Sujet: When Blondie met Matthie [PV Alecia] Mar 3 Déc - 14:51
When Blondie met Matthie
“The best preparation for good work tomorrow is to do good work today.” ~ Elbert Hubbard
Dossiers. Encore et toujours, en avalanche. Tellement que Matthew allait finir par croire que son bureau avait été enchanté pour qu'il y ait toujours une aussi grande pile sur son bureau. Depuis Bristol, les sorciers faisant usage de la magie devant les moldus avaient augmenté. Même si tous les sorciers ne révélaient pas tous de mauvais intentions, les sorts jetés sur le coup de la paranoïa devaient tout autant être cachés à la population non-magique. Et le CIEUM était souvent appelé.
Heureusement que le jeune Abbot avait une bonne équipe dans son Comité, sinon il ne s'en sortirait jamais ! Mais même si ses collègues travaillaient comme des elfes de maison, ils étaient en sous-nombre et rares étaient ceux qui pouvaient quitter le travail plus tôt, comme autrefois... et encore moins le Secrétaire qu'était Matthew. Même s'il adorait son travail, autant de délits (voire de crimes) l'attristait. C'était un vendredi soir, le 11 mars exactement, et l'aiguille de la grande horloge indiquait aux yeux surpris et fatigués du sorcier 18h40... Mais il lui restait encore tant à faire !
Il se décida à finir le dossier de la semaine et c'était tout, se promettant d'emmener d'autres dossiers pour le week-end. Il était sur l'affaire Oreste Chortle qui avait eu lieu le lundi dernier. Auparavant, le sorcier avait été appelé à comparaître devant le juge David pour possession de reliques de magie noire (une campagne que menait le juge lui-même, novatrice mais applaudie... sauf par les accusés, bien sûr) mais Oreste n'était jamais venu au Magenmagot. Mais le pire fut que cinq jours plus tard, avec un de ses objets (un médaillon) il avait ensorcelé un moldu pour qu'il fasse des ravages parmi ses semblables.
La Brigade Magique avait fini par attraper le fuyard, mais ce dernier ne voulait pas avouer, niant tout, mélangeant même certains faits, ignorant même l'hibou du juge. En se basant sur les témoignages des victimes moldues récoltés par le CIEUM et en collaboration avec les fidèles Oubliators, l'affaire avait été classé côté moldu... Mais l'enquête continuait côté sorcier. Et ils avaient finis par arrêter Hélène Oreste, la discrète femme du sorcier, réfugiée chez sa tante. Elle avait utilisé son mari pour servir ses propres idéaux anti-moldu, mais aussi pour se débarrasser du pauvre Oreste qui lui avait avoué ne pas être d'ascendance absolument pure un mois plus tôt.
Après avoir vécu des semaines sous Imperium, Chortle avait reçu un sortilège d'Amnésie assez puissant de la baguette de sa femme comme le révéla bientôt l'enquête. Hélène avait été envoyé à Azkaban le matin même, sans cesser de crier pour autant sa fierté d'avoir agit ainsi. Lors de son arrestation, Matthew l'avait regardée avec un air peiné et moins méprisant que ses collègues, ces derniers étant pris de révulsion comme à la vue de la veracrasse. Malgré les temps sombres, le jeune Abbot espérait toujours que chacun puisse reconnaître ses erreurs et devenir bons pour eux-mêmes et pour les autres... même s'il leur fallait du temps... beaucoup de temps.
Oreste, quand à lui, récupérait des forces (mais pas encore sa mémoire) à St Mangouste. Matthew était allé le voir à la suite de l'arrestation, en même temps qu'une autre victime dont il s'était occupé un mois plus tôt, victime de moldus devenus fous à cause d'un miroir enchanté. Triste affaire... Heureusement qu'Arthur avait trouvé le vendeur de ces objets enchantés avant que ça n'empire. Ayant à présent récupéré toutes les informations nécessaires, Matthew finissait d'écrire à la plume son rapport, destiné au juge David. Les reliques de magie noire étant de la famille d'Hélène, elle avait aussi hérité de cette accusation lors de son jugement prévu pour dans deux semaines.
Le blond s'étira en bayant derrière sa main : une demi-heure était passée alors qu'il finissait son rapport avant de se relire. Il sortit sa baguette et fit un petit geste circulaire du poignet, remettant un peu près tout en place... Un peu près tout car Matthew était avant tout un perfectionniste dans son travail mais pas sur son bureau, il était de plus trop fatigué pour se concentrer à bien ranger... et il ne voulait pas perde son temps ici. Plus vite il aurait déposé le dossier au bureau de Julien David, moins il rentrerait tard.
Et moins il serait tard à la maison, moins Kathleen ne se transformerait en harpie à cause de l'heure tardive... surtout que le vendredi, il faisait son possible pour rentrer plus tôt la prendre à son Café. Il éteignit les lumières, attrapa sa veste et sa sacoche en bandoulière dans laquelle il avait glissé deux dossiers, et se dirigea vers l'ascenseur. Il monta à l'étage supérieur, le Département de la Justice Magique, et longea les divers couloirs qui se ressemblaient beaucoup... mais Matth avait l'habitude d'aller au bureau du juge David, était devenu de plus en plus proche du candidat au Ministère.
Il arriva et fut accueilli par sa secrétaire qui n'allait pas tarder non plus à rentrer chez elle... Enfin, elle disait souvent cela mais restait toujours très tard. Il la salua de son sourire aimable, toujours aussi sincère malgré la fatigue. Il posa son dossier sur la tour de Pise qui était déjà bien haute. Il s'exclama "Par la barbe de Merlin ! Julien est décidément de plus en plus occupé ! Enfin... Je ne pense pas qu'il s'en plaint, ça prouve que les sorciers lui font confiance... et parient sur lui pour les élections." Il leva sa main gauche aux doigts croisés : "Nous verrons bien... Sur ce, bon courage... et surtout bonne soirée ! Et ne veuillez pas trop tard non plus...!"
Il fit demi-tour, marchant d'un pas sûr mais détendu, comme à son habitude ; chantonnant Dancing Queen sorti l'année passée par le groupe suédois ABBA. Kath passait souvent l'album Arrival au Holy Cup et même Matthew qui ne s'intéressait pas tant que ça au disco, avait finit par l'avoir en tête. Il souleva sa manche pour lire sa montre : 19h10. Aïe, même en se dépêchant de monter aux cheminées, il ne serait pas à temps pour rentrer avec son épouse. Il arriva dans le hall des ascenseurs mais, malgré la venue d'une cabine à une centaine de mètres, il n'accéléra pas le pas pour le prendre.
En effet, il avait reconnu dedans Tantalus Bulstrode et Matthew faisait son possible pour l'éviter. En effet, l'ex-poufsouffle avait encore des souvenirs très nets du collège où l'ex-serpentard le coinçait déjà dans les couloirs en ricanant comme un scroutt à pétard enroué. Tous deux arrivés au Ministère, ça n'avait pas vraiment changé... Et même si Matth avait grandi, Tantalus faisait encore une bonne tête de plus que lui et était trois fois plus large. Chaque fois qu'il venait le voir, Matthew avait l'impression de passer sous le Poudlard Express, tellement l'échange (s'il y en avait vraiment un) l'usait, malgré sa patience légendaire. Il se dirigea vers l'autre ascenseur, qu'il entendait crisser vers lui à cause de sa vitesse.
Celui-ci s'arrêta et s'ouvrit, avec un petit tintement suivi de la voix annonçant l'étage. Une jeune fille blonde en sortit et au lieu de monter dans l'ascenseur comme prévu, Matthew resta immobile, observant la nouvelle venue. Trop jeune pour travailler ici, elle devait être de Poudlard ; elle avait les cheveux blonds mi-long et les yeux clairs ; la démarche de quelqu'un qui sait où il va mais au regard dans le vide qui démontre un esprit pré-occupé... comme beaucoup ces temps-ci.
Ayant peur qu'elle ne le remarque et qu'elle ne se sente gênée par son propre regard, le sorcier se tourna vers les portes de l'ascenseur, l'appelant de nouveau car il était déjà reparti à une vitesse folle. L'esprit du blond cogitait toujours : cette fille lui disait quelque chose... Mais oui ! Julien David lui avait déjà parlé d'elle... et il l'avait même déjà vu... Oui... Miss Luka.. Luke... Lukeither, c'est cela. Heureux que son esprit fatigué fonctionne encore, Matthew s'autorisa à se retourner de nouveau vers la jeune blonde. Elle se dirigeait vers le bureau du juge, assurément... ou c'était probable du moins.
Il osa donc : "Le Juge David a une mission importante à l'extérieur ce soir..." lança-t-il à Miss Lukeither, la seule personne encore présente dans ce couloir : "...si c'est lui que vous cherchez bien sûr...", finit-il pour faire bonne mesure. Julien lui avait dit beaucoup de bien de cette étudiante... La savoir Poufsouffle n'avait fait que renforcer son avis mélioratif sur la question. Il jeta un coup d’œil à sa montre : 19h20. Kathleen allait crier c'est sûr. Mais bon, Matth était déjà en retard... Alors un peu plus un peu moins... Il sourit un peu plus à la blonde à quelques pas de lui.
Sujet: Re: When Blondie met Matthie [PV Alecia] Dim 8 Déc - 3:25
When Blondie met Matthie
Matthew & Alecia
Potter par ci, Potter par là ! Potter, Potter, POTTER ! Il n'avait eu besoin de quelques jours pour faire absolument n'importe quoi ! Cet idiot était irritant, frustrant, crétin, bon sang, il méritait un bon coup de poing pour se faire remettre les idées en place ! Ou un bon saut à l'infirmerie, comme Bretian. Oui, si vous l'avez deviné vous-même, je suis extrêmement stressée et sur les nerfs en ce moment. Tout ça à cause de cet imbécile de Potter, et Velrose n'est pas en reste, quand il ne chouine pas dans son coin c'est pour me lancer des piques et me faire des farces comme un gamin de dix ans. Quant à Peter, alors lui, il doit vraiment être amoureux de Sirius pour m'avoir carrément volé dans les plumes ! J'aime passer du temps avec Sirius, et alors, qu'est-ce que ça peut bien lui faire ? Je ne vais pas l'enfermer dans une boîte et le sortir le temps de m'amuser avec, punaise, Sirius n'est pas un chien ! Ni le sien, ni le mien d'ailleurs. Rah ! Quelle bande d'idiots ! James reste le pire, oui, s'en prendre à Julien David pour je ne sais quelle raison obscure ! Oui, mon mentor avait bien raison, quelqu'un devait lui avoir bourré le crâne, ce qui n'était pas bien difficile en soi... Moi qui pensais qu'il était mon ami, qui l'avait soutenu, qui lui avait écrit, voilà que maintenant j'étais devenu le petit toutou de Julien David et rien de plus. Je détestais ça ! Et c'est bien pour ça qu'il me fallait parler au juge.
Je m'étais arrangée le vendredi soir pour sortir après les cours. Il y avait bien des élèves qui rentraient parfois le week-end alors pourquoi pas moi ? Le seul inconvénient était que j'allais encore devoir passer par le réseau de cheminettes, ce que je détestais. J'étais pressée d'avoir mon permis de transplaner mais ça ne se ferait que dans un mois... Quoi qu'il en soit, je me glissais à travers le couloir en évitant le plus possible de rester dans les parages du trio infernal de Potter, Velrose et Pettigrow tout en ravalant tant bien que mal le fait que je ne pouvais plus adresser la parole à Sirius, du coup... Autant mon ego que mes sentiments en prenaient un coup et je m'en sentais plus que mal, mais il était hors de question de baisser la tête devant ces imbéciles heureux. Si ça les arrangeaient de soutenir un candidat qui n'avait que d'idée de sourire devant les ménagères, qu'ils le fassent ! Mais ils ne viendront pas se plaindre que le pays et à feu et à sang ensuite. « Crétins machos égocentrique à la... ! Raah ! »
Bref, une fois arrivée au ministère, je restais encore stupéfaite de la décoration et de l'envergure du lieu. M'adressant à la personne à l'accueil pour bien vérifier que j'irais au bon endroit, je reçus le badge de visiteur. C'est que l'on commençait à bien me connaître à présent et que l'on savait que je n'étais pas ici pour faire imploser le ministère. Après tout qu'avaient-ils tous à craindre d'une personne qui n'avait pas encore le droit d'utiliser la magie en dehors de Poudlard ? Je pris donc l’ascenseur au milieu de sorciers qui travaillaient là tous les jours. J'étais secouée à chaque fois que celui-ci se mettait en marche, en plus de ça je détestais cette sensation de vide d'estomac dans ces moments-là. Peu de monde venait au département de la justice magique, encore moins à cette heure-ci où la plupart finissaient de travailler. Je descendis en vitesse de l'ascenceur, assez secouée. Bien, il fallait à présent trouver le bureau du juge... Il devait bien avoir une secrétaire à qui je pouvais m'adresser ? J'avançai donc avec assurance jusqu'à ce qu'une voix derrière moi m’interpelle pour me dire que Julien David n'était pas là.
C'était bien ma veine ! A qui allais-je m'adresser de ce fait ? J'avais besoin de parler, de recevoir de nouvelles directives, de n'importe quoi si ce n'est avoir au moins encore un ami fidèle en ce bas monde ! Car je devais avoir une fière allure de Poufsouffle, sans plus aucune oreille attentive à Poudlard, ou presque... Complètement déprimée, j'aurais pu fondre en larmes au milieu de couloir. « C'est pas possible... » Je me laissais tomber contre le mur derrière moi et posai une main contre mon front. Dans la catégorie extrême malchance, je demande Lukeither. « Vous ne savez pas quand il reviendra ? J'ai vraiment, vraiment besoin de lui parler. De parler tout court à vrai dire... » Je soupirai. Les lettres étaient tellement impersonnelles...
Sujet: Re: When Blondie met Matthie [PV Alecia] Sam 14 Déc - 11:41
When Blondie met Matthie
“As you grow older, you will discover that you have two hands, one for helping yourself, the other for helping others.” ~ Audrey Hepburn
Inquiétude. La jeune blonde fut troublée à l'annonce de Matthew. Pour éviter de tomber, elle dû se maintenir au mur, se prenant même le front contre sa main, comme pour vérifier sa température. Le blond voulant l'assister, se glissa en un instant à ces côtés et put remarquer ses yeux agités et son visage crispé à cause d'un problème inconnu du jeune fonctionnaire. ll voulait l'aider mais ne connaissait pas les tenant et aboutissants de ce stress qui semblait la ronger. De plus, il n'osait pas trop l'approcher, par crainte qu'elle ne se sente gênée par son aide trop familière. Après tout, elle ne connaissait rien de lui... et lui, pas assez d'elle.
Matthew était désolé, et même absolument dévasté de voir une si jolie jeune fille dans un tel état. Il serrait les poings en voyant les gens si mal et se refusait à les laisser ainsi sans rien faire. Et en ce moment, la tristesse et le désespoir était comme devenus la maladie nationale. Tout était de leur faute. Ceux qui se nommaient eux-mêmes "mangemorts" qui détruisaient, blessaient, tuaient... à l'aveuglette; se refusant à voir les larmes, à entendre les cris; ignorant les visages où les sourires francs n'étaient plus que de vieux souvenirs. Il ne savait pas si la jeune blonde avait été une de leur victime, mais en la voyant ainsi, il ne pouvait s'empêcher de l'assimiler aux autres personnes touchées qu'il avait voulu aider.
La jeune blonde espérait tellement la venue du Juge, mais Matthew ne put que soulever les épaules, pour lui dévoiler son ignorance... et même son impuissance. Finalement, elle avait juste besoin de parler. Oui, évidemment, qu'elle avait ce besoin ! Cela crevait les yeux à les faire pleurer ! Il enleva prestement sa sacoche et la déposa contre le mur; signe qu'il allait rester, signe qu'il se devait de l'aider. Il se baissa pour avoir son visage à la hauteur du sien, comme il l'aurait fait avec une enfant. Pourtant, elle n'était pas une enfant, plus maintenant. Elle devait avoir à peine une dizaine d'années de moins. De plus, elle était déjà bien grande pour son âge, même si le blond la dépassait encore largement. Cependant, pour Matthie, elle n'était qu'une enfant. Si fragile, si facile à briser, si prête à craquer... et qui ne demandait qu'à être protégée.
"Eh, eh... Tout va bien..." dit-il doucement, écartant une mèche blonde qui glissait sur le visage pâle de la jeune fille : "Je suis là, moi... Si tu as besoin, je suis là..." Il s'était mis à sourire; de ce sourire qu'il voulait serein et rassurant; de ce sourire qu'il affichait quand il voulait que son interlocuteur sourisse à son tour. Il n'y avait que les sourires qui éclairaient si bien le visage des gens... surtout au milieu de ces ombres. Il continua doucement, d'une voix posée, lui présentant sa main : "Je m'appelle Matthew. Tu es Alecia, c'est ça ? Ne t'inquiète pas : c'est Julien David qui m'a parlé de toi... En bien, évidemment."
Il se releva et se plaça près d'elle, contre le mur. Il ne savait pas exactement comment s'adresser à elle, car après tout, ils ne s'étaient jamais vraiment rencontrer. Il aborda : "Si cela n'est pas indiscret... Que voulais-tu demander au Juge David ? Peut-être que je pourrais lui faire passer le message..." Il s'en voulut dès la fin de cette phrase de l'avoir prononcée. En plus de se faire passer pour le secrétaire personnel de Julien, cela amènerait sûrement à une fin de discutions. Ce qu'il ne voulait pas. Non. A présent, il était décidé à rester, et tant pis s'il devait y passer la nuit. Kathleen comprendrait sûrement quand il lui expliquerait. Quand il quitterait la blonde : elle sourirait ! Par la barbe de Merlin, c'était une prophétie que voilà !
Il ne savait pas trop comment entamer la conversation mais finit par trouver un sujet qui liait les deux blonds : "J'ai appris que tu as été repartie à Poufsouffle... Tout comme moi. J'ai toujours aimé la maison des Jaunes et Noirs", sourit-il avec nostalgie, avant de demander : "Est-ce une Maison toujours aussi appréciée ? J'adorais la Salle Commune pour ma part ! Les fauteuils sont-ils toujours aussi moelleux ? Et les elfes en cuisines sont-ils toujours aussi généreux ? Ils l'étaient déjà trop quand j'y étais il faut dire... Ah ! Qu'il est bon d'être un Poufsouffle ! On avait une vraie vie d'hobbit... Enfin, de magicien ayant une vie d'hobbit." ria-t-il finalement.
Il voulait un sujet heureux et quoi de mieux que de parler de cette joyeuse Maison qui l'avait accueilli pendant sept ans. Cette maison où il se sentait pleinement chez lui, bien plus qu'au château des Abbot... Il se souvint des fauteuils jaunes près de la cheminée, des petits tunnels aux portes comme des tonneaux, des cuisines aux réserves immenses non loin de là... Oui, il est vrai que cela ressemblait beaucoup à "Cul-de-Sac". Matthew n'était pas un très grand lecteur mais il avait apprécié la Terre du Milieu et ses aventures palpitantes. *Voilà presque quatre ans que ce cher Tolkien est parti* pensa-t-il *Que le temps passe vite !* A présent, il ne rêvait que de recréer Hobbiton : les morts, les vrais, il en avait déjà bien trop vu pour penser aux aventures...
"Mais je parle trop ! Il faut m'arrêter, tu sais... Parle moi de toi plutôt, seule toi importe !" exprima-t-il, avec sincérité. "De ce que l'on sait ici, c'est que vous avez une vie aussi agitée que vos aînés...", finit-il, sur une note un peu trop triste à son goût. Tristement réaliste en définitive. Matthew se sentait dépassé par les affaires qui s'étaient déroulée depuis l'année dernière. Et lui, encore, se voyait à une place moindre face aux juges du Magenmagot, à la Brigade de la police magique et le service des Aurors... Mais tous les sorciers importaient car se démenant pour maintenir la paix... si paix il y avait toujours. Et le Ministre, Ah! le Ministre. Matthew lâcha pour lui-même un soupir mi-désolé mi-rancunier en pensant à son ancien ami Hadrian. Mais ce n'était plus son ami; s'il était, il aurait tout fait pour protéger la société magique.
Il leur fallait un nouveau guide, il leur fallait une nouvelle figure. Et Matthew et beaucoup de ses collègues plaçaient à présent leurs espoirs en Julien David. Alecia Lukeither, qui était devenue comme la petite protégée du Juge, devait l'être certainement. Et bien d'autres aussi à Poudlard. Le Secrétaire ne saisissait d'ailleurs pas la crainte du Ministère envers le collège Poudlard et son Directeur Dumbledore : n'était-ce pas entre ces murs que s'élevaient les sorciers du Ministère de demain ? Comme Alecia... du moins, peut-être. Il est vrai que Julien n'avait pas éclairé Matthew sur la question... Mais il ne doutait pas une seconde qu'Alecia était déjà un bel atout chez les sorciers.
Sujet: Re: When Blondie met Matthie [PV Alecia] Jeu 26 Déc - 4:44
When Blondie met Matthie
Matthew & Alecia
Il était bien rare de trouver tant de bonté en ce monde, surtout depuis quelques temps. Même avec toute la méfiance du monde et les conseils avisés de Julien David, je ne pouvais décemment pas dire non à quelqu'un qui me tendait la main sans rien demander en retour. Ce devait ça, d'être adulte. Savoir s'occuper des autres et pas seulement de soi-même. Aussi quand l'employé du ministère se posa à côté de moi, je n'eus même pas l'habituel réflexe de reculer ou de faire un bond, pas même quand il écarta l'une de mes mèches blondes. J'aurais aimé lui rendre ses sourires rassurants, mais je n'y arrivais pas, tout allait de travers à Poudlard, comme à l'extérieur.Il s'appelait Matthew et apparemment Julien David avait déjà beaucoup parlé de moi. Le fait qu'il ajoute que c'était en bien me fit légèrement sourire. Le juge était décidément plus que bienveillant, et certainement fier, pour parler comme ça de moi à des membres du ministère, j'étais flattée. Et déçue à la fois, que la campagne ait pris une telle tournure. J'étais en échec et j'avais presque perdu la flamme. J'avais tellement de choses à dire à Julien David, tellement de choses à lui expliquer, des conseils à avoir... Je ne voulais vraiment pas le décevoir mais c'était tellement difficile d'avoir à se battre contre un ami. Enfin... Si je lui disais que c'était contre Potter que je me battais là-bas, il aurait certainement un discours dont j'avais déjà l'essentiel. Il dirait qu'il le savait, que Potter n'était pas fréquentable et même qu'il avait sûrement quelque chose à cacher. Combien de fois l'avait-il répété en lettre ? Combien de fois Maewan l'avait marmonné entre ses dents ? Je ne savais plus du tout où mettre les pieds.
Je tournai la tête vers le blond quand il se mit à parler de Poudlard. Quoi de plus naturel pour entamer une conversation que de parler d'un sujet aussi courant ? « Ah oui... ? » répondis-je d'une petite voix quand il me dit qu'il avait fait ses études à Poufsouffle. J'écoutais son petit récit, le fait qu'il adorait la salle commune, ses fauteuils moelleux et les elfes de maison qui gâtaient toujours tout le monde. A ces mots ma pensée vint à Velrose. « Il y a un élève à Poufsouffle qui trouve toujours un moyen d'aller jusqu'aux cuisines pour s'empifrer en effet... Moi je trouve qu'il est mal élevé et qu'il se comporte comme un égoïste. » finissais-je froidement. Velrose ou Potter, même combat. « Je passe beaucoup de temps dans la salle commune, c'est calme, il y fait bon, et on voit toujours aussi bien la neige par les fenêtres... C'est vrai que ça ressemble à une maison de hobbit, tout y est rond... Et baigné par le soleil, tout le temps... On ne peut être mieux ailleurs. » Même la salle des Gryffondor que j'avais vu deux fois ne me semblait pas aussi belle, ou alors c'était à cause de mauvais souvenirs. Et puis concernant le hobbit, quel né-moldu ne connaissait pas ? J'en déduisis donc que Matthew devait en être un, ou alors j'avais vraiment un mauvais instinct.
Suivant le court de la conversation, il s'indigna de parler tellement de lui et m'invita à le faire pour moi-même. Je baissais la tête quand il me dit que l'on avait l'air d'en baver autant à Poudlard qu'à l'extérieur. « Ce n'est pas encore la même chose... » marmonnais-je presque pour moi-même. « A l'extérieur les gens meurent, se font attaquer, enlever, c'est comme à Bristol et tôt ou tard ça gagnera toute l'Angleterre, mais je pense que vous le savez déjà... » Je haussai les épaules. « A l'intérieur c'est... Tout le monde se bat avec tout le monde. Serpentard, Gryffondor, Poufsouffle... Il n'y a que les Serdaigles qui restent dans leur coin. Sauf que ce n'est plus seulement des querelles entre lions et serpents... L'affaire Potter a incité la méfiance des Poufsouffle envers les Gryffondors, certains d'entre nous se sont même ligués contre eux et moi je n'ai fais que desservir ça... Je mène la campagne de David au sein de Poudlard, sauf qu'en face, comme par hasard, c'est Potter qui attaque... Cet idiot veut nous faire voter pour Blackbird alors que je suis sûre qu'il ne connait le programme ni de l'un ni de l'autre ! C'est juste histoire de se rendre encore intéressant, comme d'habitude... ». Je soupirais. « Je suis en train de perdre mes amis les uns après les autres à cause de ça... Depuis le début d'année il ne m'arrive que de mauvaises choses, je commence vraiment à me demander si je ne suis pas maudite. Ce n'est pas pour me plaindre mais vraiment, la chance m'a abandonné... » Je relevai la tête. « Je vais finir par craquer et ce ne sera pas beau à voir... Je suis perdue entre deux feux. Un homme que je considère presque comme un père, et mes amis... Être loyal n'est pas toujours bon et je viens de l'apprendre amèrement... Enfin... Je ne vais pas parler que de moi. Et il se fait tard, vous avez sûrement une famille qui vous attend, vous devriez rentrer chez vous. »