♔ Ergo glu capiuntur aves C'est pourquoi les oiseaux se prennent à la glu.
Il serait stupide d’envier à Narcissa Malefoy sa vie, tout autant qu’il aurait été stupide d’envier à l’oiseau sa cage d’or blanc et de diamants. La différence cruciale, bien sûr, était que les Hommes se montraient toujours plus cléments envers l’animal que la personne, comme appliquant des notions préconçues de libre-arbitre à toute chose anatomiquement semblable à eux. C’était un défaut très moldu que malheureusement grand nombre de sorciers partageaient – Mais, après tout, si des moldus était autorisés à devenir sorciers, il semblait normal que leur pauvres et ingrates valeurs ne viennent teinter tout ce qu’il y avait eu un jour de fort et d’honorable dans le monde plus si exclusif de la magie. Tout devenait alors simple – Narcissa avait choisi elle-même de n’être en apparence que la calme et glacée épouse Malefoy, et on l’appelait hypocrite, alors que l’on admirait et plaignait l’oiseau qui chantait. A bien choisir, la jeune blonde aussi aurait ressentit de la pitié pour l’animal – Mais pas pour les raisons les plus évidentes. Au moins, en la faisant tenir si facilement dans leurs stéréotypes préconçus et subjectif, sa noblesse était sauve. L’oiseau, lui, n’était plus qu’un vulgaire objet que la vermine prendrait à parti. Les hiboux étaient une toute autre histoire dans laquelle la blonde ne laisserait pas ses pensées s’attarder aujourd’hui – Pas par manque de temps, mais parce que même ses propres élucubrations commençaient à l’ennuyer. Il n’y avait rien de bien gratifiant à passer votre journée à prendre le thé avec d’autres respectables femmes sang-purs et s’entendre complimentée sur la robe achetée pour l’occasion – Ou plutôt, ce sentiment d’accomplissement passait bien trop rapidement, était bien trop insaisissable, pour réellement compter. Peut-être, avait-elle prit un métier, Narcissa aurait-elle pu encore apprécier l’esprit d’hommes ayant non seulement la culture, mais aussi l’intelligence, sans devoir se préoccuper des rumeurs qui auraient couru. Elle l’avait voulu, ce mariage – Et maintenant qu’elle l’avait eu, tout se montrait aussi peu gratifiant que l’avait été l’annonce de ses fiançailles. Ou peu être pas, après tout – Cela aussi, ce n’était pas un sujet auquel la blonde aurait dû penser. Là était malheureusement tout le problème – Malgré tout son bonheur, la jeune femme pensait. Elle ne faisait que cela et n’avait, en définitive, que cela à faire une fois qu’elle avait passé une énième tenue, rencontré une énième personne, changé de coiffure et ordonner aux elfes de maison quoi faire et comment le faire. Les pensées étaient certes des armes redoutables et manipulatrices, mais il restait la voix claire et résonnante de Druella Black dans l’esprit de l’ancienne Serpentard – « Chaque pensée est un secret. » Narcissa savait garder ses secrets mieux que personne. Le problème restait le même – Elle perdait son temps, un temps qu’elle n’avait pas mais qu’elle possédait à l’outrance. Tout aurait été plus simple si elle savait ce que Lucius attendait d’elle - Et Narcissa aimait la simplicité ainsi que la protection et le confort qui suivaient -, au lieu de se contenter de le deviner et de suivre les enseignements de sa mère. Son affection pour la facilité rentrait pourtant en conflit avec le simple fait que savoir Lucius chez eux serait sans aucun doute le moment le plus intéressant et exigeant de sa journée. Alors, comme pour réconcilier ses deux instincts, Narcissa se délectait de l’attente – Une attente terrible, ponctuée de ses propres inquiétudes, de l’idée que les Goblins n’étaient pas des créatures tendres, mais probablement pas le pire de la journée de son époux, mais une attente indéniablement réelle, vive, dévorante. Ses mains laiteuses attrapèrent délicatement les dernières mèches de ses cheveux blonds, les remontant dans une coiffure si compliquée qu’elle n’aurait pas fait confiance à la magie pour la réaliser. « Excusez-moi, maîtresse… »Au couinement singulier s’élevant derrière elle, la jeune femme ne tourna pas la tête de son miroir, mais laissa ses yeux d’un bleu si pure se concentrer sur la créature qui avait apparu derrière elle.« Maître Malefoy est de retour. »La bête couina encore quelques autres mots auxquels la maîtresse de maison ne prêtait déjà plus aucune importance, se jetant un dernier regard furtif dans la glace, comme pour être certaine de sa propre perfection. Et puis, Narcissa se leva et prit tout son temps, d’une démarche presque languissante – comme prolongeant cette attente qui la détruisait et lui était si chère -, pour arriver jusqu’à son époux. « Lucius. »Un sourire discret, tout autant calculé qu’authentique, étira les lèvres de la belle.« Dure journée ? »Une question banale, attendue, et pourtant la réponse semblait au combien importante.
Who are You ? Lucius A. Malefoy
Mangemort ♣ Fidèle du Seigneur des ténèbres
▌Age : 31 ▌Parchemins : 74 ▌Points de Rp : 24 ▌Initiation magique : 24/01/2013
Sujet: Re: Ergo glu capiuntur aves {Lucius} Mer 7 Aoû - 14:35
Ergo glu capiuntur aves
Lucius n'avait pas des journées faciles ces derniers temps. Il devait faire face à une crise en pleins milieu de son lieu de travail. Les gobelins se sentaient bafoués et avaient décidé de se rebeller contre les sorciers. Autant dire que Lucius ne se sentait pas forcément en sécurité lorsqu'il partait au travail le matin, mais comme tout le reste il le gardait pour lui. Surtout que cette fois, il avait une mission, une double même. D'un côté, il y avait le ministre de la magie qui comptait sur lui pour endiguer la crise et de l'autre côté il y avait son maître qui attendait de lui qu'il réussisse à manipuler Bradley pour discrètement faire entrer les détraqueurs dans la ville. Ce n'était pas une mince affaire. Les détraqueurs provoqué l’effroi chez le plus grand nombre et Bradley n'était pas si bête que ça, il savait très bien que s'il autorisé cette acte, sa ré-élection était compromise. Lucius devait donc déplacer ses pions avec précaution, le moindre faut pas aurait mit la mission en péril.
Heureusement pour lui, cette journée était terminée, il pouvait enfin rentrer chez lui. Il n'allait pas se faire prier, toute la journée il s'était transformé en médiateur entre les gobelins et les sorciers. Il fallait savoir que les gobelins étaient des êtres vraiment têtus. Une fois qu'ils avaient une idée en tête, ce n'était pas facile de leur faire changer d'avis malgré toutes les propositions que leur faisait Malefoy. Une fois encore il avait quitté son bureau plus tard que prévu.
Il emprunta la cheminée pour rentrer chez lui plus facilement et aussi plus rapidement. À peine avait-il posé le pied dans l'âtre de sa propre cheminée qu'un petit être grisâtre fit son apparition devant lui, le dos voûté, son long nez touchant presque le sol carrelé du hall. Lucius laissa tombé sa cape dans les bras tendu de l'elfe et s'avança dans le hall. Il était épuisé, mais il savait très bien qu'il n'allait pas pouvoir se coucher tout de suite. Sa femme l'attendait et il n'allait pas pouvoir s'en débarrasser comme ça. Il passe une main dans ses cheveux blond parfaitement coiffé alors que Narcissa descendait les escaliers.
« Narcissa » dit-il en réponse, avec un signe de tête discret.
Tout était très discret entre eux, ils n'étaient pas du genre à être adepte des effusions, même quand ils n'étaient que tout les deux. Il pousse la porte de la salle à manger, laissant passer sa femme devant lui. Éducation oblige. D'un claquement de doigt il appela l'elfe de maison pour lui ordonner de servir le dîner. Il s'installe face à sa femme avant de lui répondre.
« Fatigante plutôt, Bradley souhaite me revoir demain, il s'inquiète. Les gobelins lui font peur, je crois. » il soupira « Et pour David, comment les choses se déroulent-elles ? »
Bradley et David étaient les deux favoris pour la prochaine éléection et les Malefoy devaient être sûrs de les avoir dans leur poche quoiqu'il arrive. Voilà pourquoi, Lucius avait demandé à sa femme de soutenir Julian David alors que lui restait auprès de Bradley.