J'ai toujours eu un faible pour la torture, qu'elle soit psychologique ou physique. J'ai toujours apprécié l'acte de faire parler une personne, d'entendre les cris ou les pleurs... les plaintes qui se perdent dans mon esprit inspiré. Mais j'aime aussi débattre, plaidoyer, manipuler les mots qui sont une arme tout aussi efficace que la magie ou les autres outils que je possède. Pourtant, aujourd'hui je ne vais rien faire de tout ça, je vais effectuer quelque chose que j'apprécie aussi... parler de moi. Que voulez-vous, c'est mon côté égocentrique qui apparait : être au centre des attentions, c'est grisant.... Je ne suis pas avocat pour rien.

Pour information, je n'ai jamais été fou. Je préfère commencer avec ce fait, car beaucoup pensaient cela et le pensent encore. Je possédais toute mon intégrité mentale quand je suis venu au monde, en tout cas le maximum que peut avoir un nouveau né c'est-à-dire... pas grand-chose. Mais avant de prendre du temps à parler de moi, arrêtons nous sur les deux personnes qui m'ont permis de sévir dans cette existence. Premièrement, ma mère. Elle était l'héritière d'une puissante famille d'Écosse, des Sangs-Purs. Ce clan vénérait depuis les premiers jours la beauté du bien et haïssaient les vices et toutes dérives de l'être humain. Qu'ils soient sorciers ou moldus, ce détail importait peu, tant qu'ils suivaient la voie du Seigneur et restaient sur le droit chemin. Certes cela était pas si rare... mais prenez cette façon de penser et ajoutez lui une pincée d'autorité digne des plus terribles dictateurs. Oh, j'admirais ma mère pour cette puissance qu'elle dégageait, mais que je détestais ces idées... encore maintenant je trouve que le concept du Dieu unique est bien trop ennuyant pour que je l'apprécie ne serait-ce qu'un peu. Voilà, ça c'était ma mère, celle qui faisait tourner le manoir, celle qui dirigeait le personnel de maison... et celle qui dirigeait mon père. Cette larve était un sang-mêlé qui n'avait que peu de choses à faire dans la famille : travailler pour faire bonne impression et profiter de la fortune du clan MacEwen à la seule condition qu'il ne s'occupe que de ce qui le concerne... pour être plus précis : il travaillait et jouait à la larve, mais ne dirigeait rien. D'ailleurs, pour prouver la domination féminine, cet homme, ainsi que moi-même, sont appelés MacEwen. Bien entendu ne rien s'occuper, cela prenait aussi en compte mon éducation. Ma mère possédait plusieurs méthodes, de la lecture de textes religieux, à l'apprentissage du latin en passant par l'utilisation de fouet ou de règle pour me frapper quand je n'avais pas un comportement exemplaire. Je devais tout les jours faire le signe de croix et me laver les mains avec quelques potions. Bien entendu ce n'était pas vraiment amusant... loin de là. Mais la lettre de Poudlard arriva.

Quelle libération ! Ô par toutes les barbes de tous les grands sorciers qui ont peuplés cette planète, c'était une véritable libération de partir de cet endroit si ennuyant, si froid. J'étais passé d'un monde sans saveur aux cachots de l'École de Sorcellerie. Bien entendu j'étais un Serpentard et j'y ai vécu des centaines d'aventures, rencontrer des personnes toutes plus extraordinaire que ma pitoyable famille. Je ne revenais pas pendant les vacances, j'étudiais tous les aspects de la magie. Je démontrais une forte aptitude à apprendre et comprendre parfaitement tout ce que l'on m'enseignait. Puis, je l'avais bien entendu rencontré. Celui que l'on nomme maintenant Lord Voldemort était un membre de la maison de Salazard. Je l'ai tout de suite apprécié : son esprit vif, sa personnalité... Je l'ai pris sous mon aile pendant les années que j'ai eu à faire avec lui. Enfin, rien d'extraordinaire là dedans : les plus anciens ont toujours leur petit favoris quand les premières années arrivent. C'est aussi lors de mes sept années en tant que Serpent que j'ai approché la magie noire. Nous étions à l'époque ou le Grand Gellert Grindelwald était l'ennemi numéro 1, la magie noire était donc une chose qu'il était facile de trouver... Ô que j'aurais voulu travailler avec cet homme, j'aurais tellement appris, découvert... et la vie aurait eu un tournant si attrayant.

Le destin en avait décidé autrement et j'ai commencé à voyager suite à ma septième année, coupant les ponts avec ma famille. Ce qu'ils sont devenus... eh bien sachant que j'ai reçu l'héritage familial je pense qu'ils sont morts, mais aucune affirmation là-dessus. Enfin, je vais reprendre où j'en étais. Je voyageais, à travers l'Europe, puis d'autres régions du monde. J'ai appris de vastes choses sur la magie noire, me découvrant une véritable passion pour la torture, moldue et sorcière. Pourquoi cette passion ? La domination de la victime. Que cela soit physiquement ou psychologiquement, j'aimais vraiment avoir un ascendant sur les autres, j'appréciais de voir chacune de leur défense s'effriter, se brisant sous mes mots, mes sortilèges ou mes instruments. Peut-être pour vous est-ce une folie, mais pour moi je me sentais vraiment vivre. Je prenais ma revanche sur cette société qui m'a fait connaître l'ennui jusqu'à mes onze ans, qui a voulu m'avaler dans un moule après ma septième année. Je refusais et je refuse encore, de me plier aux règles qui étaient, ennuyantes, sans saveur. La vie doit se profiter à chaque instant, il faut dominer ses ennemis, les écraser, les briser... et diriger cette symphonie d'une main de maître.

Les chats ne font pas des chiens, je ne m'étonnais pas de cette autorité qui était proche de celle de ma mère. Pourtant, à la différence d'elle, je ne suis pas un être autoritaire, j'aime juste cette domination sur l'esprit et le corps. De plus j'ai toujours été quelqu'un qui avait un côté décalé, une faconde développée... ce qui m'avait fait choisir, après des études appropriées, le métier d'avocat. Depuis que je suis avocat, je peux dominer les autres dans la totale légalité, car je dois manipuler les esprits pour les envoyer à ma conclusion : mon client, quel que soit son crime, est innocent. Mais dans l'ombre, je suis devenu un mangemort quand Tom prit le nom de Voldemort. L'un de ses premiers fidèles qui pourtant ne suivait qu'une seule idéologie : la supériorité et la domination sur les autres...

J'étais alors devenu l'un des plus proches mangemorts de Voldemort... l'ancien devenant le serviteur du plus jeune. Ce n'était pas un problème, car au moins Tom n'était pas ennuyant... j'avais toute confiance en lui pour me montrer la réussite de son projet. Bien entendu en tant que serviteur je possède une mission bien spécifique... je m'occupe de récupérer des informations grâce à mes techniques, tout en semant le trouble dans la plus totale légalité... Peut-être que je n'étais pas un membre du Ministère, mais argent et capacité oratoire ont toujours permis d'avoir des amis hauts placés...