Il fait beau, les oiseaux chante et.... mais qu'est-ce que j'étais en train de penser moi ? On s'en fiche des oiseaux, ce qui comptait c'était le beau temps de cette journée de janvier. Le onze pour être exact. Les cours venais de finir et je n'avais pas perdu de temps, direction le terrain de Quidditch pour travailler la technique que j'avais en tête depuis quelques temps. J'avais fait mes calculs, longuement réfléchi sur le pour et le contre. Tout cela étant fait je pouvais me rendre sur le terrain pour passer à la pratique. Abi n'était pas au courant pour cette nouvelle façon de faire, je tenais encore assez à ma vie pour ne pas lui en parler, s'il savait il me tuait sur place en mettant en avant mon inconscience. Ce n'est tout de même pas de ma faute s'il ne voit pas mon génie !

Le balais sur l'épaule, l'uniforme au placard qui avait été troqué contre un pantalon de jogging, un t-shirt sans manche et une paire de chaussure de sport, les idées dans la tête, je marchais résolument vers le stade. Le temps était vraiment parfait pour s'entraîner. Presque pas de nuages, un soleil certes pas chaud mais qui était présent. Parfait.

Arrivé là bas je ne perdait pas le temps. Un vif d'or d’entraînement à la main, je le relâchais et voyais s'envoler. Un peu fou, les cognards étaient aussi de la partie, je m'amuserais à les esquiver en même temps. Plus on est de fou plus on ris !

Au début, j’enchaînais simplement quelques tours de terrain, histoire de me détendre un temps soit peu. Fin prêt, il était temps de passer aux choses sérieuses. Dans mon esprit, je me souvenais des phases une à une, les énumérant tout en les exécutant.

Phase 1 => S'élever dans le ciel, plus haut que les gradins.

Fait.

Phase 2 => Tourner et tourner encore, jusqu'à trouver le vif d'or.

Fait. Il était en bas, à quelques centimètre de la tribune des professeurs. Mon regard était tellement fixé dessus que je manquais de prendre un cognard dans la figure, c'est un réflexe qui me l'évitait.

Phase 3 => Être fou et oublier sa peur.

Fait, j'étais dingue de naissance dans le fond, et si le test était un fiasco et bien... ça ferait très mal. J'aurais peut être dû m’entraîner avant avec des coussins en fait. Tant pis.

Une, deux, trois... Dans un mouvement vif je n'étais plus sur mon balais, celui-ci était dans mon bras gauche tendu, je faisais le saut de l'ange en quelques sorte et seul un excellent timing ferait l'échec ou la réussite de l'expérience. L'idée était simple, un corps tombait beaucoup plus vite qu'un balais poussé à fond, donc en chutant de cette façon, je prenais de cours l'équipe adverse et les déstabilisaient assez pour gagner encore plus de temps, un temps précieux qui me permettrait d'attraper le vif et gagner le match. D'où cet entraînement intensif, seul... enfin... pas si seul, je ne le savais juste pas encore.

La chute s'accélérait et le vent soufflait de plus en plus dans mes oreilles, d'après ce que j'avais calculé, il me faudrait compter jusqu'à 20 avant de reprendre mon balais. Pour le moment j'en était à dix... onze... douze... Problème, le sol était beaucoup trop prêt, je chutais plus vite que je ne le pensais. Pourtant par rapport à mon poids ça devait être ça.. ou alors je n'étais pas monté assez haut dans le ciel ce qui expliquait que j'arrivais en bas plus vite que prévu.

Une bouffée de stress m'envahissais. Si je survivais à cette chute, Abi se chargerait de me tuer de ses propres mains, enfin s'il l'apprenait bien entendu. Dans un bon espoir, je tentais tout de même d'enfourcher mon balais sans y parvenir, pourtant ma chute se trouvait ralentie et je heurtais la neige plus doucement que prévu. Bon l’atterrissage était tout de même rude, j'étais un peu sonné, mais je n'avais pas de blessures importante, à peine une légère douleur dans le bras, sans doute sans gravité. Au pire je mettrai un peu de glace dessus en rentrant ce soir.

Peu de temps après cet atterrissage forcé, une personne se manifestait pendant que me m'asseyait dans la neige, encore un peu confus. À la mention de ma folie, j'éclatais de rire. C'est fou ce que ce terme revenais souvent dans mes descriptions en ce moment, que ce soit dans mes amis, mes ennemis et même les inconnus. Enfin apparemment, la folie avait un bon écho chez cet étrange Gryffondor. Il était pas mal aussi lui dans son genre, je devrais peut-être tenir une liste de tout les bons partit de l'école, histoire de voir avec lesquels je pourrais avoir une aventure par la suite. Une fois que j'aurais comparé le tout, je me fixerai.

« Merci du compliment, enfin j'espère que s'en est un en tout cas, sinon je serais vraiment déçu. »

Un rire quittait ma gorge après cela, pourtant j'écoutais d'une oreille attentive ses conseils, rien n'était inutile dans le Quidditch, surtout pour s'améliorer. Si je ne pouvais pas devenir Auror, ce sport pourrait être ma seconde option. Au moins je pourrais m'envoyer en l'air à chaque match, et n'y voyez là aucun jeu de mot douteux. Il avait raison, excellente analyse de la situation. S'il était dans l'équipe de sa maison il ferait un adversaire redoutable à n'en pas douter.

« Hum... en fait je crois que je n'étais pas monté assez haut. Normalement il fallait précisément vingt seconde entre le moment où ma chute commençait et celui où je retournais sur mon balais. Il devait manquer quelques mètres à n'en pas douter. Sans toi, je pense qu'on m'emmenait à l'infirmerie dans une boite d'allumette, pour me recoller. » un instant je marquais une pause, avant de reprendre la parole, « enfin... tu étais bien à l'origine du sort qui a ralentit ma chute, non ? »

Le doute me prenais, après j'étais bien le genre à conclure de façon très hâtive de façon générale. Toujours amusé et installé dans la neige, pas du tout gêné par le froid, je tendais l'une de mes mains à ce camarade, non pas pour me relever mais simplement le saluer comme il se doit.

« Je penses que ce n'est pas une question de cran mais de folie pure. Aucune personne saine d'esprit et tenant un temps soit peu à la vie ne ferais ça. Au fait... Je suis Maewan Bretian, dernière année et attrapeur des Poufsouffle. Et toi alors ? À part Gryffondor, qu'est-ce que je dois savoir sur toi ? En plus du fait que tu t'y connais bien en Quidditch. »

Ainsi donc, l'inconnu s'appelait Ash. Un nom fort original, presque autant que le mien. Souvent les gens se demandais d'où pouvait venir un nom comme le mien, c'est vrai que les Maewan n'étaient pas courant. Nous étions dans la même année et apparemment, ce type devait être taré aussi dans le fond, en tout cas, il avait du goût, ses tatouages valaient le coups d'oeil, ils étaient plus apparent que les miens mais pas désagréable à regarder, comme le reste du gars d'ailleurs. Oui je sais, j'avais draguer un professeur il y a peu mais je m’intéressais maintenant à un élève, apprenez que la règle d'or et de ne refuser aucun plaisir, même si ma cible principale restait le professeur Jane. Le temps que je ne parviendrais pas à mettre l'enseignant dans mon lit, ou du moins à ce qu'il m'invite dans le sien, j'avais le droit de draguer tout le reste de l'école si je le voulais, même Dumbledore... quoi que non... on allait éviter le directeur quand même. Je ne tape pas encore dans la maison de retraite, et notre directeur bien que vif d'esprit, avait largement dépassé la date de péremption sur le marché de la drague.

Profitant de notre poignée de main, Ash m'aidait à me relever et je l'en remerciait, la neige commençait à un peu trop me refroidir.

Peu de temps après, le lion faisait un bond en arrière alors que je faisais de même pour éviter ce fou de cognard, un cheveux en avant et c'était sur ma tête qu'il finissait. Comme quoi, la chance c'est pour tout le monde, et surtout pour les fripouilles comme moi.

« Tu ferais un adversaire vraiment amusant à défier. Il faudra que l'on se fasse un match un jour, juste pour rire. On pourrait bosser des techniques totalement folles, ça sera amusant ! » lançais-je amusé, avant de reprendre toujours détendu, « Bien alors j'y retourne, maintenant que je suis certain que mes arrières sont assurés. Au pire si il m'arrive un truc, appelle le professeur Jane, il est un grand habitué de mes pitreries, il saura quoi faire ! »

A nouveau je partais d'un grand rire et enfourchais mon balais. C'est seulement à cet instant d'ailleurs que je remarquais la douleur dans mon bras gauche. En y réfléchissant j'étais tombé sur ce dernier dans mon mauvais calcul, à tout les coups je m'étais cassé quelques choses et l'infirmière allait encore pester contre les balais et les dangers du Quidditch de façon générale. Elle semblait en effet avoir une aversion pour ce sport. À chaque blessé lors des matchs, elle remettait ça. Une vraie briseuse de bonne humeur celle-là.

Mettant de côté la douleur, je donnais un coups sec au sol et décollait comme une flèche, reprenant assez rapidement de l'altitude, passant les gradins, leurs sommets, et encore une petite trentaine de mètres au dessus de ces derniers. Je supposais sans problème que le petit point noir en bas était l'élève fou, fou... pour une fois que ce mot ne me concernait pas.

De nouveau j’enchaînais les tours de terrain pour trouver le vif d'or, il me fallait une dizaine de minutes pour apercevoir un éclat doré, cette fois-ci, il voletait tranquillement dans un recoin. Je scrutait les alentours pour être certain que le danger était écarté, à savoir où était les cognards. Ces deux là semblaient s'être ligué contre moi et fonçais dans ma direction. Un sourire narquois naquit sur mes lèvres en voyant cela, j'attendais en les regardant, juste à la dernière seconde, quand j'allais me faire fracasser par ces balles folles, je partais de nouveau dans un grand rire et me laissais tomber, leur échappant de justesse et me laissant une fois de plus tomber.

Cette fois je ne comptais pas les secondes, j'irais à l'instinct, quand le sol deviendrait assez prêt. Heureusement je n'étais pas cardiaque autrement je serais mort, il n'y avait qu'à sortir les battements frénétique dans ma cage thoracique. À environ 5m du sol, je remettais mon balais à sa place, en premier lieu, mes pieds étaient sur le manche, dans un équilibre plus que précaire. Ensuite, je me plaçais correctement et redressais d'un coups sec le manche, surtout avec mon bras totalement valide, le second se rappelait trop dans quelques élancements guère agréables.
Manque de chance, ce n'étais pas encore ça et je faisais une magnifique glissade, pestant car cette dernière était arrivé parce que le vif d'or s'était sauvé et que j'avais tenté une pirouette pour le suivre à la trace.

« Bordel ! C'était pas loin cette fois. Hey t'as vu, j'ai presque réussi hein ! Enfin... je suis quand même passé par dessus mon balais mais c'était pas loin ! »