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 We need nobody to let ourselves go ♫ (Cassie)

WIZARDHIBOUX
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We need nobody to let ourselves go ♫ (Cassie) _
MessageSujet: We need nobody to let ourselves go ♫ (Cassie)   
We need nobody to let ourselves go ♫ (Cassie) Icon_minitimeMer 22 Mai - 6:28

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La semaine avait été longue, une fois encore j’étais lessivée sans plus de raison que d’avoir survécu au cours et à la tonne de devoir dont on nous accablait. « C’est pour vous que vous le faîtes, votre avenir de sorcier est en jeu, vous nous remercierez un jour ! » Toujours le même baratin hypocrite. Tu parles, ils étaient juste en retard sur leur programme, d’où la surcharge de travail personnel. Sauf qu’entre les devoirs à rendre, les entraînements pratiques de sortilège et de métamorphose, ne pas manquer un seul cours, et subvenir à ses besoins personnels, il ne restait plus beaucoup de place pour prendre de l’avance sur les révisions des ASPICS. Comme vous pourrez le constater, la septième année n’était pas une sinécure.

Pendant le repas du soir, je n’étais guère plus qu’un zombie sur pattes. Je faisais acte de présence dans la Grande Salle mais je ne participais en aucune façon à l’événement social que représentait un dîner à Poudlard. J’engloutissais mon repas dans l’espoir de me sentir mon corps se revigorer instantanément à l’ingestion de tous ces sucres, fibres et autres, comme si rien que de les avaler allait me redonner force et vigueur. Bien entendu, ce n’est pas ainsi que les choses marchent, mais c’est beau d’essayer. J’emportais mon dessert avec moi jusqu’à la salle commune des Serpentards, je n’avais pas la tête à rester une minute de plus au milieu de ces têtes blondes et écervelés. Oh j’exagère, il y a quelques amis dans le lot, mais pour le reste j’en viens toujours à les mépriser un jour où l’autre, allez savoir pourquoi.

Mon pas était pressé, on pouvait deviner que je n’avais qu’une hâte ; m’affaler dans mon dortoir avec ma part de pudding et savourer un vendredi soir bien mérité. Dès que je franchis la porte, je laissai mon assiette léviter dans les airs et me jetai tête la première sur mes oreillers. Notre dortoir était spacieux, décorés sobrement certes mais néanmoins très confortable. Nous étions toutes des jeunes filles plutôt aisées, et l’aménagement de la pièce le trahissait. Fauteuils recouverts de velours par ci, maquilleuse magique de luxe par là, plume de collections accrochés au mur, et j’en passe. Personnellement j’avais ajouté une petite touche de mon cru à l’espace qui m’avait été donné : une petite trappe dont la poignée ne se révèle que si on prononce les bons mots à l’aide d’une baguette était aménagée dans le bois de mon lit plein pied. Après quelques minutes de longues respirations sur les couvertures, je me redressai et tirai ma baguette de ma poche, je tapotai le lit avec en formulant dans ma tête mes mots magiques et je n’avais plus qu’a empoigner le petit pommeau qui venait d’apparaître. A l’intérieur de la trappe vous pouviez trouver d’un peu de tout, à commencer par une réserve non négligeable de bonbons honeydukes, quelques pousses de mandragores en train de sécher et bien sûr, trois bouteilles de Whiskey Pur Feu, et pas de la blague ! Le genre de bouteille qu’on préfère conserver pour une grande occasion.

Ma grande occasion était ce vendredi soir. Pourquoi ? Parce que j’en avais décidé ainsi. Je n’avais pas toujours été la personne macabre et sombre que j’étais depuis quelques temps, d’ordinaire j’étais la première à embarquer les autres pour faire la fête, à franchir les limites de la légalité et dire fuck au monde entier en bonne américaine que j’étais. D’ailleurs, depuis que j’avais atteint la majorité sorcière, j’avais de plus en plus de mal à encaisser les interdictions que m’opposait l’école. Pas le droit à l’alcool dans l’enceinte du château, pas le droit de sortir le soir, même juste à Pré-au-Lard ! Je savais bien que je ne connaissais pas tous les recoins et autres merveilles de Poudlard, pourtant, au bout de sept ans, j’étais lasse et j’avais la sensation d’en avoir fait le tour. Nonobstant, les substances psychoactives ont la réputation d’offrir un nouveau point de vue, une plus large étendue de possibilités, à celui qui les consomme. Celui ou celle bien entendu. C’était peut-être tout ce dont j’avais besoin au final : d’une échappatoire.

A peine avais-je empoigné une des bouteilles que la porte du dortoir claqua sèchement, je reposai alors la bouteille sans bruit et me retournait vivement en cachant la trappe entre-ouverte derrière mon dos. Je me rendais bien compte que c’était légèrement stupide puisque dans tous les cas, j’étais accroupie au pied du lit ce qui était tout sauf naturel et donc tout aussi suspect qu’autre chose. Et puis en fait, ce n’était que Cassiopée. Cassiopée était une personne agréable avec moi, ce qui était fort appréciable en comparaison avec la façon dont me traitait le reste de ma maison, ce qui explique qu’au fil des ans nous ayons développé une sorte d’amitié, à notre sauce dirait-on. Je ne savais ce que je pouvais un jour attendre de cette relation, s’il s’agissait ou non de confiance, mais j’aimais bien le contact de la brune, au moins on ne se prenait pas la tête. Enfin, rarement, et Merlin sait que sept ans dans la même chambre c’est très long. En tout cas, elle ne représentait pas un danger pour mes réserves illicites, de telle sorte que je me détendais et n’avais plus peur de vaquer à mes occupations.

« J’ai eu la frousse, t’aurais pu être une préfète ! »

J’extirpai une bonne poignée de bonbons divers et une des bouteilles et hop, le tout posé sur ma petite table de nuit en bois dentelé. Une fois avachie sur mon lit, j’expulsai mes pieds hors de mes chaussures qui partirent valser un peu plus loin et envoyai mes bas d’uniforme les rejoindre à même le sol. Non le rangement n’était pas ma préoccupation première, effectivement. A l’aide de ma baguette, un verre se matérialisa sur ma table de nuit que je remplis sans plus entendre du doux liquide ambré. J’en respirai d’abord l’odeur délicieuse puis souris à Cassie.

« Tu trinques avec moi ? »
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MessageSujet: Re: We need nobody to let ourselves go ♫ (Cassie)   
We need nobody to let ourselves go ♫ (Cassie) Icon_minitimeMer 22 Mai - 15:30


We need nobody to let ourselves go






Cassie avait terminée sa journée et ce n'était pas trop tôt. La jeune femme était éreinté. Elle devait assurer à la fois son rôle d'élève de septième année s'approchant de ses ASPICs, mais aussi le rôle de capitaine de son équipe de Quidditch. Les deux rôles n'étaient pas forcément facile à allier. Les entraînements et les séances de révisons se chevaucher parfois et elle devait faire un choix. Souvent c'était le sport. Heureusement, Cassie n'était pas une mauvaise élève et elle avait toujours bien réussi en cours, ce qui lui permettait de garder un peu d'avance. Seulement, ces derniers temps il n'était pas rare de la voir s’effondrer dans son lit à la fin de sa journée. Puis il fallait dire qu'elle n'avait plus vraiment goût à grand-chose ces derniers temps. La dispute qu''elle avait eu avec Abigaêl commençait à dater, mais elle n'avait toujours pas digérer sa trahison. Cependant, elle continuait de jouer la comédie de la jeune femme de bonne famille, toujours polie, de moins en moins souriante, fait qu'elle arriver à dissimuler grâce à la fatigue. Elle n'était pas la seule septième année à tirer une tête de six pieds de long. Les professeurs leur mettaient vraiment la pression depuis quelques temps, ce qui tapait sur les nerfs des plus résistants.

Aujourd'hui Cassie n'avait pas eu d'entraînement de Quidditch, mais elle était passé étudier à la bibliothèque, histoire de comprendre l'un de ses devoirs de potions qu'elle avait un peu de mal à finir. Après son étude elle était partie rejoindre les autres à table. La grande salle était bruyante, comme toujours elle était maussade, comme souvent. Elle ne se mêla pas vraiment à la conversation des gens qui l'entouraient, prétextant qu'elle n'avait toujours pas fini un devoir et qu'elle devait continuer de lire. C'était faux bien entendu, mais ça les autres ne le savaient pas et c'était toujours mieux que de passer la totalité du repas à faire semblant de sourire et de rire à des blagues totalement nulles. Au cours du repas elle releva la tête et aperçu Abigaël. Sa mâchoire se rasera et une boule tomba dans sa gorge. Elle ne pouvait toujours pas le voir. C'était plus fort qu'elle et à chaque fois qu'elle le croisait une sensation bizarre l’envahissait. Elle prenait ça pour de la haine, mais ce n'était peut-être pas que ça.

Une fois son semblant de repas terminée, elle abandonna ses camarades pour retourner dans leur salle commune. Il y avait déjà beaucoup de monde qui était retourné aux cachots et elle ne tenait pas particulièrement à faire la conversation à des premières années. Elle ne resta donc pas longtemps et préféra rejoindre son dortoir, se disant que là-bas elle y sera tranquille.

Alors qu'elle ouvrait la porte des mouvements lui indiqua qu'elle n'était pas la seule à avoir eu l'idée de rejoindre son lit. Elle souffla, elle avait envie d'être seule. Quand elle reconnu la tignasse blonde d'Emmeline elle haussa les épaules. C''était peut-être la seule de ses camarades de chambre qu'elle voulait bien voir. Les deux vertes-et-argent s'entendaient plutôt bien. Cassie se fichait un peu du statut d'Emmeline et ça ne la choquait pas plus que ça qu'une née-moldue soit dans la maison de Salazard Serpentard. Malheureusement pour Vance peu de monde partageait l'avis de la jeune Goldstein. C'était certainement ça qui les avaient rapproché, le fait que Cassiopée ne juge pas Emmeline sur la nature de son sang, tant qu'il était rouge, ça lui allait.

La blonde lui fit remarquer qu'elle lui avait fait peur. Cassiopée préfète ? Non, merci elle avait déjà bien assez de boulot avec son poste de capitaine pour ne pas en rajouter avec le rôle de préfet. Surtout que ça ne l'aurait pas beaucoup amusé, pas qu'elle aimait enfreindre le règlement, elle était même plutôt sage dans son genre, mais elle n'aurait pas aimé devoir le faire respecter. Un petit rire s'échappa de sa bouche pour souligner l'absurdité de ce que venait de dire sa camarade.

« Moi préfète ? Et puis quoi encore ? Les blaireaux qui gagnent la coupe des quatre maisons ? Soyons un peu sérieux. »

Comme toujours la brune essayait de faire bonne figure, elle n'aimait pas vraiment montrer ses sentiments et elle n'avait surtout pas envie qu'on la plaigne, alors elle préférait tout garder pour elle et enfiler son masque dès l'instant où elle n'était plus seule avec elle-même. En y regardant de plus près elle vit que l'autre serpentarde avait quelques surprises sur son lit. Des bonbons et de l'alcool. Cassie venait de comprendre pourquoi elle avait peur qu'une préfète arrive. Si elle se faisait prendre avec ça à l’intérieur de Poudlard elle risquait de gros ennuis. Cassie, elle, s'en fichait. Elle referma la porte derrière elle et alla s'installer dans son lit qui se trouvait non loin de celui d'Emmeline. Elle pu donc la voir remplir un verre. La brune laissa tomber son sac au pied de son lit. Elle n'en aurait plus besoin de toutes manière.

Emmeline lui proposa un verre. Elle hésita un instant, se disant qu'il ne fallait pas qu'elle se fasse attraper au risque de se faire renvoyer. Enfin, peut-être que le renvoie n'était pas une si mauvaise chose en réalité, au moins elle ne serait plus obligé de voir certaine personne. Elle acquiesça donc.

« Mais comment tu as fait pour ramener ça ici ? Rusard a pourtant le nez pour ce genre de choses. »

Cassie était plutôt curieuse et ça lui permettait de se changer les idées.


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MessageSujet: Re: We need nobody to let ourselves go ♫ (Cassie)   
We need nobody to let ourselves go ♫ (Cassie) Icon_minitimeVen 24 Mai - 3:19

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Les blaireaux qui gagnent la coupe des quatre maisons, en voilà une belle d’absurdité ! J’étais peut-être une Serpentard opprimée néanmoins s’il y a bien une chose qu’on ne pouvait pas me reprocher était d’avoir l’esprit élitiste de la maison. J’étais consciente que j’étais membre de l’institution qui avait élevé et inspiré mes pires ennemis, pourtant je ne pouvais pas nier la grandeur des esprits qui s’étaient formés en son sein, et selon moi la maison Pousouffle ne pouvait guère en dire autant. Tout comme Cassie, je m’estimais heureuse de ne pas avoir été choisi comme préfète, de toute façon Dumbledore était assez intelligent pour se rendre compte que ç’aurait été une décision peu judicieuse vu le peu de respect que j’inspirais à mes pairs, même si pendant longtemps j’avais considéré cela comme une profonde injustice. Je n’avais rien demandé au Choixpeau moi, c’est lui qui avait pris sa décision, je ne savais même pas quelle différence il y avait entre les quatre ensembles de Poudlard en débarquant ici. Au début j’avais blâmé le vieux couvre-chef de cette erreur tactique, je lui en avais voulu de m’avoir jeté dans la gueule du loup sans scrupule, mais de fil en aiguille, j’en vins à l’en remercier. C’est vrai, grandir dans le giron des vert et argent m’avait forgé un caractère hors pair, au stade de cette septième année je savais aussi bien tout encaissé que tout renvoyé en pleine poire, avec plus de subtilité, j’ose l’espérer, que les idiots qui continue à ne voir que la moldu en moi. A ceux-là je dresse volontiers un beau majeur bien droit, ils ne méritent même plus que je leur fasse le plaisir d’une joute verbale, bien que j’apprécie fort l’exercice.

J’étais contente que Cassie accepte mon invitation à boire, à vrai dire je comptais un peu là-dessus, boire ne fait rire que si l’activité est pratiquée à plusieurs, sinon cela perd non seulement de son charme mais ça devient vite triste et pathétique. J’agitai ma baguette afin de faire apparaître un second verre et le remplis allègrement de Whiskey Pur Feu. Cela faisait un bail que je n’avais pas partagé un moment convivial avec une camarade ; c’était la réflexion qui me vint en premier à l’esprit lorsque je portais le verre à mes lèvres pour la première fois. J’avalai une bonne rasade que je ne déglutis pas sans une légère grimace. Le type ne s’était pas foutu de ma gueule sur ce coup-là !

Je n’étais pas sûre que révéler ma combine à Cassiopée était la meilleure idée du siècle, le fait est que la loyauté n’était pas la qualité première des Serpentard, et puis je relativisai en me rappelant que c’était ma septième année. J’arrivai au bout de l’expérience Poudlard et il était peut-être temps de me laisser aller et de délivrer mes quelques secrets, et s’il y avait bien avec qui j’avais envie de partager quelque chose ici-bas, c’était très certainement cette fille-là. Je me levai pour lui apporter son verre et prenais place au sol, assise sur un de mes coussins et adossé contre mon lit, bonbons à portée de main.

« Eh bien… par où commencer ?, en effet, l’histoire était un peu longuette mais je ferais de mon mieux pour la rendre claire et concise, tu te rappelles du serveur que Mme Rosmerta avait engagé l’an dernier aux Trois Balais ? Il avait un physique un peu ingrat mais le cœur sur la main. Enfin bref il se trouve que je lui avais sévèrement tapé dans l’œil et du coup il m’avait invité à sortir pendant son jour de congé. C’est lui qui m’a donné la combine pour faire rentrer de l’alcool ici, il m’a expliqué que lorsque Rosmerta envoyait des livraisons adressées aux professeurs de Poudlard, Rusard n’avait pas le droit d’y mettre son gros nez. Du coup je lui ai proposé de faire un test : il a fait livré deux bouteilles d’Hydromel au nom de Slughorn, et moi par derrière je suis allée voir ce très cher Horace et ça a été très facile. Tu connais aussi bien que moi ce bon vieux fou, il ne manque pas de jugeote mais il est facile de l’embobiner si l’on sait quoi dire, alors je lui ai dit que je comptais me lancer dans ma propre ligne de création de parfum magique mais que pour cela j’avais besoin d’ingrédients non–dangereux mais interdits par le règlement, et que le seul moyen que j’avais trouvé c’était de faire passer mes commandes par lui. Il a été très compréhensif et enthousiaste, et depuis je reçois une caisse d’alcool une fois tous les six mois environs et Slughorn n’a pas encore découvert le pot au rose. »

Il n y’a avait pas de quoi être fière, mais quand même rouler un professeur dans la farine était grisant, et puis regardez nous, en train de siroter du Whiskey, quel mal faisait-on ?

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MessageSujet: Re: We need nobody to let ourselves go ♫ (Cassie)   
We need nobody to let ourselves go ♫ (Cassie) Icon_minitimeLun 27 Mai - 12:55


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Cassiopée était fatiguée. La journée avait été longue, mais elle appréciait Emmeline, alors elle faisait un petit effort pour elle. Elle lui offrit un verre qu'elle accepta avec plaisir. Le whisky pur-feu, elle n'avait pas l'habitude d'en boire, elle n'était pas très friande d'alcool en temps normal, elle n'en trouvait pas l'utilité, même s'il lui arrivait parfois d'en boire quand elle assistait à l'une des soirées qui étaient organisées ici. Mais cette fois c'était différent, c'était juste pour se détendre avec l'une de ses camarades. Pourquoi pas. Emmeline quitta son lit pour aller s'asseoir sur le sol. La brune releva la tête pour voir ce qu'elle faisait, intriguée. Elle prit la parole, me demandant par où commencer. Cassiopée l'écouta attentivement, un sourire se dessina sur son visage alors qu'elle lui expliqua qu'un serveur était tombé amoureux d'elle. La brune fut impressionnée par l'ingéniosité de son amie. Il fallait y penser. Il était vrai que le professeur Slughorn n'était pas le plus difficile à berner. Elle se redressa et s'appuya sur l'un de ses bras pour mieux voir la blonde.

« Bravo, c'est plutôt bien trouver, mais jamais il ne t'as demandé de lui montrer l'un de tes parfums? Où même si tu avais l'intention de donner son nom à l'une des tes créations ? C'est bien son genre ça. »

La vert-et-argent lâcha un petit rire, en imaginant le professeur de potion se parfumant avec du whisky pur-feu. C'était tellement drôle qu'elle se mit à rire pour de vrai, l'espace d'une seconde, ça faisait un petit moment que ça ne lui était plus arrivée et ça faisait du bien. Elle prit une gorgé du liquide ambré qui se trouvait dans le verre que Emmeline lui avait tendue. L'alcool lui brûla l’œsophage quant elle l'avala. La première gorgé était toujours la plus horrible. C'était ce qu'elle ne comprenait pas avec ceux qui aimait boire, ce n'était pas vraiment agréable. Après une petite grimace elle se concentra une nouvelle fois sur la blonde qui était toujours par terre.

« Mais pourquoi tu es par terre ? » demanda-t-elle toujours aussi intriguée.

Elles étaient encore seules et elles pouvaient encore le rester un petit moment. En temps normal, les serpents aimaient rester dans leur salle commune, pour s'échanger les derniers potins, parler de la pureté du sang d'un tel, où s'organiser des petits duels pour prouver la supériorité de l'un par rapport à l'autre. Ça faisait longtemps que Cassie ne s'adonnait plus à ce genre de choses. Elle savait de quoi elle était capable et elle n'avait plus besoin de le prouver à qui que ce soit. La brune reprit une gorge de whisky et refit une nouvelle grimace. Elle n'arrivait vraiment pas à se faire au goût.

« Tu en as pas marre des cours ? »

Les ASPICs n'aidaient pas, Cassie avait toujours aimée les cours, mais ces derniers temps elle n'avait plus vraiment le moral et avait du mal à se concentrer et les cours ne l’intéressait pas plus que ça. Parfois, elle avait envie de tout laisser tomber, mais heureusement pour elle, elle gardait ses objectifs en tête et son envie de devenir psycho-mage était plus forte que tout.


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MessageSujet: Re: We need nobody to let ourselves go ♫ (Cassie)   
We need nobody to let ourselves go ♫ (Cassie) Icon_minitimeDim 9 Juin - 4:13

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Je devinai à ses grimaces répétées que Cassiopée n’était pas aussi familière avec l’alcool que je l’étais, mais rare étaient ceux qui en consommaient régulièrement au château. L’alcool était un vice auquel les moldus étaient souvent plus sensibles que les sorciers, et je l’expliquai par le fait que pour un moldu, la magie n’existe généralement qu’à travers l’absorption de produits psychoactifs qui leur donnent l’impression d’entrer dans une nouvelle dimension de leur monde alors que les sorciers n’ont clairement pas ce besoin. Bien sur, l’alcoolisme était un réel problème dans les deux mondes, rien ne sert de le taire, cependant de là d’où je venais la consommation, même excessive, rentrait progressivement dans les mœurs. Eh oui quel beau pays que l’Amérique où les jeunes se noient sous l’alcool et la culture underground pour avoir l’impression de faire autre chose que leurs parents. C’était bien évidemment à force de passer mes étés sur le nouveau continent que j’avais développé cette tendance à la beuverie et à la déchéance.

J’essayai d’imaginer quel pourrait bien être la senteur d’un parfum qui porterait le nom de Slughorn et étrangement, l’idée n’était pas saisissante le moins du monde, sa simple évocation était limite écœurante si l’on était familier avec l’apparence disgracieusement élégante du professeur de potions. Mon cœur se serra en entendant Cassiopée éclater de rire, cela faisait longtemps que je n’avais pas entendu un rire aussi pur, aussi innocent, aussi festif en fin de compte. Mon muscle cardiaque se relâcha alors et sous la pulsion du sang circulant de nouveau dans mes veines avec force, je me joignais sans efforts à son euphorie passagère, en m’oubliant dans le comique de cette inspiration fantastique.

« A vrai dire j’essaie de ne pas pousser ma chance trop loin et d’éviter de fanfaronner sur ce projet de parfum fictif si tu vois ce que je veux dire, mais je demande bien quand est-ce qu’il va vouloir tester ma marchandise imaginaire » De nouveau un rire s’échappa doucement de mes lèvres

Ah quel bonheur de pouvoir plaisanter sans la moindre conséquence, sans que personne ne soit là pour juger la légèreté de votre comportement, il était bon de parler de choses sans importance, dont on pouvait rire sans que ce soit au dépend de qui que ce soit. Comme je ne regrettai pas de m’être octroyer ce petit interlude de détente du vendredi soir, il était plus que nécessaire dans le monde d’aujourd’hui de s’accorder du temps pour déconnecter et s’exprimer librement, car dire des bêtises de nos jours, c’est encore le meilleur moyen de prouver que l’on a une pensée libre et indépendante (® B. Vian).
Je trouvai la question de ma camarade amusante, tout simplement car je ne me l’étais même pas posée moi-même, j’avais pris siège à même le sol inconsciemment, par commodité peut-être.

« Baah disons qu’au moins, je n’irai pas plus bas ! » Je lui adressai un sourire plein de malice avant d’avaler une bonne rasade de Whiskey Pur Feu après laquelle mon dos s’appuya de lui même contre le bord du lit et je m’affalai un peu plus. J’attrapai un coussin afin de le caler sous mes fesses pour plus de confort.

« Les cours ? Ne m’en parle même pas… » A force de se côtoyer, je savais que Cassiopée et moi avions un rapport similaire à la scolarité dans le sens que nous étions intéressée par les études sans que ce soit la priorité numéro un dans l’ordre de nos préoccupations, peut-être parce que nous avions su montrer certaines facilités au cours de notre parcours. La septième année, néanmoins, c’était une autre histoire. C’était le bout du tunnel, on savait qu’on approchait de la fin à grands pas et pourtant la surcharge de travail de n’avait jamais paru aussi insurmontable. Et l’ambiance global au sein de l’école n’aidait en rien à surmonter paisiblement cette épreuve. De plus, la dernière année amenait avec elle une sorte de lassitude qui nourrissait l’envie pressante de mettre le diplôme derrière soi et de passer à autre chose, en tout cas c’était ce que je ressentais.
« On dirait qu’ils nous testent, que le but c’est de nous achever de travail et de voir qui est assez fort pour se traîner jusqu’à la ligne d’arrivée…»
Je voulais ajoutai autre chose, mais encore une fois j’hésitai et me mordait la lèvre supérieur machinalement. Pourquoi était-ce si compliqué de savoir à qui pouvait-on parler de quoi, comment l’autre réagirait si je lançais tel ou tel sujet de conversation. Pourquoi la confiance n’était-elle pas un concept mieux acceptée…

« Et puis… parfois on se demande à quoi ça va nous mener, qu’est ce que ça va pouvoir nous permettre de faire après, concrètement… »

En disant ces mots je pensais à la guerre qui grondait par delà l’enceinte de cette école, aux persécutions et aux enlèvement, aux tortures et aux assassinats, et je demandais quand aurais-je de nouveau le temps de préparer une potion une fois sortie de Poudlard, à quoi allait ressemblé mon quotidien. Même si je parvenais à me faire oublier et à trouver de quoi subvenir à mes besoins sans trop d’embuches, comment allais-je vivre avec le fait d’être en danger perpétuel ? Que d’autre comme moi qui n’auront pas ma chance, ou pas mes capacités, subiront un sort que personne ne devrait mérité ? J’avais du mal à me projeter dans un train-train quotidien avec appartement-boulot-dodo alors que les nés-moldus étaient la cible d’une guerre ouverte.


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MessageSujet: Re: We need nobody to let ourselves go ♫ (Cassie)   
We need nobody to let ourselves go ♫ (Cassie) Icon_minitimeJeu 11 Juil - 0:05


We need nobody to let ourselves go




Cassie essayait indéniablement de se changer les idées, ce n'était pas facile, mais qui ne tentait rien, n'avait rien, c'était bien connu. Emmeline allait certainement pouvoir l'aider dans cet optique. Le whisky pur-feu, lui brûlait déjà la gorge. Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, Cassie n'était pas vraiment habitué à ce genre de boisson. Elle n'était même pas censé en boire d'après sa mère, ce n'était pas une boisson pour une jeune femme de son rang. Sauf que la brune commençait à en avoir marre de phrases toutes faites de sa mère, de ses idées préconçues, elle avait envie de découvrir la vie par ses propres moyens et non pas par la lorgnette étroite que lui offrait sa mère.

Elle écouta Emmeline, qui lui expliqua comment elle faisait pour ne pas trop attirer l'attention de Slug sur son projet de « parfum » elle n'était pas bête la blonde, il fallait l'avouer. Elle hocha la tête à ce qu'elle venait de dire.

« Au pire, tu peux toujours débarquer en cour de potion avec un parfum horrible et dire que c'est ta création, il en aura tellement mal au nez, qu'il n'osera plus jamais te demander de le sentir. »

Cassie était intriguée par le fait que sa camarade fut assise sur le sol, ce ne devait pas vraiment être confortable et puis c'était plutôt bizarre comme position. Mais apparemment ça n'avait pas l'air de déranger Emmeline, le moins du monde. Elle lui répondit simplement qu'elle n'irai pas plus bas de la sorte. Cette remarque, en plus d'être pertinente fit sourire la verte-et-argent, il fallait y penser, enfin ce n'était pas pour ça qu'elle irait l'imiter, son lit était bien assez bas comme ça et surtout bien plus confortable que la pierre froide.

Le sujet de conversation dévia sur la question cours, en ce moment c'était une chose qui préoccupait bon nombre des septièmes années, car peu à peu, la fin de l'année se rapprochait et les ASPIC's avec eux. Cassie savait très bien qu'elle n'avait pas le droit de se louper, qu'on l'attendait au tournant et que si elle n'avait pas assez d'ASPICs jamais elle ne pourrait devenir psycho-mage comme elle le voulait. C'était donc un moment important. Emmeline avait l'air d'en avoir aussi marre que sa camarade. Les cours ces derniers temps, ce n'était pas une sinécure. Ils avaient des devoirs à ne plus savoir qu'en faire et en plus de ça, Cassie devait se débrouiller pour insérer les entraînements de Quidditch dans son emploi du temps, autant dire que ces journées étaient souvent à rallonge. Sauf que pour elle, le quidditch était un plaisir, les devoirs, beaucoup moins.

« Ils essayent peut-être de faire une sélection naturelle, seul les plus forts arrivent à passer leur test. »

La brune haussa les épaules, l'idée n'était pas forcément mauvaise et les professeurs étaient assez barge pour être adeptes de ce genre de choses. Puis Emmeline aborda le sujet du « après ». Il était vrai qu'elles pouvaient se poser des questions là-dessus. Les temps devenaient de plus en plus sombres et malgré le fait qu'elles étaient plutôt bonnes élèves rien ne les assurées qu'elles allaient pouvoir continuer par la suite. Emmeline, parce qu'elle était une née-moldus, chose qui n'était pas très bien vu ces derniers temps en Royaume-Uni et Cassie, simplement parce qu'elle était une femme dans un milieu d'hommes. Chez les sang-purs, les femmes n'avaient pas forcément besoin de faire des études puisqu'elles avaient, soit-disant, leur maris pour combler leur besoins. Cassie n'était pas d'accord avec ça, elle ne voulait pas quitter ses parents pour dépendre d'une autre personne par la suite. Elle voulait pouvoir se débrouiller par elle-même, après tout elle n'était pas plus bête qu'une autre, elle était tout à fait capable de se débrouiller seule. Sauf que ce n'était pas du goût de tout le monde.

« Je crois bien que notre avenir n'a jamais été plus incertain, mais on ne peut pas s'arrêter de vivre pour si peu. Personnellement, j'ai des projets et j'ai bien l'intention de les concrétiser, peu importe ce que l'on peut en penser. J'ai envie de voir si la vie est si différente une fois que l'on a passé les portes de Poudlard pour de bon... »

Cette phrase rappela à Cassie que, bientôt, elle n'aurait plus les remparts de Poudlard pour la protéger. Bientôt, elle serait livrée à elle-même. C'était ce qu'elle voulait, c'est vrai, mais d'un autre côté ça lui faisait peur. Elle s'était habituée à la sécurité de l'école durant ces sept années qu'elle avait passé ici et se dire que bientôt elle n'aurait plus cette présence rassurante à ses côtés, lui fila une boule au ventre. Cette année allait être décisive pour elle, à coup sûre. Maintenant resté à savoir si ça allait être du positif ou du négatif. Elle soupira, essayant d'oublier ses idées noirs pour retourner son attention vers la fille qui se trouvait par terre.

« Tu as des projets pour l'année prochaine ? Fin, je veux dire qu'est-ce que tu veux faire après Poudlard ? »


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