Si Abigaël avait dit oui à Maewan pour sortir de son trou, c'était bien pour ne plus l'entendre geindre et non pas pour le plaisir de sortir. A vrai dire, il était tout aussi bien dans son lit que dehors, tant qu'il était seul, sans personne autour pour lui dicter quoi faire ou comment se reprendre en main. Il n'avait pas envie de se reprendre en main justement. Il se disait qu'il aurait mieux valu mourir ce jour-là plutôt que de devoir souffrir en permanence.

Des quelques échos qui parvenaient jusqu'à ses oreilles, Cassie ne souffrait pas, elle se murait derrière une muraille de glace et était devenue la parfaite Serpentarde modèle selon Maewan. Pauvre Maewan, il en voyait de toutes les couleurs, mais qu'y pouvait Abi ? Son meilleur ami comprendrait un jour, si ça lui arrivait, ce qu'Abi ne lui souhaitait pas. Le Japonais avait abandonné son balai, et quand quelqu'un lui parlait de Quidditch, il se contentait de jouer encore plus l'amorphe et de changer de pièce. Pareil pour certains cours, tout ce qu'il partageait avec la brune était passé à la trappe, certes il passait pour un faible, mais au moins, il n'avait pas à la voir au loin, il n'avait pas à se remémorer cette triste journée où son coeur s'était brisé comme du verre.

Il était en revanche rentré dans une colère noire quand son frère de coeur avait commencé à manigancer avec James pour faire sortir le Japonais de son lit. Il avait été sec, cassant, histoire qu'on le laisse définitivement tranquille. Voir ses amis le forcer à se remettre sur pieds alors qu'ils ne comprenaient rien du mot “âme-soeur” l'agaçait tellement que même s'il se sentait mal, il arrivait encore à piquer un coup de gueule.

Après avoir vu Maewan faire des pieds et des mains pour l'emmener en dehors du château, Abi céda docilement. Il n'avait rien de plus à reprocher à Mae que son apparente joie qui n'avait pour lui aucun sens. Loin d'avoir oublié les règles de l'hygiène, Abi décida de prendre une douche mais lorsqu'il se leva de son lit, il tint à peine sur ses pieds, si bien qu'il s'appuya contre l'épaule de son ami pour ne pas finir à terre. Ses poignets étaient plus fins que jamais et il avait l'impression que ses os se briseraient au moindre geste, pourtant il se sentait léger, trop léger, amaigri. Ses joues étaient creusées, ses yeux cernés à l'impossible, et on pouvait discerner un peu plus ses clavicules. Passant les doigts contre ses flancs, il pu sentir distinctement ses côtes, ce qui le fit grimacer. Il était en train de se laisser mourir. Il fila sans rien ajouter de plus, pour que Mae ne le sermonne pas.

Cette douche sembla durer une éternité. C'est comme si, sous le pommeau de douche, il espérait que l'eau le ronge lentement jusqu'à ne laisser que les os. Là, il serait peut-être soigné de sa bêtise, de son incapacité, de sa douleur. Se disant que s'il était trop long, on le sortirait de là par la force, le Japonais finit par quitter la salle de bain. Il avait mis un T-shirt par dessus lequel il avait ajouté un gros pull. Il emporta son chapeau, qu'il glissa bien bas de sorte à ce que personne ne voit ses yeux, que personne ne lise la détresse dans son regard.

Il suivit son ami sans trop rien dire, il préférait ne pas parler et regarder ses pieds et ses jambes tremblantes pour ne pas se ramasser. Il avançait lentement et avait l'impression de s'écrouler à chaque nouveau pas. L'idée d'être en train de s'affaiblir le fit presque éclater de rire, mais il ne fit que montrer les dents, ce qui lui donna presque un air sombrement amusé. Mae l'emmenait donc au lac, certes, il n'y aurait personne là-bas à cette période de l'année, pour sûr. Le Japonais le laissa parler, écoutant simplement le discours qu'il tenait, ce qui le fit relever la tête pour fixer le dos du grand brun.

Se rendait-il compte qu'il venait d'alimenter les plus sombres pensées d'Abigaël ? Des pensées qu'il aurait critiquées il y a encore trois semaines mais qui maintenant sonnaient comme un chant libérateur dans sa tête ? Il n'était pas sorti en partie pour ne pas être tenté. Le lac, pour s'y noyer, la volière pour se jeter dans le vide. Avec la tour d'astronomie, si elle était vraiment aussi haute, il était sûr de ne pas se louper. Il n'aurait pas grand chose à faire, y monter, avancer, faire un dernier pas, et se laisser tomber dans le vide, les yeux fermés. Et tout serait fini. Il n'y aurait plus de peine, plus d'attente interminable, plus d'amis, plus d'amour, plus de Cassiopée. Sa conscience s'envolerait paisiblement avec le vent au moment où son corps heurterait le sol. Sans trop réfléchir, sous le coup de cette pulsion qui embruma son esprit, il répondit avec tact.

« M oi je le ferais. La chute serait rapide mais... Un pas... Et c'est le contact avec le sol. »

Bien sûr il omit de dire qu'il n'utiliserait pas d'accio. Que sa baguette tomberait soit avant lui, soit resterait sur son lit comme pour laisser une sorte de message d'adieu et de ne pas se sauver au dernier moment. Oui, Abigaël se mit à cogiter, c'était tentant, très tentant. Il irait rejoindre son père. Rejoindre son frère. Oui, l'idée était plaisante. Il partirait avec la derrière image de Cassie à l'esprit, celle de sa Cassie, souriante, qui lui avait donné la chance d'être dans ses bras. Le Japonais s'assit non loin de son ami, fixant le lac. Au final ce n'était pas plus mal non plus, le lac. Il était certainement gelé. Il finirait congelé, si bien qu'il ne serait pas en mesure de nager à la surface assez rapidement, des créatures l’attraperaient, et il finirait au fond des eaux. Ce n'était pas aussi rapide que de se briser la nuque après une chute de trente mètres, mais l'important n'était pas de faire ça rapidement, mais de réussir. Pour le reste, il s'en fichait pas mal, il ne serait plus là.

Il croisa les bras qu'il posa contre ses genoux, alors que son menton les rencontrait à son tour. Son regard était vide, et pourtant plein d'une nouvelle résolution. Jamais il n'aurait crû que son meilleur ami contribuerait à son suicide.

Maewan pensait Abigaël si peu malin au point d'aller se jeter du haut d'une tour devant quelqu'un d'autre ? Certes pas ! Autant parce que la personne pourrait le sauver, d'une façon ou d'une autre, ou qu'au contraire, ce serait quelqu'un qui en ressentirait beaucoup de plaisir et de satisfaction. Son ami avait beau lui dire qu'il ne supporterait pas un tel acte venant d'un pote, Abi était trop faible et bien trop bas pour affubler ces mots d'une quelconque importance. S'il se décidait un jour, sur un coup de tête, sans personne autour, qu'est-ce qu'il y pourrait ? On dit des gens qui veulent en finir qu'au moment de le faire, il n'ya qu'un trou noir, et que personne ne peut les arrêter, pas même des promesses ou des souvenirs. Pas même sa mère. Tout le mal qu'il lui ferait ne lui traversa même pas l'esprit. Il était vraiment au bord du gouffre, si ce n'est qu'il y était déjà tombé.

Le Japonais releva la tête aux paroles suivantes du brun. Il s'était fait virer de chez lui ? Pourquoi ne l'avait-il pas dit plus tôt ? Abigaël n'aurait pas hésité une seconde à l'inviter chez lui ! Quelle idée ! Cela l'agaça encore plus. Il y eut ensuite l'évocation des Mangemorts, ce qui lui arracha un profond rictus de dégoût, s'il n'était pas aussi mal, il aurait sauté à la gorge de son pote et la lui aurait arraché. Ils avaient déjà eu une discussion de ce genre, sur la façon dont il fallait ne pas se jeter dans la gueule du loup sans se battre ou le provoquer juste pour le plaisir de le faire. C'était dangereux, trop dangereux. Abigaël n'ajouta rien de plus, il savait très bien que Maewan n'était pas du genre à laisser tomber, certes lui non plus, mais son pote devait être certainement plus solide que lui. Et sa bêtise rendait sa tête si dure que même le sol n'oserait rien lui faire à cet énergumène de première.

Mae se rapprocha et passa un bras autour des épaules du blaireau, qui fut assez surpris, lui qui avait toujours connu plus ou moins un Bretian qui faisait le con et s'amusait d'un rien sans jamais être sérieux. La honte le rongeait finalement, pour la première fois en deux semaines. Non, ce n'était absolument pas possible d'aller mieux, d'aller de l'avant. Cassiopée ne voudrait plus jamais de lui non plus, il n'était pas fait pour elle, elle ne voudrait plus jamais de lui. Elle le détestait, lui et tous ses défauts, ses vices, ses maladresses. Il n'était qu'un sale con, et il méritait certainement ce qui lui arrivait. Il ne pouvait être son âme-soeur, non, il ne lui faisait que trop de mal et pas assez de bien pour prétendre l'être. Il n'était rien à côté de Cassie Goldstein. Elle était si belle, si rayonnante, si intelligente, ses yeux reflétaient sa détermination, sa ténacité, son caractère était plus puissant qu'une explosion et sa peau à la fois aussi douce que la soie. Elle était un ange parmi les démons, une lumière éclatante dans les ténèbres les plus sombres, un soleil merveilleux dans une nuit sans lune ni étoiles. Elle était son monde, son oxygène, sa raison d'être et de rester en vie.

En vie. Sa mort lui ferait du mal ? La ferait souffrir ? Comment pourrait-il lui faire une chose pareille alors qu'il l'avait déjà assez blessée comme ça, même si c'était un malentendu qui s'était envenimé, il lui avait fait du tord, avait trahi sa confiance. Comment pourrait-il trouver la paix dans la mort si en se laissant partir il saurait qu'elle ne retrouverait jamais le sourire ? C'était impensable.

Il pinça gravement les lèvres. Il sentit une première larme chaude chevaucher sa joue. Il pinça les lèvres de plus belle en détournant le regard de celui de son ami. Puis ses yeux se transformèrent en torrent. Ses joues en cascades. Ses sanglots furent de suite si fort que sa respiration éclata et il se mit à pleurer à haute voix, hurlant presque son désespoir. Il attrapa ses cheveux d'une poignée en laissant écouler toute la tristesse qu'il avait contenue depuis ces semaines. Tout se bousculait dans sa tête. Ô combien il l'aimait, quelle passion dévorante il éprouvait pour elle, ses sentiments le rongeaient de l'intérieur sans qu'il puisse y faire quoi que ce soit. Comment pourrait-il vivre sans elle, comment pourrait-il l'abandonner pour de bon ?

« Q u'est-ce que je suis sensé faire Mae... ?! Je l'aime, je suis fou amoureux d'elle, je peux pas vivre sans elle ! Comment on a pu en arriver là, et pourquoi est-ce que ça fait aussi mal ? Si elle n'est pas heureuse, ou qu'elle se sent mal, je le ressens au centuple ! J'ai besoin de la voir sourire ! Je peux rien faire sans elle, elle est toute ma vie... ! Et pourtant... Elle ne veut plus de moi... Elle m'a abandonné comme je l'ai abandonnée... Je l'aime tellement... Ma Cassie... Ma princesse... Le soleil de mes nuits... »

Il se jura presque, au fond de lui-même et à travers ses sanglots, de veiller sur elle. D'une façon ou d'une autre, il ferait tout pour qu'elle mène la meilleure des vies possible, qu'elle ne manque de rien, jamais. Et s'il fallait qu'il meure pour ça, il le ferait sans hésiter. Si elle était au bord de la mort et qu'il pouvait lui donner sa vie, il le ferait. Si elle devait être attaquée, il se mettrait en travers du chemin de son ennemi, prendrait les coups à sa place, quoi qu'elle en dise.

Comment pourrait-il se rattraper ? Comment pouvait-il s'expliquer sans qu'elle le renvoie immédiatement ? Retourner en cours serait déjà un bon début même s'il savait d'avance qu'il en souffrirait. Mais il fallait bien savoir si personne ne lui voulait de mal, si elle était en bonne santé. Il repensa à James, à son horrible lettre. Aux Eglefins. Il prit quelques minutes pour se remettre, essuyer ses larmes. Redresser la tête.

« R etournons au château tu veux... ? Je crois qu'on a une réunion entre poissons à mener avec Potter. Faut... Que je me batte pour l'avenir de Cassie, même indirectement. Je dois me battre, éloigner le mal d'elle... Aide moi. J'ai vraiment besoin de toi Maewan, plus que jamais... Et... merci d'être là, vraiment. »

Si tout était aussi facile, Abigaël serait déjà parfaitement sur pieds, or ce n'était pas tout à fait le cas. La seule chose qui le faisait avancer là, à ce moment, c'était l'idée de tout faire pour que Cassiopée s'en sorte heureuse dans la vie, avec, ou sans lui. D'aider ses amis aussi, ils avaient peut-être plus besoin de lui, que lui d'eux. Sa nouvelle résolution semblait lui avoir fait du bien, pourtant, une fois qu'il se releva après que Maewan lui ait certifié qu'il ne le laisserait pas tomber, le Japonais sentit une nouvelle fois ce trou béant dans sa poitrine. Il devait se faire à l'idée que maintenant, son cœur était scellé à double-tour sous sa cage thoracique, et qu'il finirait ses jours, qu'ils soient longs ou brefs, profondément tout seul. Ça lui fit certainement plus mal encore, de se dire qu'il ne partagerait plus la vie de la belle Serpentarde.

Il poussa un profond soupir en sentant ses jambes lui faire de nouveau défaut. Penser à autre chose qu'à foutre sa vie en l'air ne lui redonna pas davantage d'appétit, et son monde semblait avoir encore perdu en saturation. Puis il repensa au sourire éclatant et si harmonieux de la belle, sa respiration, ses joues si roses. Il esquissa un sourire à l'idée de la revoir aussi joyeuse. Lui, resterait au fond de la classe, l'observerait sans mot dire et serait comblé de bonheur par le sien. Il ne douta pas que depuis toujours, il était destiné à donner sa vie pour elle. Il serait son ange gardien, dans l'ombre.

Et quel idiot, c'est évident qu'il n'avait pas encore parlé des Eglefins à Maewan, tout s'était enchaîné trop vite pour qu'il puisse lui en parler. Sans qu'il eut le temps le temps de réagir -et il faut dire que des réflexes en ce moment il n'en avait quasiment plus-, son ami se retrouva dans le lac et son eau gelée. Abigaël s'apprêtait à aller le sortir de là quand il le vit revenir à la surface en râlant.

« C 'est pas ma faute si tu te mets devant moi espèce de crétin. Encore moins si tu tiens pas sur tes jambes. »

Il leva les yeux au ciel en sortant sa baguette de sa poche, à deux doigts d'éclater de rire pour se payer royalement la tête du pauvre blaireau. Il la gardait sur lui mais n'y avait pas touché depuis deux semaines, pas même dans les cours pratiques, il avait passé son tour. Elle n'émettait rien, pas de chaleur, pas de picotements comme il les ressentait dans le poignet quand elle était en phase avec lui. Le bois semblait tout aussi meurtri que le jeune homme. Il releva le bras pour envoyer un sortilège histoire de sécher son ami pour qu'il n'en soit pas malade, mais la baguette ne souffla que du vent, enfin si on peut appeler ça du vent.

Abigaël grimaça fortement et rangea sa baguette en pinçant les lèvres. Voilà que c'était nouveau ! Sa baguette qui se mettait à faire la capricieuse ! Oh, Olivander l'avait bien prévenu, que s'il n'était pas en phase avec lui-même, sa baguette l'ignorerait royalement, mais de là à carrément le ridiculiser ? Satanée baguette. Il grommela quelques instants en regardant son ami trempé jusqu'aux os. Il était grand temps de rentrer.

« L es Eglefins, c'est l'espoir... J'ai eu cette idée avec James, on veut monter un groupe qui se bat contre Voldemort et ses Mangemorts, au sein de cette école. Ce groupe accueillerait des personnes de toutes les maisons, tous ceux qui veulent se donner la chance d'échapper à ces ordures. Nés-Moldus, sang-mêlés et même sang-purs sont les bienvenus. Faut que les Serpentards se mettent dans l'idée qu'ils sont pas obligés de suivre ces foutus Rogue, Findell, Adamovitch et... »

Il bloqua. Lestrange. Ceux qui allaient lui voler sa bien-aimée. Lestrange ! Son visage reprit des couleurs et il retroussa les lèvres comme une bête sauvage. Bon sang ! Les Lestrange allaient être sa première cible.

« O rdures de Lestrange, qu'ils essaient de la toucher... Joins toi à nous, Mae, tu feras quelque chose d'intelligent, pour une fois. »

Voilà qu'il retrouvait un peu d'humour, bon, c'était mieux que rien on va dire. Il s'avançait avec son ami, décidément la neige c'était franchement pas son truc. Il repensa à ce que le brun lui avait dit un peu plus tôt. Il était seul à présent, comme Abigaël, dont la mère et la petite sœur étaient rentrés au Japon.

« J 'te jure... Dis moi que t'es pas un mec envahissant, j'ai beau avoir un grand manoir à moi tout seul maintenant, c'est pas pour autant qu'il faudra me coller là-bas espèce d'imbécile. Quoi qu'il en soit, tu es le bienvenu chez moi. Ouais, chez MOI. Faudra être sage et m'aider pour le ménage. Je compte bien rentrer pour les prochaines vacances, faut que je m'éloigne de Poudlard un moment... »

Il s'attendait à une réaction démesurée de son ami quant à son invitation, ça ne loupa pas. En même temps, il ne pouvait pas le laisser dehors, oui la présence de Mae lui ferait du bien. Beaucoup de bien. Il voulait absolument rentrer chez lui bientôt, mais il ne voulait pas le faire seul. Il aurait bien aimé inviter James aussi, ça leur ferait une bonne soirée. Et d'autres personnes qui sait... Tenir une réunion des Eglefins chez lui était tout à fait envisageable, pas d'adultes, pas d'oreilles trop curieuses, pas de Rusard.

Le château était tout près, et le jeune homme se sentit faiblir. Il n'avait rien dans le ventre depuis pas mal de temps, et cette marche l'avait grandement fatigué. Il nota quelques regards intrigués de personnes qui ne l'avaient pas vu depuis pas mal de temps, d'autres, qui souriaient, parce que rassurés ou simplement parce qu'ils étaient amusés ? Quoi qu'il en soit, d'autres personnes de sa maison seraient certainement rassurées de voir qu'il était sorti de son lit. La faim sembla enfin le tirailler assez pour qu'il daigne y prêter attention, comme un avertissement, s'il ne mangeait pas, il finirait à l'infirmerie gavé comme une oie. Or, il n'y tenait pas vraiment, pour rameuter tous ses amis, faire entendre parler de lui pour que ça parvienne aux oreilles de Cassie, non merci. Il avait déjà assez fait l'andouille comme ça.

Oh certes il ne risquait pas de retrouver des habitudes normales, encore moins de manger pour retrouver sa dizaine de kilos perdus, mais au moins un morceau de brioche, un jus d'orange, n'importe quoi ferait l'affaire, il n'avait pas besoin de dévaliser les cuisines et de se faire un repas de roi.

« F aisons un détour par la Grande Salle, faut que je mange un truc avant d'aller à la salle des trophées. »