Sujet: Il faut sauver Potter [libre à tous ceux qui passent dans le couloir] Sam 27 Juil - 1:38
Il y avait peu de choses qu’Hermione Jane Granger, brillante élève de Gryffond’or aimait moins de l’injustice, et pour le coup, sur ce plan là, Poudlard était servi ces derniers temps. Il y avait eu, de son temps, Buck, les Elfes de Maison… et à présent, quelques années avant sa propre naissance, il y avait le cas James Potter. C’était aberrant, tout simplement aberrant ! Comment diable cela était-il possible ? James Potter, le père de son ami à naître, Harry, qui serait du côté des Mangemorts ? Qu’on la laissât rire jaune, et elle reviendrait donner de ses nouvelles par la suite.
Une chose était claire dans cette trouble affaire. Il fallait qu’elle réagisse. Il y avait deux raisons à ses motivations, deux raisons qui étaient toutes les deux valables. En premier lieu, donc il y avait son sens aigu de la justice. Elle défendait James Potter parce que son cas était clairement grave, la justice magique ne pouvait pas se permettre ce genre d’erreurs désastreuses en période de crise. Oh, come il était comfortable de chercher des coupables plutôt que de tenter de comprendre. Ils se contentaient de se pencher sur le cas, et n’avaient cure d’une vue d’ensemble. Quelle bande d’incapables ! Le ministère de la Magie était gangréné à son époque, et… visiblement, dans le passé, c’était le cas également.
La deuxième raison valable de se battre était la suivante, un adage qu’Hermione se faisait fort d’appliquer au pied de la lettre : ON NE JOUE PAS AVEC LE PASSE ! Elle n’était pas irresponsable, et s’était faite fort de ne pas s’approcher des maraudeurs et des parents de ses connaissances. Cependant… cette fois-ci il fallait agir ! Si elle laissait James se faire emprisonner… C’était peut-être Harry qui ne naîtrait jamais ! Il était hors de question que le présent, son présent, soit altéré ainsi !
Dès lors, Hermione Granger, toute pimpante dans son uniforme de Poudlard, une pile de tracts dans les bras, et une plume coincée derrière l’oreille choisit avec soin un couloir où il y avait forte affluence à cette heure-ci, puis déclama d’une voix assurée.
« Excusez-moi tout le monde ! »
Certains s’arrêtaient, d’autres passaient en l’ignorant.
« Vous le savez tous, Potter est emprisonné pour un crime extrêmement grave. Je pense qu’on est tous convaincus de son innocence, il faut qu’on réagisse ! On doit faire pression sur le ministère de la Magie, et le Professeur Dumbledore nous y autorise par le moyen le plus démocratique qu’on ait, la pétition ! »
Une voix s’élève.
« Et tu crois que ça va suffire ? »
Une bonne question.
« Et tu crois que ne rien faire est mieux ? Ça suffira que si tout le monde se mobilise. Tu veux laisser Potter croupir en prison ? Tu veux laisser le ministère de la magie bâcler un procès seulement parce qu’il est le « coupable idéal » ? Potter est parfois un petit con, mais ce n’est pas un mage noir. S’il avait été un mangemort, tu crois qu’il se serait volontairement laissé désigner comme le coupable idéal ? Non, il aurait effacé ses traces, et Maewan ne se serait jamais souvenu de lui ! Il y a tellement de façons de faire disparaître la mémoire de quelqu’un ! »
Elle lui tendit un tract. Le texte en était le suivant :
« POUR LA LIBÉRATION DE JAMES POTTER
Nous avons tous su la tragédie qui s’est déroulée à Bristol dans la nuit du 28 Janvier 1977, et plus encore, nous avons su celle qui a eu lieue plus proche de nous, à Pré-au-Lard. Maewan Bretian a été torturé par les Mangemorts et est actuellement dans un état préoccupant à Sainte Mangouste. Pour une prétendue complicité dans ce crime, James Potter, élève en sixième année à Poudlard au sein de la Maison des Gryffond’or a été incarcéré en janvier passé et croupit actuellement en prison en l’attente d’un jugement.
Ne prenons que les faits. James Potter a été identifié par Maewan Bretian comme étant celui qui l’a attiré au lieu de son calvaire. Durant cette nuit, James Potter était selon ses dires dans son dortoir, en compagnie de ses compagnons de chambrée, à dormir ainsi que tout élève devrait le faire à une heure si avancée de la nuit. Peuvent être produits les témoignages d’une majorité de Gryffond’or qui assurent avoir vu James Potter sortir le lendemain matin de son dortoir comme à son habitude, un bien maigre témoignage dans une si grande affaire, convenons-en, qui cependant ne doit pas être négligé.
Prenons ensuite les antécédents de Monsieur Potter. C’est un élève un rien turbulent, qui a toutefois une brillante réputation en Quidditch. On le connaît surtout pour sa loyauté et son sens de la justice, tout autant que pour sa tendance aux farces, parfois d’un peu de mauvais goût. Cependant, quel élève de son âge ne fut pas insouciant, à traîner avec ses amis, et entretenir la légendaire rivalité entre Gryffond’or et Serpentard ? Même si James Potter a beaucoup de défauts, la traitrise et la lâcheté n’en sont pas, et il a moins encore que quiconque l’apanage du partisan des Ténèbres.
Adoptons enfin un raisonnement. Maewan Bretian a survécu à ses blessures pour endurer le souvenir de sa ville natale détruite par les Vampires, et de sa famille massacrée dans les combats. Pourquoi à votre avis ? Si Monsieur Potter avait été un partisan des ténèbres, pourquoi ne pas couvrir ses traces, pourquoi aurait-il laissé sa victime en vie de façon à ce qu’elle puisse l’identifier ? Et pourquoi Maewan ne se souvient-il QUE de James Potter et non de ses autres tortionnaires ? Ces zones d’ombres permettent l’exploration de nombreuses pistes parmi lesquelles la mise en scène.
Il n’est pas de notre rôle de spéculer, mais de nombreux sortilèges et potions permettent d’adopter l’apparence d’autrui, de même que de nombreux sortilèges et potions permettent l’oubli. Le souvenir qu’a Maewan Bretian est sans nul doute voulu. Dès lors, posons-nous la question du « comment » cela a-t-il pu arriver, bien entendu, mais aussi et surtout du « qui pourrait avoir voulu faire inculper Monsieur Potter ? »
Nous, Elèves de Poudlard, avec l’accord de libre-expression du Directeur et Professeur Dumbledore, nous prions Monsieur David ainsi que l'ensemble département de la Justice du Ministère de bien vouloir prendre en compte l’ensemble des pistes qu’offrent cette affaire, et d’étudier avec attention chacune d’elle avant de chercher des coupables, comme il est si confortable de le faire en situation de crise.
Que ce soit par amitié, ou par sens de la justice, parce que nous connaissons Monsieur James Potter, ou parce que nous défendons fièrement la justice libre et impartiale qui a fait l’honneur de notre Société, nous assurons par la présente, tout notre soutien à James Potter, et demandons le rééxamen de son dossier avant tout procès hâtif. Durant ce laps de temps, nous demandons également le retour de James Potter entre les murs du château de Poudlard, nous estimons que la détention n’est pas une expérience souhaitable pour un jeune sorcier présumé innocent. »
L’élève le lut, perplexe, puis finalement se décidé à signer. Dieu merci, s’il y avait un premier, il y aurait un suivant. Hermione faisait passer les tracts, continuait de défendre ses idées.
« Il faut que notre Justice fasse convenablement son travail, il faut que l’enquête soit menée avec sérieux ! »
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Sujet: Re: Il faut sauver Potter [libre à tous ceux qui passent dans le couloir] Dim 28 Juil - 4:12
Severus déambulait dans le couloir, le sourire aux lèvres. Tout se passait bien pour une fois dans sa vie. Bien sûr, il n'était toujours pas réconciliés avec Lily, mais les derniers événements avaient de quoi lui redonner le moral, après tant de temps passés à se morfondre. Son plan s'était déroulé sans accroc, semblant satisfaire Bellatrix et présageait donc d'un avis favorable pour rejoindre Lord Voldemort, la bataille de Bristol avait été un succès qui faisait encore plus craindre la puissance du Seigneur des Ténèbres et Potter, le grand Potter, son pire ennemi avait été arrêté, ce qui entraînait une période sereine pour lui. Plus d'humiliations, de blagues douteuses, de moqueries et d'insultes. Les Maraudeurs lui fichaient la paix trop occupés à pleurer leur imbécile de complice et à se démêler dans leurs histoires sentimentales stupides et sans intérêt. Il n'y avait plus que Lily dans sa vie qui manquait. Mais elle finirait par se rendre compte de son erreur quand Potter serait jugé et en attendant, aucune ombre ne s'interposait dans son esprit quand il la regardait en cours ou dans la Grande Salle.
Son bonheur fut soudain interrompu, alors qu'il se rendait au cours ennuyeux d'Histoire de la magie. Une fille interpellait les gens et faisait de grands discours sur Potter et son innocence. Severus, caché derrière quelques élèves qui s'étaient arrêtés pour écouter, observa par dessus les épaules. C'était une des Gryffondors arrivaient en début d'année. La plus insupportable. A peine arrivée que les professeurs n'avaient plus d'yeux que pour elle, toujours à lever la main et répondre à tout. Une vrai miss-je-sais-tout. Même Slughorn lui portait beaucoup d'attention et l'avait invité à son club très fermé...
Pour le moment, il écoutait, plein d'incompréhension ce discours qui faisait l'apologie de l'innocence de Potter. Il ne savait s'il devait intervenir ou non. S'il n'avait été coupable, aurait-il passé son chemin ou aurait-il au contraire, réparer l'injustice qui se déroulait ? Il fallait qu'il agisse comme il l'aurait fait en temps normal. Et un coupable se fait souvent petit pour ne pas attirer l'attention.
"C'est une plaisanterie ?" Severus fendit la foule, les bras chargés de livres et avança droit sur la nouvelle. Il la toisa froidement, mais son discours était féroce.
"Tu es nouvelle, ici ! Que sais-tu de ce que Potter a pu faire jusqu'à présent ici ? C'est une insulte de demander à ces mêmes élèves dont la plupart ont subi les moqueries et la cruauté des "blagues" de Potter et sa bande de signer pour son innocence. Tu ne connais pas ses antécédents, sinon tu saurais qu'il est capable de s'être un peu ennuyé et d'avoir passer le niveau au-dessus. Lui et ses amis ont souvent mis en danger les élèves. Ils se sont toujours cru au-dessus du règlement. Tu n'as surement rien subi de ces plaisanteries douteuses, étant dans la sacro-sainte maison des Rouge et Or. Mais permets moi de t'assurer que dire de Potter qu'il est innocent, c'est allez vite en besogne. Est-il assez bête pour se faire prendre ? Oui, entièrement. Et puis son manque d'intelligence n'a d'égale que sa vantardise. C'est tout à fait son genre d'être assez prétentieux pour ne pas cacher ces actions et se croire imprenable."
Le Vert et Argent avait un rictus mauvais au coin des lèvres. Il éprouvait une sorte de soulagement de déverser ainsi sa haine envers Potter. Il ne comprenait toujours pas pourquoi les gens ne voyaient pas sa véritable nature. Tout le monde ou presque l'aimait, lui pardonnait ses blagues voir le suivait. Suffisait-il de jouer au Quidditch pour être à ce point populaire et au-dessus de tout ? Ne prenait-on jamais en compte la souffrance des victimes des railleries et farces des Maraudeurs ? Il reprit son discours, toujours hargneux, mais essayant de reprendre son calme. "S'il est vraiment innocent dans cette affaire, et ne présumons pas trop vite, si le Ministère l'a arrêté, c'est qu'il y a de sérieuses charges contre lui, la Justice n'a guère besoin de ton papier. Qu'est ce que la signature de quelques élèves et le témoignage de ces trois complices, qui ont souvent mentis pour lui, peut démontrer ? Rien. S'il y a des preuves, le Ministère les trouvera. En attendant, cela ne fera pas de mal à Potter de subir un peu le revers de tout ce qu'il a fait subir aux élèves de Poudlard."
Severus se détourna de la nouvelle et chercha dans la foule s'il y avait Lily. Il ne voulait pas qu'elle se mette à défendre son bourreau, cela aurait été déplacé de sa part, mais elle en était capable. Néanmoins, il aurait voulu qu'elle entende ses paroles, qu'elle se rende compte qu'elle faisait fausse route, que celui qui avait vraiment besoin de réconfort et de son amitié, c'était lui et non Potter. Il commença à s'éloigner, la tête haute...
Who are You ? Argus Rusard
Concierge ♣ A un oeil sur vous !
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Sujet: Re: Il faut sauver Potter [libre à tous ceux qui passent dans le couloir] Dim 28 Juil - 5:07
Bientôt les vacances d’hiver pour cet affreux ramassis de cloportes qui osaient se prétendre des élèves.
Rusard aimait bien les vacances. Non pas parce qu’il avait moins de travail, il devait superviser le grand ménage des dortoirs et des salles communes, nettoyer l’extérieur du château, balayer tous les papiers, plumes cassées, et autres produits échappés par ces cancres et ces paresseux, il devait préparer la rentrée du 28 février, bref ces vacances n’en seraient pas pour lui. Et pourtant il aimait bien ces petites journées sans élèves à supporter et à surveiller sans cesse ! Heureusement, la présence des élèves n’était pas qu’un mal, il pouvait aussi les punir ! C’était, à chaque fois, un moment d’intense satisfaction.
Pour l’instant, notre bien-aimé concierge surveillait les couloirs, mister Hyde trottinant devant lui, moustaches frémissantes, prêtes à détecter tout boutonneux contrevenant aux règles. Le chat s’arrêta soudainement et leva la tête.
« Qu’y a-t-il, mon tout beau ? Tu as senti quelque chose ? A l’étage supérieur ? »
Le chat continua à lever les yeux vers le plafond.
« Aux étages plus hauts encore ? D’accord, allons-y. »
Par une curieuse alchimie, le tandem chat/maître fonctionnait toujours parfaitement. Les deux surveillants coururent donc le long des escaliers. Jusqu’à ce qu’ils arrivent à l’étage détecté par le chat. Entre le moment où Hermione Granger avait rameuté ses camarades et le moment où Rusard et son chat étaient arrivés à l’attroupement, il s’était passé moins de six minutes. Le record du concierge étant de trois minutes trente-cinq, on peut dire qu’il était fatigué aujourd’hui…
Déjà que le concierge n’aimait pas les adolescents seuls, alors en groupe, il y avait de quoi fouetter tout le monde pour les disperser avant d’attraper une allergie. Le concierge entendit la dispute froide entre le serpentard et la gryffondor. Encore une bête histoire entre maisons ? Quand est-ce qu’ils comprendront que peu importe leur maison, ils sont TOUS méprisables ?
« Un problème, monsieur Rogue ? » demanda sèchement le concierge. « Si vous avez la moindre réclamation à faire, adressez-vous à votre directeur de maison. Pour l’heure, je ne veux pas vous entendre vociférer dans les couloirs. Est-ce bien clair, monsieur Rogue ? »
Le concierge était relativement injuste, même si Rogue s’était laissé emporter, il n’avait pas hurlé sur sa camarade rouge-et-or. Mais il était également vrai que les disputes ou les discours de haine en public n’étaient pas autorisé, que ce soit dans les couloirs ou ailleurs. Severus risquait donc vraiment une sanction. Qu’il en laisse l’occasion au concierge. Juste une petite occasion… « Si vous voulez pester contre vos camarades, ce sera en silence et sans un public prêt à vous applaudir ou à vous jeter des tomates. Maintenant fichez le camp d’ici avant que je ne change d’avis. »
Il regarda les autres élèves, dont certains se dispersèrent comme une volée de moineaux, tandis que les autres prirent des tracts à la futuriste.
Mister Hyde était arrivé près de la gryffondor et miaulait vers son maître. *Tiens donc, voici donc la raison de l’attroupement ?* "Qu’est-ce que c’est ? Ignorez-vous donc que les papiers distribués sans autorisation méritent une sanction exemplaire ? Ne croyez pas que je serai plus charitable parce que vous êtes arrivées il y a quelques mois seulement. Nul n’est censé ignorer la loi, jeune fille. Et vous allez goûter aux colles de notre pays pour distribution de tracts subversifs ! »
Le concierge attrapa un des papiers d’Hermione pour étayer son argumentaire d’incitation à la débauche que la jeune fille distribuait probablement à ses camarades complices, méritant eux aussi une superbe sanction, lorsqu’il fut arrêté par le titre. Sa grimace trahissait le fait qu’on l’avait mis au courant de la permission du directeur. Il lut brièvement la missive et eut un petit sourire mauvais.
« Les antécédents de monsieur Potter ? Il aurait fallu me consulter, je suis un des spécialistes de ces mauvais agissements, je pourrais devenir le biographe officiel de monsieur Potter, vu le temps qu’il a passé dans mon bureau et en colle. » Il regarda la miss Granger avec son mépris habituel et un zeste de condescendance. « Alors comme ça, vous le trouvez « un rien turbulent » ? Sa liste de méfaits est si longue que j’utilise un classeur rien que pour lui et son complice, monsieur Black. Ce garçon est une graine de vaurien, dont tous les serpentards se sont plaints à un moment ou à un autre. Il n’a aucune limite, aucune logique, aucun sens du règlement. Et vous croyez cette canaille innocente ? Si ce garçon n’a rien fait de mal, alors les chats sont les meilleurs amis des souris ! »
Il chiffonna le papier et le rendit dans cet état à la jeune fille.
« Vous perdez votre temps, miss Granger. Vous devriez reprendre vos études au lieu de vous attaquer à des notions qui vous dépassent. Qu’est- ce qu’une gamine comme vous connaît de la justice, des mangemorts, et de la société britannique ? Vous qui venez à peine d’arriver ici ! »
Le chat se frotta contre la jambe de son maître, l’air de dire « c’est bon, on peut la punir ? » Malheureusement, le concierge ne le pouvait pas… sauf si elle provoquait un attroupement non-autorisé. Il aurait bien voulu ne rien lui dire pour la prendre par surprise, mais son trop grand respect du règlement le força à la prévenir :
« Certes, le directeur vous a autorisé à distribuer cette… chose, mais il n’a pas autorisé pour autant les attroupements dans les couloirs. Distribuez tout en bougeant, ou alors arrêtez et renoncez, mais je ne veux pas voir plus de six personnes stagner autour de vous. C’est clair ? »
Le pire étant que ce n’était pas pour le plaisir de la sanctionner (quoique…) mais parce qu’il fallait faciliter la circulation dans les couloirs, et que les attroupements dans un lieu non autorisé étaient facteurs de désordre, voire d’affrontements entre bandes rivales. Mister Hyde miaula. Il avait détecté une autre bêtise. A vrai dire, Rusard également. Il fit un pas sur le côté et repartit aussi vite qu’il était parti, son chat sur les talons. Inutile de dire qu’il n’a pas signé la pétition…
Who are You ? Willow A. Lewis
Élève ♣ Serdaigle - 7ème année
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Sujet: Re: Il faut sauver Potter [libre à tous ceux qui passent dans le couloir] Dim 28 Juil - 22:53
(c) gif tumblr - codage riria - Alohomora « Ne l'oubliez jamais : celui qui laisse commettre une injustice ouvre la voie à d'autres injustices. » de Willy Brandt
Pensées. Trop, bien trop, s'agitant dans l'esprit de la rousse de manière chaotiques sans trouver de destination. Les ASPIC, le Professeur Blackbird, le Décret, les Serdaigles, Gwaine, les potions, Potter en prison, le Quidditch, les Mangemorts, tout lui filait des maux de crâne… Elle marchait le long des couloirs sans regarder vraiment devant elle, ses yeux voyant défiler les événements de l’année plus que l’instant présent. Elle ne faisait qu’éviter les élèves plus pressés qu’elle d’aller en cours. Mais comment être pressée quand le cours était la matière où elle était la moins douée et qui, en plus, se déroulait dans des cachots ? Dans les cachots, bon sang ! Même après sept ans, elle restait atterrée de ce choix de classe…
Mais elle, elle n’avait pas le choix. Elle continuait donc son chemin, tentant d’aller à contre-courant dans la marée d’élève aux uniformes aussi noirs que le sien. Elle allait bientôt rejoindre la deuxième moitié du couloir quand une voix claire et forte se fit entendre au dessus du brouhaha des discutions. Elle releva la tête, arrêtant de penser au Décret qu’elle avait malgré tout réussit à détourner fin janvier. En s’approchant, elle entendit plus distinctement Jane Granger, une des Gryffondors arrivée juste cette année :
- …un mangemort, tu crois qu’il se serait volontairement laissé désigner comme le coupable idéal ? Non, il aurait effacé ses traces, et Maewan ne se serait jamais souvenu de lui ! Il y a tellement de façons de faire disparaître la mémoire de quelqu’un !
Willow observa la pile de tract que portait la sixième année et qu’elle distribuait à ceux qui voulaient l’entendre. A peine arrivée, la jeune Granger avait déjà la conviction que James était aussi victime dans l’agression de Maewan. La Serdaigle s’approcha pour attraper un des tracts mais fut poussée sur le côté alors qu’un élève fendait la foule : *Rogue* pensa la rousse dans un ton hargneux.
Evidemment, le Serpentard ne serait pas de ceux qui défendraient James mais là, il l’enfonçait encore plus que d’habitude. Will comprenait à quel point, au milieu de tous, il jubilait de la situation désespérée du Gryffondor. Elle avait serré les dents lors de son discours mais elle n’y tenait plus. Elle s'avança au milieu du groupe formé, se plaçant face au Serpent. Même si elle était plus âgée que lui, il faisait largement sa taille. Mais elle ne se démonta pas, levant haut la tête :
- Dire que Potter est un enfant de cœur serait une erreur, mais on ne le juge pas pour une petite plaisanterie à Poudlard ! C’est grave ce qu’il vient de se passer ! J’ai la conviction que Jane ne veut pas seulement défendre James, mais aussi permettre au réel coupable de l’agression de se faire punir ! Pense à ce qui est arrivé à Maewan ! Peut-être que pour toi, nous défendons James juste car nous l’apprécions… Mais tu n’es pas plus objectif car tu as toujours été jaloux et haineux envers lui !
Elle se tourna vers Jane et attrapa un tract qu’elle brandit devant Rogue avec un air de défi :
- On devrait tous remercier Jane de mettre en évidence l’erreur judiciaire qui a été commise et peut coûter beaucoup à James. Et je dis James comme je pourrais dire Mr Potter car, même si je ne l’avais pas connu, j’aurais voulu l’aider ! Car il faut, en ces périodes de troubles, être uni devant l’adversité ! Devant ces Mangemorts qui peuvent détruire tous ce que les sorciers, dont les nés-moldus, ont créés à travers les siècles ! Ce n’est pas les Gryffondors que l’on défend – je suis une Serdaigle je te le rappelle- mais un élève de Poudlard qui risque d'être envoyé à Azkaban !
Rogue continua sur sa lancée, prétextant que le Ministère n'arrêtait pas n’importe qui sans preuve. Il ballaya les efforts des élèves qu'il jugeait inutiles, surtout si les témoignages choisis étaient ceux des Maraudeurs qui, il est vrai, avaient déjà couvert les petits méfaits du Gryffon. Alors que la Serdaigle allait prendre la défense de Jane une nouvelle fois, argumentant sur le fait que le Ministère était débordé depuis Bristol... et que leur pétition serait un acte juste et respectable pour des sorciers (bientôt) adultes qui voulaient aider à maintenir un monde magique stable.
Mais elle n’en eut pas le temps car un nouvel acteur entrait en scène, et pas des plus agréables une nouvelle fois : *Rusard maintenant… et son chat* précisa intérieurement la rousse, jettant un coup d'oeil au chat qui n’honorait pas la grâce et la beauté des félins… peut-être leur intelligence, mais alors une très mauvaise et cruelle. Willow s’était reculée à son arrivée, laissant Rogue face à Jane. C'était peut-être lâche de sa part mais si Rogue pouvait se recevoir des remarques, elle ne s'interposerait pas.
Elle ne put cacher un sourire en coin quand le concierge lui fit bien des remontrances, mais il disparut quand il se mit à critiquer aussi l’action de Jane. Et ce fut finalement au tour de Rusard de souiller encore la réputation de Potter, au plus mauvais moment. Elle l’écouta, serrant les poings pour se retenir d’attraper sa baguette et de jeter un maléfice de son invention au concierge. Elle savait qu’avec lui, il ne servait à rien de se défendre, vu les idées préconçues qu’il n’abandonnait pas. *Le chat de ma grand-mère adore la souris de ma nièce, face de scroutt à pétard !* s’insurgea mentalement la rousse.
Elle se contint encore un peu, mais elle sentait déjà sa baguette au creux de sa main et divers sorts apparurent à son esprit. Il chiffonna le papier et le rendit à Jane, lui ordonnant d’arrêter cette intervention pour se remettre au travail. Il disait cela à Miss Granger « la » Miss-Je-Sais-Tout que tout le monde connaissait (surtout les professeurs) malgré son arrivée récente.
C’était ridicule, simplement ridicule. Et ce le fut encore plus quand il intima qu’ils devaient bouger et éviter les attroupements, cette manifestation n’ayant pas été assez spécifiée par le Directeur selon Rusard. Il finit par partir avec son chat qui lorgnait encore la Gryffondor d’un œil mauvais. Willow s’avança de nouveau vers Jane et fit un petit coup de baguette vers son sac :
- Ne l’écoute pas, peut-être que l’on devra se trouver un autre endroit pour continuer mais il ne faut pas arrêter ! Le sort informulé Accio attira dans sa main une plume et de l'encre. Je vais te faire une signature sur ta pétition. Et d’autres suivront sûrement… Même si les gens se sont quelque peu éparpillés… ils ont au moins pris des tracts.
Elle trempa sa plume dans l’encre et signa rapidement sur le papier que Jane lui tendait. Elle glissa le tract attrapé plus tôt et son nécessaire à écrire dans sa besace et sa baguette dans sa poche. Elle se releva et attrapa quelques autres tracts dans sa main gauche et précisa :
- Je veux t’aider sur ce coup là ! Comme je l’ai dis à Rogue : ce n’est pas seulement pour Potter, c’est aussi pour Maewan. Elle se retourna vers le flot d’élèves qui ne désemplissait pas et agita les tracts de sa main droite, continuant de murmurer à Jane : Et quoi qu’en dise Rusard, on peut tout à fait s’y connaitre en Justice magique et Mangemorts : j’ai plus lu des livres dessus que le concierge a lu de livres tout court…
Elle commença à scander « Aidez à libérer Potter ! », « Aidez-nous à trouver le vrai coupable de Maewan Bretian ! », « Signez pour le respect de la Justice Magique ! » et autres du même style. Elle avait l’intention de devenir juge de Magenmagot et avait même lu dernièrement un livre épais comme sa main sur la Justice à travers le temps. Il y était détaillé un certain nombre d’erreurs judiciaires, mais de manière plus réjouissante, on y dévoilait aussi tous les efforts et améliorations législatives et c’était plutôt encourageant.
Elle pensait rester plus longtemps, mais le cours de potions lui revint soudainement en mémoire, elle glissa à Jane : "J'ai cours, désolée. Mais je te prends quelques tracts... Ne t'inquiète pas ! Je te promets que sur ce coup là, je suis avec toi !" finit-elle par un sourire en glissant les feuilles dans son sac avant de se diriger vers les sous-sols. Aujourd’hui, les élèves devaient réagir pour Potter, et pour Bretian. Mais Willow avait la mauvaise intuition que d'autres fausses accusations allaient suivre… et que les véritables responsables ne seraient pas enfermés de si tôt…
Who are You ? Lily Evans
Admin ♣ Préfète Gryffondor - 6ème année
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Sujet: Re: Il faut sauver Potter [libre à tous ceux qui passent dans le couloir] Lun 29 Juil - 11:04
Lily avait reçu les deux courriers le même jour. L'un de Potter, l'autre de Jane Granger. Décidément, tout le monde pensait que la pétition était un des moyens à mettre en place pour le faire libérer. La jeune Gryffondor avait immédiatement renvoyé une réponse favorable au garçon et à la fille. Elle restait tout de même frustrée de ne pouvoir faire plus pour lui, elle se demandait si le document pouvait avoir un réel impact auprès des juges. Elle voyait déjà la défense du groupe adverse : le garçon était déjà très populaire, les personnes qui ont signé l'ont fait en reconnaissance de sa popularité.
Elle poussa un soupir et accéléra le pas. Lily était seule dans un couloir, elle tentait de rejoindre Jane Granger qu'elle devait retrouver dans un couloirs assez fréquenté pendant les interclasses. Sauf que Lily s'était chargée d'autre chose. Un peu plus tôt, elle avait également emporté une pile de tracts et elle avait fait le tour du château à la recherche des différents préfets de Serdaigle et Poufsouffle. En tant que préfète, elle s'était dit qu'elle pouvait peut-être en convaincre de faire circuler les tracts dans les différentes salles communes, et d'en afficher un sur les panneaux prévus à cet effet.
Elle allait retrouver la Gryffondor à temps, quand un élève de première année vint la voir. Le petit Gryffondor lui expliqua brièvement qu'une grosse dispute avait éclaté entre plusieurs de ses amis et qu'il craignait que les choses ne dérapent. Elle avait acquis un petit aura de respect en tant que préfète. Généralement les élèves préféraient venir la prévenir que de voir l'antipathique concierge arriver. A l'image de McGonagall, Lily se voulait le plus équitable possible. De plus apaiser les petites tensions faisait entièrement partie de ses devoirs aux yeux de la jeune fille.
Bref, le temps d'arriver sur les lieux, calmer les esprits échauffés, trouver l'origine des tensions et tenter de les régler, Lily était bel et bien en retard. Elle était tout au fond du couloir quand elle entendit la voix de Severus. Elle ne le voyait pas, et pourtant elle était certaine du propriétaire qui était en train de s’épancher sur les méfaits de James Potter. Puis ce fut la voix d'une fille qui retentit... Elle était presque certaine de reconnaître Willow. Lily hésita un instant à se montrer. Elle se souvenait encore de sa dernière rencontre avec Severus, elle avait fini par être réconfortée par James. Elle eut comme un petit pincement au cœur, quoi qu'il arrive il ne serait pas là pour la consoler cette fois-ci.
Elle inspira et s'avança. Devenant visible aux yeux du petit groupe. Un nouvel acteur s'était introduit dans la scène : Rusard. La Gryffondor attendit vaillamment que le concierge ait fini son discourt vindicatif. Si elle avait apprit quelque chose depuis qu'elle était à Poudlard c'était que rien n'était jamais bien pour lui, les élèves avaient toujours tort quoi qu'il arrive. La meilleure tactique était encore de faire profil bas et d'attendre qu'il parte, sinon il profitait de la moindre faille pour vous assigner une heure de colle. Alors Lily attendit.
Elle croisa la regard de Severus et secoua la tête en signe de négation. Elle voulait lui faire comprendre qu'il avait tout faux dans son petit discours. James Potter était un farceur qui voulait remettre les Serpentards à leurs places, parfois de façon très injuste mais aussi dégradante, pourtant jamais il n'avait mis la vie de quelqu'un en danger. De même qu'il était très loin de partager les idées de Voldemort et de son groupe extrémiste, ça elle l'avait parfaitement compris.
Une fois le concierge partit, elle coinça Severus avant qu'il ne s'en aille en l'attrapant par le bras : « Je vais signer cette pétition. James n'est peut-être pas parfait, oui il a été humiliant je sais que tu en as fait les frais un certain nombre de fois, mais il n'est pas mauvais. Je suis persuadé qu'au fond c'est quelqu'un de profondément bon, lui. »
Lily n'avait pas réfléchi avant de prononcer cette dernière phrase, mais elle se rendit compte qu'elle le pensait réellement. Elle avait passé un peu de temps avec lui à Noël, dans sa famille. Elle avait parfaitement compris pourquoi il était aussi … aussi … aussi agaçant, lui quoi, en voyant ses parents. Elle avait aussi compris qu'il vivait entouré d'amour, comme dans un grand cocon, et qu'il serait fidèle à ses amis jusqu'à la mort. Sirius était pour lui un frère de cœur à défaut de l'être par le sang. Tout cela faisait qu'il était fondamentalement bon, quelqu'un parfois pas très futé, trop dans l'extrême, mais incapable de faire ce pour quoi il était accusé.
Ses deux yeux s'étaient transformé en deux fentes. Elle était en colère. Elle voulait rajouter que lui au moins elle était certaine qu'il n'était pas aspirant mangemort, mais elle ne le fit pas. Elle se contenta de le fusiller du regard. Ses paroles pouvaient être entendues par bien trop de monde, pourtant la dernière phase qu'elle venait de prononcer sous-entendait qu'elle pensait que Severus n'était pas, lui, quelqu'un de profondément bon . Un non-dit que lui seul pouvait comprendre, il savait parfaitement que s'était son attirance pour Voldemort qui avait éloigné la jeune fille. Enfin, c'est ce qu'elle pensait, en tout cas il savait qu'elle lui reprochait ses liens envers des gens qu'elle trouvait immonde.
« Malgré la haine que vous vous vouez il serait capable de te sauver la vie. » Lily ne se doutait pas une seule seconde que ce qu'elle venait de dire s'était déjà passé. « Va déverser ta haine ailleurs. »
Elle en avait assez de l'entendre. Elle ne voulait plus avoir affaire avec lui, mais ne rien lui dire de sa désapprobation l'aurait hanté pendant des jours et des jours. Quel triste spectacle ils devaient offrir aux passants. Lily Evans, qui avait autrefois défendu si hardiment Severus devant les maraudeurs, se retrouver à défendre l'un d'eux contre son ancien meilleur ami. Si certain ne savaient pas que la jeune fille ne parlait plus au Serpentard, cette petite conversation publique avait éclairci les choses.
Un peu sonnée de s'en être pris à Severus en public (et pas du tout d'avoir défendu James), Lily entreprit de rejoindre Jane, elle lâcha le Sepentard. Elle se rendit compte à la douleur que cela lui procura qu'elle lui avait serré le bras très fort, à la hauteur de la colère qu'il lui inspirait et bien décidé à ne plus se laisser toucher par ses attaques. Lily sourit à Willow qui venait de signer la pétition : « Merci pour ton aide. » Lily était contente de voir que son amie pensait la même chose qu'elle à propos de James, elle ne rajouta rien d'autre par peur de la mettre en retard à son prochain cours.
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Sujet: Re: Il faut sauver Potter [libre à tous ceux qui passent dans le couloir] Lun 29 Juil - 14:14
Peser le juste pour conserver la vérité. Dire ce que pense le cœur, ne pas dénigrer ses sentiments. Avoir envie d'avancer et ressentir le recul comme l'échec. Battre en retraite, je n'en ressentais plus l'envie. Défendre James, éprouver de faux sentiments, une simulation pour ne pas tomber dans la désolation d'être seule. Vivre un temps qui aurait dut appartenir à un autre. Un simple aveugle bercé d'une vie complexe et injuste, comme beaucoup, en cette triste réalité.
Sorcière je n'avais pas les pouvoirs de réaliser l'impossible. Sang-pur, je ne possédais que son regard fasciné par la noblesse. Aucune de ses paroles n'avaient le gout de l'affection, aucun de ses gestes n'avaient cette tendresse. Je connaissais ses pensées pour avoir longtemps observé son regard, pour connaitre ses inclinaisons. Il aimait le rouge, non le blanc.
J'avouais une faiblesse, je n'aimais pas le rouge. Je ne l'aimais pas...
Alors tout n'était que conséquence logique, comme une série d’événement déclenché en un ordre précis. Le mécanisme devait certainement débuter en un instant prévisible. Une simple sorcière née de la foule qui scandait la libération d'un être qui m'était chère. Une groupie, un mouton, une abonnée des causes à défendre, qu'importait la motivation, car le mal se déclencha bien vite. Les ténèbres chéries alléchées par cette odeur de haine... Il ne put que céder à la pulsion destructrice, la devant mes yeux. Il ignora mon salut, il dénigra mon sourire, tout cela pour foncer en ce piège grossier. Tout cela pour répandre une haine que tout le monde connaissait déjà. L'amour pardonnait les égards de bienséance, mais aussi l'imbécilité.
Coupable en ma lenteur, je laissais faire le balai des reproches suivre. La résidait la faiblesse à reculer, à ne pas savoir exprimer les mots justes. Simplement je demeurais en un fantôme blanc... Incapable de protéger James sans nuire à Severus...
Puis vint le rouge, celle que je détestais sans connaitre. Oui, j'avais cette prétention, elle demeurait mon antithèse. Je la connaissais, elle ne me voyait pas. Mais que gagnait-on à ne pas être vue, le silence et l'ignorance. Il suffisait... Selwyn n'était pas un nom qui méritait l'ignorance, quelqu'un m'avait à vivre. Et je savais ce que je voulais.
Je m'approchais de Severus impérieuse, et en une froideur j'exprimais ainsi, ma rancœur. Au rouge, à Lily Evans, la fille qui n'attendait que ça.
"Lily... Tu te caches derrière ton voile de colère, de respectabilité. Où est l'empathie ? Tu abandonnes un ami, tu approches son meilleur ennemi, quelle est la suite de cette cruauté ? Cesse de lutter pour les grandes causes, regarde toi avant ?"
Un combat, une Selwyn qui rugissait enfin. Mais je préférais vraiment écarter Severus.
"Viens Severus, ce n'est pas la peine..."
Un regard, il fallait me suivre désormais.
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Sujet: Re: Il faut sauver Potter [libre à tous ceux qui passent dans le couloir] Jeu 1 Aoû - 4:45
Severus venait juste de croiser le regard de Lily quand Lewis se mit juste devant lui pour débiter son habituel discours de justice à propos de Potter. Il aurait souhaité voir si celle qu'il aimait le soutenait ou continuer dans son aveuglement. Il écoutait donc la Serdaigle à moitié, mais fixait son regard froid tandis que son visage exprimait l'indifférence. Ils étaient des dizaines à venir soutenir la prétendue justice. Où étaient-ils quand Severus se faisait humiliait jour après jour ? Probablement indifférent voir même à s'amuser de la bonne blague de Potter et sa bande. Severus éprouvait en cet instant une haine viscérale pour tous ces gens. Il les haïssait tous.
Le Serpentard siffla entre ses dents, laissant transparaître un visage hargneux et prêt à mordre aux mots "petites plaisanteries". Il avait envie de faire ravaler ses mots à Lewis. Elle n'avait jamais subi la moindre "petite plaisanterie". Elle ne savait pas ce que c'était de voir son amour-propre blessé chaque jour. De devoir toujours se méfier. De vivre dans la peur, l'humiliation, les insultes quotidiennes et l'égo qui essaye de survivre tant bien que mal. Severus savait qu'il avait développé une sorte de bouclier qui le faisait apparaître sûr de lui quand il croisait les Gryffondors, mais il avait toujours cette boule au ventre, cette méfiance qui lui faisait serrer sa baguette et se tenir prêt à lancer le moindre sort.
Il laissa la Serdaigle finir son discours et brandir un tract vers son visage. Il avait envie de sortir sa baguette et de la faire taire mais il gardait son visage impassible. Seul ses yeux traduisaient toute la haine qu'il ressentait. Il murmura juste entre ses dents, en s'éloignant de l'Aigle : "Petites plaisanteries... Une justice à deux vitesses..." Si le Serpentard jubila presque intérieurement en voyant le concierge arrivait, il déchanta vite. Là où il croyait trouver un allié, il ne trouva qu'un homme qui cracha son venin sur lui avant de lâcher quelques mots contre son pire ennemi puis repartir. Même Rusard l'abandonnait dans cette bataille. Il avait envie de répliquer mais avec Rusard, cela ne servait à rien et il préféra tourner les talons, se dirigeant non loin de Lily pour qu'elle puisse venir lui parler si elle le souhaitait mais pas trop près, pour pas qu'il ait l'impression de l'importuner, vu qu'elle avait été claire à ce sujet. Il vit le regard de désapprobation qu'elle lui fit et son cœur se brisa. Toujours cette illusion. Elle le rattrapa avant qu'il ne s'enfuit, trop anéanti, pour aller pleurer dans un coin discret. Il ferma les yeux un instant, sentant déjà toute la douleur qu'il allait ressentir dans les paroles assassines de celle qui avait été sa meilleure amie et qui continuait de hanter son cœur, toujours. Puis il les rouvrit, tentant de garder une attitude digne, serrant les lèvres. Il devait sûrement être pâle et tremblait un peu.
Les mots transperçaient son cœur, phrase après phrase. Il en oubliait qu'elle lui faisait mal à serrer son bras. Il avait envie de lui répondre de façon cinglante, puis de la supplier d'ouvrir les yeux, puis de s'enfuir mais tout ce qu'il faisait, c'était resté tétanisé à écouter les fausses idées que Lily avait, la regarder dans les yeux, souhaiter entendre d'autres mots de sa bouche, des paroles de réconforts, des paroles d'amour et tout ce qu'elle avait, c'était des paroles blessantes. En cet instant, il ne l'aimait plus. Elle lui faisait du mal intentionnellement. Son coeur était comme arrêté. Il avait du mal à empêcher les larmes de colère et de tristesse qui venait au coin de ses yeux et qui remplaçait tout ce qu'il avait envie de lui dire.
Un ange vint le sauver. Une chevelure blanche comme la neige apparut à travers ses yeux embués. Sa camarade. Elesya. Qui avait des paroles dures envers sa Lily. Mais elle le sauvait. Elle l'éloignait de tout ce cauchemar. Elle disait ce qu'il voulait lui dire, sur sa cruauté, sur son abandon, sur sa trahison en rejoignant Potter. Il acquiesça simplement à ses paroles et partit aussi droit qu'il le pouvait alors que son âme semblait comme retenu auprès de celle qui lui causait toute cette peine, mais qu'il aimerait toujours. Jusqu'à son dernier souffle. Il s'éloigna au côté d'Elesya et finit par articuler ce simple mot, avant de la quitter au détour d'un couloir :
"Merci."
Un regard de gratitude. Encore une flèche dans son amour-propre.
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Sujet: Re: Il faut sauver Potter [libre à tous ceux qui passent dans le couloir] Jeu 1 Aoû - 10:09
Inutile.
A marcher dans les couloirs ce jour-là, sans trop savoir où aller, errer, à défier le monde autour, les regards, avec toujours beaucoup de mal. Du travail qui n'avance pas, une enquête qui n'avance pas, un bien maigre soutien à Sirius qui semble au plus bas et qui, bien que sa présence me fasse beaucoup de bien, ne semble pas d'humeur à enfiler le costume du Maraudeur souriant et farceur. Faits pour cette histoire avec James qui n'avance pas, alors qu'il croupie toujours dans une cellule moisie sans que personne ne puisse lui écrire sans que le courrier soit intercepté. James, tout seul, en prison avec les pires accusations du monde sur le dos. Et moi qui ne trouve rien à faire de plus que de supplier Julien David de faire le nécessaire. Mais le nécessaire, avec quoi ? Pas de preuves, l'accusation de la victime elle-même -ça, Maewan mériterait une paire de baffes dans les dents pour ça, mais entre victimes, on ose se comprendre et vu le groupe de gorilles qui l'entourent à l'hôpital, mieux vaut ne pas en rajouter- et pas d'autres suspects. La belle affaire, c'était bien trop beau pour ces serpents. Bien normal après tout, que de les voir jubiler, le pire étant que l'on ne peut rien faire sans en subir les conséquences, mais la guerre ouverte était après tout déjà déclarée. Poufsouffle dans leur grande majorité ont choisi leur camp sous la figure d'Abigaël, mais je n'ai pas attendu cet idiot pour me décider. En marchant dans les couloirs j'aperçois une jeune fille, l'une de ces nouvelles au sein de la maison des rouge et or que je ne connais pas vraiment, agiter des papiers et se la jouer oratrice devant la foule d'élèves.
Je me raidis devant le spectacle, la voyant agiter tracts et pétition. Mon idée. Celle de Julien David. On m'avait carrément piqué l'idée sous mon nez, le pire étant que ma pétition, presque finie dans sa rédaction, avait en permanence sa place dans mon sac. J'en avais parlé à Freya, à Ewi, à Sirius, même à cet imbécile de Velrose, à Chris, et d'autres camarades. Je me sen blessée et profondément inutile, peu réactive. Je serre les dents, d'abord dégoûtée, décontenancée, pitoyable, puis en colère. En colère de n'avoir pas agi plus rapidement à vouloir choisir une prose efficace et grinçante, de laisser entre autre cette fille s'afficher avec quelque chose qu'il me tenait à cœur de faire pour aider mes amis et tenter de me donner une once de valeur. L'idée était-elle si évidente que beaucoup d'autres l'ont eu aussi ou est-ce que le mot est passé et que « madame-je-sais-tout » a encore voulu épater la galerie en se montrant comme la fille qui s'inquiète le plus de l'avancée de l'affaire ? Et Lily ? En fait au premier abord, c'est elle qui devrait la brandir cette pétition.
Je serre les dents devant le spectacle d'un Rogue au nez crochu et aux cheveux gras qui vient l'agresser mais ne bouge pas de ma place, engager un duel en plein couloir et je peux dire adieu à mes dents et à mon laisser-passer de nuit dans les couloirs. Pourtant j'en meurs d'envie, ma baguette tremble dans ma poche, j'aimerais la saisir et stupéfixer cet abruti de serpent qui ne cesse d'insulter James. Et j'ai même l'impression que c'est de pire en pire, qu'il profite de l'absence ces Maraudeurs au complet pour déverser toute sa haine, à se demander si ce sale type n'a rien à voir dans tout ça, il serait bien capable d'un tel acte pour se venger ou pour essayer de se faire beau aux yeux de la rousse. Qu'il aille se pendre ou se jeter dans un de ses chaudrons, ça nous ferait des vacances. Puis pour une fois, je ne peux être que d'accord avec Rusard, qui l'envoie royalement bouler, comme c'est amusant. Monsieur sage et je suis un bon élève se fait rabrouer par le concierge, Sirius devrait être là pour voir ça. Puis vient Willow, Lily presque dans le même temps, une Serpentarde dont je croyais qu'elle s'entendait bien avec James, mais apparemment pas assez pour ne pas voler au secours de la raclure de l'école. Soit, défendre son prince charmant, ça peut passer, mais quand il s'appelle Serverus Rogue, c'est de l'hérésie pure. Quand ils s'en vont, je soupire de soulagement. Si cet énergumène crache encore sur James ou sur les autres Maraudeurs en public, c'est mon poing dans les dents qu'il va se manger. Finalement j'aurai dû laisser Sirius lui faire la peau juste pour avoir le plaisir de le voir se faire démonter en cubes de graisse de cheveux.
Ca se disperse, toute cette foule, et je me décide enfin à avancer, sans un mot. Je mets ce qu'il me reste de fierté d'avoir été devancée, sort de l'encre, une plume et signe sans plus de mot pour briser mon silence, mots inutiles qui ne serviraient à rien transportés d'une voix faible et chétive. Je souris un peu, puis tourne les talons, ayant accompli mon devoir de personne honnête, et surtout d'amie.
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Sujet: Re: Il faut sauver Potter [libre à tous ceux qui passent dans le couloir] Jeu 1 Aoû - 20:31
Encore un cours d'Histoire de la Magie ennuyeux à mourir. Comment Dumbledore pouvait garder un professeur aussi incompétent? L'Histoire de la Magie pourrait être tellement passionnante si l'enseignant était motivé...
Aëlys soupira de lassitude et suivit ses amis hors de la salle de cours. Un attroupement bouchait le couloir. Une voix féminine débitait un discours avec passion. Aëlys était décidée à l'ignorer mais les mots Potter, innocent et justice la stoppèrent net. Elle se fraya un chemin parmi les élèves plus grand pour voir ce qu'il en retournait. Une gryffondor, faisant partie des élèves débarqués en cours de scolarité, tenait une pile de tracts.
La petite Serpentard manqua de s'étouffer devant un tel discours. L'intervention de Severus n'eut que pour effet de faire réagir Evans qui lui parla de haine. Mais qu'avait fumé cette pauvre fille? Était-ce elle qui devait subir les brimades et les humiliations de la bande de dégénérés de gryffondor? La fillette approuva vivement Elesya et allait suivre les deux 6ème année mais de voir tout ces imbéciles se laisser embrigader brisa sa retenue.
« Mais bien sur! La justice pour Potter. J'espère que ce sera la même que celle qui s'applique quand ce dégénéré s'attaque à un Serpentard. Quand vos abrutis "d'amis" se mettent à quatre pour humilier un autre élève, ça ne vous dérange pas plus que ça... Une de ses plaisanteries stupide a mal tourné? Ça devait bien arriver et ce n'est pas la première fois! Evans, tu as beau te prendre pour miss super-préfète, que fais-tu quand ils s'en prennent aux première année? RIEN! Alors votre justice à deux temps, vous pouvez vous la garder. J'espère que le Ministère comprendra quel malade est Potter. Un terroriste n'a sa place qu'à Azkaban! »
Sa tirade finie, Aëlys adressa un sourire plein de mépris à la troupe d'imbéciles amassés et partit à la suite d'Elesya et de Severus, sans un regard en arrière. Jamais elle n'avait ressenti autant de haine. Ses yeux lançaient des Avada et ses mans étaient serrées de fureur.
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Sujet: Re: Il faut sauver Potter [libre à tous ceux qui passent dans le couloir] Ven 2 Aoû - 3:33
La jeune fille de Serdaigle sortait tout juste de cours. Comme toujours, elle était la dernière à sortir. Elle chantonnait une douce mélodie derrière une file de Serdaigles, les raccompagnant jusqu'à la tour. Elle était de bonne humeur, toute légère depuis qu'une certaine bonne nouvelle était tombée. C'était petit et mesquin mais ça lui plaisait. James Potter, accusé et arrêté. Elle ne l'aimait pas, le méprisait comme ses amis maraudeurs, pour leur arrogance et leur manque de discernement. Elle les haïssait pour cela et savoir le leader de cette joyeuse bande d'idiots loin de son monde, pour une raison ahurissante la mettait d'excellente humeur.
Elle chantonnait donc, partageant son écoeurante bonne humeur, jusqu'à ce que, au détour d'un couloir, quelqu'un trouve la bonne idée de couvrir son petit filet de voix. Que se passait-il ? Qui osait ? La colonne des Serdaigle ralentit, certains élèves voulaient entendre ce qui se passait et tout cela arrangeait bien Crystal. La curiosité de ses camarades lui permettait d'assouvir la sienne, sans que cela ne semble étrange à qui que ce soit. Une élève de première année lui demanda s'ils pouvaient rester un peu pour écouter ce que la bouf... gryffondor racontait. Conciliante -puisque ça l'arrangeait bien- Crystal répondit avec un grand sourire qu'elle n'y voyait pas d'inconvénients. Ceux qui voulaient continuer pouvaient rentrer directement à la tour avec le second préfet, quant aux autres, elle resterait avec eux pour éviter qu'ils s'éparpillent dans tous les coins de Poudlard.
Pratique d'être un préfet zélé. Infiniment pratique, même.
Tout en faisant mine de garder un œil sur ses « camarades » de Serdaigle, la jolie blonde prêtait une oreille attentive à tout ce qui se passait dans le petit attroupement. Et tout ce qui se jouait ici lui donnait le sourire. Potter loin de Poudlard était déjà un gage de bonne humeur mais en plus que tout le monde y aille de sa petite réflexion dans les couloirs, ça, c'était l'attraction la plus hilarante qui puisse exister. Faire une pétition pour faire pression sur le ministère... Ces rouge et or n'avaient vraiment rien dans la cervelle. Ils pouvaient se vanter d'avoir un certain pouvoir à Poudlard, avec leurs stupides maraudeurs, mais cette notoriété leur montait à la tête. En dehors des quatre murs du château, ils n'avaient aucun pouvoir, aucun poids. Le ministère n'en avait rien à faire de quelques adolescents voulant protéger leur messie, si ce dernier avait quelque chose à se reprocher.
Ceci dit, Crystal était d'accord sur un point : James Potter n'avait rien d'un mangemort. Il était bien trop stupide et arrogant pour cela. Ce qui voulait peut-être dire qu'on avait évoqué cette thèse pour cacher autre chose. Sa théorie était peut-être farfelue mais elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'il y avait anguille sous roche. Surtout qu'il était impliqué sur l'affaire serdaigle. On l'avait peut-être emmené pour cela et enquêter « discrètement ».
Les pensées de la préfète furent interrompues par Severus Rogue, venant piailler sa haine au visage de la gryffondor. Crystal soupira mentalement. Ce type avait beau être intelligent et futé, elle ne comprenait pas ce qui le poussait à agir aussi stupidement. Se laisser malmener par les maraudeurs et hurler au scandale à la moindre occasion. Quel intérêt alors que cela ne servirait de toute façon à rien ? La jeune fille avait beaucoup de mal à comprendre ce genre de comportement, elle qui n'avait jamais su faire autrement que rester dans l'ombre tant qu'elle n'était pas certaine de sa victoire. Assurément, ils auraient beaucoup de choses à se dire lors de leur prochaine session de recherches.
Rusard intervint à son tour, et le serpentard en prit encore pour son grade. Décidément, les circonstances jouaient contre lui et Crystal ne pouvait s'empêcher de trouver la situation comique. Evidemment, elle se garda bien de tout commentaire, et resta dans son coin, un peu en retrait, pour ne rien louper des différentes scènes qui se jouaient devant elle. Et si Rusard venait la chasser, elle expliquerait ce qu'elle faisait là, en bonne préfète modèle, dévouée à sa maison. Quelle blague.
Mais il y avait tellement de choses à se mettre sous la dent que ça valait la peine de prendre le risque de se faire fustiger par le veux et son chat. Entre les pro Potter et les opposants, les personnalités se révélaient un peu plus et avec cela, les opportunités à saisir ou non pour la jeune fille. Observer pour mieux frapper. Crystal jouait au charognard, à tourner autour de potentielles proies. Et ça lui plaisait.
La faute ne retombe jamais sur les charognards après tout.
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Sujet: Re: Il faut sauver Potter [libre à tous ceux qui passent dans le couloir] Sam 3 Aoû - 3:00
Qui aurait cru qu’une simple pétition prendrait une telle tournure de pugilat ? Hermione s’y était attendue, cependant, elle était toujours surprise de constater que Poudlard n’avait, au final, pas beaucoup changé. Une fois qu’elle eût fini son petit discours, des événements plus invraisemblablement prévisibles les uns que les autres survirent dans un ordre semi-chaotique qui lui fit tourner la tête pendant une bonne dizaine de secondes. Le premier à réagir fut son ancien… non, futur… professeur de potions, Severus Rogue. Elle le connaissait surtout dans sa version « adulte » mais avait eu quelques cours en commun avec lui pour se rendre compte qu’il était le Serpentard « type » lâche et manipulateur à la fois, retord, et insupportable. Cependant, il était brillant, et elle devait bien reconnaître que Potter ne lui facilitait pas la vie. Quel petit Con, parfois ce Potter… enfin, à la place de Lily elle l’aurait déjà giflé une fois ou deux, mais… zut ! Voici qu’elle s’emportait. Garder la tête froide, il fallait à la fois qu’elle conservât la pensée cohérente. Le petit discours de Severus Rogue était attendu, oui. Et s’il n’y avait pas eu Rusard qui arrivait au même instant, elle lui aurait bien volé dans les plumes. En quoi des blagues et un soupçon de lien avec Voldemort étaient similaires ?
Rusard fit la grimace. Qu’il était jouissif d’avoir l’autorisation de Dumbledore, qu’il était jouissif de le voir se creuser la cervelle pour tenter de trouver une façon de l’empêcher d’agir. Certes, il ne signa pas, mais au moins ne lui mit pas de bâtons dans les roues… enfin, pas plus que nécessaire. Circuler en distribuant la pétition, donc… Ok, message reçu. Hermione s’y employa, après tout, il serait stupide de se mettre le concierge à dos. Il pouvait toujours faire un allié de poids, et l’avoir contre elle ne la tentait pas. Il fallait ajouter à cela que le règlement était fait naturellement pour être respecté, du moins tant qu’aucune infraction ne se justifiait par un cas de force majeure, et pour le moment, ce respect était tout autant légitime que salutaire. Circulons, donc, se disait la jeune Granger en acquiesçant aux propos de Rusard sans même chercher à lui répondre, toute occupée à surveiller Rogue.
Elle reconnut du coin de l’oeil dans la foule un visage sympathique, enfin un ! Willow ! Bon sang, qu’elle était heureuse d’enfin croiser quelqu’un qui daignait faire fonctionner ses cellules grises plutôt que de laisser parler son cœur comme tous les autres. S’il y en avait une pour agir avec droiture et logique, c’était bien elle. Comme de juste, la jeune Serdaigle vint vers elle, et tint des propos brillants, écho à son propre raisonnement. Elle agita même un tract sous le nez du Serpentard, en achevant un raisonnement clair, explicite, et oh combien attendu. Si la moitié des élèves avaient la présence d’esprit de penser comme cela… Hermione enrageait de les voir si stupides, parfois. Et ça… ce n’était malheureusement pas propre à cette époque.
Willow se montra adorable et lui proposa même de l’aider, Hermione sentait un poids s’envoler de ses épaules à mesure que la jeune fille lui parlait, signait la pétition, et se proposait de l’aider.
« Merci Willow, je pense qu’on ne sera pas de trop pour rétablir la justice. Je doute que Madame Pince apprécie qu’on envahisse la bibliothèque, mais sans doute pourrait-on poursuivre à l’heure du déjeuner. Bon cours! »
De la foule émergea un visage qu’Hermione avait guetté durant une partie des événements. Lily Potter… non, Evans, pardon. Une jeune fille qu’elle connaissait peu, et uniquement dans un futur plus ou moins proche. La jeune futuriste songeait non sans un certain amusement qu’elle ne lui avait jamais adressé la parole encore, ou si peu. Elle remercia Willow, et fut finalement à côté d’Hermione. Notre jeune Gryffond’or était peu certaine de la marche à suivre, un rien stressée pour le coup. Il était toujours dur pour elle de se confronter à des gens dont elle connaissait le destin. Se dire que Lily était condamnée… Non, il fallait se ressaisir. Un peu gênée peut-être, elle lui fit un grand sourire. Voilà qu’elle allait devenir timide… Un comble pour elle, lorsqu’on y réfléchissait.
« Salut Lily, tu tiens le coup ? Courage. »
Une pause, que pouvait-elle ajouter d’autre ? Une chevelure de neige lui vola la parole. Elle s’adressa en durs reproches à Lily. Qui donc était cette Serpentard ? Hermione ne se souvenait pas l’avoir vue ou entendue nommer à un moment ou à un autre. Son nom et sa réputation lui étaient étrangers, elle ne l’avait même pas perçue approcher.
Déjà, elle lui sembla être digne de méfiance. Une noblesse certaine, un charisme également, et pourtant… pourtant, c’était cette capacité de discrétion absolue que retint Hermione. Un serpent prêt à frapper. Elle semblait réfléchie, calme, altière. Quelqu’un de détestable et d’admirable à la fois en somme… Il était finalement possible, après tout, que la jeune futuriste trouvât plus haïssable que Drago Malefoy.
La froideur de cette jeune femme aux cheveux de neige, Hermione la garda dans son esprit, bien décidée à tenter d’en savoir un peu plus. Ces cheveux de neige ne lui disaient rien dans le futur, était-elle allée aux Ombres, était-elle restée neutre ? Cela, la jeune Granger n’avait aucun moyen de le savoir, et cette incertitude lui posait question… A présent qu’elle était habituée à avoir connaissance de quelques coups d’avance, le retard ne lui était plus permis.
Une demi-portion déversa son venin également, hautaine. Décidément ces petits n’avaient plus aucune notion de respect, mais la chose était tellement attendue, finalement, il n’y avait vraiment que Willow pour avoir un peu de plomb dans la cervelle ! Personne ne comprenait pourquoi elle faisait ça. Ce n’était pas par sympathie, bon sang ! Aurait-elle eu plus de poids si elle n’avait été Rouge et Or également ? Une énigme sur laquelle elle n’avait aucunement l’envie de débattre. Le Petit groupe se dispersa, et Hermione eut à cœur d’éviter de nouvelles épreuves à Lily. Elle avait sans doute mieux à faire que de s’en prendre plein la figure par le premiers Serpentard qui passait.
« Je suis désolée que cette pétition ait provoquée de telles vagues, c’était prévisible, mais désespérant tout de même. Je n’ai pas cours après, et toi ? Peut-être peut-on écouter Rusard pour une fois, et trouver un endroit au calme pour réfléchir aux endroits où il faudrait afficher cette pétition, ainsi que les zones à cibler dans le château. Nous devons nous organiser pour être efficaces, et je crains que le temps nous soit un peu compté. Il faudrait pouvoir afficher ce papier un peu partout et mettre au courant l’ensemble du château. Nous n’éviterons pas le venin des Serpentards, et l’efficacité n’est pas assurée, cependant, il faut agir pour la justice. Il est tellement tentant pour eux de trouver des coupables faciles en périodes de crise histoire de calmer les foules. »
Elle invita d’un geste Lily à l’accompagner, histoire de distribuer encore quelques tracts avant d’aller se poser au calme, et mettre au point un plan d’action. La future Madame Potter était impliquée émotionnellement dans cette histoire, et elle manquait certainement de détachement, cependant, ce n’était pas nécessairement une mauvaise chose. L’observation avant l’action était une bonne chose, et cette jeune fille postée à l’écart dans un coin, visiblement une Serdaigle, qui observait tout, comme un aigle prêt à fondre sur une proie, ne dirait pas le contraire. Hermione croisa son regard et lui adressa un grand sourire. A elle de choisir ce qu’elle désirait faire, après tout, mais au moins elle savait désormais qu’elle était repérée.
Un élève passa près d'elle, elle lui tendit un tract machinalement en lui expliquant succinctement la situation, comme elle en avait pris l'habitude.
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Sujet: Re: Il faut sauver Potter [libre à tous ceux qui passent dans le couloir] Dim 11 Aoû - 8:40
Tout le monde à le droit à une seconde chance
Help you
Des murmures s'envolent à travers les couloirs et envahissent peu à peu le château, les rumeurs filent rapidement, trop rapidement. D'ici une heure, tout Poudlard sera au courant des agissements de Granger. Il ne fallut que quelques minutes pour que l'information parviennent aux oreilles d'Evangeline qui sortait à peine d'un cours de sortilège. N'y avait-il donc aucun repos espéré ? Oh, bien sûr, elle aurait pu très bien s'en retourner dans sa salle commune sans rien dire et rien faire, mais non seulement la curiosité la piquait au vif, mais en plus sa dernière discussion avec Potter lui avait fait rapidement changé d'avis sur ce dit personnage.
Au lieu donc de descendre les escaliers à la volée, Angel prend la direction opposée, se faufilant à travers la masse d'uniforme sombre aux coutures majoritairement vertes et jaunes, en l'occurrence les Serpentard et les Poufsouffles qui venaient d’assister au même cours qu'elle. Sa fine taille, à la limite de la maigreur, lui permet de rapidement s'en sortir et de partir en quête de la manifestation. Le fait que Rogue partent en sens inverse lui prouvait qu'elle était sur la bonne route, surtout à en voir son air contrarié. Et puis, il y avait madame je suis fière et j'ai des cheveux de vieille … vraiment anti-mode. Eva adorait confectionner ses propres vêtements et d'ailleurs elle ne portait que des créations sur elle, simples, à l'image de l'uniforme de Poudlard mes avec ces petits détails qui faisaient la différence. Les sandales plates et mats étaient remplacée par une jolie paire de chaussure à talons, cirés, des chaussettes grises qui montaient juste en dessous du genoux, une jupe d'uniforme taille haute et d'une longueur implacable et sage, bref, un ensemble assez coquin, loin d'être vulgaire et plutôt tendance. Un effet chic qui défiait tous les prix parce que, c'était connu … ou pas, Angel était loin d'être riche … très loin.
Des éclats de voix lui parviennent enfin et avant de s'aventurer sur le champ de bataille, la jeune fille attend un peu, adossée contre le mur et observant. En face d'elle, la préfète des Serdaigle en faisait de même et Angel ne se priva pas pour lui faire un petit sourire du genre, alors on espionne, on ose pas se lancer. Une once de moquerie avec une pincée d'arrogance et de provocation, un petit cocktail qui faisait son petit effet sur les consanguins abrutis de sa maison, Lestrange et tant d'autres. Et enfin, elle se lance et avance d'un pas décidé dans le dos du petit groupe. « Je suis désolée que cette pétition ait provoquée de telles vagues, c’était prévisible, mais désespérant tout de même. Je n’ai pas cours après, et toi ? Peut-être peut-on écouter Rusard pour une fois, et trouver un endroit au calme pour réfléchir aux endroits où il faudrait afficher cette pétition, ainsi que les zones à cibler dans le château. Nous devons nous organiser pour être efficaces, et je crains que le temps nous soit un peu compté. Il faudrait pouvoir afficher ce papier un peu partout et mettre au courant l’ensemble du château. Nous n’éviterons pas le venin des Serpentards, et l’efficacité n’est pas assurée, cependant, il faut agir pour la justice. Il est tellement tentant pour eux de trouver des coupables faciles en périodes de crise histoire de calmer les foules. » Du bout des doigts, alors que Granger ne s'y attendait pas, et encore moi les deux autres filles, Evangeline saisit la pétition et s'éloigna un peu pour la lire avec un petit sourire en coin. « Ce n'est pas très gentil de parler ainsi de ma maison … ». Son air faussement blessé ne trompe personne, et c'est bien là le but. Et puis, contre toute attente, elle sort une plume et y inscrit son nom, rendant le bout de papier à la lionne.
Son petit haussement d'épaule et son rire donne à son visage angélique une fraîcheur et une bonne humeur, surtout lorsque son regard croise celui de son amie. « Ne fais pas cette tête, Willow. Tu sais que j'ai le cœur sur la main. » Un cœur bien caché et destiné à ses plus proche ami. Et évidemment indisponible pour un quelconque amour. L'amour n'existe pas, après tout. D'un accio, la Serpentard saisit quelques tracts et se mit à imiter Granger tout en se rapprochant de Will. « Potter a fait ses excuses, je lui dois bien ça. C'était un sale con, mais il se bonifie avec le temps ... comme le vin tient ! »
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Who are You ? Sherman Lucas
Élève ♣ Gryffondor - 3ème année
▌Age : 33 ▌Parchemins : 43 ▌Points de Rp : 19 ▌Initiation magique : 18/03/2013
Sujet: Re: Il faut sauver Potter [libre à tous ceux qui passent dans le couloir] Lun 12 Aoû - 10:30
J'étais toujours en retard, ce n'était pas une nouveauté... que ce soit dans l'enfance ou maintenant à Poudlard, j'étais sans cesse le dernier au courant de ce qu'il se passait autour de chez moi. Résultat j'arrivais dans un couloir où une vive agitation régnait – notons tout de même que pour moi, un simple duel de mouche peut être une vive agitation – et en écoutant les bribes de paroles des quelques personnes présentes, j'apprenais qu'il était question de la libération de mon dieu... euh... de James Potter. Enfin quelqu'un de majeur et vacciné – ou presque – avait décidée de prendre les choses en main et je ne pouvais qu'acquiescer face à ce que ma camarade venait de dire et ce qui était écrit sur le tract que je venais de prendre.
C'était de toute façon un fait stupide dès le départ, James et Maewan étaient amis – ce qui n'allait sans doute plus être le cas après ça – et jamais ils ne se seraient battus ou chamaillés au point que Potter vire mangemort – alors qu'il les détestaient plus encore qu'une bouse sous sa chaussure – et non, c'était simplement impossible ! Cet imbécile de Rogue bien sûre ne pouvait s'empêcher de venir déblatérer sur le ''danger'' que représentait James et que cela lui ferait sans doute du bien, une part de moi voulait alors lui faire rencontrer mon pieds à l'arrière de son genoux, pour une fois... je me retenais, Evans s'en chargeait de toute façon, à sa manière... Aussi bien décidé à apposer ma patte sur cette pétition, j'allais vers Hermione qui suivait apparemment l'ordre de Rusard, à savoir circuler en distribuant.
Quand je vous dis que je suis toujours en retard ! Maintenant il faut que je cours après la demoiselle et quelques personnes semblant vouloir l'aider. Vive le Quidditch, j'étais assez rapide pour rejoindre les personnes en question et me postait comme un piquet devant elles, un large sourire sur le visage comme à mon habitude :
« Bonjour ! »
Oui super entrée Sherman ! Maintenant il faudrait peut-être aligner d'autres paroles. Plus nerveux que je ne le pensais, je me balançais un instant d'une jambe à l'autre avant d'oser reprendre la parole, après tout je n'étais qu'un troisième année, un tout petit troisième année pour eux. Qu'est-ce que je pouvais savoir de la justice ? À part l'idée que je m'en faisait bien sûre, souvent guidé par ce que mes aînés – moldu et élèves ici – avaient dit devant moi. Vu comme cela... j'en savait assez en fait !
« Je... J'ai entendu de loin que tu... que vous... enfin... qu'il y a une pétition pour tirer James de là et j'aimerai la signer. Je ne sais pas si ma voix compte vu que je n'ai que treize ans mais bon. C'est de mon capitaine qu'il s'agit et mon ami aussi. »
Et rien qu'à ma voix, j'étais presque certain que les personnes face à moi allait comprendre que j'admirais totalement Potter, vous savez un peu comme les poussins qui vénèrent leur maman la poule ? Non ? Bon... que personne ne retienne cela de ma part, que personne ne le rapporte à James quand il sera libre et tout ira bien. Dieu que je bénissais ma peau foncée qui cachait les rougeurs sur mon visage en cet instant, je n'avais jamais été si gêné de toute ma vie !
Bien entendu, j'avais une plume sur moi – je suis un élève studieux MOI ! Qui vient de tousser ? - et en prenant appuis sur un cahier qui traînait toujours dans mon sac signait le feuille après quelques autres personnes. « Vous pensez que les professeurs peuvent signer aussi ? Est-ce que je pourrais aider ? Ça m'énerve de voir que presque personne n'agit alors qu'il faudrait être stupide ou né avec une moitié de cerveau de scrout pour le croire coupable ! Je ne jette pas la pierre à Maewan pour l'avoir accusé, je sais qu'il a dit ce qu'il a vu mais... c'est impossible ! Même dans une autre dimension ! »
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Sujet: Re: Il faut sauver Potter [libre à tous ceux qui passent dans le couloir]
Il faut sauver Potter [libre à tous ceux qui passent dans le couloir]