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Sujet: Bon retour Miss Lukeither [PV Alecia] Mar 16 Avr - 3:44
Samedi 12 février 1977.
Le calme semblait enfin revenu dans le château. Ces dernières semaines les Poufsouffles semblaient être devenus des cibles de choix, en premier lieu, Alecia Lukeither avait été prise pour cible par un détraqué dans les rues de Pré-Au-Lard. Elle s'en était tiré grâce à l'intervention de mon collègue, Lance Jane qui était un très bon combattant quand il le fallait, même si son côté gamin aurait tendance à m'agacer de temps à autre. Surtout quand je peste contre ces élèves qui dénigre ma matière, à penser que seuls des fous ont ce poste. Certains oui, mais pour ma part, j'étais bien plus lucide que d'autre personne ici présente.
Puis ensuite, ça avait été le tour de Maewan Bretian. Lui aussi au village se trouvant à côté de l'école. Ce qui était étonnant pourtant, c'était l'absence de réaction. A croire qu'ils attendaient un mort pour renforcer les surveillances au village et à Poudlard. Ce gamin avait d'ailleurs faillit y rester sauf erreur de ma part.
Depuis quelques jours, Miss Lukeither était de retour au château et le contraste était flagrant entre l'avant et l'après. Surtout, je me souvenais de la prédiction de cet idiot de Wes, qui avait terrifiée la jeune femme lors de mon tout premier cours, j'espérais qu'elle ne soit pas à penser que les choses la menait doucement vers ce que le lion lui avait prédit. Il ne manquerait plus que cela.
Dans cette journée d'hiver, je me plongeais dans des copies à corriger. Parfois j'éclatais de rire devant ce que pouvais inventer certains élèves pour espérer avoir l'air crédible et gagner le plus de points possible. La rumeur disait en même temps que mon prédecesseur avait un goût prononcé pour le drame, du coups j'avais une pelle de mort à venir, de chute violente de balais, trois meurtres, j'en passe et des meilleurs. Je passais ensuite à la copie suivante :
''Dans le semaine à venir je vais mourir en m'étouffant avec une dragée surprise et en me faisant transpercer le crâne par ma plume en tombant.''
Ha ! Il avait de l'imagination ce gamin, un troisième année apparemment. Du bout de ma plume je griffonnais un « E » pour Effort Exceptionnel et précisais entre parenthèse que cette note ne servait qu'à saluer l'effort d'imagination, et non pas un progrès dans la divination.
J'étais en train de rire quand trois coups furent frappés à la porte, pas très forts mais assez pour qu'ils me parviennent. J'allais donc vers la porte, remettant mes cheveux en ordre avant d'ouvrir la porte. En voyant la jeune Alecia je souriais, bien que je m'en veuille de lui imposer la vue d'un enseignant totalement débraillé. Et oui, profitant du week-end je n'avais pas fermé ma chemise entièrement, trois boutons en haut étaient ouvert. Ma cravate pendait mollement autour de mon coups et je ne m'étais pas totalement coiffés.
« Oh euh... Miss Lukeither, je suis ravi de vous savoir de retour parmi nous. Entrez je vous en prie. »
Who are You ? Alecia L. Lukeither
Élève ♣ Poufsouffle - 6ème année
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Sujet: Re: Bon retour Miss Lukeither [PV Alecia] Mar 16 Avr - 8:22
On ne peut pas dire que ce fut une semaine très reposante. La reprise des cours avait été vraiment très difficile et à mon plus grand regret les rumeurs de mon agression avaient atteint le château, certainement des parents qui en avaient entendu parler via la gazette du sorcier, qui avaient envoyé des lettres à leurs enfants pour leur demander « Connais-tu cette jeune fille qui a été agressée ? » ou « Fais attention à toi ! » ou plus méchamment « Bien fait pour cette fille de Moldus ! ». Comme le Dimanche qui avait été témoin de la visite de Julien David dans ma chambre à Sainte Mangouste, j'étais devenue bien malgré moi la bête de foire de Poudlard, et ça me fatiguait, vraiment.
J'avais tout d'abord, depuis le Lundi où j'étais rentrée à l'école, des visites médicales tous les soirs après le repas. Madame Pomfresh voulait vérifier mes blessures, savoir si je m'alimentais correctement, si j'arrivais à dormir la nuit. Tant de considération me laissait bouche-bée, alors que de l'autre côté de ma salle commune, Maewan était dans le même état, voire bien pire. Ce n'était pas moi qui venait de perdre mes parents. Je certifiais que oui, je suivais tous mes repas, à contre-coeur car j'avais l'impression d'être une oie qu'on engraisse ; que j'avais encore mal dans l'épaule et que mon dos me brûlait par vague, et que pour mon genou l'affaire était réglée ; Et pour ce qui était des nuits, non, je ne dormais pas ou très peu lorsque j'étais vraiment à bout, elle pouvait en juger par mes cernes prépondérantes et mes joues creusées par le manque de sommeil. J'avais beau avoir le soutien de mes camarades à longueur de journée, qu'ils soient de mes amis, ou des camarades de maison, le soir venu, une fois dans mon dortoir, tout allait mal et le plus souvent je traînais dans la salle commune, où je m'endormais, jusqu'à ce que quelqu'un me ramasse et vienne me déposer dans mon lit. J'étais suivie par un psychomage de toute façon, qui avait tout de même un peu de mal à me gérer. J'étais devenue très peu bavarde, renfermée, je ne parlais plus de moi à personne si ce n'est un peu quand j'étais auprès d'Ewi, James, Sirius, ou encore mon pauvre Rémus que je voyais chaque jour un peu plus rongé par une inquiétude grandissante. Je m'en sentais davantage mal, et me forçais à sourire le plus possible devant lui. Même si je savais que c'était faux, je voulais lui faire croire que tout allait bien.
Mais le pire, dans cette histoire, devait être dans le fait que je n'avais plus aucune confiance en ma baguette. Au dernier cours de défenses contre les forces du mal, je n'avais pas réussi à invoquer mon Patronus, même pas en une fumée argentée. Au cours de duel comme au cours de sortilèges, j'étais restée en retrait en regardant les autres s'exercer. Au cours de potions, c'est une camarade qui faisait les choses à ma place, comme au cours de botanique. J'avais de plus, à présent, le cours de soins aux créatures magiques en horreur, à la simple pensée du mot « créature » je repensais au mot « loup-garou » et je repartais dans une nouvelle crise de panique. Ma baguette ne répondait plus vraiment, elle dormait au fond de la poche de ma robe de sorcière, calmement, patiente. Car c'est de la patience qu'il me fallait selon les dires des médecins. Tout le monde semblait mieux savoir que moi combien de temps je prendrais pour guérir, quand je pourrais retrouver mes moyens, ce qui m'exaspérais au plus haut point, mais je ne disais rien à personne. Quant aux cours de divination... Je restais au fond de la classe, les cartes de tarot posées devant moi, et ne les retournaient jamais, en empêchant quiconque de le faire pour moi. Tout ça c'est encore quand j'avais la force de retourner en cours, parfois je passais une matinée ou une après-midi à l'infirmerie, à me gaver de chocolat dont j'avais horreur parce que soit-disant ça me remonterait le moral. De toute façon, d'autres prenaient dans tous les cas les cours pour moi, et bien que les absences à Poudlard n'étaient pas autorisées, les professeurs se montraient conciliant pour une fois.
Je refusais aussi de quitter les murs du château, n'acceptait plus aucune sortie en dehors du parc, me parler de Pré-au-Lard était la pire chose à faire. Ce jour là, un Samedi que j'aurai pu passer en compagnie de tous ces gens qui voulaient me voir aller mieux, j'avais été convoquée par Alexander Romanov, le professeur de divination, pour je ne sais quelle raison, et appréhendais la rencontre. Allait-il me virer de son cours à cause de mon inactivité ? A vrai dire, je ne cernais toujours pas le personnage mais doutait, malgré ses airs durs, qu'il me fasse remonter des étages et une tour entière pour me punir d'une faute que je n'avais pas commise. Je remontais donc les étages en compagnie des Maraudeurs, après tout, le chemin était presque le même, et ils n'avaient beau rien dire, je voyais bien que soit ils avaient peur que je me casse la figure dans les escaliers -ou me jette dans le vide?-, soit de me laisser toute seule. Si j'avais su ouvrir la bouche, je les aurai remerciés, mais je savais qu'au moindre début de phrase, devant tant de considération et de gentillesse à mon égard, j'allais fondre en larmes, et je préférais le faire seule, entre quatre murs. Si j'avais réussi, début Janvier, à avancer d'un pas, aujourd'hui, j'en avais fait au moins dix à reculons. Toutes les résolutions que j'avais prises pour devenir quelqu'un de sociable s'étaient envolées, et j'étais plus renfermée encore que les années précédentes. Ils comprenaient tous, me disaient-il, mais savaient que j'allais m'en sortir. Moi je n'y croyais pas, et à ceux qui me le disaient, je hochais la tête sans rien dire, pour qu'on me laisse rapidement tranquille, il n'y avait de toute façon que ça à faire.
Une fois arrivée dans la tour Nord, je peinais à monter les escaliers. Déjà en temps normal ce n'était pas une partie de plaisir de monter toutes ces marches, mais alors en ce moment... Mon genou claquait en chemin, et je dû bien m'arrêter à trois fois pour souffler. Car s'il ne me faisait plus mal en temps normal, monter, encore et encore, le faire claquer, finissait par réveiller la douleur qui rongeait au final toute ma jambe. C'était malin d'aller caser cette matière tout en haut d'une tour, à croire que Dumbledore voulait dégoûter encore plus les élèves de prendre cette option, ce que je trouvais défavorable envers le professeur Romanov qui était tout sauf cinglé. Une fois devant la porte de son bureau, j'apposais trois faibles coups de poignets contre la porte après l'avoir entendu rire aux éclats. Je haussai un sourcil, peut-être était-il occupé ? Comme je n'entendais pas grand chose, j'étais prête à m'asseoir dans les escaliers jusqu'à ce qu'on remarque ma présence. Néanmoins, je n'avais pas envie de tomber sur ce chevalier dans le tableau qui viendrait encore me geindre qu'il protégerait la « donzelle en détresse » que j'étais, ou sur Peeves qui se moquait de moi, bien peu soucieux des événements passés.
Fort heureusement, monsieur Romanov ouvrit la porte avant que je ne fasse demi-tour, et il semblait avoir pris ses aises... Chemise ouverte, cravate dénouée, j'avais un spectacle assez... insolite devant les yeux, mais pas pour autant si désagréable. Alexander était un bel homme, sans aucun doute, ce n'est pas comme si c'était Slughorn en face de moi. Il me sourit, ce qui eut pour effet de me détendre un peu, et je rentrai dans son bureau, qui était fort lumineux et pas vraiment étouffant. Je pouvais juger qu'il avait ici aussi fait quelques réaménagements de la pièce, on s'y sentait mieux, il n'y avait pas ces horribles mélanges de parfums qui flottaient dans l'air à vous en donner la nausée. Je n'avais jamais compris ce qu'avait le précédent professeur avec tous ses parfums ou ses je ne sais quoi, il devait certainement se droguer à l'herbe magique... et ça empestait. J'allais m'asseoir sans trop oser ouvrir la bouche, regardant mon professeur suivre mes pas. Au bout d'un moment, tendue, je lâchai ces mots avec anxiété.
« Si c'est au sujet de mes absences, ou de mon inactivité en cours... Je vais faire des efforts, monsieur, je suis désolée de rester au fond de la salle dans mon coin à chaque fois, vraiment... Je voudrais pouvoir continuer à suivre le cours malgré tout ce qui... s'est passé. Je ferai des efforts, je vous en prie, gardez moi en divination. »
J'avais parlé calmement, mais repris mon souffle entre deux fins de phrase, mon cœur battant la chamade. J'étais terrorisée. Peut-être que les autres professeurs s'étaient concertés entre eux au sujet de mon incapacité, mais pourquoi serait-ce Romanov qui viendrait me réprimander ? J'eus la boule au ventre, tentai une diversion pour me rassurer moi-même.
« A moins que... ce ne soit pas de ça, que vous vouliez me parler.... ? Vous savez, tout le monde autour de moi me dit que les choses vont s'arranger, qu'il faut du temps, et ceci, et cela... Je me connais mieux que tous ces médecins. Je ne crache pas sur leur aide, mais... Je suis la bête de foire de l'école, la presse se déchaîne sur mon cas et sur celui de Maewan, encore pire avec la guerre... La guerre a commencé monsieur... C'est tout proche. »
Je n'ajoutai pas de précision, mais il devait savoir ce que j'entendais par « c'est tout proche ». Ensuite, peut-être qu'il voulait simplement m'aider avec ma baguette... De toute façon, j'étais perdue, et j'avais la tête à l'envers depuis que j'étais rentrée.
« On me dit de faire ci, de faire ça, on me regarde comme si j'étais un chiot abandonné à câliner pour le rendre de nouveau joyeux. Toute cette pression ça... me rend folle, j'ai l'impression de me noyer dans la mer. Parfois j'aurais presque envie d'effectivement me noyer, quand je le vois... Je ne dors plus, je me force à manger et ça me rend presque malade. Ses yeux, et ses crocs... Il est partout, autour de moi, sur moi. Il a posé sa marque... Je vais devoir vivre avec ça pour le temps qu'il me reste... Je sais qu'il reviendra... Il me le murmure, la nuit, qu'il me retrouvera. Vous pensez que je suis folle, professeur ? Moi je le pense vraiment. J'ai perdu le sens commun. Qu'est-ce qui est mal ? Ou qui est bien ? Et Julien David qui veut mon aide pour retrouver ce... ce loup-garou... Je n'en ai même pas la force, qu'est-ce que je suis sensée faire alors que je ne sais même plus utiliser ma baguette... »
Mes bras et mes jambes s'étaient remis à trembler, j'avais du mal à respirer et comme des sueurs froides qui grimpaient et glisser le long de ma colonne vertébrale, ce qui était très désagréable. Mais je devais me calmer, éviter de craquer ici, ce n'était franchement pas le moment. J'avais perdu toute confiance en moi, toute foi en la vie ou en la magie. La seule chose qui me faisait tenir, c'était de savoir que si je craquais pour de bon, ça allait affecter tous mes amis. Je les avaient déjà tous vu anéantis devant moi à l'hôpital, je n'avais pas envie de revivre l'expérience. Voilà qu'en deux semaines, j'étais devenue un moulin à parole, étrange... Ce devait être le stress, ou l'effet Romanov. Il était un professeur assez apaisant, même s'il ne devait pas s'en douter, mais son attitude calme tuait les tensions.
« Je m'égare complètement, je suis désolée... Ça fait un moment que je n'avais pas... Que je ne m'étais pas ouverte comme ça... Je ne peux pas le faire avec mes camarades, s'ils avaient idée d'une seule de mes pensées noires ils... Non, je ne peux pas. »
Who are You ? Alexander N. Romanov
Professeur ♣ Divination
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Sujet: Re: Bon retour Miss Lukeither [PV Alecia] Mar 16 Avr - 10:19
D'un signe j'avais invité la jeune Alecia à entrer et s'installer. Elle semblait fort nerveuse et totalement au bout du rouleau, ce qui n'était pas étonnant en soit. Je me demandais même comment elle faisait pour réussir à rester debout chaque jours, à entendre les murmures sur son passage, voir les regards plein de pitiés de certains, d'une joie malsaine pour les futurs mangemorts.. En bref, le courage dont faisait preuve la Poufsouffle forçait le respect. J'allais justement lui faire une remarque à ce sujet quand la jeune femme commençait à parler, me surprenant de plus en plus au fur et à mesure de ses mots. Elle parlait si vite que durant ses quatre tirades, je n'arrivais pas à placer une seule parole. Sans doute un trop plein de sentiments contenus que ressortais désormais.
Je ne la plaignais pourtant pas, en effet dans ce genre de situation il n'y avait rien de pire pour enfoncer la personne dans son malheur, la laisser la tête plongée sous les marécages de l'horreur, au lieu de l'aider à remonter lentement à la surface. Dès qu'elle eut fini, j'appuyais mes mains sous mon menton et fixait la jeune femme dans les yeux. J'aurais sans doute pû tenté un geste rassurant, une main sur l'épaule ou autre... mais vu ce qui lui était arrivé, je préférais rester à ma place et espérer que mon calme habituel sois suffisant comme baume envers les blessures qu'elle avait mais qui n'était pas visible.
« Voyons Miss.. Je ne vais pas vous reprocher cela. Je sais fort bien que vous faites de votre mieux, j'ai d'ailleurs été flatté de vous voir venir en cours malgré tout cela... je sais comme vous craignez la divination et donc vous pouvez faire les choses à votre rythme. Nous nous arrangerons pour les examens de fin d'année d'accord ? Donc ne vous en faites pas, vous n'êtes pas convoquée pour un renvoi de mon cours.... en vérité je voulais vous proposer quelques choses... »
Oui bon... balancé comme cela, on pourrait presque s'attendre à ce que je lui propose une chose qui ne soit pas correcte, seulement je ne suis pas fou. Je connaissais l'état mental et physique de mon élève, je m'impliquais simplement dedans. Mais avant cela, j'avais encore d'autre chose à dire, par rapport à toutes ses précédentes paroles, qui n'avaient fait que renforcer mon idée et mon envie de l'aider... car si elle continuait ainsi.. elle risquait un jour de rejeter Remus. Et bien oui, comme tout professeur ici, je savais pour le problème pileux du Gryffondor, tout comme je savais qu'il était pourtant l'opposé du bourreau de sa petite amie.
« Doucement... calmez-vous.. Je sais que la pression est très dure pour vous et monsieur Bretian. Ce qu'il s'est passé ces dernières semaines n'est malheureusement qu'un signe avant coureur de ce que sera la vie pendant les prochaines années... De plus n'oubliez pas... vous pensez que ça approche mais... la cartomancie est un art très aléatoire. Vous vous souvenez de l'histoire de l'écureuil que je devais devenir ? Vous pensez sincèrement que je serais ici si tel était le cas ? Alors cessez de vous en faire, laissez couler vos sentiments car ils finiront pas détruire tout ce que vous êtes autrement... »
Je ne précisais pas, mais je pensais au fond de moi que jamais personne ne tuerai l'un de mes élèves tant que je serais dans les parages. Beaucoup de mes collègues avaient d'ailleurs cela à cœur ce qui faisait la force de notre école. L'un des endroits les plus sure, tant que nous étions entre ses murs. Puis le sujet délicat était tomber, celui de son agression et je me faisais plus grave, plus attentif à ses mots, car c'est ici que je devrais lui faire comprendre une chose importante, afin qu'elle ne rejette pas monsieur Lupin par la suite, se cause plus de dommage à elle-même mais aussi au jeune homme dont la vie avait été en partie détruite par cela.
« Vous n'êtes pas folle Alecia... » soufflais-je alors, pour une fois je pouvais bien appeler une élève par son prénom, surtout en ce moment. « Vous avez vécue une épreuve terrible, vous êtes à bout de nerf à cause du manque de sommeil et le traumatisme vous provoques ces cauchemars... vous n'êtes pas une bête de foire non plus. Vous êtes une personne qui a besoin des bonnes personnes pour se refaire une santé. Choisissez bien les personnes pour cela. Par exemple votre petit ami, les maraudeurs de façon générale, qui malgré leurs ânneries, sont de jeunes hommes tout à fait mature et dignes de confiance. Puis vous avez aussi le jeune Bretian, en ce moment il souffre tout autant que vous et deux personnes autant touchées mentalement que physiquement sont plus à même de se comprendre que n'importe qui. N'ayez pas honte de ce qu'il s'est passé, ce que je vais vous dire va sans doute vous paraître étrange mais... faite de cette attaque une force. Relevez-vous avec l'aide de vos amis et donnez tout pour que cela n'arrive à personne d'autre désormais. Vous devez vous battre pour survivre car c'est de cela qu'il s'agit maintenant, pour vous, pour moi, pour les jeunes né-moldus, les sang-mêlés, ceux qui choisiront de ne pas se trahir pour vivre. Vous êtes une battante, prouvez-le une fois de plus. »
Jamais je n'avais autant parlé je crois, il fallait désormais que je reprenne un peu d'air dans mes poumons histoire de pouvoir continuer, je soufflais alors enfin :
« Ne vous en faites pas, il était temps pour vous de vous libérer de cela. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle je vous ais fait venir... il faut que nous parlions sérieusement et de plusieurs points. Certains vont sans doute vous provoquer une panique mais ce sera nécessaire, pour vous faire avancer. Je m'en excuse d'avance bien entendu et vous aurez une récompense pour la peine. »
Je ne précisais pas laquelle, pour la simple et bonne raison que je n'en avais encore aucune idée. Oui chez les Romanov, nous aimons faire des surprises, par contre nous évitons de suivre les gens vers une surprise, surtout quand elle se trouve dans une cave, la peur de se faire tirer dessus vous comprenez ?
Le temps d'aller me servir un verre de vodka, que je faisais passer pour de l'eau, et de servir une tasse de chocolat encore fumant à miss Lukeither, je gardais le silence, histoire de la faire méditer sur ce que je venais de dire. Puis je tirais mon siège juste en face du sien, posant une main sur la sienne avec un sourire. Il était tant de passer au chose sérieuse.
« Bien... je vais commencer par le plus dur... Histoire d'arracher cela d'un coups sec, comme le sparadrap. Nous allons parler de loup-garou... car c'est ici qu'est le problème. L'un d'eux vous as fait cela je le sais. Nous le savons tous. Cependant je tenais à m'assurer que vous n'alliez pas généraliser... Beaucoup de personnes dans le monde sont touchées par ce mal et en souffre au quotidien. Vous ne devez pas les voir tous comme des monstres qui vous feront du mal même en dehors de la pleine lune. Ils sont tous humains avant tout, et comme chez les humains, il y a des bonnes et de moins bonnes personnes. »
Je ne pouvais rien dire pour Remus bien sure, mais je devais m'assurer d'une chose tout de même. « Si l'un de vos amis proches se trouvait du jour au lendemain être un loup-garou, que feriez-vous ? Cesseriez-vous de lui parler ? Commenceriez-vous à le détester pour lui faire payer ce qu'un individu dérangé et touché par la même malédiction a fait ? Ne répondez pas tout de suite, réfléchissez bien. »
Oui elle devait bien réfléchir. Elle ne s'en rendait pas compte mais selon ce qu'elle allait dire, elle commencerai ou non à détruire son couple et l'un de ses points d'encrage.
« Si vous avez besoin de parler... De pleurer, venez ici vous pourrez sans être jugée. » ajoutais-je alors avant de reprendre. « Je voulais aussi vous proposer une formation accélérée en duel, en défense de façon globale. Je ne suis pas professeur dans ce domaine mais je me défend bien aussi malgré ce que l'on pourrait penser. Ainsi vous passerez votre rage sur un mannequin de fer ou sur moi-même, cela vous permettra d'évacuer votre peur et votre colère tout en progressant et renforçant votre mental. Au fur et à mesure des séances, j'ajouterai quelques difficultés, jusqu'à ce que vous soyez prête. »
Par là, j'entendais donner au mannequin le visage de son agresseur, il faudrait pour cela, et je savais que ce serait dur, qu'elle se le remette précisément en tête. Puis le jour où elle le reverra elle sera prête.
Who are You ? Alecia L. Lukeither
Élève ♣ Poufsouffle - 6ème année
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Sujet: Re: Bon retour Miss Lukeither [PV Alecia] Mar 16 Avr - 18:52
A vrai dire, j'avais complètement oublié les examens. C'était malheureux, mais ils n'étaient absolument pas ma priorité, et en entendant dire mon professeur qu'il s'arrangerait à ce sujet, je voyais déjà les grincements de dents de nombreux élèves qui pointeraient du doigt cette « formidable opportunité » d'esquiver des révisions intensives. Je leur en donnerait volontiers la « chance » s'ils pouvaient prendre le reste avec. Ces jours-ci, ce n'étaient pas les idiots qui manquaient à l'appel dans ce château. Néanmoins j'étais rassurée de pouvoir garder ma place dans ce cours de divination, et à Poudlard tout court. Je n'avais nulle part où aller de toute façon, alors je devais tout faire pour rester ici le plus longtemps possible... J'avais mes repères ici, mes amis, mes proches, mes habitudes. Même si vivre dans cette école avait parfois été dur, je gardais quelques bons souvenirs de ma scolarité jusqu'à présent et ne comptais pas cracher dessus. Le professeur Romanov me rassura une fois de plus quant à ce qui s'était passé au mois de Novembre. J'avais l'impression de revivre la scène dans les escaliers. S'il me restait un brun d'humour, j'aurai demandé « Tiens, vous ne chassez toujours pas de noisettes ? Cela m'étonne beaucoup suite à une telle prédiction ! », mais apparemment, mon humour devait s'être caché dans ma baguette pour bouder lui aussi.
Depuis quelques jours, Maewan et moi-même devions être les élèves les mieux protégés et surveillés du pays, ce qui m'arracha un triste sourire. Même le ministre lui-même ne devait pas posséder une telle armée de sorciers armés de leur rancune et d'un courage devenu à ce point féroce. Miss Belacqua, Mr. Jane et maintenant Mr. Romanov, décidément j'avais su m'entourer bien malgré moi. Triste ironie d'attirer autant l'attention dans ces conditions, j'aurais préféré me démarquer par mon talent d'élève, pas parce qu'on devait me ramasser à la petite cuillère. La guerre maintenant en marche, je savais fort bien que les prochains mois allaient être très difficiles, et je redoutais davantage les vacances d'été. Je devais encore trouver un endroit où habiter, mais même si la recherche pressait aujourd'hui plus que jamais, je n'avais pas envie d'être accueillie quelque part par simple pitié. Puis ce n'était pas si simple. Où aller sans attirer les ennuis de celui qui voudrait bien de moi ? Je n'allais tout de même pas habiter avec un professeur ou des gardes du corps, en plus, je n'en avais pas les moyens du tout.
Et puis Romanov avait raison, j'avais un entourage qui n'avait pas cédé devant l'adversité, des amis fidèles sur qui compter... J'appréciai d'autant plus qu'un professeur remarque enfin les qualités de James, Sirius, Peter et Rémus. Ces garçons avaient toujours été là, aujourd'hui plus qu'avant, et pour ça, je ne les remercierais sans doute jamais assez. Sans compter ma petite Ewi, à qui je donnais à présent une image brisée, déchue de la sœur parfaite qu'elle s'était imaginée, je l'avais fait tellement pleurer qu'à chaque fois que je passais un peu de temps avec elle, je me retenais de pleurer à mon tour en lui demandant pardon. Me retenir de pleurer, devant tout le monde, était quelque chose d'épuisant, mais je ne pouvais faire autrement, pour ne pas les inquiéter plus que de raison, ils en avaient déjà assez bavé comme ça. Et il fallait à tout prix que je voie Maewan, pour prendre de ses nouvelles, pour me retrouver en présence de quelqu'un qui pourrait réellement comprendre ce que c'était. Des mots ne seraient peut-être pas nécessaires, peut-être suffirait-il de nous mettre dans la même pièce pour qu'étrangement, nos mauvaises ondes s'envolent en chœur. C'était une idée assez étrange, mais n'était-ce pas ce qu'on appelait une thérapie de groupe ? Le soutien mutuel face à l'adversité ?
Faire de ce drame une force était tout de même une idée assez étrange, difficile à s'imaginer. J'avais souvent entendu dire pas mal de personnes qu'une fois que l'on était au plus bas, on ne pouvait que remonter, mais personne n'avait jamais précisé comment gravir la pente. Pour moi, il paraissait toujours plus facile de glisser vers le bas que de se hisser vers le haut. Vilaines pensées d'une pessimiste née, et on me changerait difficilement. Mais le fait d'être qualifiée de battante me rappela cette fois la discussion que j'avais eue avec Pandora Belacqua. Elle aussi m'avait soutenue être plus forte que ce que la vie m'offrait de plus mauvais, et que cette force, il me suffisait d'avoir confiance en moi pour en faire une arme et aller de l'avant. Aujourd'hui, cela paraissait être une idée utopique à laquelle je ne croyais plus, mais elle n'en était pas moins séduisante. Pouvoir lâcher du lest me faisait du bien, Alexander -tiens, étrange que je l'évoque par son prénom- ne me jugerait pas pour ça, et mine de rien, c'était agréable de se sentir écoutée. Néanmoins j'appréhendais encore plus la suite quand il me mit en garde.
Entendre de nouveau le mot « loup-garou » m'arracha un affreux frémissement, très désagréable. Déjà quand Julien David l'avait envoyé à Ste-Mangouste, j'avais eu envie de vomir, et là c'était de nouveau le cas. J'apparentais « loup-garou » aux crocs et aux griffes de mon agresseur, aussi humain fut-il à ce moment-là, à un danger. C'était peut-être dur à dire, mais avec ce genre d'expérience, j'avais du mal à me dire que ces personnes puissent être bonnes, inoffensives, ça paraissait tellement hors-du-commun et improbable que j'aurai pu croire que le fou, c'était mon professeur. Mais il m'arracha les mots de la bouche. Je n'avais pas envisagé les choses sous cet angle : voir l'un de mes proches en être un. Tout cela était bizarre. J'avais comme une impression de déjà-vu, de choses qui m'étaient cachées et qu'on ne voulait pas me dire. J'avais de nouveau l'esprit embrumé. Réfléchir.
Pourquoi toutes mes pensées me ramenaient inlassablement à Rémus ? Sans doute parce qu'il serait la personne qui me toucherait le plus si ça lui arrivait. Mais que dire ? Ou que faire ? Je ne pouvais pas prévoir de réactions à l'avance... Mais tout cela, ces conversations depuis peu, ces révélations, quelque chose clochait, quelque chose n'allait pas, quelque chose qui était sur le bout de mon nez mais que je ne pouvais saisir. Qu'essayait-il de dire vraiment ? Qui impliquait-il ? Qui, c'était la grande question. Pourquoi me poser une question pareille si ce n'est pour me pousser à demander si c'était bien le cas, si l'un de mes camarades était lui aussi un loup-garou. Je repensais à Julien David, aux autres victimes de mon agresseur... Tout était en fait lié... ? Je restais pétrifiée dans mon siège. Mon cerveau interprétait bien trop de signes, rassemblait des phrases, des mots-clé, des évidences, puis des incohérences... Réfléchis bien, Alecia... L'est-il vraiment ? Dans ces circonstances, n'est-ce pas de la paranoïa accentuée par une phrase de ton professeur que tu aurais mal interprété ? Une fois de plus le plus simple serait de demander, mais est-ce qu'on te répondrait ? Et n'était-il pas plus franc, plus direct d'aller chercher les réponses directement auprès de celui que tu aimes ?
Aimer. Oui, l'amour rendait mes actes irréfléchis. Je m'arrêtais de penser, imaginer des scènes, des possibilités, des éventualités ne servait qu'à m'angoisser encore plus. J'avais l'impression qu'on essayait de m'ouvrir les yeux, de me mettre face à ma propre stupidité. J'avais peur, je ne pouvais affirmer que de l'affection pouvait guérir tous les maux... J'appréhendais une possible et affreuse vérité. Calculais, puis arrêtais de nouveau, perdue. Mais Romanov reprit une nouvelle fois la parole, et bien forcée d'être attentive j'en oubliais le schéma qui se dessinait dans ma tête. L'entendre me proposer de suivre une formation alors que j'arrivais plus à utiliser ma baguette correctement était... un peu osé, et l'idée de me défouler sur un professeur ne m'enchantait pas plus... Mais il avait l'air décidé, assez pour me laisser me prendre certainement au jeu...
« Par... formation accélérée... Vous voulez dire... Aller plus loin que ce qu'on voit en sixième année, ou... même en septième... J'ai peur de ne pas suivre... Vous voulez me transformer en duelliste ? »
J'avais toujours eu des prédispositions pour le duel, à défaut de ne pas aimer distribuer des coups gratuits. Mes professeurs avaient toujours décelé une certaine élégance dans mes manipulations, qualité de l'orme, bois dont était faite ma baguette. J'étais attirée par les sortilèges, les défenses contre les forces du mal, au détriment des potions où j'avais le niveau d'un troll ou des vols en balai où j'étais pitoyable. C'était... tentant. Reprendre confiance à l’abri des regards, pour peut-être devenir plus forte, plus courageuse... Frank me dirait certainement de foncer. Je ne doutais pas du talent du professeur Romanov, après tout il fallait en avoir dans le ventre pour devenir professeur à Poudlard, Dumbledore ne se risquerait pas à engager un idiot, incapable de défendre les élèves au besoin ou de leur venir en aide. Romanov et Jane étaient les belles surprises de Poudlard, les bêtes de puissance et de classe qui cachaient bien leur jeu.
« Je... Je veux bien essayer, professeur... Si vous me laissez prendre mon temps... Je veux bien essayer, même si ça paraît plus facile à dire qu'à faire, mais je n'ai pas le droit de me laisser couler, n'est-ce pas ? Mais... J'ai... un doute, qui ne concerne pas votre proposition... J'ai réfléchis monsieur, et on me laisse bien trop de messages, j'ai l'impression qu'on me cache quelque chose... Qu'on me met sur la piste de la vérité pour mieux me couper l'herbe sous le pied ensuite... Est-ce que... l'un de mes proches ici... en est un... ? Je veux savoir si l'un de mes amis est un...lo... un loup-garou... Vous ne pouvez m'avoir demandée de réfléchir sur la façon dont je réagirais dans ce cas de figure si vous n'aviez pas un nom derrière la tête... J'espère quand même que c'est faux car... C'est horrible... Pour moi comme pour lui ou elle... Je ne suis pas idiote monsieur... Mais je préférerais oublier... ce à qui je pensais... Si... Si c'est vraiment ça... Pourquoi... ? Aucun d'eux... ne mériterait ça... »
La vie se montre parfois bien cruelle, et les mauvaises choses ont le chic de se présenter toutes à la fois ou à la suite. Je priais pour qu'aucun de mes amis ne soit porteur de cette malédiction.
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Sujet: Re: Bon retour Miss Lukeither [PV Alecia] Mer 17 Avr - 4:56
Les mots que j'avais jusque là prononcés avaient semble-t il fait un long chemin dans l'esprit de mon élève. Je voyais sur son visage qu'elle réflechissait à chacune de mes paroles, pesant le pour et le contre, essayant de tout décortiquer jusqu'à trouver s'il y avait un message caché derrière. Ou simplement aussi pour assimiler ce que je pensais de la situation et le soutiens que je lui apportais sans émettre de jugement comme bien d'autre avant elle.
Sans doute y avait-elle pensé, mais j'entendais déjà les racontars en fin d'année médire sur le fait que ses examens se passeraient autrement que pour eux. Il n'y avait pourtant aucune raison que cela se sache car j'avais tout prévu, la pratique serait faite de façon individuelle en même temps que l'écris. Ce qui voulait dire qu'il n'y aurait toujours qu'un seul élève dans la classe, un sujet spécialement ensorcelé et une plume magique, qui faisait qu'en sortant de la salle, les élèves ne pourraient pas parler de leur sujet. Donc impossible de dévoiler les questions ou les réponses. Je suis un peu pourri je le sais, mais ayant été moi-même étudiant, je connaissais toutes les magouilles vu que j'en avais parfois fait usage, surtout quand je me retrouvais à l'infirmerie à cause d'une violente crise d'hémophilie et que personne ne prenais mes cours. Enfin... trêve de divagations, l'heure n'était pas à penser à une façon d'empêcher les tricheries, puisque j'avais plusieurs idées pour cela, mais à aider une demoiselle en détresse.
« Oui j'espérais vous apprendre quelques sorts de défense et d'attaque, d'un niveau plus élevé que celui vu ici. J'ai beaucoup voyagé dans ma vie vous savez – même si, je vous le concède, j'ai l'air d'un vieux chnoque à dire cela – et donc j'ai appris aussi quelques sorts spécifiques à d'autre pays. Tout en restant dans la légalité bien sure. Je n'irai pas vous apprendre quelques sorts que ce soit de magie noire. »expliquais-je d'abord, avant de poursuivre, « Je ne ferais pas de vous une duelliste mais... vous serez en tout cas capable de vous défendre que ce soit en ripostant dans une attaque ou, si vous êtes plutôt pacifiste, en lançant des sorts défensifs. Même si, je ne vais pas vous mentir, je préfère attaquer encore et encore, et que vous feriez une excellente duelliste. »
Ses mots suivants provoquèrent un sourire chez moi, c'était parfait. Elle avait au moins saisi qu'elle ne devais pas se laisser abattre, qu'il fallait qu'elle lutte afin de s'en tirer. C'était le bon état d'esprit pour s'en tirer. Elle était définitivement sur la bonne voie, avec de bonnes bases, bien solides, pour se battre et se défendre, elle pourrait faire une combattante hors pair et survivre malgré la guerre. C'est en tout cas ce que je lui souhaitai, elle méritait bien une vie longue et heureuse.
La suite pourtant me faisait tiquer, peut-être que j'en avais trop dit en voulant simplement m'assurer du fait qu'elle ne fasse pas d'un cas une généralité. Il allait falloir la jouer fine pour ne pas dire clairement que Remus Lupin était un loup-garou.
« Vous vous doutez bien que je ne peux ni affirmer ni infirmer ce que vous me demandez. Car si j'affirme que l'un d'eux l'ait et que c'est faux, je mentirai. Si au contraire je le nie et que c'est pourtant le cas, je mentirai aussi. La seule chose que je peux vous dire c'est de ne pas trop vous triturer les méninges. La vérité viens toujours à celui ou celle qui la mérite. Après si cela vous perturbe autant... »
Je réfléchissais un instant avant de reprendre, prenant le risque de la perdre encore plus avec ce que j'allais dire.
« Prenons chacun de vos amis. Vous allez ensuite me dire ce que vous pensez d'eux en tant qu'humain. Puis ce que vous penseriez d'eux en tant qu'enfant de la lune. Commençons avec monsieur Potter, puis le jeune Black, monsieur Pettigrow et monsieur Lupin. Comme ils sont parmi vos plus proches amis, vous n'aurez aucun mal je pense, faites une description d'eux tels qu'ils sont, puis imaginez les en loup-garou, l'un après l'autre, pour voir ce que vous penserez d'eux dans ce cas. Puis nous ferons le même exercice avec messieurs Bretian et Velrose et la jeune Ewilan. »
J'espérais noyer le poisson avec ce petit exercice qui, l'air de rien, pourrait la préparer à toutes les réactions possible qu'elle pourrait avoir par la suite.
« Surtout n'hésitez pas à dire vraiment tout ce qui vous passe par la tête, le bon comme le mauvais. Je ne vous couperez pas la parole, jusqu'à ce que vous ayez tout dit. »
En m'écoutant parler, je commençais à me demander si je n'avais pas rater une vocation de psychomage. J'avais vraiment l'impression d'être en train de parler comme eux, sauf que j'étais bien plus sympathique, très beau en toute modestie, et surtout je ne puais pas l'hôpital et ne montrait pas un début de calvitie.
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Sujet: Re: Bon retour Miss Lukeither [PV Alecia] Mer 17 Avr - 7:42
J'imaginais fort peu monsieur Romanov faire usage de la magie noire, encore moins avoir l'allure ou l'attitude d'une vieille branche qui fait étalage de son savoir avec cinq mots à la minute. Il devait avoir vingt-cinq ans, vingt-six peut-être, tout au plus ? Mais Pandora Belacqua m'avait bien appris qu'il n'était pas nécessaire d'avoir cinquante ans derrière soi pour profiter de toutes les expériences que la vie peut nous offrir, certains en vivaient plus en trois ans que d'autres en dix ans, tout était une question de caractère, d'ouverture d'esprit. Il allait donc m'enseigner des sorts que l'on n'apprenait pas à Poudlard, mais y étais-je réellement préparée, ou en avais-je la force, autant physique que morale ? J'ai souvenir de certains sorts qui semblaient drainer toute mon énergie avec leur utilisation. J'avais peur de faire des faux-pas, alors que mon professeur était certain que j'avais tout pour faire quelqu'un apte à dégommer ses ennemis. Oui, car dans cette optique, quitte à apprendre des sortilèges, autant apprendre à envoler ses adversaires. C'était peut-être ce que la vie tentait de m'apprendre, me faire oublier la gentille fille qui n'a pas envie de blesser les autres avec sa baguette. Il était temps que je m'en rende compte. Rien que dans les couloirs de cette école, nombreux étaient les ennemis, à qui il serait bon d'imposer le respect. J'avouais être assez touchée par cette nouvelle ambition. Quel le leçon ce serait que de débarquer en duel et ne mettre une rouste à son adversaire alors qu'un mois auparavant on était clouée au fond de la salle. C'était un bon challenge, mais je préférais garder tout ça secret. Ce serait entre mon professeur et moi.
Néanmoins, sur la question de mes camarades, je finis plus embrouillée à l'arrivée qu'au départ. Toute la réponse était un joyeux méli-mélo de mots, de contre-sens. Selon lui, je devais m'armer de patience, laisser la vérité venir à moi, mais s'il y a bien quelque chose que je ne supportais pas, c'était de nager dans le brouillard, d'ignorer la vérité, de vivre dans e mensonge des autres. Que ce soit mal ou bien, j'avais la mauvaise manie de chercher à tout savoir ou presque, et ma franchise me jouait souvent de sales tours. Tout ça était devenu affreusement gênant. Et me demander d'imaginer chacun de mes amis en tant que loup-garou était une demande affreusement tordue et douloureuse. Alors que je me forçais du contraire, voilà que je devais penser à mes amis comme à des enfants de la lune. Mes nerfs auraient pu craquer à cet instant, mais je tenais bon, sans savoir par quel miracle. Il fallait que je dise ce que j'avais sur le cœur, mais souvent les mots étaient trop brouillons pour qualifier des relations, ce n'était parfois pas assez fort, pas assez brillant. James, Sirius ou Peter en loup-garous...
« James et Sirius... Je les considère comme des frères maintenant... Je n'ai jamais apprécié leur comportement de bourreaux des cœurs auparavant, je les trouvais trop arrogants, pour avoir quelque chose dans le crâne, mais au fond... Ils sont tellement plus complexes... J'ai moins d'affinités avec Peter, et je ne pense pas que lui me porte dans son cœur, il est assez bizarre, possessif quand il s'agit de son amitié avec les autres Maraudeurs mais... Ils m'ont donnée une bonne leçon. S'il y a des gens sur qui on peut compter, c'est bien eux monsieur. Ils ont été là au moment où je m'y attendais le moins, et plus le temps passe, plus ils me surprennent. C'est... Tellement d'imaginer qu'il puisse exister des amis aussi soudés. Je ne sais pas trop comment expliquer ça... Il y a... quelque chose... De rassurant en eux, comme une sorte d'aura bienveillante et apaisante qu'ils libèrent en permanence. Je me sens en sécurité avec eux, et j'ai encore du mal à saisir qu'ils aient bien voulu m'avoir comme amie, j'ai parfois l'impression de m'incruster dans leur petit groupe, de les déranger mais... Ils restent simplement là... Et.... Ça me fait du bien. »
Je relevai les genoux et les entourai de mes bras en posant mon menton contre. C'était un exercice plus difficile que ce que j'imaginais. Cela semblait un peu étrange, mais j'avais vraiment du mal à exprimer ce que je ressentais avec les gens.
« Je... Je crois que si l'un d'entre eux devait être un loup-garou... J'aurais peur, c'est vrai mais... S'ils avaient voulu faire du mal à quelqu'un, ou à moi, ils l'auraient fait depuis longtemps, non ? Et puis, je pense qu'ils ne sont pas à Gryffondor pour rien. Ils resteraient soudés, l'un aidant l'autre, et vice versa... Moi... Je ne sais pas quel soutien je pourrais bien leur apporter, mais ils resteraient mes amis, parce que je tiens à eux... Énormément. Ils ont été les premiers à m'accepter telle que je suis, alors pourquoi je ferais autrement pour eux... ? »
Mon professeur avait raison au final. Je ne pouvais décemment mettre tout le monde dans le même panier Il y avait un contexte, des liens avec chaque personne qui faisait que je n'avais pas à me mettre des idées radicales dans la tête. Ça ne m'irait pas vraiment et je n'avais pas envie de ressembler à ces sorciers qui prônaient la supériorité des sang-purs. Ce genre de réflexion, très peu pour moi, j'en avais subi les frais, ce n'était pas demain la veille que j'allais retourner de sales pensées du même style vers quelqu'un d'innocent. J'avais omis une personne, volontairement. Le meilleur pour la fin, non ?
« Bretian et Velrose, parlons-en ! Eux ce sont de sacrés idiots ! Ils s'attirent plus d'ennuis qu'il ne faut et foncent toujours tête baissée ! Ils sont pires que les Maraudeurs, et n'ont personne pour les arrêter ou les calmer ! Et regardez le résultat... Maewan est passé par un lit d'hôpital, Abigaël s'est laissé mourir à cause d'une histoire de cœur... Mais je peux le comprendre même si je n'ose imaginer à quel point ça doit faire mal de perdre la personne qu'on aime. Et... Ils ont tous les deux perdu de la famille... Je crois qu'en l'espace de peu de temps ils ont montré que même les personnes les plus solides craquent parfois. Ils sont sûrement plus intelligents qu'ils ne le laissent croire... Puis ils jouent au Quidditch, ce n'est pas rien. Parfois j'ai l'impression d'embêter un peu trop Velrose, de m'incruster dans les affaires de l'équipe alors que c'est lui le capitaine, mais moi je ne tiens pas sur un balai, alors je cherche à me rendre utile. Je ne sais pas vraiment... Comment je réagirais s'ils étaient des loup-garous... Nous sommes des Poufsouffles, nous devons nous entraider. Puis ils ne mériteraient franchement pas ça non plus, sinon ce serait la vie qui s'acharne... Je pense qu'ils ont déjà pris assez de coups comme ça sans que j'ai besoin d'en rajouter. Quant à Ewi... Elle si jeune, si rayonnante, je ne veux même pas imaginer qu'un taré quel qu'il soit ait eu l'idée d'aller la mordre. Elle a toute la vie devant elle, elle a tant de choses à apprendre, de choses à vivre, de bonheur à donner et à recevoir... Je la considère comme ma petite sœur, vous savez monsieur quand on a perdu sa famille comme ça, pas par la mort mais par l'abandon, on a des liens fraternels que l'on répercute sur les autres. Mais je ne saurais dire si c'est tellement ça... Parfois j'ai l'impression que c'est plus maternel, comme si elle était mon enfant, et qu'il fallait que je lui apprenne à marcher. Si elle en était une, je crois que je ferais tout pour l'aider, la protéger, lui montrer la bonne voie... Quant à... Remus.... »
Remus. Le simple fait de prononcer son nom, de repenser à son visage, sa main chaude tenant la mienne, ses étreintes ou ses baisers réveillait en moi un brasier immense. Mes joues s'empourpraient et mes tremblements cessaient à chaque fois qu'il était à mes côtés, il était à lui seul promesse de bonheur.
« Il a été le premier avec qui j'ai tissé des liens, forts... Celui sur lequel je pouvais compter, à qui je pouvais tout dire, être moi-même... Depuis toujours il y a eu... quelque chose en moi qui m'attirait toujours vers lui, j'allais bien quand il allait bien, je me sentais mal quand lui ne se sentait pas vraiment bien. Les mots ne sont pas assez forts pour exprimer à quel point je l'aime. C'est peut-être stupide de dire de telles choses à mon âge, mais c'est la vérité. Je l'aime davantage chaque jour, je le désire plus que tout et serais prête à tout pour lui, s'il devait... mourir, j'irai jusqu'à donner ma vie pour que lui puisse se relever, je trouverais une solution, ne lâcherais pas. Il apaise à lui seul toutes mes craintes et parvient toujours à me rassurer, à me faire sourire, je ne demande pas grand chose, juste de rester à ses côtés... J'ai souvent l'impression de ne pas en faire assez, de ne pas le rendre assez heureux, je ne sais pas, parfois, il y a cette pointe de tristesse... C'est encore pire ces derniers jours... Quand je lis l'inquiétude sur son visage, quand je vois tous les efforts qu'il fait alors qu'il doit se sentir tellement malheureux de me voir couler comme ça... Mon cœur s'arrête, littéralement, je voudrais trouver une solution, l'embrasser et li dire « Ne t'en fais pas ! Je vais bien... Puisque... » il est là... Il reste là... »
Sans que je le veuille, de chaudes larmes s'étaient mises à couler le long de mes joues. J'étais terrorisée pour lui, l'idée de le voir sous la forme d'un loup-garou... Je repris mon souffle, mais pleurant, j'avais plus de mal à m'exprimer.
« J'aurais trop peur, s'il en était un... J'aurais trop peur de le voir tout seul, de le voir souffrir à cause de ça, de le voir, tout faire tout le temps pour ne pas me faire du mal, ou... Je suis terrorisée à l’idée de le perdre, à l'idée qu'il puisse m'abandonner à cause de ça si ça lui arrivait, j'ai toujours tellement peur de le perdre, de faire quelque chose de mal qui ferait que je perde son estime... Je l'aime tellement... Ça me tue... Je serais là, à me demander chaque jour s'il reviendra indemne, s'il n'aura rien fait qu'il regrette ensuite, si je pourrais le réconforter, l'aider, essayer... de lui donner une belle vie ou simplement lui faire vivre de beaux moments... Où qu'il soit, je crois que les soirs de pleine lune je n'en dormirais plus, et attendrais, dans mon coin, à l'entrée du château, pour le voir revenir de mes propres yeux et me dire « Tu vois, tout va bien, il est là, il est revenu, et tu es là pour le serrer dans tes bras, parce que tu l'aimes et que... » que jamais... Je ne l'abandonnerai... »
J'éclatai en sanglots, le visage enfoui dans mes genoux, les poings serrés. Remus était devenu toute ma vie, sans lui, je perdrais pied, totalement, la vie n'aurait plus de sens, plus aucune raison d'être vécue. Certains adultes me critiqueraient pour cela, me disant que j'étais devenue folle alliée, que perdre un petit-ami n'était pas la fin du monde, mais ils se tromperaient. Quand on aimait quelqu'un comme moi j'aimais Remus, on ne pouvait imaginer faire sa vie avec une autre personne. Voilà pourquoi je comprenais si bien Abigaël, qui d'après ses dires, avait tout perdu en même temps que Cassiopée Goldstein. Je n'avais besoin de rien d'autre que l'amour de Remus. Pas besoin d'oxygène, pas besoin de sang, d'eau, de nourriture... Il était comme le soleil autour duquel je gravitais. J'essuyai d'un revers de la manche les cascades qui se déversaient sur mes joues. Ce n'était pas à Romanov que je devais dire tout ça, mais bien à Remus lui même, laisser couler tous ces mots que je ne lui avais jamais dits, exprimer tous mes désirs, le besoin que j'avais de le sentir contre moi.
« Désolée... Pardon... Mais... Est-ce qu'on peut... arrêter là pour les aveux... C'est... Ça fait du bien mais c'est tellement douloureux à la fois... je n'ai vraiment pas l'habitude d'exprimer à ce point ce que je ressens... Mais je dois lui dire, il faut tellement que je lui dise, que quoi qu'il fasse, quoi qu'il soit, je l'aimerais toujours autant et plus encore... Parce que j'ai besoin de lui et j'espère être assez importante dans sa vie pour qu'il ait besoin de moi aussi. »
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Sujet: Re: Bon retour Miss Lukeither [PV Alecia] Jeu 18 Avr - 7:58
J'avais sans doute été trop loin dans mes mots, en la poussant à imaginer tout ses amis en tant que créature de la nuit, mais le résultat était là. Elle faisait l'exercice et cherchait à comprendre où je voulais en venir et je souriais en l'écoutant, du moins intérieurement pour qu'elle ne pense pas que je m'amusais de la douleur l'habitant en faisait cela.
Je n'étais pas étonné qu'elle voit les premiers jeunes comme des frères, ils avaient cette aura qui faisant que prêt d'eux, nous avions facilement confiance. Bon... sauf peut-être Severus Rogue, ce dernier avait été pris en grippe par les maraudeurs et donc souffrait souvent de leur humour plus que douteux lorsque nous en étions les victimes.
Toujours en gardant le silence, je regardais la jeune femme ramener ses bras autour de ses genoux, une posture que je jugeais comme étant défensive, souvent j'avais vu les plus jeunes de ma famille faire cela lors de moment de tristesse, ou simplement devant l'âtre du feu pour parler entre nous. Enfin... c'était il y a longtemps, lorsque l'on m’interrogeait sur mon école de magie, avant que je ne décide il y a peu d'effacer leur mémoire sur le fait que je soit sorcier, pour les protéger. Du coups, dans leur souvenir j'avais été en internat et était désormais devenu professeur de civilisations anciennes dans une université. C'était la meilleure idée que j'avais eu de ma vie, avec le fait de naître beau comme un dieu.
« Vous avez absolument raison miss, si tel était le cas et qu'ils voulaient vous faire du mal, ce serait déjà chose faite. Hors, toujours dans l'hypothèse que l'un d'eux le soit, il ne s'est jamais rien passé donc tout est fait parce qu'il voudrait protéger les autres de lui-même, tout en ne pouvant en parler à qui que ce soit. Puis en effet, Gryffondor ne renferment que des cœurs braves, capable de tout par loyauté et amitié, je doute donc qu'il soit possible qu'une sombre personne, de part le cœur j'entends, s'y trouve. »
Elle avait déjà fait un énorme pas en avant même si elle ne s'en rendait pas compte, celui de voir que le monde n'était pas tout blanc ou tout noir, mais composé de personnes aussi différente qu'il y a de jours dans une vie. Ce qui voulait aussi dire aussi qu'elle ne tournerait pas le dos à ses amis, qu'elle avait une esquisse de guérison dans son cheminement. Ce qu'elle dit ensuite sur Velrose et Bretian m'arrachait un rire, ces deux là avaient en effet le don de s'attirer beaucoup d'ennui en peu de temps. Celui qui avait le plus trinqué à ce sujet était d'ailleurs Bretian, il avait perdu définitivement sa famille alors que son camarade de pitrerie pouvait encore voir les siens en voyageant vers eux, enfin de ce que j'avais entendu. La mort est définitive, on ne peut rendre visite aux morts. Les déménagements ne sont qu'un changement d'adresse plus ou moins éloignée, mais permettent encore de garder des contacts physiques ou épistolaires.
« Ne vous en voulez pas de parfois être trop dure avec eux, dans le fond, vous les apprécier et vous faites sans doute cela dans un soucis de leur mettre du plomb dans le crâne. Comme vous dites en plus, ils sont tous deux très intelligents, bien que guère pressé de grandir de toute évidence.... Bien sure, Bretian n'a plus guère le choix désormais... Quand à votre amie, elle est en effet pleine de vie, c'est assez agréable d'avoir dans mon cours une jeune fille telle qu'elle. D'ailleurs elle vous aime énormément et vous la guidez fort bien, même si vous en doutez sans doute en ce moment, vous êtes un modèle pour elle, aujourd'hui encore et sans doute pour les prochaines années. »
Dans un premier lieu, arrivé à Remus, je me crispais, elle venait de dire qu'elle aurait peur. Ce qu'il ne fallait surtout pas, il ne fallait pas avoir peur de lui. Mais ma déduction était la mauvaise, elle n'avait pas peur de, mais pour lui. Le fil de ses mots était une magnifique déclaration, je déplorais juste qu'elle ne le fasse pas devant son petit ami, vu qu'il était quand même le principal concerné par cette affaire. Si elle lui disait tout cela, je n'avais aucun doute sur le fait qu'il perdrait aussitôt sa peur de la perdre si elle pensait voir en lui uniquement le loup. Voyant que cette fois tout était dit, j’acquiesçais à sa demande, surtout parce que j'avais toujours été fort mal à l'aise en voyant des demoiselles pleurer, surtout parce qu'en matière de consolation, j'avais parfois autant de tact qu'un troll dans un magasin de porcelaine. A entendre ce qu'elle disait ensuite, je voyais que tous ses doutes étaient tournés vers Remus, qu'importe ce que je pouvais dire. « Nous allons arrêter ici pour les souvenirs douloureux, excusez-moi, je ne peux pas m'empêcher de pousser les gens au delà de ce qu'ils pensent être leurs limites. C'est un moyen comme un autre de se renforcer. Tenez, prenez un morceau de chocolat. Ce produit a le don d’apaiser l'âme. »
Pour accompagner ma parole je lui tendais un morceau de chocolat, mais pas n'importe lequel, j'avais été l'acheter dans une chocolaterie moldue qui en faisait un de couleur orange et avec un goût à rendre jaloux le chocolat traditionnel.
Who are You ? Alecia L. Lukeither
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Sujet: Re: Bon retour Miss Lukeither [PV Alecia] Dim 21 Avr - 11:37
Bon retour Miss Lukeither
Pauvre de mon professeur, je donnais une piètre image de moi-même. J'avais l'impression d'avoir été poignardée entre les côtes ou les omoplates avec toute la violence dont on pouvait user pour blesser quelqu'un, mais j'eus l'impression que cette agression aux allures injustes était en réalité une catharsis. Guérir le mal par le mal, affronter le feu par le feu. Repenser à une expérience traumatisante avait eu le don de me redonner un peu confiance, mais je doutais toujours. Là où les psychomages avançaient à reculons, privilégiant une approche douce et délicate avec des souvenirs heureux, Romanov avait tapé dans le vif du sujet. Là où les médecins avaient échoué, mon professeur avait réussi. Je me demandais en premier lieu s'il n'avait pas fait des études de psychologie, ou s'il ne se destinait pas à ce domaine pour un métier, c'est qu'il était vraiment doué pour aider ses élèves. Certes la méthode était brute et blessante, mais le résultat était là. Et pour une personne aussi fragile que moi, c'était un vrai miracle. Mais mes questions sur mes camarades et davantage sur Remus persistaient, elles étaient là, évidentes, et je ne parvenais pas à soutirer la moindre information de personne. C'était très difficile à supporter, mais chaque chose en son temps... J'essuyais mes larmes, soulagée de voir que Romanov voulait s'arrêter là. J'avais suffisamment déballé mon sac, dit tout ce que j'avais sur le cœur qui pouvait être plus ou moins exprimé avec des mots, je doutais d'ailleurs pouvoir en dire davantage. J'avais l'idée très forte de retrouver Remus, tout de suite, et j'allais même courir s'il le fallait. Comme mon professeur me tendait un morceau de chocolat de bon cœur, je grimaçai légèrement en le prenant, essayant de décocher un sourire. J'avais le chocolat en stricte horreur, et encore plus ces jours ci. Madame Pomfresh me gavait de chocolat en me disant aussi que cela me remonterait le moral, que de toute façon, épaisse comme j'étais, je n'allais pas en mourir. Sauf que je redoutais la bonne crise de foie que je voyais chez mes camarades aux alentours de Pâques. Le chocolat était pour moi amer, ça laissait un arrière-goût désagréable sur le palet, ça restait en travers de la gorge. Heureusement qu'on ne m'avait pas forcée à manger du chocolat noir, rien que l'odeur me faisait vomir. Mais ne voulant pas abuser de la gentillesse de mon professeur en lui renvoyant sa bonté à la figure, j'avalai le morceau presque d'une seule traite, plus vite c'était avalé, moins j'en gardais le goût dans la bouche. Je lâchai une nouvelle petite grimace cachée derrière mes boucles blondes. J'étais un sacré cas, ne pas aimer le chocolat, c'était le comble de la bizarrerie. Je voulais aborder le sujet de ces cours particuliers avant de me sauver. J'étais tiraillée entre la curiosité, et le besoin de retrouver Remus, peut-être seulement pour lui tenir la main car je n'aurais certainement pas la force de sortir une nouvelle tirade aujourd'hui. Je me demandais bien ce que je pourrais bien apprendre avec lui, ou aussi comment retrouver confiance en la magie, en ma baguette ou en moi-même, tout simplement. C'était difficile de se dire qu'un jour je pourrais me défendre face à quelqu'un qui ferait le double de mon poids, qui aurait le double de mon âge, qui aurait bien plus d'expérience que moi. Mais est-ce que tout ça était justement insurmontable ? On voyait tellement de jeunes gens rentrer dans l'Ordre, devenir Aurors ou faire partie de la police, et pourtant s'en sortir. Alors, en fin de compte, après toutes ces séances -pour peu qu'elles se déroulent correctement- pourquoi pas moi aussi ? Après tout il n'y avait pas de raison d'échouer avec un tel soutien de la part d'un professeur déterminé, prêt à m'aider et à me donner de son temps. Je n'avais pas l'intention de gaspiller ce temps précieux.
« Quand pourrons nous commencer Monsieur ? Je... J'ai vraiment envie de m'en sortir... De ne plus être une vulgaire poupée de chiffon qu'on balaye d'un simple geste. Et il faut que je me ressaisisse pour tous les autres, sinon, à ce stade... Ils se sentiront aussi mal que moi, et je n'ai pas envie. Je voudrais aussi savoir si Maewan rentre bientôt à Poudlard, ou alors il est déjà rentré ce matin... J'aimerais bien le voir et lui parler, mais j'ai un peu peur... Je ne voudrais pas que ma compagnie lui donne des idées noires, en ce moment je ne suis pas vraiment la meilleure personne qui soit pour passer un bon moment... Mais je me sens un peu coupable de monopoliser l'attention comme ça alors que ce qui lui arrive est plus grave que ce qui m'est arrivée... »
Et c'était bien vrai, on en oubliait ce pauvre Maewan, qui, en plus d'avoir été blessé et humilié, avait perdu ses parents. C'était pire que tout. Et autant j'étais sur les traces de mon agresseur et autant j'étais sûre qu'on le retrouverait, Maewan lui n'avait pu dire qui était à l'origine de cette agression, une fois de plus à Pré-au-Lard. Ou peut-être ne voulait-il pas le dire. Je rageais, intérieurement, moi je voulais savoir. Si c'était la même personne, il devait vraiment payer. Et il fallait que les gens s'occupent davantage du Poufsouffle. Je connaissais bien cette sensation de vide, de repli sur soi-même, que l'on fait pour n'inquiéter personne. C'est souffrir délibérément ou risque de se laisser mourir, pour que les autres vivent en paix et heureux. C'est faire semblant de sourire, de rire, de courir avec entrain, alors qu'intérieurement on avait perdu tout bonheur, tout espoir de tout. Puis, il était temps que l'administration de Poudlard se bouge pour de bon, que Dumbledore fasse quelque chose. Les Serdaigles, puis les Poufsouffles, qui seraient les suivants ? Les Gryffondors ? Les Serpentards, même si je ne les portais pas dans mon cœur ? Non, il fallait vraiment que quelqu'un réagisse. C'est bien pour cela que le programme de Julien David était très tentant à supporter, beaucoup de points me touchaient directement, à croire qu'il les avait revus après l'incident dans lequel j'étais victime. Tout le monde devait réagir, et même si je saluais le soutien que tut le monde m'offrait, je me disais que tout ça n'en valait pas la peine si d'autres personnes se faisaient blesser ou tuer. En plus c'était la guerre dehors... Les gens prendraient enfin parti au sein même de l'école.
« Est-ce que vous allez vous battre dans cette guerre... ? Ça n'arrivera pas à Poudlard de suite mais... Pas directement, c'est vrai, mais les gens parlent, les familles prennent parti et les lettres circulent... On ne sait pas ce qui nous attend, et c'est ce qui me fait le plus peur. Savoir mes camarades en danger me terrifie, alors... avec des professeurs à nos côtés, si l'on doit se battre, ça me rassurerait... »
Who are You ? Alexander N. Romanov
Professeur ♣ Divination
▌Age : 33 ▌Parchemins : 61 ▌Points de Rp : 36 ▌Initiation magique : 09/01/2013
Sujet: Re: Bon retour Miss Lukeither [PV Alecia] Lun 27 Mai - 0:38
Les choses avaient suffisamment avancées durant ce bref entretien pour que je laisse Alecia tranquille, puis elle avait tout de même assez progressé pour me demander quand nous débuterions ses entraînements afin de la rendre plus forte. Elle s'inquiétait aussi pour le jeune Bretian, même dans des occasions comme celle-ci, Alecia trouvait la force de s'en faire pour les autres et de minimiser ce qui lui était arrivé.
« Je pensais commencer d'ici deux semaines, ainsi vous aurez le temps de vous documenter un temps soit peu sur les sorts de niveau supérieur. Pour ça je vais vous faire une autorisation pour la Réserve, je vous fais confiance pour ne prendre que ce qui reste dans le cadre de la loi de notre pays. Vous verrez, il y a de bons ouvrages normalement réservés pour le cadre supérieur comme les études d'Auror ou de sorciers d'élite. »
Tout en disant cela, j'avais griffonnés sur un papier la-dites autorisation. Autrement la bibliothécaire n'en ferait qu'à sa tête et j'aurais été capable d'oublier de signer ce parchemin, professeur et tête de linotte sont parfois de mèches.
« Quant à monsieur Bretian, j'ai entendu dire qu'il serait prochainement de retour – peut-être même est-il revenu, je ne sais plus la date – et je ne vous conseillerai que trop bien de l'avoir à l’œil. Je lui ai rendu visite pendant son séjour et... Je crains qu'il ne soit prêt à tout pour se venger. »
Et par 'tout' je voulais vraiment dire n'importe quel moyen. Son regard quand j'avais été le voir mêlait à la fois bien évidemment la détresse de la situation mais... Tout au fond, j'aurai juré voir une flamme qui était celle de la vengeance et par ce biais, le mal pouvait facilement s'emparer du cœur d'un homme. Je le savais bien, ce même désir brûlait en moi et de fait je reconnaissais facilement une âme prête à tout en en voyant une. Je comptais aussi en informer les professeurs car nous ne serions jamais trop pour empêcher ce garçon d'agir d'une façon lui attirant encore plus d'ennui ou le mettant une fois de plus en danger.
« Vous savez il n'y a pas de degré d'horreur avec ce qu'il vous est arrivé à chacun. Quand il sera de retour ici, il sera lui aussi le centre de l'attention, au moins autant que vous. Sa réaction sera sans doute différente sur bien des points car vous n'avez pas le même caractère, il montrera peut-être de façon assez virulente qu'il ne veut pas de la pitié des autres. En fait, je pense même qu'il faudra lui laisser la paix, être présents sans pour autant étouffer l'espace dont il aura besoin pour réfléchir. Il ira vers les autres quand il sera prêt... Vous voyez ce que je veux dire n'est-ce pas ? »
Elle voyait j'en suis certain, puis elle avait raison la guerre approchait il était donc grand temps d'agir pour la protection de nos élèves et des personnes en dehors des murs de ce château. Nous n'aurons un jour plus le choix, Voldemort n'aura pas assez d'un pays entier soumis à son pouvoir, il s'attaquera ensuite au monde et cela... Je ne pourrais le laisser faire. « Je pense participer à cette bataille, à toute cette guerre, mais je devrais aussi préparer la défense en Russie. Je ne laisserai jamais Voldemort prendre le pouvoir chez moi et tenter ne serais-ce qu'une incursion là bas. Donc oui, cette guerre devra compter avec moi et toutes les personnes désirant la liberté. Il serait trop facile de le rejoindre, malheureusement ce sera le choix des faibles, certains vendront pères, mères, frères et sœurs pour leur vie. Poudlard ne laissera pas tomber ses élèves même si... »
J'hésitais à dire la suite de mon idée, je risquais de passer pour un professeur indigne... Enfin... Plus qu'en temps normal.
« Même si je laisserai volontiers les élèves aux risques élevés de devenir mangemorts se débrouiller seuls en les enfermant dans leurs dortoirs. »
Who are You ? Alecia L. Lukeither
Élève ♣ Poufsouffle - 6ème année
▌Age : 30 ▌Parchemins : 1393 ▌Points de Rp : 200 ▌Initiation magique : 19/11/2012
Sujet: Re: Bon retour Miss Lukeither [PV Alecia] Jeu 30 Mai - 1:51
Bon retour Miss Lukeither
Décidément j'allais de permissions en permissions, mais est-ce que ça n'allait pas faire trop justement ? Mon professeur ne pouvait peut-être pas le savoir, mais l'accès à la réserve, je l'avais déjà grâce à Julien David, mais je ne pouvais rien dire, malheureusement. Pourtant travailler avec le professeur de divination aurait été vraiment bien, mais je devais m'en sortir seule, malheureusement. Je me contentais de hocher la tête. Étudier des sorts de haut-niveau alors que je n'étais qu'en sixième année paraissait surréaliste, pourtant je ne disais pas non. Si je retombais sur quelqu'un qui essayait de me tuer, je voudrais pouvoir faire quelque chose, tenter de me défendre du mieux possible. Je prenais la dite autorisation et souriais poliment. Quant à Maewan je craignais le pire, bien sûr qu'il chercherait à se venger, mais de la mauvaise personne.. Je savais autant que d'autres soutiens de James que si Maewan tentait des représailles, tout cela finirait en duel de masse, une sorte de guerre ouverte à l'intérieur même du collège. Et je ne voulais pas ça. Les Gryffondors et les Poufsouffles avaient toujours été plus ou moins amis et toutes les rumeurs qui courraient ci et là me donnaient la nausée. Sirius était à bout de nerfs, Velrose était exténué et presque déprimé. Ce n'était pas bon, mais que pouvais-je faire ?
Moi-même je ne voulais pas de la pitié des autres et j'avais une forte tendance à l'isolation en ce moment, donc je pouvais comprendre Maewan, et de ce fait le laisser tranquille. Abigaël était la réelle personne qui devait s'occuper de lui, moi je n'avais rien à faire. Je n'avais pas le droit de prétendre aller lui remonter le moral alors que je faisais tout pour sortir James de prison. Même si j'essayais de convaincre Bretian que le rouge et or n'était pas le coupable, moi il ne m'écouterait pas. Je me demandais aussi si après tout ça on lui laisserait son statut de préfet, dans la tr-s peu tête tordue de McLane, il se passait bien des choses, et si elle jugeait que le Poufsouffle n'était plus à même d'être préfet, il lui suffisait de claquer des doigts... Et c'était bien malheureux. J'allais avoir un mois plutôt chargé, entre les cours, la remise à niveau, l'enquête, faire sortir James de prison et... Remus. C'était presque la St-Valentin mais je n'avais pas tant le cœur à faire la fête.
Romanov me répondit pour la guerre, et je serrais les dents. Autant rejoindre Voldemort était le choix des faibles, mais c'était aussi celui des soumis, de ceux qui ne voulaient sacrifier leur vie ou celle de leurs proches. Moi si je devais la perdre au nom de ma liberté et de celle des autres, ce serait sans hésitation. J'étais en plus de cela une née-moldue, l'une des premières cibles et je ne pouvais plus vraiment m'en cacher. Et si mon nom circulait déjà ? J'eus comme un frisson. Tant que j'étais à Poudlard, entre ces murs, j'étais en sécurité, du moins j'essayais de m'en persuader. Je lâchai un petit rire jaune en entendant le professeur soumettre l'idée d'enfermer les pro-mangemorts dans leur dortoir. Moi j'aurai dis les cachots, attachés par les pieds et la tête en bas, mais chacun sa vision des choses. Les enfermer suffirait-il à les rendre inoffensifs ? Je ne pense pas. Les moyens d'actions étaient si nombreux que le mal pouvait débarquer d'on ne sait trop où. Mais avoir des professeurs à nos côtés était rassurant, mais à la fois effrayant. Si on les perdait, qu'est-ce qu'on était sensés faire ? Il y aurait toujours des volontaires pour pourvoir les postes, mais une vie... Ca ne se remplace pas comme ça. Je pensais au professeur Jane, que j'avais mis en danger, en très grand danger. Il avait été... traqué par Greyback à Bristol, et j'en avais encore des visions d'horreur. Rien que de penser à ce nom suffisait à rendre ma cicatrice douloureuse, comme si elle était là pour me rappeler que oui, il existait bel et bien et qu'il me retrouverait. Mais la prochaine fois je serai prête, je voulais l'être...
L'heure tournait et j'avais beaucoup à faire, comme débuter mes recherches pour Julien David ou voir Remus. Je me levai et remerciai mon professeur en l'assurant de laisser Bretian tranquille à son retour et d'essayer de me rétablir au mieux. Je souriais tant bien que mal, oui, j'étais une bonne comédienne, peu de personnes le savaient car peu de gens me connaissaient bien et inclinais la tête en le gratifiant d'un simple « au revoir », pas de grande sortie en pompes, et lui aussi devait avoir du travail. Je sortis donc du bureau, à la fois plus rassurée et plus effrayée. Les choses n'étaient pas prêtes de s'arranger nulle part, mais pourtant il fallait y croire.