuses causes, on peut être érudit à considérer autrui comme insecte, on peut-être un acharné du travail pour de sombres projets. L'ambition mène la plupart des âmes les plus faibles à considérer les autres comme des marches d'escalier. Certains suivent le seigneur pour briller, d'autres par convictions. Mais certains le suivent parce-qu'ils souffrent, parce qu'il se sentent rejeter... As tu pensés à ces êtres fragiles? Quand on à plus rien, on se raccroche aux seules personnes qui font de vous quelqu'un d'important..."


Je pensais évidemment à Severus par ces mots. J'ignorai encore l'étendue de sa proximité avec les Mangemorts, j’espérai pouvoir faire quelque chose, mais je n'avais aucun droit, aucune emprise sur son âme. Une fille aux cheveux de feu avait ce pouvoir, mais elle a préférée ce détourner de ce chemin, du moins à ce que j'avais cru comprendre. Mon regard ne put s’empêcher d'exprimer une certaine tristesse à ses pensées, et je repris mon discours.

"Peter, je ne vous... ne te croit point espion du seigneur des ténèbres. Je vais te répondre sans crainte, je n'ai pas peur de ce seigneur, j'ai soupé en sa compagnie et il a de très mauvaises manières. C'est un être abject, une aberration, une âme empoisonné par le mal, incapable de construire. Je vis entourée chaque jour de personnes qui s'illusionnent ou se renforcent de sa noirceur. Chaque victoire est contée tel un récit héroïque, ce ne sont que des enfants, et la plupart sont déjà si... noirs. Même les familles les plus nobles se laissent convertir, elles n'ont plus aucune fierté."

Je gardais encore le souvenir de mon père décédé, lui qui se targuait d'avoir rejoint les idéaux du seigneur dans les premiers. Et mon frère, cette engeance qui salissait encore notre nom.

"Discours assez peu équivoque Peter, je ne cherche pas à vous piéger. Je ne cherche pas non plus à vous influencer. J'ai déjà beaucoup sacrifiée à ce seigneur... J'avoue ne pas savoir trop quoi penser de votre combat. Il est nécessaire, oui, il est sans doute nécessaire. Vous êtes un inconnu et je vous dévoile ainsi une partie de mes convictions, me trouvez-vous folle Peter?"

Décidément je n'arrivais pas à le tutoyer, on n'abandonnait pas une si vieille habitude. La vérité et que je n'arrivai pas à avoir peur des conséquences de mes paroles inconsidérées, j'étais déjà un fantôme, je n'avais rien en ce monde, ma vie n'était guère enviable. Que pouvait-il m'arriver?


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MessageSujet: Re: L'illustre inconnu.   
L'illustre inconnu. Icon_minitimeVen 15 Mar - 7:21

James pensait qu’en bonne serpentarde, Selwyn nierait l’évidence, un peu comme ça : "Bien sûr que non, les serpentards ne visent pas à rejoindre le mage noir, qui n’est pas si noir que ça, après tout, quand on y réfléchit…"Au début de son discours, le garçon y croyait vraiment, ne lui avait-elle pas dit qu’il avait faux « d’une certaine manière » ?

Mais il fut vite détrompé. Elle contestait simplement que les autres maisons ne puissent pas rejoindre Voldemort. Le garçon ne fut pas vraiment convaincu. Ce qu’elle disait était vrai, mais c’était détourner les valeurs des maisons, comme une déviance, alors que la « valeur » de la maison serpentard est, dès le départ, tournée vers l’écrasement de son prochain. Peut-être existait-il quelques serdaigles déviants et quelques poufsoufles inconscients pour avoir rejoint le Lord, mais un gryffondor ? C’était inimaginable.

Quant à ceux qui le suivaient parce qu’ils souffraient… c’était le monde à l’envers ! Potter doutait que le Grand Pâle comme il l’appelait, s’entourait de faibles à la recherche d’une figure paternelle. Elesya ne voulait pas non plus qu’elle plaigne les mangemorts ? Il ironisa :
« Pauvres mangemorts fragiles, qui tuent les autres parce qu’ils ont souffert. Leurs victimes devraient leur demander pardon d’avoir brisé leur petit cœur, avant de se noyer dans leur sang. »

Comme il fallait s’y attendre de la part de James Potter, il ne concevait pas que des personnes en manque de reconnaissance comme Peter Pettigrow pourraient un jour rejoindre le rang du seigneur des Ténèbres. Il ne concevait pas non plus que quelqu’un ayant beaucoup souffert comme Rogue puisse le rejoindre à cause de cela. Non, Rogue rejoindrait son maître parce qu’il était méchant et méprisable, haineux et sale. Qu’importaient les états d’âme de ceux qui avaient vendu, justement, leur âme ?

Potter était d’un manichéisme indécrottable. Mais il tentait de se soigner.

La dernière partie du discours d’Elesya toucha bien plus le gryffondor. Son sourire sarcastique disparut. Elesya insultait son supposé futur maître devant un inconnu. Mentait-elle ? Les risques étaient grands que d’autres entendent. Même s’il y avait une forte communauté de gryffondors dans ce couloir, d’autres maisons pouvaient s’y aventurer. Or, « être abject » et « aberration » ne laissait transparaitre aucune nuance. Qu’elle ait soupé en sa compagnie était pourtant un mauvais signe, cela signifiait que sa famille était liée aux mangemorts. Qui en doutait ? Mais manifestement l’adolescente en avait gardé un très mauvais souvenir. Elle avouait même avoir déjà beaucoup sacrifié à Voldemort… Machinalement, Potter pensa à la Marque des Ténèbres. Tout de même pas si jeune ?

Elle allait jusqu’à dépeindre l’ambiance morbide de la salle commune des serpentards, où les crimes des mangemorts passaient pour des exploits. Cela enragea le gryffondor. Comment osaient-ils ? Comment pouvait-on avoir le cœur aussi poilu ? Même le sorcier du conte était un ange de douceur, comparé à ces meurtriers qui sillonnent le Royaume-Uni.

Elesya était-elle une espionne ? Tenait-elle ce genre de discours pour amadouer un gryffondor ? Savait-elle que les vieux parents de James Potter étaient entrés à l’Ordre du Phénix ? Mentait-elle depuis le début, sachant pertinemment qui il était, pour s’approcher de lui et le livrer plus tard à son maître, lorsqu’il lui aura donné pleine confiance ? L’idée effleura l’adolescent.

Mais il y avait Abigaël et Cassiopée. Il y a eu l’épisode de la salle des trophées et l’idée de la Communauté des Eglefins. La reconnaissance que même des serpentards n’étaient pas automatiquement du côté du mal. Ce fut très difficile à admettre pour le manichéen Potter, il se demandait même s’il l’avait bien assimilé. Elesya Selwyn n’avait-elle pas exactement le profil de l’églefine ?

Le garçon était un être entier : c’était tout ou rien, pas de nuances. Soit il ne la croyait pas et la serpentarde allait regretter d’avoir voulu tromper le malin James Potter, soit il la croyait et le voici avec une serpentarde gentille sur les bras. Les dernières paroles de la jeune fille et le regard qu’elle lui lança l’aida à prendre sa décision.

« Oui, je te crois folle. Du moins aussi fou que moi. Ce qui, dans ma bouche, est un compliment. »

Disant ces mots, le jeune homme frappa légèrement la fille à l’épaule, d’un geste complice.
La décision a été prise. Potter avait décidé, de sa propre volonté, d’être naïf. Et de la croire. Pour l’instant.

« Et puis, appelle-moi Cornedrue. Cela te forcera peut-être à me tutoyer, espèce de rebelle ! »

Des gryffondors de Troisième années regardaient d’un œil mi-curieux mi-amusés l’étrange duo du couloir. Leur capitaine de quidditch préparait-il une blague à cette serpentarde ? Quand allait-il l’asperger de bombabouses ? Le garçon les repéra et leur dit sèchement :
« Vous voulez mon portrait ? Circulez, bandes de vautours. Elle est sous ma protection. »

Il prit familièrement la fille par l’épaule et recommença à marcher avec elle.

« Ce n’est pas forcément un bon endroit pour toi ici… pour l’instant. Mais j’y mettrai bon ordre. »

Le problème, c’est que le couloir n’était pas extensible. Ils allaient se retrouver au vu et au su de tous. Son naturel de chevalier servant se mit à fonctionner. Il se tourna vers elle avec son sourire ravageur.

« Ecoute-moi, ce n’est pas la folle ambiance dans ta salle commune. Si une serpentarde traîne avec un Poufsouffle, c’est déjà la révolution. Alors imagine si on te voit sympathiser avec un gryffondor. Mais tu es en sécurité : si on te pose des questions, tu n’auras pas à mentir : tu n’as presque pas vu James Potter. Tu ignores de qui il s’agit. Tu as discuté avec Peter Cornedrue. Et si, par hasard, tu as envie de m’envoyer un hibou, tu pourras aussi le faire au vu et au su de toute ta maison. Tu n’écriras pas à cet illustre inconnu de James Potter, tu écris à ce sympathique Peter Cornedrue. Logique, non ?»

Il lui fit un clin d’œil avant de passer derrière elle, pour qu’elle puisse continuer son chemin sans que des camarades serpents ne les voient.
« Mais tu n’es pas une idiote. » conclut-il.
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L'illustre inconnu. Icon_minitimeLun 15 Avr - 4:34

[justify]Cette discussion semblait fort atypique et à mesure ou s'avançait les mots je sentais le poids des regards se poser sur moi, sur Peter. Finalement la rencontre dépassionnée de violence entre des élèves de maisons opposés choquait l'entourage. Des bruits couraient il semblait manifestement que ce cher Peter était bien connu des Gryffondors présent. Sans doute étais-une maison marquée davantage par l'unité que n'était la maison des Serpentards. C'était la seule explication pour l'instant. Mais il ne fallait sans doute point s'attarder sur ce léger détail, les mots de Peter, je buvais avec avidité son discours. C'était dans un sens normal, en toute connaissance de cause j'avais exposée mes affects et mon ressentie sur la question Mangemort. J'étais fière de mon opinion et je ne souffrais d'aucune peur à énoncer ma vision, mon jugement. Je pensais la posture digne et comme l'on ne me donnât point l'occasion de formuler mes pensées je ne put que saisir l'occasion avec le mystérieux Peter.

Mon cœur battait la chamade, j'avais peur d'être jugée à cause des couleurs de ma maison, j'avais peur de ne pas être à la hauteur de mes convictions. J'avais aussi peur de cette foule rouge et or, qui a tout moment pouvait fondre sur ma personne. Peter, je ne savais que peu de chose à son sujet, malgré son air de confident de confiance il semblait cacher un être complexe, intéressant dans un certain point de vue.

J'avoue avoir été bouleversée dans ma manière de penser, de voir ce garçon. Il était prévenant, gentil, il parait fou comme ces deux qualités pouvaient avoir de l'impact sur mes réactions, mon comportement. Je vivais l’expérience sur un nuage, bercé par les mots de ce Peter. Il n-y avait pourtant aucun artifice dans la voix, c'était sa manière à lui de s'exprimer, de prendre soin de ceux en qu'il éprouve de l’intérêt. Pathologique du jeu de la séduction, je souffrais de léger symptôme, engourdissement de l'âme, remise en cause de tout, mais à de faibles proportions. Plus que n'importe qui je savais demeurer sur Terre, mais autant que Severus mon âme était meurtrie. Il me fallait bien plus que cette considération passagère pour guérir.

Sur le fond, je ne put qu'être ravie des réactions de Peter. Je devenais à ses yeux une alliée à l'essai, j'étais enfin reconnue pour mes positions, je sortais enfin de l'ombre. Voila bien une épreuve que mon demi-frère aura du mal à affronter. Peut-être que je me faisais une illusion de tout cela, mais j'avais bon espoir de concrétiser cette piste. Émergeait dans mon esprit tant de questions, quelle déception de voir que mon interlocuteur devait déjà s'envoler.

Lui aussi avait vu l'hostilité naitre dans le décor, je ne put que me ranger de son avis, docilement. J'avais hâte de converser à ce sujet, déjà en mon esprit se bousculait les mots de ma future lettre. Étrangement triste mais résolu de ce départ je ne manqua néanmoins d'attraper au vol les derniers mots de Peter.

Ainsi si donc recollé avec d'autres faits, je compris vite fait que le garçon de la légende des Maraudeurs était devant moi. A demi mot il me fit comprendre cela, sans doute une marque de confiance mais qui pour moi sonnait comme une semi-manipulation. Cet esprit de noblesse dont je n'arrivais pas à me défaire me dictait l'affront dont je venais d'être la victime. Affront qui fut vite balayée d'un sourire de mon visage, à croire que ce garçon possédait l'immunité concernant les rigueurs de mes lois.

D'un ton doux, je lui répondit alors, avant de quitter le garçon de mystère.


"Très bien, j'écrirai alors. Je comprends ton inquiétude Cornedrue, même si je suis du genre à ne pas céder face au nombre ou au pression j'abonde dans ton sens. J'ai hâte de te lire James, vous n'êtes pas si inconnu que cela au final..."

Je souriais alors au garçon de mystère, le second être qui arrivait à faire dormir la glace logeant en mon cœur. Et l'ombre blanche se sépara de Cornedrue, mais ce n'était qu'un départ, un chemin commun les attendait.




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