Il était une fois ...

Gallois d'origine, j'ignore cependant mon ascendance. Ayant vécu mes premières années dans l'orphelinat du village de Dyffryn Ardudwy au même titre que mes compagnons de fortune, je me suis toujours vu comme « le fils de personne ». Je me suis depuis toujours beaucoup interrogé sur mes parents et la raison pour laquelle ils m'avaient abandonné. Etaient-ils donc si pauvres qu'ils ne pouvaient se permettre de garder un enfant? Ou bien étais-je le fruit d'une union qui n'aurait jamais du voir le jour...malheureusement, la régente de l'orphelinat se montre vague lorsque j'aborde le sujet de ma venue ici. Lorsque je l'interrogeai pour la première fois, elle me répondît qu'un matin on m'avait trouvé à l'orée de la forêt environnante, dans un linge blanc avec seul mon nom écrit dans un petit médaillon autour de mon cou, au pied d'un dolmen, comme si les dieux eux-mêmes m'avaient déposé à cet endroit. C'est sans doute pour cette raison que j'ai toujours eu un attrait particulier pour cette forêt. Elle abriterait mille légendes qui n'étancheraient jamais assez la soif de savoir et l'imagination débordante que j'ai.


En grandissant, je me plaisais à conter des histoires aux plus jeunes de l'orphelinat, mélangeant légendes que j'avais entendues ou lues (j'adore les livres) à certains rêves étranges que je fais ou scènes plus réelles que jamais que je semble imaginer parfois. Loin des agitations de mes pairs ou de leurs querelles, je suis de nature rêveur, ce qui peut donner parfois l'impression que je n'existe pas au même plan qu'eux. Je prends constamment du recul à toute situation, et même si je suis concerné, on dirait fréquemment que je suis extérieur à ce qui se passe, mais c'est cette distance qui m'a, à de nombreuses reprises, permis de dénouer des conflits et de trouver des solutions à des problèmes paraissant insurmontables. Ce comportement ainsi que ma personnalité étrange aux yeux des autres de mon âge m'a naturellement amené très tôt à une certaine solitude. Jugé « anormal » par mes camarades, « pas amusant », « bizarre » (une nurse m'a même qualifié d'« enfant trop sage »), je ne trouvais mon esprit en paix que lorsque je retournais dans cette forêt où l'on m'avait trouvé, dans cette nature sauvage aux multiples richesses de faune et de flore.

Cette proximité évidente avec la forêt et la nature en général m'a valu le surnom de « plentyn y goedwig » au sein de mon village, littéralement “l'enfant de la forêt”. Certes, les animaux ne se sont jamais montré très farouches à mon égard, et je me suis longtemps demandé si cela était lié aux étranges pouvoirs que je semblais posséder. En effet, bien que je ne le comprenais pas et que surtout, je ne l'expliquais pas, les branches semblaient se mouvoir d'elles-mêmes à mon passage, l'eau de la clairière tourbillonner devant mes yeux comme si elle était animée de vie. Ce qui me marqua le plus fut ce jour où une branche qui se cassait alors au dessus de moi sembla dévier sa chute pour tomber bien plus loin qu'elle ne l'aurait dû, m'évitant alors de plusieurs mètres. Il m'avait semblé alors fou que je fusse responsable de mon salut et bien que ce ne fut pas le premier fait suspect dont j'étais témoin, ma raison bataillait avec ma rêverie, si bien que je ne savais à quoi me fier, et de fait à savoir si cela n'était pas un autre de ces évènements étranges nourris par mon esprit ou si cela s'était bien réellement produit. Seul dans cette forêt, la nature m'apparaissait plus vivante qu'elle ne l'était pour les autres, ce qui m'amenait à douter de la réalité de tout ceci.

Cependant, un morceau de mon histoire sembla se dévoiler lorsqu'un homme à l'allure peu commune se présenta à l'orphelinat pour moi. Évidemment, je me trouvais alors dans cette forêt, et ce fut à ma grande surprise que cet homme apparut devant moi dans un bruit de craquement de branche. Il me parla école, il me parla magie, et soudain c'était comme si ces 10 dernières années s'expliquaient tout naturellement. Il me dit que j'avais raison de me sentir différent des autres, de ne pas être à ma place, et que je n'avais pas tout imaginé. Lorsque je lui parlais de certains des faits insolites auxquels j'avais fait face au cours de ma courte vie, il me confirmait leur véracité et la magie qui les animait, une magie qui était mienne.

Cette année-là, je quittais pour la première fois l'orphelinat pour me rendre à Poudlard, la plus grande école de sorcellerie du pays, et sans doute du monde dans laquelle je découvris plus de choses qu'aucune de mes histoires n'aurait pu raconter. Quelques jours seulement après ma première rentrée, il me semblait presque connaître déjà ce château par cœur comme si j'avais déjà foulé ce sol. Mes pieds me menaient machinalement à tel ou tel endroit à la manière dont on retrouve la maison de vacances de notre enfance, qu'on aurait presque oublié mais dont les recoins seraient encore gravés en nous. Cette impression ne se produisait pas systématiquement, mais disposant d'une très bonne mémoire, même l'inconnu devenait vite familier. Ainsi tandis que mes camarades sorciers se perdaient parfois dans les nombreux couloirs du château, je les parcourais avec une aisance qui apparaissait hautaine au regard des autres. A cela s'ajoutaient mes résultats épatants lors de l'apprentissage de nouveaux sorts en classe. Aucun sortilège ne me résistait et je collectionnais les compliments des enseignants, ce qui attira vite la jalousie et l'antipathie de certains à mon égard, et fît naître des moqueries sur tout ce qui ne leur plaisait pas chez moi, abaissant mes incroyables « dons » à de la triche et à du fayotage, bien que je n'ai jamais été partisan de l'un ou de l'autre. Cette ambiance générale ne me plaisant pas vraiment, je retrouvais de nouveau la solitude de l'orphelinat, mais y étant habitué, cela ne me dérangea pas vraiment.

Durant mes trois premières années, j'excellais dans à peu près toutes les matières, affectionnant beaucoup la Métamorphose. Je rêve d'ailleurs de devenir animagus un jour, bien que j'ai du mal à m'imaginer incarner un unique animal, les aimant tous sans distinction. En outre, je retrouvais ma vraie nature lors des cours de Soins aux Créatures Magiques. J'adore tant les animaux, j'ai l'impression de leur parler et de me faire comprendre d'eux, bien plus qu'avec tout autre humain. L'exception reste Hagrid, le garde-chasse, pour qui j'éprouve une amitié profonde. Bien que faisant bien trois fois ma taille, ce géant a un coeur en or et autant d'attachement que moi pour les animaux. Étant encore par moments sujet aux moqueries de part de ma petite taille, de mes résultats parfaits et/ou de ma nature si étrange pour quelqu'un de mon âge, je trouve, là encore, la paix et la bonne humeur en compagnie de Hagrid. J'adore l'écouter parler des animaux en tous genres et je pense qu'il ferait sûrement un très bon professeur de Soins aux Créatures Magiques.

J'entre à présent en 4ème année. Je fais toujours ces rêves étranges, cet été comme chaque année je suis retourné à Dyffryn Ardudwy, dans ma forêt. J'ai cru voir des scènes de bataille se dérouler devant moi, j'ai de plus en plus l'impression que je ne fais pas qu'imaginer tout cela. A Poudlard, alors que je devrais me sentir chez moi aux côtés des autres élèves, je ne semble pas, là encore, rentrer dans le moule. Ici aussi je suis trop sage, trop bon en tout, ma mémoire fonctionne trop bien, je semble même me rappeler parfois de choses que je devrais au contraire voir ou entendre pour la première fois... Et si, même parmi les sorciers, j'étais différent?.

Tu portes le doux prénom de Fifi! Mais ici vous pouvez m'appeler Miler et tu as vécu 20 merveilleux printemps. Tes passes temps favoris sont : les forums rpg et voir mon chéri :b.
De plus tu as connu le forum grâce à certaines connaissances assez persuasives...
Un commentaire a apporter sur le forum ? les admins et modo ont l'air super gentils et responsables... ( "un peu" de lèche-bottes ne peut pas faire de mal...et de toute façon je n'ai aucune fierté personnelle!).