Journal d'Andromeda: une page blanche

Avertissement : ceci est un carnet intime. ~~Cela signifie que seule moi, Andromeda Bl~~ Reposez ça tout de suite si vous n’êtes pas moi.

21 octobre 1971

Voilà, il fallait que ça arrive : je tiens un carnet intime. J’ai un peu honte : j’ai toujours trouvé ça un peu ridicule. Il faut dire que ma vision du journal intime est un peu clichée ; rose, romantique, écœurant de mièvrerie guimauve. Mais à réflexion, le coté carnet me plait bien. J’ai besoin de noter ce qui m’arrive en cette période dense et intéressante de ma vie – peut être la plus intéressante.
Je m’appelle Andromeda Black. Plus qu’un nom de famille, le « Black » devrait être une indication de ma personnalité et de mes convictions. Traditionnellement, les Black sont fiers, obsédés par la qualité du sang, traditionnalistes. Moi pas.
Je ne sais pas vraiment comment ça ce fait que j’ai pris un chemin si différent de celui de mes deux sœurs (car oui, j’ai deux sœurs, Bellatrix et Narcissa, qui sont très « Black »). Déjà à Poudlard... Bref, voilà presque deux mois que j’ai quitté définitivement cette famille dans laquelle je n’aurais jamais du être. Je me sens un peu déboussolée, dépassée par les événements, mais si libre !
En ce moment, je loge chez une amie, Dalma Veres. Nous nous sommes rencontrées il y a quelque temps, alors que j’étais encore à Poudlard. Elle est un peu plus âgée que moi (c’est d’ailleurs en partie pour ça que je me suis réfugiée chez elle, je l’avoue); à cette époque, elle travaillait déjà comme assistante chez madame Guipure. Elle est hongroise et à cette époque, elle étudiait l’anglais en Ecosse. On a assez vite sympathisé. Aujourd’hui, elle est installée ici.
Bref, je vis ici depuis un peu plus d’une semaine. J’ai assez d’argent sur mon compte pour m’acheter un petit studio à Londres : je vais m’y installer dans trois jours. Ce n’est pas comme si j’avais grand-chose à transporter ! Pour moi c’est une nouvelle vie qui commence. C’est pourquoi je commence ce cahier aujourd’hui. C’est le début de ma nouvelle vie, que je n’ai plus qu’à écrire sur un beau cahier blanc. Je n’ai rien noté sur mon enfance et mon adolescence. Tout ça est derrière moi. Je n’ai plus rien à voir avec les Black, désormais.

Mon bien cher et délaissé journal,

Je ne dois pas être bien soigneuse. Je ne t’ai plus mis à jour depuis octobre. Pourtant, il m’est arrivé des tas de trucs. Par exemple : je travaille ! J’avais un peu cassé ma tirelire pour m’acheter cet appart, et comme je me voyais mal demander de l’aide finaciere à ma chère famille, je m’y suis mise.
Comme j’ai toujours aimé la cuisine, j’ai réussi à me faire embaucher dans un bon restaurant de Londres. C’est assez loin de chez moi, mais ça ne me pose pas trop de problèmes. C’est un restaurant moldu.
Au départ, je pensais tout faire moi-même, à la main ; mais ici, tout n’est qu’ordre et rapidité, et j’ai du me résoudre à m’aider de quelques sortilèges de cuisine, laissant juste mes mains être guidées par la magie. L’environnement bruyant et peu humain de la cuisine ne me plais pas beaucoup, mais du fait de ma « rapidité » je suis bien payée. Il me suffit ensuite de convertir cet argent en gallions, mornilles et noises, et l’affaire est faite.
Je revois aussi beaucoup de vieilles connaissance (enfin quand je dis vieilles, je ne les ai pas vues il y a si longtemps de ça... Il s’est passé tant de choses depuis Poudlard que j’ai parfois l’impression que ça fait des années que j’y ai été !). Hier, on a fait une énorme réunion. Je ne connaissais pas tout le monde, loin de là ! Mais ça a été une bonne occasion pour faire des rencontres. Il y a ce garçon, par exemple... Je me demande comment j’ai fait pour ne jamais le remarquer auparavent. Il n’est pas spécialement beau, mais je le trouve passionant. Seulement, stupide comme je suis, je n’ai même pas été capable de lui demander son nom. Idiote !

20 décembre 1971

Hey !

Je suis bien contente aujourd’hui : le type dont je parlais dans mon dernier texte vient de me recontacter ! Il m’a proposé de se rencontrer une nouvelle fois ce week-end. Je suis toute exitée (bizarre vu que je vais simplement revoir un presque-inconnu que je n’ai vu qu’une fois dans ma vie).
Je viens de remarquer que je suis en train de tomber dans les clichés de journaux intimes dont je parlais dans ma toute première note ! Ce carnet à une mauvaise influence sur moi !

19 mai 1972

Stupide journal,

Ne t’étonne pas que je n’ai rien écrit ici depuis tout ce temps. Tu n’avais qu’à ne pas de cacher derrière le tiroir de mon bureau. Tu peu être fier de toi ! Je t’ai cherché pendant des jours ! Il a fallu mon déménagement pour que je te retrouve !
Quel déménagement, te demanderais-tu si tu étais doué de conscience et si tu tétais effectivement caché tout seul dans ce fond de tiroir ? Le mien. Je quitte cet appartement et mon boulot dans la cuisine pour m’installer... chez Ted Tonks !
Qui est donc ce Ted Tonks, te demanderais-tu si tu n’étais pas un objet inerte nommé journal ? Facile ! Le garçon dont, imbécile comme je suis, j’avais oublié de mentionné le nom dans ce vieux, vieux message précédent. Comme quoi on fait toujours une erreur deux fois !
N’est-ce pas un peu tôt pour s’installer ensemble, me demanderais-tu si, en plus d’être conscient, tu étais un rabat-joie traditionnaliste? Il y a à cela une très bonne raison... Je suis ENCEINTE !
Et oui, je suis enceinte. Ca ne se voit pas encore, mais les spécialistes de Sainte Mangouste sont formels. Quand je l’ai appris, je me sentais mal. Je me suis toujours jurée de ne jamais avoir d’enfant (mes parents ont eu des enfants et on a vu ce que ça à donné – attention, je ne regrette pas de vivre, loin de là, mais...). Mais Ted m’a vraiment aidée. Je suis certaine que ce sera un très bon père. Grace à lui, je n’ai plus de doutes au sujet du bébé. Je suis tout simplement heureuse !

21 mai 1975

Je me suis rendue compte que j’ai oublié un fait important dans mon précédent message. Ted et moi nous sommes mariés il y à un mois. Heureusement que ce journal est intime, j’ai honte de moi !
A part ça, notre nouvel appartement est superbe. J’adore cet endroit !
Comme je ne dois plus aller au restaurant pour y travailler, j’ai beaucoup de temps libre. Je meuble, je visite le quartier... C’est bien, mais j’aimerais travailler un peu. Je me sens plutôt inutile...
J’ai donc eu tout le temps pour penser à des tas de prénoms pour la crevette dans mon ventre. Bien sûr, je ne connais pas encore son sexe... Pour un garçon, j’ai pensé à Humphrey ou Erwan. Ted aime bien Erwan, mais il préférerait l’appeler Daniel. Je tente tout pour lui ôter cette idée de la tête. Et pour une fille, j’ai un gros, gros coup de cœur sur le prénom « Nymphadora ». C’est tellement joli comme nom ! Ted n’est pas convaincu. Pourtant, ce prénom est vraiment bien. J’ai toujours été triste pour les enfants dont le prénom est porté par 7 autres personnes dans leur maison. Une Nymphadora ne risquera rien de ce genre ! Et puis, ce nom est si beau que ma petite fille serait surement ravie de le porter !

(...)

Et voilà, je suis officielement mère; je veux dire par là que j'ai accouché... enfin! Ce n'est pas pour me plaindre, mais ça commençait à devenir fatiguant de porter cette petite fille-là!

J'ai vraiment beaucoup de chance; j'ai acccouché du plus beau bébé du monde. Oui, il parait que tous les parents disent ça... Mais elle est tellement parfaite!

Ted et moi avons décidé de l'appeler Nymphadora, comme je le souhaitais. En fait, on ne peut pas dire qu'il ai vraiment eu le choix, j'ai beaucoup insisté.

Malheureusement, nous avons du déménager dans un nouvel appartement, agréable, même si je ne partage pas vraiment les gouts du proprio en matière de papier peint. Ce n'est pas si grave, on ne devrait pas y rester trop longtemps.

(...)

Sujet: Re: Journal d'Andromeda: une page blanche

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