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 Là où on prendra soin de moi... | RP libre

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Alecia L. Lukeither

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Là où on prendra soin de moi... | RP libre _
MessageSujet: Là où on prendra soin de moi... | RP libre   
Là où on prendra soin de moi... | RP libre Icon_minitimeMer 10 Avr - 18:12

Là où on prendra soin de moi...
Ste Mangouste


Samedi 29 Janvier 1977


J'entendais des voix qui murmuraient autour de moi mais je ne comprenais pas ce qu'elles disaient. Je ne savais pas où j'étais, comment j'y étais arrivée, la seule chose que je ressentais, c'était mes membres douloureux comme s'ils avaient été roués de coups.

Je n'avais que peu de souvenirs de ces derniers jours, en ouvrant les yeux au matin, j'avais cru comprendre que l'on était déjà samedi. J'avais voulu me lever, ou au moins me redresser, mais j'étais toujours tirée vers le sommeil, car on m'avait redonné une forte dose de calmants. Je faisais d'horribles cauchemars, qui, à chaque fois que j'ouvrais les yeux, s'évanouissaient dans un coin de mon esprit, me laissant inexplicablement terrorisée. J'avais mal, aucune partie de mon corps n'était laissée de côté, entre ma mâchoire endolorie, mon épaule que je ne sentais que par vagues de douleur, mes côtes qui me donnaient l'impression de percer mes flancs, et mon genou, qui parfois claquait. J'avais aussi souvent l'impression d'étouffer, mon cœur battait si vite dans ma poitrine que je pensais qu'il exploserait à tout instant. J'avais le vague souvenir de la neige contre mon visage, de rires, des murs de Poudlard, d'adultes autour de moi, d'une panique générale. Quand enfin le plus gros de la soirée de Mercredi me revient à l'esprit, je fus prise d'une si grosse crise d'angoisse et de convulsions si violentes que plusieurs médecins durent me prendre en charge derechef. Puis un nouveau trou noir, le coma.

Ce sont ces voix, en début d'après-midi, qui m'avaient réveillée, mais je peinais à ouvrir les yeux. Je sentais pourtant mes doigts se mouvoir, mes cils battre sous la lumière, je pouvais bouger, mais ces efforts étaient tels qu'ils me vidaient de toute mon énergie. Mais à chaque fois que je me sentais repartir dans les bras de Morphée, je m'imaginais les bras d'un monstre affreux, d'un colosse, ses canines... L'anxiété m'arracha un spasme et je serrai les poings, mais sombrai de nouveau dans l'obscurité pour une bonne demie-heure. Qui pourrait bien venir me voir après tout ? Certainement pas mes parents, pas mes amis qui n'avaient certainement pas été prévenus ou qui peut-être ne remarqueraient même pas mon absence. Alors qui d'autre à part les médecins ?

Pourtant je reconnus, en sortant de mon coma, des soupirs doux et apaisants, des voix familières et chaleureuses qui semblaient parler entre elles. Je me débattais avec moi-même pour ouvrir les yeux et tenter de reconnaître ces personnes qui étaient là. Je serrais les doigts, sentant bien que quelque chose ou quelqu'un me tenait la main. Ce quelqu'un devait avoir terriblement chaud, ou alors c'était moi qui était terriblement glacée. Mes lèvres s'ouvrirent mais je ne pus sur le moment ne lâcher aucune parole, je pris le temps de doser ma respiration. J'entendis les réactions autour de moi, des murmures naquirent un bruit de fond, et mon nom fendit l'air, je pus le comprendre au bout de trois fois. Je battais des cils, ouvris péniblement les yeux et entra en guerre avec la lumière qui me fit froncer les sourcils et grimacer. Ma poigne se fit plus forte, et je perçus à présent des silhouettes sur la blancheur des murs blancs en fond.

Les couleurs et les formes se confondaient toujours, je n'arrivais pas à prendre pleinement conscience de leurs visages, mais mes maux s'étaient dissipés, comme si mon corps entier me faisait comprendre que pour l'instant, je n'avais rien à craindre. Je lâchai un gémissement plaintif, comme pour leur faire comprendre que j'étais réveillée, que je les entendais, et que je regrettais de ne pas être en mesure de leur répondre tout de suite. Je me débattis encore plus, si on pouvait seulement me donner de quoi de plus ressembler à un mollusque, j'aurai été en mesure de faire ce que je voulais. J'entendis encore mon prénom, et après avoir cligné des yeux plusieurs fois, je mettais enfin un visage sur les ombres et les voix.

Était-ce un rêve ou était-ce bien réel ? Je secouai la tête. Je donnais un bien piètre spectacle à mes camarades, à mon amour... Car oui, Rémus était bien là, et c'était même lui qui me tenait la main. Balayant la pièce du regard, je remarquai quelqu'un d'autre au fond de la chambre... N'y avait-il qu'eux ? Ou est-ce que d'autres étaient partis faire un tour ? L'impression d'être montrée comme une bête de foire me fit de nouveau grimacer. J'avais encore trop peu de souvenirs pour saisir la gravité de mon état bien que je sentais bien que quelque chose de très grave m'était arrivée. Un corps sur le mien, lourd... Je devais être cernée au possible, avoir les joues creusées par l'angoisse.

J'ouvrais pleinement les yeux, et voyais l'inquiétude sur leur visage. Étais-je en si mauvais état que je donnais l'impression d'être au bord de la mort ? Ce n'était tout de même pas possible, je ne pouvais être dans un état pareil... Mes mots n'eurent pas plus de sens.


    « Qu'est-ce....qu...quoi... pour... pourquoi... êtes vous... ici... ? Je... Je vais bien... »


Je tournai péniblement la tête sur une table de chevet à côté de moi. Mis à part un vase avec des fleurs que je trouvais immondes -des marguerites sans doute, alors que mes fleurs préférées étaient de loin les lys-, je ne remarquai pas ma baguette. J'eus alors l'horrible peur qu'on ne l'ai pas retrouvée avec moi. Mais de toute façon, l'avoir ou pas ne ferait aucune différence maintenant, je savais très bien que je ne serais plus en mesure d'utiliser un Patronus, un sortilège quelconque. La foi que j'avais en la magie s'était dissipée. Pourtant, le monde de la magie était devenu tout pour moi, depuis que j'avais perdu mes parents moldus à cause de leur intolérance. Je regardai de nouveau les personnes présentes et fis un effort surhumain pour tenter de me redresser, et lâchai une énorme grimace en ne prenant pas en compte leurs possibles réprimandes.

En voulant me redresser, je sentis mon genou lâcher une fois de plus et je baissai les bras. J'en avais pourtant assez, j'avais certainement passé mon temps à dormir depuis que j'étais arrivée dans cette chambre, et le simple fait de ne pas pouvoir bouger ou parler correctement m'exaspérais. Puis où étais-je vraiment ? Ce lit, cette ambiance, n'avaient rien de l'infirmerie de Poudlard.


    « Où suis-je... A l'hôpital... ? Qu'est-ce qui... Qui m'a amenée ici... ? »


Dernière édition par Alecia Lukeither le Mar 16 Avr - 17:17, édité 1 fois
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Là où on prendra soin de moi... | RP libre _
MessageSujet: Re: Là où on prendra soin de moi... | RP libre   
Là où on prendra soin de moi... | RP libre Icon_minitimeMer 10 Avr - 19:15

J'avais été prévenue le soir même. Quelq'un était venu me chercher dans la salle commune pour me conduire au bureau du professeur Dumbledore. je présentais que quelque chose de grave était arrivé, car plusieurs élèves et professeurs avaient été réunis, j'avais cherché Al' du regard car plusieurs de ses amis étaient présents mais pas elle. Alors j'avais compris. Compris que Le Professeur Jane, qui dispensait les cours d'études moldue, avait retrouvé Alecia, quasiment inconsciente, victime d'un monstre sans foi ni loi dans les ruelles de Pré-au-Lard. Je crois que je n'avais jamais autant pleuré, les larmes ruisselaient sur mon visage, je n'arrivais même pas à les contenir. Pourquoi l'aurais-je voulu ? Quelqu'un avait fait du mal à ma grande sœur, quelqu'un avait essayé de la tuer et désormais je ne pouvais qu'attendre, anxieusement qu'elle se réveille un jour, si elle se réveillait.

Son sommeil, presque comateux était ponctué de cris, de larmes, de phases d'inconscience. Elle n'arrivait pas à sa débattre même dans sa propre tête, en proie à des cauchemars, sans doute encore aux prises avec son sinistre agresseur.

Poutant Rémus était là, il lui tenait la main pour la réconforter, un masque de douleur posé sur le visage. J'étais là, les autres aussi, nous étions tous là pour la soutenir. Car nous savions qu'après son réveil elle aurait besoin de ses amis. J'avais même prévenu mes parents qui avaient directement transplannés d' Édimbourg pour s'enquérir de l'état de santé de la jeune femme que je considérais comme ma sœur et dont j'avais tant parlé. Je ne voulais pas la perdre, pas elle. Je l'aimais trop, elle n'avait pas le droit de mourir, pas aujourd'hui, ni demain, jamais. Comment aurais-je fait sans ses sourires, sans son aide, sans elle ? Qui m'avait permis de rentrer dans l'équipe de Quiddicth, qui avait été plusieurs fois à Pré-au-Lard avec moi ? Avec qui j'avais discuté pendant des heures sans voir le temps passer ? Non, Alecia ne devait pas mourir.

Voilà pourquoi j'étais là, près d'elle, pour être l'une des premières qu'elle verrait en se réveillant. Les professeurs de Poudlard m'avaient laissé aller voir Alecia à Ste Mangouste, connaissant cette relation qui nous unissait, cette relation de sœur, amplifié par nos deux caractères prompt à l'amitié et à l'amour. Voilà ce qu'un horrible personnage avait fait de ma sœur, une femme brisée, dont personne ne pouvait dévoilé son avenir, qui demeurait désormais incertain.

J'avais mal pour Al', terriblement mal. Pas autant qu'elle, car je ne pouvais même pas imaginé ce qu'elle avait dû endurer aux mains de ce monstre. Les couvertures de son lit ne laissaient pas distinguer toutes les blessures qui recouvraient son corps mes les bleus sur son visage tuméfié et son épaule démise ne laissa rien présagé de bon. Je ne sais pas pourquoi quelqu'un s'était acharné ainsi sur elle, pourquoi on lui avait fait autant de mal ? A cette pensée mes larmes redoublèrent

Nous avions veillé toute la nuit, à tour de rôle, même moi qui avait réussis à ne pas tombé de sommeil pour le voir s'éveiller. Alors quand elle remua et finit par ouvrir les yeux je retint un cri de joie. Je me serai jeté sur elle pour l'embrasser, la prendre dans mes bras mais elle était encore trop faible, je ne pouvais qu'attendre dans mon coin, en faisant rouler la baguette de ma grande sœur dans les mains, qui heureusement elle, était demeuré intacte. Tout le monde s'était rapproché du lit alors je fis de même. Al' ignorait où nous étions, pourquoi elle était dans ce lit, alors je décida d'être courageuse, je ravala désormais mes larmes de joie de la voir réveillé et dit, doucement:


          "Oui, tu es a Ste Mangouste, nous sommes tous là pour toi."

C'est vrai, elle ne devait pas s'attendre à autant de visite, ni même à la mienne, mais ceux qui étaient venus voir Al', avaient promis de me protéger, les professeurs avaient donc acceptés que je rejoigne la chambre de ma sœur à cette condition. Cette sœur qui se mouvait péniblement, qui nous détaillait l'air hagard, cherchant autour d'elle quelque chose. Peut-être sa baguette. Je l'a lui déposait donc dans les mains, elle semblait se réchauffer entre mes doigts, comme heureuse de retrouvé sa véritable propriétaire. Je souris à ma sœur, les yeux sans aucun doute inondé de larmes. Je ne savais à qui envoyer toute ma gratitude pour le début de guérison d'Al', au professeur Jane en premier, aux médicomages sans doute après, à Remus, si l'amour guérissait, ce en quoi je croyais fermement. Al' s'était réveillé, plus jamais personne ne lui ferait du mal, je m'en faisait la promesse, je n'étais peut-être pas très grande, mais plus personne dans ce monde ne devait subir ce qu'elle avait vécu. Alors je continua de lui sourire, en espérant qu'elle sourit à son tour. Une maigre esquisse, une ébauche s'étira sur ses lèvres. C'était suffisant pour l'instant.

          "Al', contente que tu sois réveillé."


Dernière édition par Ewilan Enderson le Mer 24 Avr - 7:10, édité 1 fois
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Là où on prendra soin de moi... | RP libre _
MessageSujet: Re: Là où on prendra soin de moi... | RP libre   
Là où on prendra soin de moi... | RP libre Icon_minitimeJeu 11 Avr - 13:51

Pandora se contorsionnait les mains nerveusement. La chambre de Sainte-Mangouste était plutôt sombre malgré les murs blancs, silencieuse, petite. Parfois, les voix des gens présents chuchotaient afin de ne pas réveiller la patiente, agitée dans son sommeil. Pandora était passée par différents stades depuis qu'elle avait su la nouvelle. Le choc, bien évidemment, avait surgi de prime abord. Suivi de la colère et de la peine, alternant selon l'état de Pandora. C'était Lance qui lui avait tout révélé de l'incident. Elle n'avait pu s'empêcher de le serrer immédiatement contre elle. Pourquoi? Pour se rassurer, se dire qu'il était toujours en vie, pour faire taire cette angoisse qu'elle aurait pu le perdre ce jour-là? Pour l'apaiser après cette épouvantable épreuve? Pour qu'il la câline et fasse taire ce qu'elle ressentait comme peine et comme haine? Sûrement les trois à la fois. Elle avait beaucoup tremblé ces derniers jours. Elle n'appréciait pas qu'on s'en prenne à des jeunes gens et encore moins quand c'était ses élèves.

Elle avait perdu de ses rires et de sa logorrhée verbale habituelle. Elle avait le visage souvent grave et les seules fois où un sourire apparaissait sur son visage étaient quand elle parlait à Lance ou aux camarades et amies de Alecia. Elle se voulait rassurante, allait voir tout un chacun, maternelle, apaisant la peine, faisant en sorte d'écouter chaque élève qui ressentait le besoin de parler de l'état de la Poufsouffle. Lance et elle était venue régulièrement voir l'amélioration de son état, donnant des nouvelles à ses amis inquiets. Les professeurs se relayaient pour amener quelques élèves auprès de leurs camarades, sous leur haute protection. Aujourd'hui, c'était Lance et elle qui s'était porté volontaire. En général, quelques mots étaient échangés dans la chambre, mais très peu pour ne pas troubler le repos de la malade.

Pandora avait eu un haut-le-cœur en voyant Alecia allongeait sur son lit, pâle, contusionnée, pleines de bandages et entourés des médicomages. Elle avait vu pire comme blessures, mais voir une élève aussi gentille dans cet état était insupportable. Lance lui avait décrit la situation dans laquelle la Poufsouffle avait été sauvé par lui et Pandora ne pouvait que sentir sa colère s'attiser en voyant le résultat. Les médicomages partaient sur un diagnostic favorable mais ne se prononçaient pas sur sa fragilité psychologique et émotionnelle au réveil. Ils avaient prescrit beaucoup de repos, du soutien, de la patience.

La professeur de DCFM regarda attendrie le visage inquiet de Remus et de tous les amis d'Alecia. La petite Ewilan était bien retournée et Pandora avait du à plusieurs reprises lui assurer que tout irait bien, que des gens veillaient sur sa camarade. Pandora serra fortement la main de Lance et se blottit dans ses bras dans une étreinte cherchant le réconfort. Elle lui murmura très bas :


"Merci encore, Lance, de l'avoir sauvé! Tu as fait preuve d'un grand courage. Il faut que nous retrouvions celui qui lui a fait cela. Il faut qu'il paye."

Le visage de Pandora était fermé, contrairement à son habitude. Elle semblait froide, déterminée, presque effrayante. Ce qui venait d'arriver à Alecia lui rappelait pourquoi elle était dans l'Ordre, pourquoi elle était professeur de DCFM, pourquoi elle avait toujours affronter le mal. Pour que d'autres jeunes filles innocentes, comme sa sœur, comme Alecia soit à l'abri de revivre de tels horreurs. Elle saurait qui avait commis cet impardonnable. Elle le retrouverait. Et elle lui ferait payer chèrement de s'en être pris à plus faible que lui. Il avait fait l'erreur de porter la main sur l'une de ses élèves. Et il le regretterait amèrement.

Alecia sembla se réveiller doucement. Elle essayait de toute évidence de lutter contre les élancements que la douleur lui provoquait et de ne pas retomber dans l'inconscience. Ses amis chuchotèrent et soupirèrent de la voir un peu plus vivante. Elle sembla vouloir se relever trop tôt ce qui lui arracha une grimace de douleur. Pandora lâcha la main de Lance et se précipita à son chevet.


"Doucement, Alecia. Vous allez vous faire mal. Restez patiente. Il faut du temps. Nous sommes tous là pour vous, pour prendre soin de vous. Ne bougez pas. Gardez vos forces pour parler à vos camarades. Et ne vous inquiétez pas. Vous êtes en sécurité ici. Nous veillons sur vous."

Pandora sourit doucement à la jeune Poufsouffle tout en lui parlant d'une voix calme, posée et rassurante. Cela lui faisait une peine immense de contempler le visage meurtri de la jeune fille. Mais elle ne laissa rien paraître et lui prit juste l'autre main qui n'était pas tenue par Remus et porta son autre main sur le front de la jeune fille pour à la fois voir si elle avait de la fièvre, puis pour caresser doucement ses cheveux. Puis elle laissa Alecia converser avec ses camarades tandis qu'elle rejoignait Lance au fond de la pièce.

Il paierait chèrement. Très chèrement. Qui qu'il soit.
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Maewan Bretian

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Élève ♣ Préfet Poufsouffle - 7ème année

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Là où on prendra soin de moi... | RP libre _
MessageSujet: Re: Là où on prendra soin de moi... | RP libre   
Là où on prendra soin de moi... | RP libre Icon_minitimeSam 13 Avr - 0:14

Exceptionnellement j'avais obtenu l'autorisation pour quitter le château. Bien sur ce n'était pas pour rien, mais pour aller voir une amie, Alecia, à l'hôpital. Dumbledore nous avait tous convoqué, quand je dit tous, je veux dire les amis de Al' et les enseignants. En voyant cela nous avions tous deviné que quelque chose était arrivé, la petite Ewilan avait d'ailleurs énormément pleurée et je m'étais chargé d'elle, pour la rassurer surtout.
En arrivant à l'hôpital nous étions un petit groupe de personnes. D'abord des professeurs, Pandora et Lance, ce dernier avait d'ailleurs apparemment sauver la vie de la Poufsouffle. La petite Ewilan que j'avais prit en affection était là elle aussi. Remus, le petit ami de Alecia était aussi présent, je crois que je n'avais jamais vu autant de douleur sur son visage. Pourtant il n'avait jamais l'air totalement en forme.

Dans sa chambre, Alecia dormait. Enfin... si l'on peut dire parce qu'elle semblait en proie à de terribles cauchemars et rien que pour cela, j'avais envie d'aller fracasser le crâne du responsable. Un jour peut-être. Certainement. Au bout d'un moment je ne supportais plus cela et allait me prendre un chocolat histoire de marcher un peu et me détendre.

Je mettais une petite demi-heure à revenir, le visage fermé. Mon regard sur posait sur toutes les personnes et je voyais que Alecia était enfin réveillé. Même si parfois elle me trouvait immature, j'étais ravi car cela voulait dire qu'elle était en théorie tirée d'affaire et qu'une fois remise, elle pourrait de nouveau nous hurler dessus à Abi et moi. Je ne pensais d'ailleurs pas penser cela un jour.

« Hey Alecia. Ne bouge pas trop d'accord. Je suis soulagé de te voir réveillée. Enfin... je dis 'je' mais nous le sommes tous d'ailleurs. »

Même si cela risquait de la surprendre, j'embrassais son front avec un léger sourire. Si Abi savait que je pouvais être autre chose qu'un pitre, que je pouvais aussi être quelqu'un d'attentif aux autres, il ne le croirait sans doute pas. Pourtant c'était le cas en ce moment et j'espérais juste ne pas faire mal à notre blessée dans ce simple geste, sait-on jamais. Un autre détail me tapait à l'oeil après, enfin à l'oeil... dans le cerveau plutôt. Elle devait se demander ce que l'on disait au château, si toute l'école était ou non au courant. Je devais peut-être aussi lui dire ce qu'il en était.

Jamais je n'avais été aussi pataud dans ma façon de penser et de savoir que dire ou faire. C'était ça qui arrivait quand nos amis avaient été agressé par un malade mental.

« Ne t'en fais pas pour tes cours, je me charge de te le prendre. Tu te rend compte que je vais être studieux uniquement pour tes beaux yeux ? Bon... Aussi parce que tu risquerais de me botter le train si je ne tenais pas cette parole mais voilà... et pour ce qui est de ta présence ici, j'ai raconté assez fort pour que la nouvelle se répande, que tu avais fais une mauvaise chute en volant tôt le matin et que c'était pour ça qu'on t'avais transféré ici. Après tout... on sait tous que tu es très maladroite sur un balais n'est-ce pas ? »

En disant cela je lui faisais un petit clin d'oeil, j'étais certain d'oublier quelque chose alors que je me reculait en effleurant sa main pour la rassurer une fois encore, et prendre place dos contre le mur. Quand cela me revenait je troublais une fois de plus le silence.

« Professeurs Jane et Belacqua ? Le professeur Romanov vous fais savoir qu'il viendra aussi un peu plus tard, il avait autre chose à faire, qu'il ne pouvait pas annuler, mais ensuite il viendra. Il semble beaucoup apprécier Alecia et donc il viendra lui rendre visite. »
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Christopher Nielsen

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MessageSujet: Re: Là où on prendra soin de moi... | RP libre   
Là où on prendra soin de moi... | RP libre Icon_minitimeSam 13 Avr - 16:24

Christopher Nielsen se trouvait dans la chambre immaculée d'Alecia, à Ste Mangouste. Pourquoi cela s'était déroulé, il se posait encore cette question alors que ses yeux noisettes observaient le corps endormis de la jeune femme. Depuis le début cette interrogation s'était formé dans son esprit, depuis que le professeur Dumbledore avait convoqué un groupe de personnes, dont Maewan et Ewilan. Elle avait subit une attaque des plus violente et sauvage... seule l'intervention de Lance Jane, le professeur d'études des moldus, avait permis à la jeune femme de s'en sortir en vie... Certes elle n'était pas indemne, mais son cœur battait toujours, la vie était toujours en elle... même si maintenant, tout allait sûrement changer pour son amie.

Pourtant, tout le monde entendait parler de ces histoires... il arrivait déjà imaginer la personne qui lirait la presse et verrait l'article sur l'attaque envers Alecia. L'homme ou la femme serait triste, se dirait que ce genre de choses ne devraient pas arriver, puis fermera le journal en disant à voix haute : on vit vraiment dans une époque horrible... puis s'éloignerait du journal qu'il ou elle aura poser sur une table, sans vraiment s'y intéresser ensuite. Oui, il le savait car lui-même faisait cela, se disant que c'était horrible, qu'il ne pouvait imaginer ce qui se passerait si c'était lui ou un proche... Oui, quand l'on ne vit pas soi-même ces histoires, elles ne restent pas longtemps gravées dans notre mémoire. Mais maintenant, il ne pourrait plus se comporter comme cela, car il savait à quel point c'était dur... Voir son amie souffrir et pleurer dans ses cauchemars, semblant revivre encore et encore le crime qu'elle avait subit. Cela faisait parti d'elle maintenant... un souvenir, un sentiment... quelque chose qui la suivra toute sa vie. C'était insupportable de la voir de cette façon, allongée... insupportable d'imaginer que cela était arriver, que cela pourrait se reproduire. Si insupportable qu'il aurait souhaité parti de la chambre, aller à l'extérieur de l'hôpital et... ne plus savoir quoi faire, immobile. Mais il n'y arrivait pas, la pensée de partir n'était pas assez forte, il voulait attendre qu'elle se réveille, en la regardant.

Elle était une amie, elle était celle qui se confiait à lui. Il revoyait chaque scène qu'il avait vécu avec elle, l'écoutant parler, gardant ses secrets, étant le véritable confident. Il savait pratiquement tout, avait vécu l'évolution de la relation entre Alecia et Remus... Maintenant tout cela semblait si loin. La personne qui avait commis cela allait devoir répondre de ses actes...

Le jeune homme observait Maewan qui sortait de cette pièce, trop troublé pour vivre cela sûrement... Eliwan qui restait aux côtés d'Alecia dont la main était précieusement tenue entre celles de Lupin. Il y avait aussi ce héros malgré lui, Lance et la professeure de DFCM, Pandore Belacqua. Christopher était rassuré, plusieurs personnes l'entouraient, elle ne serait pas seule au réveil. Il se trouvait au fond de la pièce, regardant toute la scène de ses yeux froids... Au bout d'une demi-heure elle se réveillait enfin, doucement, émergeant sûrement d'un nouveau cauchemar. Sa voix résonnait doucement, épuisée, mais Christopher l'entendait très bien. Il s'approchait avec d'autres pour mieux voir la jeune femme. Un petit sourire se dessinait sur ses lèvres, rassuré qu'elle s'était réveillée enfin. Il ne savait pas quoi dire, jamais il n'avait vécu cela... il n'avait jamais vu une personne proche mourir ou être sur un lit d'hôpital, gravement blessé. Posant une main sur l'une des épaules de la jeune femme, sa voix se faisant entendre doucement.

« Oui, Maewan a raison... nous sommes tous heureux que tu sois réveillée. Maintenant le plus important est que tu te repose... Si tu as besoin de quoique ce soit, je serais là, tu peux compter sur moi. »

Il resta quelques longues secondes à ses côtés, écoutant ce qui se disait, avant de s'écarter, reculant pour revenir au fond de la pièce, bras croisés. Maewan expliquait alors que le professeur de divination allait arriver plus tard pour rendre visite à Alecia. Tout le monde s'inquiétait pour la jeune femme, c'était admirable de voir ce genre de comportement. Se tournant alors vers les deux membres du corps enseignant, il prit la parole pour leur demander quelque chose.

« Qu'est ce que le directeur et le ministère compte faire pour ce qui s'est passé ? J'ai l'impression que plus personne n'est en sécurité dans Poudlard et ses environs... »

C'est vrai, il n'y avait pas vraiment de protection, tout semblait mal se dérouler. Un couvre-feu allait sûrement être imposé, des interdictions auprès des élèves de toute maison confondue, ou au moins de Poufsouffle. Tout cela n'était que des hypothèses mais voilà... Ce qui est arrivé à Alecia ne devait pas se reproduire. Regardant à nouveau la jeune femme, Christopher vint mordre le bout de son pouce, pensif. Si tout les endroits devenaient dangereux ou trop protégés... non, il ne devait pas penser à ce qui était prévu pour le moment, il devait penser à Alecia, seulement à elle.
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MessageSujet: Re: Là où on prendra soin de moi... | RP libre   
Là où on prendra soin de moi... | RP libre Icon_minitimeLun 15 Avr - 11:33

Cela faisait combien de temps que je n'avais pas vu ces lettres. Imposées par mon créateur, celui-ci faisait enfin surface, mais de quelle manière. Je me souviens encore de ces lettres, sur mon dos si frêle, d'un enfant de 5 ans marqué à vie. La douleur lancinante sur ma peau, le crie de souffrance de cette nuit, son sourire brillant tranchant avec l'obscurité. J'avais peur, j'ai peur...

D'abord j'étais angoissé, perdu, son nom, ses blessures, son agression. La panique m'avait étreint, on avait blessé mon amour et je n'avais pas su la protéger. Quel inutile j'étais, comme le remords me rongeait. C'était le professeur Jane qui l'avait sauvé des griffes de son agresseur. Il était la lui, comment avais put laissé cette situation se produire.

A l'infirmerie de Poudlard je fut le premier à tenir sa main, à demeurer à son chevet, continuellement inlassablement. Ses blessures, elles me rappelaient mon erreur, mon absence. Loyal à ma belle, j'attendais son réveil déposant un baiser comme la légende. Mais Aurore ne se réveillait pas, l'éclat de son visage ne s'illuminait plus, par ma faute. Elle demeurait mon amour, ma belle au bois dormant. Je jurai alors de toujours privilégier sa sécurité, de toujours penser à elle. Nuit et jour j'étais la... Je ne vivais que pour elle, chaque respiration, c'était pour elle.

C'est au moment de son transfert à Sainte-Mangouste que je vis les lettres gravées sur son dos. F.G, comment oublier cette signature, comment oublier la douleur de ces lettres. J'avais alors envie de pleurer tant la signification était lourde. Le fantôme de mon passé me rattrapait, il s'en prenait désormais à ce qui m'était chère. M'avait-il retrouver? Faisait-il cela dans l'optique de me voir souffrir? Encore et encore? Avoir détruit ma vie ne lui suffisait pas, il fallait qu'il me vole ma belle, il fallait qu'il la transforme aussi hein? Sans le professeur Lance elle aussi serait devenue une fille de la lune, elle aussi serait devenue une paria.

Non je ne pouvais le permettre, je devais le tuer. Que d'idées meurtrières me traversèrent l'esprit. Fenrir Greyback, je ne peux te permettre d'assouvir tes desseins. Pas cette fois.

Silencieux et loyal, je demeurai encore à ses cotés. Je pouvais bien sur compter sur Sirius et James pour rattraper les cours. Ce n'était pas cela qui comptai, ce qui comptai c'est ce que j'allais décider. Une lourde décision devait être prise, je ne pouvais plus me défiler, Alecia devait savoir, qui je suis, qui il est...

A son réveil, j'étais le plus heureux des hommes, ma belle ouvrait enfin ses yeux. A son réveil, j'étais le plus malheureux des hommes, je devais alors révéler l'horrible vérité. C'était désormais inévitable, plus rien ne serait comme avant. Mais ma décision était prise, elle me fendait le coeur, elle me terrifiait.

Je souriais le visage en pleure voyant ma belle émerger de ce si long sommeil. Serrant encore plus sa main je ne savais pas vraiment quoi dire. Les autres avaient les mots, mais moi... J'étais bien trop bouleversé, bien trop heureux et abattu. Pourtant mon corps put finalement prononcer ces quelques mots.


"Ma belle, tu es réveillée, ne t'inquiètes pas je suis la... Je ne permettrais plus que cela n'arrive..."

J'embrasse alors sa main et manque de m'effondrer. Pas ici, pas devant toutes ces personnes, plus tard, Alecia devra savoir plus tard.

"Pardonne moi Alecia..."
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Là où on prendra soin de moi... | RP libre Icon_minitimeMar 7 Mai - 6:26


Là où on prendra soin de Moi...

Samedi 29 Janvier 1977
I
ls étaient nombreux à être là, tellement que je n'en voyais presque plus les murs de ma chambre. Ewilan était tout près, de l'autre côté du lit, aussi elle posa ma baguette contre ma main libre, mais je ne serrais pas les doigts. Je n'avais pas envie de saisir cette baguette, comme si j'avais peur d'y voir ma propre faiblesse, elle qui fut si chaude et si loyale, voilà qu'elle ne répondait pas, je ne ressentais pas son pouvoir. Le sourire de ma petite sœur se fit chaleureux, rassurant, et j'espérais au plus profond de moi-même ne pas l'avoir faîte trop pleurer car ce n'était pas mon intention. Miss Belacqua aussi était là, elle parlait d'une voix toute aussi douce que je ne lui connaissais pas tant, elle se faisait souvent rapide dans son éloquence, balayant les mots en quatrième vitesse, mais là elle était calme. Elle me prit la main, posa la sienne contre son front puis dans mes cheveux. J'y vis là une réaction presque maternelle, que j'avais tout de même du mal à interpréter, aussi elle se recula comme pour laisser la place aux autres. On aurait dit un défilé. Maewan fut le suivant, et si j'avais pu, j'aurais sursauté, car il embrassa mon front comme si j'avais été sa copine, chose très étonnante. J'avais beau balayer la pièce des yeux, Velrose n'était pas là et je me demandais s'il n'était pas occupé à s'entraîner ou à retrouver la forme pour l'équipe, c'est que je ne lui en voulais pas. De compliment en création de fausse rumeur, Maewan savait comment me retirer une épine du pied. Tomber de balai, voilà qui n'allait pas être si étonnant que ça. Je ne tenais pas sur un balai, ou presque, la dernière fois que j'avais essayé de faire une pointe de vitesse, j'étais tombée de bien dix mètres et m'étais cassé un bras. Je le remerciai d'un hochement de tête sans rien ajouter, pourtant, je souriais. Chris fut le suivant, et mon sourire ne disparut pas, mon confident était venu. Il posa la main contre mon épaule, Merlin merci, ce n'était pas celle qui était presque en morceaux, quoi que les médicomages avaient fait un travail remarquable pour remettre tout ça en place. Il se fit à son tour plus lointain et j'esquissai une grimace, me redressai parfaitement cette fois même si je vis qu'Ewi retint un soupir apeuré.

Je reportai alors mon attention sur Remus, dont le visage était recouvert de larmes. Si la violence de la douleur était bel et bien là, je crois que mon cœur était le plus meurtri de le voir ainsi. Sa voix était, sans vouloir dénigrer le charisme de mes autres visteurs, la plus belle que j'avais entendue depuis des jours, même tiraillée par le chagrin, la voix de mon lion n'était que pure mélodie. La seule tristesse qui me gagnait était de ne pas le voir me sourire. Il embrassa ma main et je le vis presque s'effondrer, je fronçai les sourcils, le cœur malade devant ses suivantes paroles. Se faire pardonner, de quoi ? S'il devait se faire excuser, ce ne serait que de ne pas me sourire, de ne pas me montrer son visage si rayonnant, si doux. Je serrai de nouveau ses doigts, de l'autre main, venais poser mes doigts maladroits sous son menton pour le faire s'approcher de moi et lui voler un baiser. Je manquais de souffle mais je m'en fichais, ce simple baiser pourrait peut-être l'apaiser, faire fuir ses craintes au moins pour le moment. Je reposai la tête contre mon oreiller avec un grand « paf ». Comme c'était désolant d'avoir si peu de forces !


    « Merci... Remus... D'être là... Tout le monde... Ewi... M...Mae... Et Chris... Remus... S'il-te-plaît... Ne pleure pas... Je t'en supplie... Ne me fais pas ça... »


Je regrettais cependant de ne pas avoir vu ni James ni Sirius, mais ils devaient certainement être occupés, ou alors ils étaient déjà passés alors que je dormais. La fatigue me gagnait de nouveau, mais je ne voulais pas dormir. Je voulais que mon amour me serre dans ses bras et m'embrasse, qu'Ewilan soit rassurée, que mes amis repartent plus tard la mine réjouie, certains que je sois en bonne santé. Je voulais leur parler, mais n'avais pas les mots. Je bredouillais.

    « Je vais... bien... Juste un peu... mal au genou... au dos... mais ça va... Remus... Ne me quitte pas... S'il te plaît... Reste avec moi... »
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MessageSujet: Re: Là où on prendra soin de moi... | RP libre   
Là où on prendra soin de moi... | RP libre Icon_minitimeMer 8 Mai - 12:16

Je venais d'apprendre qu'Alecia était à l’hôpital.

Il ne me fallut pas réfléchir deux heures pour savoir que je devais y aller, peu importe comment je devais aller voir la blonde. Elle était mon amie et il était hors de questions que je n'aille pas la voir. Remus était déjà parti, rien de bien étonnant, c'était sa copine après tout. De mon côté, j'avais réussi à trouver un professeur qui voulait bien m'accompagner. Heureusement, j'aurai pu y aller seul, il me suffisait simplement de sortir du château pour pouvoir transplaner ou même emprunter la cheminée de la tête du sanglier pour pouvoir accéder directement à St-Mangouste, mais rapidement l'idée que d'autres professeurs soient présents là-bas m'avait fait changé d'avis. Si on découvrait que j'étais capable de sortir du château aussi facilement je risquais de gros ennuis et j'en avais un peu marre de passer tout mon temps-libre en tête-à-tête avec cet abruti de Rusard. Non, parce que mon charme naturel méritait beaucoup mieux que ce fichu concierge rabat-joie.

Tout ça pour dire que j'avais trouvé un professeur assez compatissant pour m'accompagner à St-Mangouste, pour une fois que je faisais les choses dans les règles, c'était à marquer d'une croix dans le calendrier. Je m'étais habillé en moldu en plus, un jean brut et une chemise blanche, ce qui m'avait valu une réflexion du dit professeur. Ce n'était pas comme si ça m'importait vraiment, je ne critiquais pas ses vieilles robes à lui. Je m'étais dit que ça remonterais le moral à Alecia de voir des trucs moldus autour d'elle, après tout c'était une née-moldue et à St-Mangouste les moldus c'était une denrée rare. J'avais aussi réussi à lui ramener un petit cadeau, ouais, parce qu'on m'avait dit que c'était une truc qui se faisait quand on allait voir quelqu'un à l’hôpital, fallait lui ramener un cadeau. J'avais réussi à trouver des nougats, grâce à un elfe de maison que j'avais rencontré dans les cuisines, j'espérais que ça lui plairait, ce n'était pas mauvais comme friandises, mais fallait aimer quoi.

Arrivée à St-Mangouste j'eus du mal à m'habituer à l'odeur qui y régnait. J'avais horreur des hôpitaux, je n'étais jamais malade. Je trouvais ça glauque comme endroit et si ça n'avait pas été pour Alecia je n'y serais certainement pas aller. À part peut-être pour l'un des maraudeurs bien entendu ou pour mon frère. Quoique non, pas pour mon frère, pas que je n'aurais pas voulu le voir s'il lui était arrivé quelque chose, mais ma mère n'aurait jamais laissé son petit fils chéri seul à l'hôpital et j'étais sûr qu'elle aurait été capable de me séquestrer si elle m'avait croisé dans un couloir. L'idée ne m’emballait pas des masses. Arrêtons de nous égarer et oublions l'image horrible de Walburga. Je passais une main dans mes cheveux alors qu'on était devant la porte, je n'osais pas rentrer, j'avais peur de ce que je pouvais trouver à l'intérieur. Non, parce que je savais qu'elle était à l'hôpital, mais personne ne m'avait dit pourquoi ni dans quel état elle était.

Enfin, je pris mon courage à deux mains et entré dans la pièce qui était déjà bien occupé, un grand sourire aux lèvres, à la Sirius.

« Hello sweetie ! » lançais-je à l'intention de la blonde.

Bon, elle n'avait pas l'air si mal que ça, elle avait les yeux ouverts au moins. Optimiste un jour, optimiste toujours. Je croisais Rémus qui avait les larmes aux yeux. Ce mec était un sensible, le plus tendre des maraudeurs, le seul à pleurer, après Peter bien entendu, mais ils ne pleuraient pas pour les mêmes raisons. Je m'arrêtais à sa hauteur lui tapant sur l'épaule amicalement.

« Essuie tes larmes mec, ce n'est pas ce qui va l'aider à se rétablir. Montre l'homme viril que tu es, bombe le torse et puis on verra ensuite. »

Je lui fait un clin d'oeil et passe devant tout le monde pour m'approcher d'Alecia. Et oui, j'étais Sirius Black, j'avais des privilèges. Pris dans mon élan d'optimisme, je tapais aussi sur l'épaule d'Alecia, sauf que je m'étais un peu trompé de côté et tapais sur mon bras invalide et merde. Un jour, j'allais devoir faire attention à ce que je faisais. Vite une solution de secours, je me tournais vers ma droit.

« Non, mais fait attention James tu as pas vu qu'elle a mal, non, mais je te jure tu fais vraiment n'importe quoi. »

J'avais l'air vachement convainquant dans le mec qui faisait la moral à son pote maladroit, on aurait pu y croire, dommage que James ne soit pas là pour voir ça. Ou au moins pour jouer le rôle du pote maladroit. Bon d'accord, j'avais l'air un peu bête là, mais je fis comme si de rien était, peut-être que comme ça, personne n'aurait rien vu. Optimiste, je vous dit. Je tendis tout de même le paquet de nougats à Alecia avec un petit sourire.

« Tient, je me suis dit qu'un peu de sucre ne te ferais pas mal, tu as une mine affreuse, tu doit faire de l’hypoglycémie. »

Je me mis à rire et fit un clin d'oeil à la blonde. Je n'arrivais vraiment pas à rester sérieux c'était plus fort que moi.
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