Cassie ▼ Un journal ? Quelle drôle d'idée.

Se confier ? Jamais!

25 décembre 1976

Je viens de recevoir un cadeau de Noël tout à fait particulier. Toi, petit journal. Tu me viens d'Iwan, mon frère aîné, qui t'a envoyé, pensant que tu pourrais m'aider. J'espère qu'il a raison. Je ne sais pas vraiment quoi écrire, je n'ai jamais eu de journal intime avant ça, enfin avant toi. Iwan à vraiment de ces idées, parfois, enfin, il doit savoir ce qu'il fait et j'ai bien besoin de parler à quelqu'un ces derniers temps, alors que ce soit à quelqu'un ou à un journal, ça m'est bien égal, tant qu'il sait garder les secrets.

Je ne sais même pas par où commencer. C'est plutôt frustrant de se retrouver devant un parchemin vierge, comme ça, sans n'avoir aucune piste qui nous dise où aller. Je n'ai jamais étais très douée dans l'expression de mes sentiments ou même dans celle de mes pensées profondes. J'ai toujours gardé ça pour moi, c'est comme cela qu'on m'a élevée. Mais bon, il paraît que les habitudes sont faites pour êtres bouleversées, du moins c'est ce que dit Iwan dans le mot qui t'accompagnait. Je lui ai toujours fait confiance, il n'y a pas de raison pour que cela change maintenant.

C'est la semaine de Noël, tout le château est en ébullition. Les gens aiment cette période généralement. Je n'ai rien contre, mais cette année j'ai préféré la passer à Poudlard. Je n'avais pas vraiment envie de devoir affronter ma mère et ses éternels reproches, surtout que maintenant, elle doit savoir pour le bal et pour mon cavalier. D'ailleurs, je me demande bien pourquoi je n'ai pas reçue d'hibou après ça, peut-être parce qu'elle a aussi entendu parler de notre dispute ou peut-être a-t-elle vraiment un coeur et se doute-t-elle que la mort de mon estimé professeur me bouleverse assez pour ne pas en rajouter une couche ? Je ne sais pas en tout cas, je suis bien contente de ne pas avoir de ses nouvelles. Je suis bien assez chamboulée par tout ce qui arrive au château.

J'ai beaucoup de mal à accepter la mort du professeur Blackbird. C'était vraiment un très bon professeur, certainement le meilleur de ceux que j'ai pu avoir jusque là. Un homme respectable, qui savait comprendre ses élèves, du moins c'est l'idée que je me suis faite de lui durant toutes ses années. Je n'arrive pas à comprendre que quelqu'un ait voulu s'en prendre à lui. Sa mort est venue assombrir les fêtes, comment réussir à s'amuser alors qu'un grand homme est mort ? C'est quasi impossible, pourtant, j'essaie de faire face, mais heureusement que les vacances sont là pour aplanir un peu les événements, car jamais je n'aurais pu affronter les cours aussi vite après sa disparition. La vie doit pourtant reprendre son cours et je me demande bien qui arrivera à prendre la place de notre très cher professeur de Sortilège.

Le bal a été fort en émotions, c'est le moins que l'on puisse dire. En plus de perdre un professeur j'ai aussi dû jouer la comédie. Encore une fois. Sauf que cette fois, j'ai vraiment eu du mal à garder mon masque d'impassibilité. Je n'aime pas vraiment l'idée de me fâcher avec Abigaël, mon cavalier. Je l'apprécie vraiment et se disputer avec lui est vraiment une épreuve, même si en réalité, ce n'était que du cinéma. Après ça, je me suis un peu fermé au reste du château, parce que ça ne m'intéresse plus vraiment, même si mes amis Serpentards sont très fiers de mon attitude, ce n'est pas vraiment mon cas. Passer pour une méchante, d'accord, mais passer mon une méchante pro-mangemort, ça me plaît déjà beaucoup moins. Enfin, au moins Abigaël aurait le bon rôle, c'était le plus important.

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Se confier ? Jamais!

5 janvier 1977

L'année s'annonce plutôt bien, je n'ai toujours pas compris pourquoi Iwan m'a offert un journal pour Noël. Il a toujours le chic pour m'offrir THE cadeau celui-là. Enfin, je me dis que s'il l'a fait c'est qu'il avait ses raisons, je vais certainement les découvrir par la suite, comme toujours. Cela a toujours été comme ça avec lui. Monsieur préfère rester énigmatique et nous laisser chercher par nos propres moyens. Quand j'étais petite ça pouvait rapidement me rendre folle, qu'est-ce que je pouvais être impatiente. Je ne supportais pas de ne pas savoir, alors je m'énervais, en vain, bien entendu parce que Iwan ne cédait pas. Puis, quand je voyais que ça n'avait aucun impact sur lui, je m'arrêtais, parce que l'air de rien c'était fatiguant de pleurer et je me mettais à chercher les vraies raisons de ce qu'il venait de me dire. Et le pire dans l'histoire c'était que je trouvais rapidement la plupart du temps et que j'aurais pu trouver encore plus vite si je ne m'étais pas mise à pleurer avant, mais ça, j'avais encore un peu de mal à le comprendre. Tout ça pour dire que ce n'est pas rare que je ne sache pas où mon frère veut en venir. Mais c'est pour ça aussi que je l'aime, ça ne serait pas drôle s'il me disait tout sans me laisser chercher un peu.

Les entraînements de Quidditch se passent bien, même si certains joueurs ont un peu de mal à accepter les nouvelles règles que j'ai imposées. Enfin, ce n'est pas très grave, ils finiront par s'y faire, puis si ce n'est pas le cas, nous avons assez de bons joueurs chez les Serpentards pour les remplacer. Je ne voulais plus de tricheries. Ce n'était pas facile à faire passer, car il faut l'avouer c'était presque devenu une tradition parmi nos rangs, mais justement, j'avais envie de faire changer ça. Peut-être que grâce à cela, on arrêterait de nous prendre pour des assassins. Depuis le mort de notre regretté professeur, des psychoses étaient nés dans le château. La plupart des gens pensaient que c'était l'un de nous qui en voulait aux Serdaigles. C'était plutôt absurde comme idée, jamais un serpentard ne s'en serait prit à un professeur. Puis comment un élève, aussi doué soit-il aurait pu abattre un professeur ? Ce n'était pas possible, surtout que le professeur Blackbird était très doué, l'un des plus grand sorcier que je connaissais, après Dumbledore bien entendu, alors jamais un élève n'aurait pu l'avoir par surprise, j'en étais sûre.

À part ça, j'ai eu l'occasion de passer un peu plus de temps avec Abigaël ces derniers temps. C'est fou ce qu'il peut être différent de ce qu'il montre tous les jours, c'est étonnant même. Loin d'être dérangeant par contre. Quand on est seuls tous les deux, j'ai l'impression de découvrir un nouvel Abigaël, c'est plutôt flatteur de se dire que j'ai la chance de le connaître comme ça. On a trouvé un endroit, inconnu jusqu'alors. Pas loin de la salle de cours du professeur Blackbird d'ailleurs. C'était lui qui m'avait permis de la découvrir. Apparemment, c'est l'un des nombreux secrets du château, parce qu'elle apparaît et disparaît en fonction de je ne sais quoi. Mais c'est le seul endroit que l'on a trouvé pour pouvoir se voir tranquillement à l'abri des oreilles et yeux indiscrets. Cette salle est magnifique et j'ai toujours un peu de mal à la quitter. Ce n'est pas simple d'être vraiment très proche de quelqu'un lorsqu'on est seul et de devoir feindre l'indifférence lorsque nous sommes entourés. C'est beaucoup moins facile que ce que j'avais pu penser. Parfois, en cours de potion, alors qu'il est devant moi, à faire le pitre avec Maëwan, j'ai bien envie de l'embrasser ou juste de venir frôler sa main en lui passant un ingrédient.

Seulement, ce n'est pas possible, j'ai remarquée depuis le bal que je suis surveillé. Je l'ai toujours été et mon frère l'était avant moi. Ça doit sûrement être un truc de mère pour nous montrer qu'elle tient à nous. Enfin, depuis le bal, j'ai toujours l'impression d'avoir des yeux braqués sur moi et je soupçonne Lestranges d'en avoir rajouté. Il doit avoir peur que je me sauve sans son frère. Ce n'est pas encore officiel, mais je suis sûre que mes parents veulent me marier avec le plus jeune des Lestrange, je peux le voir dans le regard de Rodolphus. Depuis quelques semaines il me regarde comme si j'étais une de ces propriétés, je n'aime pas beaucoup ça. Je n'ai aucunement envie de finir comme Narcissa. C'est un bien triste destin tout de même de finir femme de mangemort. Enfin, tant que rien est officiel j'ai toujours un espoir de trouver une meilleure échappatoire.

En tout cas, je trouve que cette nouvelle année, commence plutôt bien et finalement, j'aime bien l'idée de mon frère, dans une école qui attend le moindre de mes faux pas pour me le faire payer, je trouve que de pouvoir parler à quelque chose sans avoir peur d'être jugé, ce n'est pas si mal que ça.

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Se confier ? Jamais!

15 février 1977

La St-Valentin a été... totalement chaotique. Clairement. Il s'est passé quelque chose de vraiment étrange. D'abord j'ai vu Abigaël ultra proche de Willow, histoire de bien commencer la soirée. Je me demande pourquoi elles sont tous autour de lui, bon d'accord, il est mignon, carrément beau même, mais ce n'est pas une raison pour le coller. Enfin, sans trop savoir comment, ni pourquoi j'ai finis dans bien trop proche de Rodolphus. Lestrange. Il devait vraiment y avoir quelque chose de pas net dans cette soirée. En temps normal, je l'évite comme la dragoncelle celui-là, mais là, j'étais juste attiré par lui. Beurk. C'est peut-être la colère ou la jalousie. J'en reviens pas, moi jalouse ? C'est presque irréel.

Heureusement, on a réussi à se retrouver avec Abigaël pour mettre les choses aux clairs, après une nouvelle gifle de ma part. Il l'a mérité aussi. J'en ai marre d'avoir peur qu'il parte avec une autre. D'abord Kasey puis maintenant Willow, la prochaine ça sera qui ? C'est la première fois que ça m'arrive. Avoir peur de la sorte, ça ne me ressemble pas. Ce n'est certainement pas une bonne chose, mais je n'ai aucune idée de comment arrêter ça. Ce n'est peut-être pas possible, après tout.

Ma mère veut me voir rentrer pour les vacances d'hiver. Comme chaque année, sauf que cette fois-ci je sens que quelque chose se prépare. Je suis majeure et je suis sûre que son annonce de fiançailles n'est pas anodine. Elle trame quelque chose. Mais encore une fois je ne peux rien faire. Je n'ose même pas en parler à Iwan. Le connaissant il serait capable de faire une énorme bêtise et je n'ai pas envie que les autres s'attirent des ennuis à cause de moi. C'est pathétique ce que je raconte.

Finalement, ce journal ne sert à rien, mais je n'ai pas envie de m'en débarraser. Si mes soupçons s'avèrent être vrais, il deviendra certainement le seul endroit où je pourrais m'exprimer librement. Faudrait peut-être que je trouve, d'ici-là, un sortilège pour que les pages deviennent illisibles aux autres. Ça doit être trouvable à la bibliothèque.

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Se confier ? Jamais!

18 février 1977

J'ai décidée de ne pas rentrer chez moi.

Voilà deux jours que nous sommes en vacances et je suis toujours à Poudlard, que je n'ai pas l'intention de quitter d'ailleurs. J'ai déjà reçue un hibou de ma mère, me demandant pourquoi je n'étais pas à bord du Poudlard Express. Bien entendu, je n'ai pu lui dire la vérité. Ça ne serait pas passé. Alors je lui ai expliqué que j'avais pris un peu de retard dans mes révisions à cause des récents événements qui ont eu lieu à Pourdlard et que de ce fait, je souhaitais resté pour pouvoir rester au calme et en profiter pour non seulement rattraper mon retard, mais aussi prendre de l'avance pour être d'attaque lors de la rentrée. Elle n'avait pas l'air totalement convaincue, mais mes arguments devaient être assez solides puisqu'elle ne m'a pas demandé de revenir immédiatement à la maison. Cependant, elle n'avait pas vraiment l'air ravie et je me demande bien comment elle va me le faire payer, car soyons réalité, je vais avoir le droit au retour de flammes. Assurément.

J'aurais aimé qu'Abigaël reste lui aussi, ça m'aurait permis de me sentir moins seule ici et puis on aurait pu profiter de ces vacances pour passer du temps ensemble, il y a moins de monde que pendant le reste de l'année, on aurait pas eu besoin de se cacher, ou presque, pour une fois. Toutefois, il avait déjà prévu de rentrer chez lui et je n'ai pas eu le cœur de lui dire que j'allais rester là. Surtout si ça risquait d'impliquer des questions, du genre pourquoi tu restes là au lieu de rentrer chez toi bien sagement ? Je me voyais mal lui expliquer que j'avais l'intuition d'un mariage forcé ou de quelque chose de la même accalmie. Je l'imagine déjà paniquer. Enfin, à sa place j'aurais paniqué aussi. Voilà pourquoi j'ai préférée ne rien dire. Moins il en sait et mois il risque de faire des choses insensés.

Pour finir je me retrouve seule dans ce grand château. Enfin, je ne suis pas vraiment seule, d'autres élèves ont décidés de rester eux aussi et puis il y a quelques professeurs, mais ce n'est pas aussi peuplés que le reste du temps. C'est d'ailleurs plutôt bizarre comme ambiance. C'est la première fois que je décide de rester pendant les vacances et je me demande pourquoi j'ai raté ça pendant tellement d'années. On découvre un nouveau Poudlard.

Finalement, je vais peut-être rester plus souvent ici pendant les vacances, ça m'évitera les mauvaises surprises à la maison et je peux toujours demander à notre elfe de m'envoyer d'autres affaires, sans même avoir à me déplacer, que demander de plus ?

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Sujet: Re: Cassie ▼ Un journal ? Quelle drôle d'idée.

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