|  Sujet: Matthias Kris Veren • Le seul crétin qui s'inscrit quand il a terminé sa fiche
 Jeu 7 Juil - 11:08 | |
| Le CARACTERE AMBITIEUX • Matthias n'a qu'un but dans la vie : réussir. Cela passe bien sûr par de multiples objectifs plus secondaires, comme redresser l'entreprise familiale de friandises ensorcelées, ou s'engager politiquement. Le plus grand défi de Matthias est de faire des affaires par temps de guerre : il ne compte pas se croiser les bras, comme la plupart des marchands prévoient de le faire. Bien au contraire, il songe déjà qu'il faudra tirer les avantages de la guerre entre sorciers. Certes, Matthias sait que sa vie serait plus simple s'il n'avait qu'à se préoccuper de sa boutique. Néanmoins, il y voit une situation extraordinaire lui permettant d'atteindre le prestige de l'ancêtre Konrad, le plus grand homme de la famille Veren. Paradoxalement, son ambition ne le pousse pas à la réussite scolaire, ce qu'il explique en disant que son projet est à long terme. Il lui semble moins important d'être studieux que de développer sa créativité ou son don d'argumentation, par exemple.
DOMINATEUR • Il ne fait aucun doute pour Matthias qu'il est celui qui reprendra en main la boutique des Veren. Néanmoins, il sait que son chemin sera semé d'embûches, et qu'il lui faudra déjouer tous les pièges que les autres membres de sa famille lui tendront. Ce qui au départ était un moyen de s'imposer parmi les siens est devenu une obsession : Matthias veut diriger, veut tout contrôler, veut avoir du pouvoir sur les autres. Il est hors de question pour lui de laisser un autre donner ses idées si au final, ce n'est pas la sienne qui est retenue. À la différence des autres, Matthias sait toute l'importance qu'a l'égo pour une personne. Aussi sait-il se montrer subtil pour arriver à ses fins quand cela est nécessaire. Toutefois, s'il lui faut briser une personne pour atteindre ses objectifs, Matthias n'hésitera pas à le faire. Il considère que c'est à chaque être humain de s'imposer. Les plus forts dominent, les plus faibles subissent tant qu'ils n'ont pas la force de résister. Cette vision est archaïque, mais elle est à la base-même des idées de Matthias. C'est pour cela qu'il ne peut s'empêcher de fouiller dans les affaires d'autrui.
ÉGOCENTRIQUE • Matthias se compare constamment avec les autres dans le seul but de trouver ce qu'il a de plus qu'eux. La modestie ne fait pas partie des qualités. Il se considère comme le meilleur parce qu'il se croit plus intelligent que les autres : et cela ne se mesure pas à la réussite scolaire. D'ailleurs, Matthias est persuadé que s'il faisait des efforts, il se montrerait excellent. Mais non, son intelligence est mieux exploitée : il l'emploie à travailler ce dont il a vraiment besoin. Ses quelques succès de manipulation lui donnent d'ailleurs une sorte de confirmation de son talent naturel de sorcier d'affaires. Alors que voulez-vous : lorsque tout vous réussit, pourquoi serait-on modeste sur ses succès ? Matthias évite cependant d'exposer à tout le monde son égocentrisme : il sait que s'il avait l'air d'un saint, il obtiendrait sans doute tout ce qu'il voudrait. À défaut, il préfère laisser croire qu'il n'est qu'un petit manipulateur sans envergure : cela lui convient très bien.
FIER • La plus grande fierté de Matthias est d'abord d'être un sorcier. Il ne méprise pas pour autant les moldus, puisque certains de ses ancêtres en étaient. Mais en dehors de l'ancêtre Konrad, fondateur de la lignée des sorciers Veren, Matthias considère que la plupart des moldus perdent leur temps. Il prend en exemple les deux guerres mondiales, où il n'y a pas vraiment de vainqueurs parmi ceux qui ont combattu, à part les États-Unis qui ont su mettre à profit la guerre. Mais les autres, Matthias les appelle des bons à rien. Pourtant, il semblerait que son esprit d'entreprise soit un héritage de ses ancêtres moldus. Néanmoins, il pense qu'il faut se rendre à l'évidence : la technologie n'est qu'une faible imitation de la magie, rien de plus. Il est persuadé que le développement des technologies est dû à une influence des sorciers, qui sont bien plus intelligents. Et puis, les sorciers ont la qualité de discrétion, ce que Matthias considère comme essentiel pour réussir. D'ailleurs, il en fait usage régulièrement. Bien sûr, la réussite de sa famille compte aussi. Ils ne sont pas riches et ont du mal à se développer, mais ils se sont montrés performants et imaginatifs. Matthias sent qu'il sera le prochain à poursuivre les succès familiaux.
FROID • Les sentiments sont un des ennemis de Matthias, pour la simple et bonne raison qu'ils dévoilent ce que nous pensons vraiment. Or, la règle numéro un de l'argumentation est de ne pas se laisser guider par ses sentiments, mais par sa raison. Exit donc tout ce qui pourrait le faire paraître pour un être sensible : Matthias se forge le caractère d'un jeune homme à la hauteur de ses ambitions. Il préfèrera encore laisser paraître son côté manipulateur plutôt que d'avoir sa faiblesse : il est trop fier pour cela. Pourtant, sous sa carapace hautaine se cache un jeune homme, encore empreint en partie de ses rêves d'enfants. Mais Matthias ne soit pas avouer aux autres la passion qu'il voue aux friandises : c'est une passion héréditaire, qui a depuis toujours guidé sa vie. Cela explique en partie pourquoi Matthias évite de prendre du poids : s'il paraissait glouton, il semblerait moins crédible. On penserait que la boutique n'est qu'une affaire de gourmandise, mais non de vocation.
MALHONNÊTE • Qui ne tente rien n'a rien, et Matthias est prêt à tout pour obtenir ce qu'il veut. Il n'a jamais été très honnête. Enfant déjà, il mentait à ses compagnons de jeux pour obtenir la plus grosse part de bateau, ou pour jouer avec le balai miniature de son oncle. Cela n'a jamais posé de problème au jeune homme : après tout, les affaires ne sont-elles pas un jeu où le plus subtil gagne, en particulier lorsque la boutique est une affaire de famille ? Chacun veut son héritage, et Matthias prépare déjà son accession future au poste de gérant du magasin. À Poudlard, il lui arrive parfois de mentir pour ne pas rendre un devoir. Il fait toujours l'effort de trouver une excuse originale, mais envisageable, et non pas la bête excuse « je suis malade ».
MANIPULATEUR • Grandir alors que sa famille débattait sur le futur de la boutique familiale a donné de drôles d'idées à Matthias. Il a étudié les comportements de ses proches, et en a déduit qu'il y avait une part de manipulation dans toute argumentation. Le résultat est que Matthias s'adonne à son tour à ce sport. Il en arrive à une manipulation très subtile grâce à une méthode quasi-infaillible : le recours aux moyens de manipulation inconsciente tout en faisant usage d'arguments fallacieux qui paraissent aller de soi. Avec l'âge, Matthias affine cette qualité. Il sait par conséquent se montrer très persuasif. Il est entouré d'une bande d'amis avec qui il se sent bien et qui le soutiennent malgré ses travers.
RÊVEUR • Matthias n'a pas renoncé à ses rêves d'enfants. Un monde pacifié serait son idéal, d'autant plus s'il réussit à prendre la relève dans la boutique familiale. À défaut, il préfère se contenter de rêver un avenir parfait, où il aura surmonté tous ses obstacles. Fait déroutant, Matthias est un idéaliste, qui pense qu'il est capable de réussi s'il suit un programme bien particulier, qu'il se définit. Parfois, lorsqu'il ne travaille pas ou qu'il ne teste pas ses futures friandises, Matthias songe avec joie à son avenir. Il le trouve toujours brillant, néanmoins, une inquiétude subsiste quant à cette guerre qui prend progressivement forme.
SÉRIEUX • Pas de temps pour s'amuser, Matthias sait que son avenir se prépare dès le plus jeune âge. Néanmoins, son air sérieux ne provient pas seulement d'une volonté de l'être, mais bien d'une tendance générale à l'être. À force de manipuler et de songer à son avenir, le jeune homme s'est composé instinctivement cet air sombre qui le caractérise. Il faut dire aussi que le jeune homme n'est ni fêtard ni turbulent. Il se montre parfois avare de parole, notamment lorsqu'il n'a rien à dire. Cela étant, cela est assorti à sa froideur extrême. Le jeune homme pense avant tout à son avenir et à celui de sa famille, tout simplement. Être sérieux est comme sa nature, c'est ce qui le caractérise, le définit, et parfois, le rend un peu distant, étranger aux autres.
Le PHYSIQUE Avec ses cheveux sombres et sa peau claire, Matthias donne de lui une image froide et ambitieuse. Il aurait pu être un jeune homme, mais sa réputation le dépasse tant qu'on ne peut porter un jugement sur son physique sans y voir les signes de son côté manipulateur. Ses yeux bleus en particulier sont provocateurs. Une légère lueur brille au fond de ses pupilles, effrayant parfois par son éclat intense, mais toujours symbole de sa vivacité d'esprit.
Matthias n'est pas particulièrement impressionnant. De taille moyenne, il était plutôt mince, sans excès. Pourtant, le jeune homme fait plus que son âge : on le prend parfois pour un élève de septième année, mais son air sérieux y est sans doute pour quelque chose. Matthias possède une gourmette en or blanc dont il ne se sépare jamais.
L'HISTOIRE
PROLEPSE
C'était loin de la civilisation que Matthias Veren avait choisi de mourir. Dans son petit village, personne ne savait vraiment d'où il venait, parce qu'au fond, cela n'avait pas d'importance. Ces gens-là étaient des moldus pour la plupart, des bons à rien comme aurait dit Matthias auparavant. Le monde des sorciers l'avait tué. La guerre entre l'Ordre et les Mangemorts faisait rage encore, et il se sentait usé. Il en avait assez de cette guerre qui, a priori, était lucrative. À présent, Matthias avait à peine la force de se cacher. Sa folie le rongeait un peu plus chaque jour sans qu'il oublie pour autant l'impression qu'il avait d'avoir gâché sa vie. Mais de toute façon, ses sentiments n'importaient guère, puisqu'il allait mourir.
Matthias était jeune, pourtant – même pas quarante ans. S'il avait regretté certains de ses choix de jeunesse, c'était son esprit qui, à l'heure actuelle, en souffrait le plus. À son âge, Matthias avait encore l'allure d'un adolescent. Autrefois, on lui trouvait un air qui le faisait paraître mûr, mais à présent il ressemblait à un gamin. Seul un éclat terne dans ses yeux bleus laissait transparaître son âge. Car son âme, elle, n'avait plus rien à voir avec celle d'un jeune homme. Elle avait été ravagée par la magie. Une belle invention, pour sûr. Matthias n'aurait d'ailleurs pu s'en passer... du moins avant qu'il ne perde la tête. Trop de sortilèges Doloris lui avaient détraqué le cerveau. Il ne s'en souvenait d'ailleurs plus, mais c'était l'œuvre d'un Mangemort. Ce qui expliquait pourquoi Matthias venait se perdre dans un trou perdu empli de moldus : des pensées sombres et indistinctes le hantaient. Il avait besoin de calme.
Le jour de sa mort, Matthias s'était brusquement souvenu de son passage à l'école Poudlard. C'était là, lui semblait-il, que tout avait commencé, car c'était le début de la guerre. À cette époque, il portait un regard encore innocent sur la guerre : les pires tragédies ne s'étaient pas encore produites. Dans son innocence, il avait une opinion peu tranchée de la guerre. Il en connaissait les risques et, pour cette raison, pensait qu'il fallait absolument pouvoir la contrôler. Néanmoins, il ne pouvait nier avoir un attrait pour celle-ci : on pouvait certainement en faire quelque chose. Il avait ses ambitions personnelles, mais la guerre déjà occupait ses jeunes pensées.
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ANALEPSE
Lorsque l'ancêtre Konrad arriva en Écosse en 1745 pour affaires, le marchand danois n'avait certainement pas l'intention de s'y installer. Certes, il appréciait les paysages verdoyants de la région et les lochs, si typiques du pays. Les villes aussi lui semblaient belles, telle Édimbourg et son château surplombant la ville, comme un monstre de pierre veillait sur une population fragile. Mais les affaires étant les affaires, il ne comptait pas rester, simplement se renflouer.
Konrad Veren tentait un pari fou : ouvrir une boutique en Écosse pour payer les dettes familiales au Danemark. Comme beaucoup d'autres commerçants de l'époque, il était endetté, et il était très difficile de trouver l'argent nécessaire pour le remboursement, tant la période était difficile pour les marchands. Cette boutique modeste en terre étrangère lui semblait un moyen de retrouver de l'argent : le plus dur était d'obtenir un crédit modeste pour pouvoir l'ouvrir à moindre frais. L'ancêtre Konrad était persuadé que personne n'aurait pensé que cela était réalisable, c'est pourquoi il s'y tentait. Après de dures négociations avec quelques commerçants écossais intéressés par l'exportation de produits danois, ce fut chose faite. La boutique vit le jour en 1748. Les débuts furent difficiles : il s'agissait de fidéliser une clientèle pas habituée à de telle marchandise. À force de travail acharné et d'une dose de bonne humeur, cela fonctionnait.
Sa petite boutique avait du succès. Le peuple, d'abord intrigué par cet étrange marchand danois, était venu visiter sa boutique, et très vite, l'avait pris en affection. En un an, l'ancêtre Konrad avait déjà ses habitués, des personnes curieuses de son commerce et des produits danois. Le crédit fut vite remboursé et la dette s'amenuisait au fur et à mesure. Et l'ancêtre serait reparti s'il n'avait pas rencontré une sorcière. Pour cette raison, il était considéré comme la mascotte familiale : il était celui qui s'était enrichi, celui qui avait introduit le monde de la magie dans la famille, celui qui donnait son nom à une dynastie de sorciers écossais.
Par la suite, la famille avait prospéré. De père en fils, on se transmettait le nom et le patrimoine de l'illustre ancêtre. La famille s'enrichissait, la dette définitivement épongée, et l'on ne parlait plus de retourner au Danemark, leur pays d'origine. Le XIXe siècle arrivant, les Veren sentirent la nécessité d'évoluer. Leur fortune, grande dans le monde des moldus, d'où une partie de la famille était issue, ne valait rien dans le monde des sorciers. Il sembla alors nécessaire de basculer leur commerce vers le monde sorcier. En 1810, la boutique originelle de l'ancêtre Konrad ferma officiellement dans le monde moldu pour rouvrir dans l'autre monde sous une toute nouvelle forme bien plus moderne. Elles proposait des friandises moldues d'Europe du Nord et de l'Est ensorcelées par leurs bons soins, prenant ainsi des couleurs flamboyantes et toniques, des goûts inédits ou des formes originales.
De nouveau, le succès fut au rendez-vous : chez les Veren, on avait le sens du commerce. Peu importait que la clientèle soit moldue ou sorcière, elle avait globalement les mêmes attentes : un service et un produit qualité, de l'originalité, de la convivialité et surtout, trouver de l'intérêt à acheter les produits. La famille savait réunir tous ces ingrédients. Le XIXe siècle fut donc synonyme de prospérité.
Cependant, lorsque Matthias naquit, à la fin de l'année 1961, les temps se faisaient déjà plus durs. Ils n'étaient pas les seuls sur le marché de la friandise, et cela commençait sérieusement à se ressentir. Leurs produits semblaient déjà moins originaux, puisqu'on les connaissait depuis un siècle déjà : cela ne justifiait pas leur prix. De plus, les Veren avaient du mal à concilier l'innovation avec le souci de la tradition. Inventer de nouveaux produits ne faisait pas partie de leurs habitudes : ils se contentaient de revisiter les traditions venues d'ailleurs. L'heure était au renouvellement, mais les avis étaient divers quand à la manière de s'y prendre. Certains, qui prenaient pour modèle l'ancêtre Konrad, pensaient qu'il fallait simplement agrandir les gammes et offrir des propriétés surprenantes aux produits. D'autres, plus ouverts, voulaient introduire des friandises moldues venues d'autres pays ; ils avaient en tête celles du Sud de l'Europe. Les plus modernes songeaient à inventer des friandises purement sorcières. Et le débat n'en finissait pas.
C'est dans ce contexte de tensions familiales sous-jacentes que Matthias grandit. Si cela ne fut pas une véritable source de souffrance pour le jeune garçon, ce débat lui avait donné envie de se lancer à son tour dans le commerce. Débattre, convaincre et persuader, argumenter, voire manipuler... toutes ses pratiques bercèrent de loin son enfance, l'influençant déjà sans qu'il ne s'en rende compte. Et pourtant, il apprenait très jeune qu'il fallait toujours essayer d'obtenir ce qu'on voulait. Les concessions faites aux autres trouvèrent moins d'écho dans l'égocentrisme naissant de l'enfant. L'ambition germait dans son petit cœur naïf. Puisqu'il se montrait à son tour impitoyable en affaires, il se montrait parfois cruel avec les autres : obtenir plus, toujours plus, et de la manière qu'il voulait, pas autrement, c'était ce qu'il souhaitait. Il n'hésitait donc pas à froisser les égos et à se montrer sournois pour avoir gain de cause. Nul ne s'inquiéta d'ailleurs vraiment de l'évolution du petit garçon : qu'il développe un fort caractère, du moment qu'il pouvait potentielle remettre sur pied l'entreprise familiale.
Il ne faut cependant pas voir le jeune Matthias comme un manipulateur en herbe : le jeune garçon était aussi très doux. Il n'était pas violent et pensait pouvoir tout régler par le dialogue. Matthias était rêveur également : il s'imaginait un monde à lui, où le soleil brillait sans cesse, et où le monde avait cessé de se combattre pour enfin servir l'intérêt commun. En tant que petit garçon, les friandises lui semblaient être un produit particulièrement important, et il rêvait à une farandole de petits garçons et de petites filles travaillant main dans la main pour offrir à tous des bonbons. Parfois, il se voyait comme le maître d'œuvre du projet. Il y tirait déjà sa force pour l'avenir. Lorsqu'il aurait fini ses études, il se voyait reprendre en main les affaires familiales, parvenir à y établir son autorité et obtenir autant de prestige que l'ancêtre Konrad. Ses ambitions étaient déjà bien arrêtées à cette époque. Mais pour l'heure, Matthias préférait souvent jouer plutôt que de s'occuper des futures affaires de son commerce.
En grandissant, il devenait un garçon mûr et sérieux. On était parfois étonné de le voir parler de son avenir avec autant de conviction. Dans le débat familial, il avait tranché : il faudrait créer de nouvelles friandises dont le nom évoquerait des lieux étrangers. Il avait en tête quelques recettes qu'il pourrait élaborer quand il serait plus grand. Il en avait déjà testé quelques unes, mais il n'en était pas encore satisfait. Il pensait également que la boutique pourrait vendre des pâtisseries si gourmandes et si fines qu'elles ressembleraient à des bonbons. Si les adultes ne faisaient pas grand cas de ses propositions, ils étaient fiers de ce petit bonhomme qui s'intéressait déjà à l'entreprise. Matthias s'assagissait par la même occasion. Il courrait moins avec les autres enfants, passait plus de temps à s'imaginer ce qu'il ferait lorsqu'il prendrait la tête de la boutique. Il n'appréciait guère qu'on ne le prenne pas au sérieux, mais il ne s'énervait pas pour autant. Il faisait preuve d'un calme déroutant pour son âge.
Son entrée à Poudlard approchait. Matthias attendait avec impatience la rentrée. Il y voyait la possibilité de prouver ce qu'il valait à sa famille. Il lui faudrait de bons résultats scolaires, mais il ne se faisait pas d'inquiétude à ce sujet : il abordait la première année avec une grande sérénité. Il avait du mal à cacher son enthousiasme : enfin, la famille allait le considérer comme un grand, puisqu'il allait étudier la magie ! Jusque là, Matthias l'avait considérée comme une discipline un peu interdite. À son âge, on n'avait pas le droit de la pratiquer, même s'il connaissait déjà quelques sorts grâce à la boutique. Il n'attendait que de s'épanouir grâce à elle. Pourtant, ce n'était pas le seul intérêt de l'école : il rencontrerait d'autres élèves, il approfondirait sa culture générale sur la magie, il vivrait dans un château... Déjà, Matthias commençait à rêver de sa vie à l'école. Souvent, ses parents le voyaient accoudé à la fenêtre, se concentrant sur le ciel d'un bleu éclatant pour s'imaginer sa future vie. Tout cela avait de quoi lui plaire. Bien sûr, il lui faudrait travailler, ce qu'il ne faisait pas encore à la maison : quand il ne sortait pas avec ses amis, Matthias écrivait des histoires, envisageait un avenir radieux ou testait ses premières idées de friandises, une activité particulièrement amusante. Mais rien de tout cela n'entachait sa bonne humeur communicative.
Matthias se rendit avec sa mère à Londres pour chercher des affaires scolaires de qualité. Les courses au chemin de Traverse lui plurent beaucoup. Il les organisa lui-même, définissant ses propres besoins, se lamentant quant au fait que les premières années ne pouvaient avoir leur propre balai, mais achetant avec beaucoup de méthode. Il n'eut aucun mal à repérer avec sa mère les livres dont il aurait besoin. Il étudia longuement les ustensiles de potion afin de ne pas se faire refiler un matériel défectueux – savait-on jamais ! Il se laissa faire pour le choix de ses robes, mais il était déterminé à tout diriger, tant son enthousiasme était grand à l'idée d'entrer à Poudlard. Sa mère le regardait d'un air attendri. Elle surveillait cependant ce que faisait son fils, afin d'être certaine qu'il ne se trompait ou ne confondait pas deux produits. Vint enfin le moment tant attendu d'aller chercher sa baguette. Matthias l'avait repoussé à la fin, car il y voyait là la reconnaissance ultime de son statut de sorcier. Sa mère lui avait conseillé de s'y rendre dès le départ, lorsqu'il était encore peu chargé, mais le jeune garçon s'y était opposé. Il voulait que cet achat soit à l'apogée de cette journée.
Lorsque Matthias entra dans sa boutique, Ollivander vit un garçon maigrelet à l'air sombre s'approcher de son étal. Son regard était moqueur et il retenait tant bien que mal un rictus de victoire. Le garçon était déterminé, cela se voyait. Il voulait une baguette digne de l'image qu'il avait de lui-même – et cela tombait bien, car Ollivander avait toutes sortes de baguettes. Il écouta vaguement Matthias demander sa baguette, partit ensuite chercher quelques exemplaires qui pourraient lui correspondre. Nul doute, le garçon était ambitieux et légèrement vaniteux, il était peut-être capable du pire comme du meilleur. Il avait déjà son caractère ; restait à trouver une baguette qui l'accepterait ainsi. Matthias en essaya plusieurs, sans grand succès : la plupart des baguettes semblaient ne pas vouloir lui obéir, les autres n'en faisant qu'à leur tête. Pourtant, le garçon ne se décourageait pas : il aurait sa baguette, il en était certain. Lorsqu'il essaya une baguette d'ébène avec un ventricule de cœur de dragon de 26,2 centimètres, il sentit qu'il l'avait trouvé. Elle était légère et agréable dans sa main. Son aspect lui ressemblait : le bois paraissait lui-même d'un sérieux mortel. La mère paya la baguette, et Matthias repartit avec un sentiment de triomphe débordant.
Matthias était fasciné par le bois sombre de sa baguette. Il la considérait comme un objet plus que sacré : c'était son sésame, pour reprendre une expression moldue. Sans elle, il ne se serait pas senti digne d'être un sorcier, car après tout, la baguette était ce qui faisait la valeur d'un homme. Il voulait tester des sorts, mais n'osait pas le faire tant qu'il ne serait pas à Poudlard. Il la portait partout, la montrait à qui le voulait, prédisant que la baguette lui permettrait un jour d'être un sorcier d'affaires puissant.
La rentrée arriva bientôt, Matthias s'installa à Poudlard. Il découvrit d'abord avec émerveillement les cours qu'il suivait désormais, mais au bout d'une semaine, il considérait déjà que cela faisait partie d'une routine. Très vite, il lui parut normal de suivre les cours à Poudlard : après tout, n'était-ce pas par là que passaient tous les sorciers dignes de ce nom ? Il ne travaillait pas plus qu'il ne fallait et ne faisait pas preuve de beaucoup de zèle quand il s'agissait d'étudier. Il s'en sortait avec des notes correctes, mais guère brillantes.
Matthias ne tarda pas à se faire une réputation parmi les élèves de sa maison : on le surnommait déjà tête de fouine car on ne le trouvait pas toujours très honnête. Cela étant, Matthias ne l'avait jamais vraiment été, en particulier lorsqu'il voulait obtenir quelque chose. Le jeune garçon avait une fâcheuse tendance à vouloir se mêler des affaires des autres. Il mettait son grain de sel partout. Les histoires entre élèves le passionnaient bien plus que les cours ennuyeux des professeurs.
Pourtant, malgré cette réputation, Matthias parvint à se bâtir un solide groupe d'amis. Il était rare de le voir se balader seul dans les couloirs de Poudlard, et généralement, il avait une idée bien précise en tête. Les autres élèves s'étaient habitués à sa personnalité. Il n'était pas du genre à vouloir faire la fête, mais il complotait toute la journée. Et surtout, il préparait déjà son avenir. Il testait les friandises de demain dans des laboratoires déserts de potions. Cela lui attirait parfois des ennuis, mais puisqu'il n'était pas du genre turbulent, on le laissait. D'aucun pensait déjà que le jeune homme avait les moyens de réussir, même s'il ne faisait pas de grands efforts à l'école : il avait une place assurée dans la boutique familiale et beaucoup d'imagination et d'ingéniosité.
Au cours de la troisième année, Matthias découvrit qu'il était essentiel pour son commerce de s'intéresser à la politique. En effet, le contexte dans lequel vivaient les sorciers avait une incidence sur celui-ci. Le jeune homme voyait bien comment la guerre en préparation avait une influence sur la boutique Veren : certaines personnes anxieuses n'hésitaient pas à se changer les idées avec une friandise. Il y avait donc moyen d'exploiter la guerre, à condition de savoir s'y prendre. Parfois, Matthias pensait qu'un poste au Ministère de la Magie lui permettrait d'assouvir son besoin de domination. Le jeune homme, froid avec les autres, était déjà un ambitieux.
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FIN DE LA QUATRIÈME ANNÉE
L'idée qu'il allait passer ses BUSES l'année suivante effrayait parfois Matthias, car il considérait comme un devoir familial de les réussir. Cela étant, il n'avait pas forcément envie de se concentrer exclusivement sur ses études. Matthias avait besoin d'avoir une vie à côté, des gens à dominer, des histoires à régler. Il aimait se sentir important : il songeait que cela le préparait à son avenir, lorsqu'il reprendrait l'entreprise familiale.
Les résultats de la fin de l'année étaient médiocres : le jeune homme avait un niveau moyen. Il ne se donnait pas les moyens de réussir son parcours scolaire. Pourtant, les professeurs notaient bien qu'il s'agissait d'un garçon intelligent : mais il ne l'utilisait pas à bon escient. Il aimait ce qu'il faisait dans le dos des autres, considérant cela comme un entrainement à son avenir.
À cette époque, Matthias entendait déjà les premiers échos de la guerre entre l'Ordre et les Mangemorts. Il sentait la tension monter, et cela le réjouissait d'une certaine manière : il savait qu'il était plus facile de manipuler des personnes lorsqu'elles éprouvaient de forts sentiments. Il considérait la guerre comme un obstacle passionnant qu'il lui faudrait pourtant franchir. Il commençait déjà à calculer les risques pour son entreprise : les sorciers pouvaient s'en détourner au profit de leurs inquiétudes grandissantes. C'est pourquoi Matthias avait déjà défini un plan d'action : mettre en avant les bienfaits des friandises, notamment en leur donnant des propriétés apaisantes, ne pas prendre parti pour l'un ou l'autre camp, profiter de la guerre pour se débarrasser de la concurrence. Il lui restait encore deux années d'études avant qu'il puisse mettre son plan à exécution, mais il comptait déjà sur le fait qu'il le ferait évoluer selon les besoins du moment. En tout cas, l'ébauche qu'il en avait faite lui paraissait satisfaisante.
L'été passa sans grand remous de son côté. À la maison, les adultes commençaient à l'initier aux secrets de la réussite familial, ce que Matthias adorait plus que tout. À même pas quinze ans, le jeune homme faisait preuve d'un sérieux mortel, s'autorisant quelques distractions à peine. Très froid, il ne montrait pas à quel point il était dévoré par son ambition et ses rêves. Il se sentait capable de réussir ce qu'il comptait faire, et était prêt à tout pour parvenir à ses fins... même le pire.
ET SUR VOUS !
ON VEUT EN SAVOIR PLUS.
Dites-nous tout Prénom : Rieser
Age : 17 jeunes années
Loisir & Passion : Je n'ai pas vraiment de loisirs, je geeke toute la journée.
Où as-tu connu le forum ? : De manière très étrange... j'étais en mode ''nostalgie'' sur un vieux forum mort, j'ai cliqué sur le lien de l'ancien forum Poudlard de mes amis et je tombe dessus... et oui, même pas besoin de faire de pub avec moi. x)
Un commentaire dessus ? : C'est sympa.
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J'adore trop ton histoire même si je trouve quand même ton personnage un peu tristounet 
En tout cas bon RP parmis nous 
!!!!!!!!
!!!!
!
