Fin Août,


Aujourd'hui rien de nouveau. J'ai pris un jour de congé parce que je me sentais mal. C'est fou ce que ça fait du bien quand Hippolyte est au travail ! Pourtant, j'adore sa présence, et il est vrai que la solitude me fasse un peu peur ; mais je suis resté toute la journée à regarder de vieilles cassettes vidéos, c'était extra. J'ai même fouillé dans les vieux cartons que nous a laissé papa pour l'inspiration. J'ai vu une vidéo sur maman, quand elle venait de s'installer avec nôtre père. Elle essayait de parler en espagnole, mais il est clair que l'accent anglais et la langue expérimentale ne faisait pas bon ménage. C'était drôle. C'était la première fois que je la voyais en mouvement aussi longtemps, ailleurs que sur les photos ensorcelées.

Malheureusement, je ne peux pas les montrer à Hippolyte, il risquerait de se vexer. La dernière fois nous nous sommes chamaillés à propos de maman. Il ne voulait pas parler d'elle. Quel idiot ! À 25 ans il serait temps de grandir un peu non ? Il est trop renfermé. Avant je ne m'en apercevais pas, mais ça devient de plus en plus flagrant. Mais bon. On aurait voulut d'ailleurs, déménager dans le même département au Ministère pour être ensemble, mais mon département n'a pas voulut, à cause de l'effectif suffisant du personnel.

On m'a dit que j'allais sûrement devoir m'occuper de nouvelles recrues. On verra bien ce que ça donne. Ah. Hippolyte viens juste de rentrer. Il m'a apporté un peu de Pimentine, nous n'en avions plus. Je vais en prendre un peu et me mettre à table, il a commandé chinois. Il vient de lire par dessus mon épaule et m'a donné une claque derrière la tête avec une sourire amical. Il a beau me critiquer en me voyant tenir ce carnet, je sais très bien qu'il en a un, entre les lattes de son lit. Idiot va.