Fenrir était assis sur un vieux fauteuil poussiéreux, les pieds posés sur un guéridon qui menaçait de céder d'un moment à l'autre. Il attendait depuis quelques minutes l'homme à qui il avait donné rendez-vous en cette nuit d'hiver dans la Cabane Hurlante. Un vent à écorner des licornes mugissait à l'extérieur, la maison donnait l'impression de tanguer. S'il il ne se mettait pas à pleuvoir Fenrir aurait de la chance car le toit et le plafond de la bâtisse devaient sans doute être aussi percés que des passoires. Il avait finis par se lever, à déambuler le long de la pièce, inspectant les recoins sombres de la pièce, faisant s'enfuir des souris apeurées. L'homme n'arrivant toujours pas il s'était rassis lourdement dans le même fauteuil, faisant s'envoler des particules de poussière. Il éternua. L'homme avait bien de la chance que Fenrir soit un Loup curieux
En effet, il avait entendu dire qu'un professeur avait fait son entrée à Poudlard depuis quelques semaines. Cela importait peu Fenrir à vrai dire. Un professeur d'Arithmancie, une matière sans doute inutile, comme la moitié de celle qu'ils enseignaient dans cette école, enfin d'après l'opinion des mangemorts.
Cela aurait pu n'avoir aucune incidence sur sa vie à lui mais le pire dans tout ça était que celui-ci avait osé dire qu'il lui avait offert un vulgaire paquet de bonbon. Il lui avait de suite envoyer un hibou pour le maudire.
Malheureusement pour lui, ce vieux fou avait attisé sa curiosité en lui proposant de le voir car il souhaitait discuter avec lui. Fenrir n'était pas stupide et se préparait à l’éventualité d'une embuscade, c'est pourquoi il avait donné rendez vous à l'homme ce soir. Dans la Cabane Hurlante. Personne n'osait s'approcher de cette vielle maison délabrée et il espérait fortement que ce Louis de Caulaincourt serait bien trop trouillard pour honorer son rendez-vous.
Il ne connaissait rien de la vie de cet homme, il s'était quelque peu renseigner et la seule chose intéressante qu'il avait réussi à glaner était qu'il avait perdu récemment sa femme, sans doute des mains d'un mangemort. Si le vieil homme pensait que c'était Fenrir qui avait liquidé sa femme , il se mettait le doigt dans l’œil jusqu'au coude. Le loup ne s'attaquait jamais à de la nourriture avariée.
Il faisait très noir. La nuit était tombée depuis plusieurs heures et cette nuit était une nuit sans lune pour éclairer les environs. Il avait donnée rendez-vous au vieil homme à 21 heures et il espérait que ce dernier, s'il réussissait à venir soit ponctuel.
La Cabane Hurlante était vraiment un lieu idéal, le planché grinçait, les volets claquaient contre les murs à cause du vent. Si quelqu'un arrivait il était sûr de l'entendre. Justement, quand on parle du loup... Il entendit la porte s'ouvrir. Pile à l'heure. Le vieux commença à grimper les escaliers en chantonnant, il était vraiment amoché là-haut.Dans les courtes lettres qu'ils s'étaient échangés, il faisait parler un bout de chiffon qu'il prénommait Alice. Le rendez-vous de ce soir allait tourné au carnage si l'homme était venu avec.
La porte de ce qui avait du servir de salon lorsque la maison était encore en état, si un jour elle l'avait été, s'ouvrit en grinçant, dans l'embrasure de cette dernière se tenait un petit homme chauve avec un costume impeccable, qui dans cette pièce crasseuse lui donnait l'impression qu'il brillait comme un gallion neuf. Fenrir le regarda et n'émit aucun doute, c'était bien Louis de Caulaincourt.
"Ponctuel Vieux Fou. j'espère que tu ne m'a pas fait déplacé pour rien et que ce dont tu veux parler en vaut la peine. Sinon je risquerait de m'énerver. Et tu auras intérêt à courir très vite."dit le loup-garou souriant d'un air qui ne tromperait personne.
Si jamais la conversation n'était pas stimulante, il ne fallait pas donner cher de la peau du vieil homme.