Les cours étaient finis, il était temps. La journée avait été rude, c'est que ce n'est pas de tout repos de martyriser les serpentards. Mais c'est tellement bon, que ça en vaut la peine. J'avais prévu de passer le reste de l'après-midi dans le parc en compagnie de James et Remus, ainsi que du petit Peter, ce que je fis, jusqu'à m'en lasser peu de temps après. Il n'y avait décidément rien à faire. Je me décidai alors à faire un tour à la volière, je devais envoyer un hibou à Andromeda et Nox serait heureuse d'avoir un peu de compagnie.

C'est donc les mains dans les poches et d'un pas lent mais assuré que je me dirigeais vers la volière de l'école. Il n'y a jamais personne là-bas, les filles ayant peur de salir leur précieux habit et le garçon bien trop obnubilé par lesdites filles. Personnellement, j'aimais bien y aller de temps à autre, d'un part pour passer du temps avec Nox et les autres volatiles, d'autre part, parce que ça devait surement être l'endroit le plus tranquille de Poudlard, parfait pour réfléchir, parce que oui, il arrive parfois à Sirius Black de réfléchir.

Une fois arrivée, comme je m'y attendais, la volière était vide du moins de présence humaine, les oiseaux dormaient paisiblement, la nuit était encore loin. Certains d'entre eux vont et venez, passant par les petites fenêtres aménageaient à cet effet, balayant la pièce circulaire du regard je ne vis pas de suite Nox, je griffonnai quelques mots à l'intention de ma cousine sur un parchemin, j'aurais aimé la revoir car elle reste la seule personne de ma famille que je souhaite encore côtoyer, les autres ne sont que de vils arrièré. Un frison de rage parcourut ma colonne vertébrale lorsque l'image de la famille Black me vint à l'esprit. Cela fait il ne me manquait plus que ma chouette. Où pouvait-elle bien être celle-là ?

Au moment où je l'aperçu j'entendis derrière moi "Joli temps, hein ?" la voix qui avait prononcé ses mots m'était familières, Elisabeth Moses. Un léger sourire en coin se dessina sur mon visage. Si ça avait été un autre serpent je l'aurai surement chassé à coup de pied aux fesses ou recouvert de fiente en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, mais là c'était différent. Eli me parlait du beau temps, c'était nouveau ça, je ne pus réprimer un petit rire que je dissimulai vite en fessant mine à tousser. Je me retournai calmement vers elle, mon petit sourire toujours accroché au visage. "Tiens, qu'est-ce que tu fais la Moses ? Tu m'espionnais ?" Je l'aurai bien appelé ma douce, mais elle aurait pris ses jambes à son cou telle que je la connais. "Sinon, oui le temps est superbe, merci de me le faire remarquer" Je restai à ma place, ma lettre toujours dans les mains, elle pouvait bien attendre encore un peu avant d'être envoyé.

Remarquant que Sirius pouffa de rire avant de tousser, j'en concluais qu'il voulait probablement cacher ledit rire. Pas vraiment discret tout ça...

C'est drôle, je m'attendais à ce qu'il me demande de partir, vu qu'après tout je suis une serpentard (bon, c'est vrai, on pouvait dire avant tout que j'étais une amie d'enfance, mais quand bien même, Sirius et moi ne nous entendons pas à merveille non plus, on passe notre temps à s'ennuyer !) mais au lieu de ça il se tourna vers moi avec un léger sourire.

-Tiens, qu'est-ce que tu fais la Moses ? Tu m'espionnais ?

"Moses" ? Il n'aurait pas pu m’appeler autrement que par mon nom de famille non ? Pas que je n'aimais pas mon nom de famille ou quoi que ce soit, c'est surtout que bon, j’estime qu'à partir du moment où on se connait depuis plusieurs années, on s’appelle par nos prénoms quoi. D'autant plus que dans mon souvenir, il ne m'avait jamais appelé par mon nom de famille avant. Mais il était possible que je me trompe aussi, ma mémoire n'est vraiment pas parfaite. En fait, c'était peut être même plus que "vraiment pas parfaite", me connaissant je serais tout à fait capable d'oublier quelque chose qui m'a été dis cinq minutes auparavant ! (Je n'exagère qu'un tout petit peu.)

Et puis, quelle idée de penser que j'étais là pour l'espionner... J'étais peut-être simplement là pour envoyer une lettre. Bon ok, à la base j'étais surtout venue pour chanter, mais ça il n'était vraiment pas obligé de le savoir et je ne comptais pas lui dire.

-Tu n'es pas obligé de m'appeler par mon nom de famille tu sais, Sirius. Et figure toi que non, je n'étais pas venue pour t'espionner.

Je m'approchais à présent de la cage de Kirna en souriant. Cette petite boule de plume est vraiment trop craquante ! Elle est toute petite et tachetée, ce que je trouve magnifique. En plus, elle adore livrer des lettres et elle le fait toujours rapidement. La chouette parfaite quoi !

Je la sortais de sa cage et la posait dans le creux de ma main. Elle était à peine plus grande que celle ci ! Ensuite, je retournai près de Sirius qui m'adressa de nouveau la parole.

-Sinon, oui le temps est superbe, merci de me le faire remarquer.

Je sentais un peu de sarcasme dans ses paroles. Ou pas. J'ai tendance à psycoter. Peut être même un peu trop, et surtout avec lui en fait. Avec lui on ne sait jamais à quoi s'attendre, alors il faut toujours craindre le pire, par mesure de précaution. Je préfère éviter ses pièges "machiavéliques" qui avaient le don de vraiment m’énerver parfois. Mais à cause de lui, je suis vraiment devenue parano !

-Mais au fait, qu'est ce que tu fais ici toi ? continuais-je

Kirna gigotait dans ma main. Elle semblait vouloir quelque chose. Ah ! C'est vrai, j'ai complètement oublié de lui donner son morceau de sucre. Je lui tendis ledit morceau qu'elle s'empressa de béqueter, me pinçant les doigts au passage. Je grimaçais légèrement, du moins j'essayais, pour éviter que Sirius ne me voit souffrir d'un simple coup de bec. C'était légèrement honteux, surtout venant d'une si petite bête à l'air si doux. Je lançais ensuite un regard noir à ma chouette qui se recroquevilla sur elle-même. (Je ne l'engueulais jamais, mais parfois, mon super regard noir suffit pour lui faire comprendre que je lui en veux. C'est plutôt pratique !) Bon d'accord, elle n'était pas parfaite, mais presque...

Elle avait réussi à légèrement me blesser, la petite... Il faut vraiment que je l'habitue à éviter de manger les doigts des gens qui veulent lui donner une friandise, ça pourrait être mal vu. Et c'est surtout qu'à la fin, je vais me trouver avec des bandages sur tout les doigts parce que madame ne sait pas prendre un objet dans ma main sans m'attaquer un doigt.

De quoi se plaint-elle ? Je me retiens de l'appeler "ma douce" pour ne pas la gener, puis faut dire que ça fait tellement longtemps que je n'ai pas utilisé ce surnom que je ne suis même pas sure qu'elle s'en souvienne, elle pourrait croire que j'essaye de la draguer. Moi draguer une serpentard, n'importe quoi. Je ne préfère même pas répondre à ce qu'elle vient de dire, ça n'en vaut pas la peine. Tout ça pour dire que j'essaye d'être gentil avec elle et madame arrive encore à se plaindre, on aura tout vu. Ça m'apprendra à vouloir être gentil. Je me rattraperai, y a pas de soucis.

Tiens, elle est jolie... la chouette qu'elle tiens dans la main. C'est vrai qu'elle ne ressemble pas du tout à Nox, qui est beaucoup plus grande et plus majestueuse, mais cette petite boule de plumes est jolie, quoique je doute de ses capacités à transporter des paquets plus gros qu'un demi-parchemin. Elle allait très bien avec Éli, un petit être fragile qu'on a envie de protéger, de câliner... qu'est-ce que je raconte moi. J'ai dû inhaler un truc pas net en cours de potion, ce n'est pas possible autrement, je suis sure que c'est cette ignoble Servilus qui s'est amusé à mettre des trucs dans notre chaudron pour qu'on ne sache plus ce qu'on dit, si je le croise celui-là !

-Mais au fait, qu'est-ce que tu fais ici toi ?

- Tu es dans une volière ma douce, lui dis-je avec un petit sourire signé Sirius Black, que crois-tu que je fasse . Des origamis? J'envoyait une lettre.

À ces mots Nox vint se poser sur mon épaule, je ne comprends pas pourquoi tout le monde s'acharne à dire qu'elle était arrogante ou même qu'elle avait mauvais caractère, elle était adorable avec moi. Je la caressai sous le bec pour qu'elle reste tranquille avant de reporter mon attention sur Éli. Apparemment sa chouette était beaucoup moins tranquille que la mienne la boule de plumes s'avérait être une boule de nerfs. Elle manqua même d'arracher un morceau de doigts à sa maitresse lorsque celle-ci lui offrit un morceau de sucre. J'allais venir à son secours mais finalement la serpentard maitriser la situation, je me contentai de l'observer tranquillement, sans un mot. Je détournai vite le regard pour laisser le temps à Éli de se soigner un peu ou du moins ne pas être obligé de faire la dure devant moi, c'est qu'elle avait dû lui faire mal la petite chose.
J'attachai ma missive à la patte gauche de Nox, lui indiqua l'adresse, lui promis une friandise s'il elle revenait vite et la laissa s'envoler, je ne put m'empêcher de la regarder voler quelques minutes, le temps où'elle quitte mon champ de vision, j'aimerais tellement pouvoir voler, on doit se sentir libre une fois dans les airs. Parce que bon, j'avais bien ma moto pour voler, mais ce n'était pas pareil, c'était de la ferraille, c'était lourd, des ailes ne doivent pas provoquer la même sensation qu'une vieille moto ensorcelée.

Une fois ma chouette partie, je me retournai à nouveau vers la blonde, cherchant quelque chose d'intelligent à dire, mais rien ne lui vint, l'immonde crapaud a vraiment dû y aller fort. Puis je me souviens de son arrivée, elle n'avait aucune lettre dans les mains et fut surprise de me voir, elle cachait quelque chose, elle attendait peut-être quelqu'un, je suis peut-être sur le point d'assister à la parade amoureuse de deux serpentard, dommage que Lunard ne soit pas là, je suis sure qu'il aurait adoré étudier ça. Si c'est le cas ils sont vraiment dégueulasses ses serpents, dans une volière. Je ne suis pas le garçon le plus romantique de Poudlard mais je n'irai tout de même pas donner rendez-vous à une fille dans la volière de l'école, c'est plein de riantes.

- Dis donc ma douce Élisabeth, tu n'étais pas venue pour envoyer un hibou, je me trompe ? Tu avais un rendez-vous ?

Je n'étais pas du tout convaincu par sa réponse, venir à la volière juste pour voir sa chouette . Elle ne sait pas qu'elle peut l'appeler de son dortoir ou même du parc, elle me cache quelque chose et je n'aime pas les cachoteries, enfin quand je n'en suis pas l'auteur. Et en plus elle croit que je ne le vois pas et essaye de cacher son mensonge en m'agitant cette pauvre petite boule de plumes sous le nez. Sa chouette ne s'y attendait pas non plus vu la tête qu'elle nous fait. Je me mis à rire en voyant ses grands yeux ahuris, elle était adorable.

Tiens, qu'est-ce que c'est ? Mon sourire s'étira quand je m'aperçus que la petite boule de plumes était venue se réfugier sur mon épaule et voilà que sa maitresse ouvre de grands yeux, je ne vais pas la maltraiter sa chouette, comme pour prouver ça je viens passer un doigt sur la tête de la petite chose pour la caresser doucement. À peine avais-je commencé à la caresser qu'elle vient se nicher dans mon cou, qu'elle était mignonne.

- Kirna ! Qu'est ce que... Désolée Sirius, elle ne fait pas ça d'habitude...

- Ne t'inquiète pas va,dis-je en adressant un sourire rassurant à Éli, même les chouettes ne peuvent résister à mon charme. Je lui fis un clin d'oeil avant d'éclater de rire, c'était vraiment trop drôle de voir la tête d'Éli elle me regarde comme si je venais de lui dire que je voulais devenir ministre de la magie.
Je m'approchai d'elle, pour n'être plus qu'à quelques centimetres de la serpentard, sa chouette toujours perchée sur mon épaule, tel un perroquet sur son pirate. Je plongeai mes yeux dans les siens.

- Et si au lieu de faire diversion avec cette adorable chouette tu me disais ce que tu fais ici, vraiment ? Je ne suis pas un troll je vois bien que tu ne me dis pas toute la vérité.

La chouette continuait de me chatouiller le cou avec ses plumes, elle m'avait adopté on dirait. Elle n'était pas dérangeante, contrairement à Nox elle ne pesait presque rien sur mon épaule, pas que ma chouette soit énorme, loin de là, juste qu'elle fût beaucoup plus grande que Kirna et donc prît plus de place, enfin là je m'égare.

Alors que je contemplais ses yeux, je put remarquer qu'elle commencer à rougir, je ne préférai pas relever, d'ailleurs pourquoi je n'ai pas relevé ? C'était une occasion en or pour taquiner la jeune femme et moi je la laisse passer comme ça ? Heureusement que Cornedrue n'était pas dans les parages ça ne serrait pas passer inaperçu à son oeil de lynx et j'en aurai fait les frais par la suite. Il faut dire que ses yeux étaient vraiment beaux, d'un gris différent des miens, plus doux, moins insisif. Ses yeux étaient très expressifs, je pouvais donc voir qu'elle se demandait quoi me répondre.

-Bon... Si tu veux savoir, j'étais venue ici pour être seule pour pouvoir chanter.

J'ai eu du mal à ne pas montrer ma surprise, je m'attendais à ce qu'elle m'avoue un rendez-vous secret avec un poufsouffle ou quelque chose comme ça mais de là à ce qu'elle m'avoue qu'elle chante, je n'avais pas prévu ça. Elle est pleine de surprises la petite Moses. Un sourire vint éclore sur mon visage alors que je quittais les yeux de la jeune femme pour l'observer plus attentivement, mes iris scrutèrent son visage à la recherche d'indices pour être sure que ce soit la vérité cette fois-ci.

Apparemment c'était le cas vu qu'elle paraissait plus gênée encore. Je ne savais pas vraiment quoi faire, habituellement je me serrai moqué ou du moins j'en aurai profité pour taquiner mon interlocutrice, surtout si celle-ci était un vert et argent. Mais là c'était Élisabeth, la petite fille avec qui je jouais étant plus jeune, puis elle avait l'air tellement fragile là, face à moi, je ne me sentais pas de l'humilier. La voilà toute rouge maintenant. Je passai ma main sous son menton pour l'obligeait à me regarder, je fis tout mon possible pour paraître rassurant, je ne voulais pas la faire partir en courant non plus.

- Eh ma douce, qu'est-ce qui t'arrive ? Promis je ne dirais rien, ça a l'air de te tenir à coeur. Si tu veux je m'en vais...

Je n'avais pas vraiment envie de partir, j'avais envie de l'entendre chanter en réalité, juste pour voir mais elle avait l'air tellement gênée que je n'osais même pas évoquer cette éventualité, je pris le chemin de la sortie, m'attardant un peu.

Alors que je m’apprêtais à sortir de volière une main agrippa la mienne, une nouvelle fois Éli me surpris, je ne m’attendais pas à ce qu’elle me retienne, au contraire j’avais cru comprendre qu’elle voulait être seule pour pouvoir s’entrainer au chant

-A... Attends. Tu n'es pas obligé de partir tu sais...

Je ne me suis pas retourné de suite, attendant de voir si elle allait retirer sa main gênée, ou si elle la laisserait sans problème. Au bout de quelques instants sa main tenant toujours la mienne, j’en conclus qu’elle n’avait pas vraiment envie de briser le contact, en y repensant j’en avais pas forcément envié non plus… Quelque chose d’étrange se passait aujourd’hui, je ne devais pas être dans mon état normal ou peut-être que si justement... ? De plus je n’avais pas forcément envié de partir, il était rare que l’on se retrouve seul Éli et moi, il était rare que l’on se retrouve tout court d’ailleurs. À cet instant, je me rendis compte que peut-être la petite blonde me manquait, nous n’étions pas aussi proches qu’elle pouvait l’être avec Regulus mais avant Poudlard nous étions amis, maintenant avec nos deux maisons rivales et tout le reste nous ne sommes plus grand-chose l’un pour l’autre, à peine des connaissances à qui s’adressait un regard dans un couloir. C’était dommage, Élisabeth était une fille adorable trop douce pour être une serpentard, c’est peut-être pour ça que je ne la considère pas comme tel.

Je me retournai un petit sourire se dessinant sur mes lèvres, le genre de sourire très Siriesque. Sa main toujours au contact avec la mienne, j’hésitai à l’enlever, je ne le fis par tout de suite, d’abord pour ne pas la mettre mal à l’aise puis parce que je n’en avais pas forcément envie. Maintenant face à elle, je m’aperçus qu’elle s’était beaucoup rapproché pour me retenir et si je n’avais pas fait attention je l’aurai percuté en me retournant trop brusquement, nous revoilà à quelques centimètres l’un de l’autre. Cette fois-ci, je pris le temps de la regard plus attentivement, Merlin qu’elle avait changé depuis la dernière fois que j’avais faitfais attention à elle. La petite Moses qui jouait avec mon frère et moi lors des repas de sang pur n’était plus réellement présente sur ce visage, elle avait toujours des traits doux et angéliques, mais ils n’étaient plus enfantins, on pouvait discerner une jeune femme actuellement. C’était aussi la première fois que je remarquais qu’elle avait des yeux gris, en y repensant je n’avais jamais dû la regarder avant, enfin jamais avec attention, sinon je n’aurais pu rater ces yeux. Une mèche tombait devant ses yeux et sans y avoir réfléchis avant, presque par réflexe, j’abandonnai sa main pour venir passer la dit mèche derrière son oreille. Ce geste me parut naturellement, par parce que je l’avais souvent fait, même si c’était le cas avec d’autres filles, Juste parce qu'à ce moment-ci je me sentais proche d’elle et qu’il ne fallait pas qu’elle cache ses yeux.

- Mais tu ne pourras pas t’entrainait… Car je suppose que tu ne chanteras pas devant moi, dis-je avec un peu de tristesse dans la voix, assez marqué pour qu’elle l’entende, c’était un peu exagéré mais je voulais l’entendre. Après ça je me contentai de rester silencieux attendant de voir sa réaction.

J'avais réussi, encore une fois. Même Elisabeth Moses ne pouvait me résister. Un sourire revint sur mon visage, gardant mes lèvres closent, je ne voulais rien dire qui risquerait de faire changer Eli d'avis, car même si elle disait qu'elle chantait mal j'étais sûr qu'elle devait avoir une voix très agréable à entendre. J'attendais patiemment qu'elle se mette à chanter, ce qui ne tarda pas d'ailleurs. La mélodie me rappelait bizarrement quelque chose, après une minute je compris, si elle me semblait familière c'est parce qu'elle l'était. C'était d'ailleurs elle qui nous la chantait des années auparavant, lorsque Regulus, Elisabeth et moi étions forcés de rester dans ma chambre parce que nos parents avaient à parler "affaires". Sa voix était plus qu'agréable et les paroles m'emportèrent vite ailleurs, à l'époque où cette chanson était synonyme de bons moments passer avec son petit frère et son amie, parce que même si au départ ils étaient un peu forcés d'être ensemble ça n'était pas vraiment une punition, bien au contraire. Je me sentais ailleurs, c'était magique, pas de celle qu'on pouvait faire avec une baguette, celle que seule Elisabeth pouvait provoquer. J'étais tellement perdu dans mes pensées que je ne m'aperçu même pas que la chanson était finie, je fus d'ailleurs surpris par la voix de la petite rousse redevenue normale.

-Alors, je t'ai massacré les oreilles ou ça va ?

Je relevais la tête, pour plonger mes yeux dans ceux d'Eli, avant de lui répondre je fis mine de me déboucher les oreilles "Quoi ? Qu'est-ce que tu dis ? " dis-je un peu fort, pour la taquiner.

"- Non, bien sûr que non, tu chantes très bien ma douce et j'apprécie beaucoup le choix de la chanson. ça fait longtemps que tu viens ici pour t'entrainer en cachette ? Tu n'as donc aucune pitié pour ces pauvres hiboux ? " Je me mis à rire, de mon rire si particulier, je savais très bien qu'elle relèverai ma petite boutade, c'était tellement facile de la taquiner, mais ça m'amusait toujours autant.

Limite stressée, j'attendais le verdict de Sirius en jouant avec mes pouces, comme je le fais quand je stresse. Même je me doutais que Sirius allait me taquiner, c'était presque évident, son avis comptait quand même beaucoup pour moi. Alors que je le regardais encore, Sirius déboucha ses oreilles et parla plus fort que la moyenne.

- Quoi ? Qu'est-ce que tu dis ?

Je fis mine d'être énervée, avant de sourire. Je m'en doutais, il n'aurait pas pu s'en empêcher. Je ne lui reprochais pas, au contraire, c'était ce petit trait de caractère qui le rendait si... "Siriesque". (Même si ce mot n'existe pas.) Ça et bien beaucoup de choses, évidemment.

- Non, bien sûr que non, tu chantes très bien ma douce et j'apprécie beaucoup le choix de la chanson. ça fait longtemps que tu viens ici pour t’entraîner en cachette ? Tu n'as donc aucune pitié pour ces pauvres hiboux ? continua-t-il.

Eh bien voilà, un compliment ! Il appréciait ma voix alors... Ça me faisait plaisir. Je lui montrais un de mes plus beaux sourires pour lui exprimer ma gratitude. Mais ce sourire ne dura pas longtemps. Il s'était encore moqué de moi ! Je le regardais à présent avec un air fâché. Il était faux, bien entendu. Je n'allais pas être fâchée pour ça. D'autant plus que je savais que ça ferait trop plaisir à Sirius de me voir en colère.

-Siriuuuuus ! criais-je, en faisait mine de bouder, t'es pas sympa ! Les hiboux ne se sont jamais plaint à ce que je sache !

Je tentais de garder cette mine boudeuse, mais pas moyen, je finissais toujours par rire. Impossible de garder mon sérieux décidément... Je regardais de nouveau Sirius en souriant. Je ne savais pas trop quoi lui dire maintenant, ou quoi faire. J'étais simplement là, à rire et à sourire, comme une enfant. Ça me rappelait de nouveau le bon vieux temps ça, quand Sirius, Regulus et moi on était toujours à trois. Bon, là ce n'était que Sirius et moi, mais l'idée était la même. D'ailleurs, je me demandais bien comment ça allait entre Regulus et Sirius. D'après ce que j'avais compris, ce n'était pas le top. Ça m'attristait de voir mes deux amis d'enfance se perdre ainsi. Je lâchais un soupir, complètement perdue dans mes pensées. Cependant, quelque chose réussit quand même à me faire quitter mon nuage. Une question que je n'avais pas encore posé à Sirius, et qui me taraudait.

-Sirius... Cette chanson, celle que je viens de chanter, elle te dis quelque chose ?

Mes petites blagues n'étaient pas passée inaperçue et je vis que ça l'amusait autant que moi au fond. Alors pourquoi m'en priver ? En comprenant ma dernière boutade elle cria mon prénom avant de se mettre à bouder, ce qui me fit rire davantage, même si je me doutais qu'elle exagérait un peu.

"- Mais c'est parce qu'ils ne peuvent pas parler les pauvres!" lui dis-je avec un clin d'oeil "Je comprends maintenant pourquoi Nox est souvent de mauvaise humeur." Je mentais, certes mais c'était trop tentant, ma chouette n'était de mauvaise humeur que quand je venais la réveiller un peu trop tôt ou quand je ne pensais pas à lui ramener ses friandises préférées.

Eli né put garder le masque plus longtemps, elle éclata de rire à peine quelques instants après, mon rire se mêlant au sien. Ça fessait longtemps que je ne l'avais pas entendu rire ainsi, ça fessait du bien. Mais après quelques secondes elle s'arrêta de rire et son regard se perdit dans le vide. À quoi pouvait-elle bien penser ? J'allais lui poser la question lorsque c'est elle qui ouvrit la bouche.

-Sirius... Cette chanson, celle que je viens de chanter, elle te dis quelque chose ?

- Bien entendu Éli, me crois-tu vraiment capable d'oublier une chose pareil . J'adore cette chanson et ça fait des années que je ne l'avais plus entendu.

C'est vrai que j'avais reconnu cette chanson, elle m'avait même rendu nostalgique, elle me rappelait les moments passés avec Regulus, même si je ne l'avouerai pour rien au monde, ego obligé, mon petit frère me manquait énormément et j'avais un peu honte de l'avoir laissé aux griffes de notre horrible mère. Mais il était trop tard maintenant, notre mère avait dû monter Regulus contre moi, après tout j'étais censé être un traitre à mon sang. Elle avait dû le menacer de je ne sais quoi s'il s'avisait à me parler. D'ailleurs, j'étais même étonné qu'Éli m'adresse la parole, elle avait peur de ma mère, je me souviens de comment elle la regardait quand elle venait à la maison. Pourtant ce n'est pas ce qu'il l'empêche de me parler, la preuve! Comme quoi, nous ne sommes absolument pas obligés à obéir à nos parents aux doigts et à l'oeil. J'aimerais tellement que Regulus s'en rende compte lui aussi, avant qu'il ne soit trop tard... J'adressai un regard un peu triste à Élisabeth, trop de mauvaises pensées venaient s'accumuler dans mon esprit je n'aimaient pas ça.

"- Mais c'est parce qu'ils ne peuvent pas parler les pauvres!" me répondit il avec un clin d'oeil "Je comprends maintenant pourquoi Nox est souvent de mauvaise humeur."

Tss... Il y tenait hein ? Quel enquiquineur celui là ! Il a de la chance que je l'aime bien, parce que sinon il se serait déjà ramassé mon courroux ! Il est vraiment privilégié de ce coté là... Enfin, l'habitude d'être taquinée maintenant, quand ce n'est pas lui, c'est mon père qui s'y met. On dirait un Sirius adulte parfois !

- Elle est de mauvaise humeur de base, ne m'accuse pas ! dis-je une nouvelle fois en faisant mine d'être en colère. Si ça trouve, c'est peut-être même à cause de toi. rajoutais-je sur un ton légèrement moqueur.

Et nous voilà encore entrain de nous "disputer". Ça m'avait manqué ces bagarres avec cet enquiquineur. Il m'avait manqué en fait, maintenant que j'y pense... On avait beau se disputer en permanence, Sirius et moi ne nous détestions pas, et ça c'était certain. Ce qui en étonnait d'ailleurs souvent plus d'un. Moi la première en fait. J'avais encore du mal à comprendre comment on pouvait être si proches alors qu'on ne faisait que s'engueuler. Peut-être parce qu'on ne s'engueulais pas réellement, au fond. Avant que je ne continue à l'embêter, Sirius répondit à ma précédente question.

- Bien entendu Éli, me crois-tu vraiment capable d'oublier une chose pareil . J'adore cette chanson et ça fait des années que je ne l'avais plus entendu.

J'étais contente de voir qu'il ne l'avait pas oublié. Bon, c'est vrai, ça fait très longtemps que je ne lui avais pas chanté alors il y avait peu de chances qu'il s'en rappelle. Et pourtant ! J'aurais pu croire qu'il avait mentit pour me faire plaisir, mais non, ce n'était pas le genre de Sirius. Je commençais à sourire en souriant, avant de remarquer que Sirius, lui, affichait un air triste. Je le regardais étonnement. A quoi pensait-il pour afficher un tel air ? Je m'approchais de lui, pris ses joues dans mes mains et les tirait doucement pour le forcer à sourire.

- Tu sais bien que je n'aime pas quand tu as l'air triste. dis-je alors, en souriant légèrement.

Je faisais ça aussi quand j'étais petite. A chaque fois que Reg ou Sirius avait un coup de barre, j'attrapais leur joues et les tirait pour les faire sourire. Ça marchait la plupart du temps, sauf quand ils étaient vraiment trop triste. Mais là, je ne pense pas que ça soit le cas.

- Tu pense à quelque chose en particulier ? demandais-je simplement.

C'était peut-être indiscret, mais je pense qu'avec Sirius je pouvais me le permettre. Après, si il ne voulait pas répondre il pouvait toujours ne pas le faire, n'est ce pas ? Je ne l'obligeais à rien.

- Nox est une chouette adorable ! Juste que tu ne sais pas t'y prendre avec elle. Ça ne peut pas être ma faute, puisque vec moi elle est toujours de bonne humeur.

Ces petites querelles m'amusaient, d'un point de vue extérieur on pourrait croire que l'on se dispute vraiment, surtout quand je décide de prendre un air sérieux, ce qui m'arrive rarement habituellement. Mais entre nous, on savait que c'était pour rire, un moyen comme un autre de communiquer. Ça fessait longtemps que l'on n'avait pas vraiment eu l'occasion de faire ça avec Éli, faut dire qu'avec notre entré à Poudlard, la répartition dans deux maisons ennemies et le fait que je sois en froid avec ma famille ça n'aide pas pour entretenir des liens. Ce petit échange me rappela à quel point j'aimais passer du temps avec la petite Moses, c'est vrai qu'on s'entendait bien et c'était tellement facile de l'embêter.

Je fus sortis de mon petit moment nostalgique par la douce voix d'Élisabeth qui me disait qu'elle n'aimait pas me voir triste, puis elle me demanda ce que je pensais. J'hésitai avant de lui répondre, il faut dire que je ne parlais à personne du fait que mon petit frère pouvait me manquer parfois. Je ne pouvais en parler à personne, James détestait Reg, il pensait qu'il était identique à tous les autres Black, même si je savais que ce n'était pas tout à fait vrai, je n'ai jamais su lui démontrer, il faut dire que chez mini Black c'est beaucoup moins flagrant que chez moi, qui sont tout l'inverse de ce que l'on attend d'un Black, surtout d'un héritié, enfin ex, maintenant. Quant aux aux autres maraudeurs j'avais un doute, Peter ne comprendrait pas, d'ailleurs je ne me vois pas me lamenter devant lui, ça casserait mon image. Quant à Remus, je suis sûre qu'il essayerait de comprendre, Lunard est le plus compréhensif de tous, mais je ne suis pas du genre à exposer mes problèmes. Mais là ce n'était pas n'importe qui, c'était Élisabeth, la petite fille avec qui j'ai grandi, et si quelqu'un pouvait comprendre ce que je ressentais à ce moment, c'était elle. Elle connaissait notre lien à Reg et moi, elle savait très bien à quel point nous étions liés.

- Euh... Je pensais à Regulus en fait, dis-je la voix un peu hésitante, grand changement pour moi qui suis connu pour avoir toujours confiance en moi, mais là c'était différent, on touchait l'un de mes points faibles, surement celui que je cachais le mieux : mon petit frère. Une fois dis-je me mordis la lèvre, regrettant presque, tant pis, maintenant c'était dit.

- Nox est une chouette adorable ! Juste que tu ne sais pas t'y prendre avec elle. Ça ne peut pas être ma faute, puisque avec moi elle est toujours de bonne humeur.

Sirius ne se doutait sûrement pas que Nox n'aimait que lui. J'avais déjà entendu certaines personnes parler de sa mauvaise humeur, et j'avais moi même pu le constater. Elle était souvent grognon, même quasiment tout le temps en fait. Il n'y avait vraiment qu'avec Sirius qu'elle pouvait être agréable. Moi c'était plutôt le contraire. Kirna aimait absolument tout le monde, même peut-être un peu trop. Par contre, avec moi, elle était souvent capricieuse. Pas méchante, mais bien ennuyante quand elle le veut.

- Il faut croire qu'elle n'aime vraiment que toi, alors. dis-je en lui souriant.

Ce qui était préférable en fait. Je ne sais pas comment je ferais, si Kirna ne m'aimait pas ! Têtue comme elle est, elle ne livrerait même pas mes lettres et passerait son temps à me réclamer un morceau de sucre. En ce moment, elle me faisait un peu le coup. Pas qu'elle ne voulait pas livrer les lettres, non, elle ne voulait juste plus revenir. Elle s'attachait très, non, trop vite aux gens. Un peu comme moi je suppose. Pendant que j'étais entrain de penser à ma chouette et moi, Sirius avait décidé de me dire à quoi il pensait.

- Euh... Je pensais à Regulus en fait, dit-il, hésitant.

Je regardais Sirius avec stupéfaction. A Regulus ? Pourquoi ? Est-ce que Reg manquait à Sirius ? J'avais un peu de mal à le croire, mais ce n'était pas impossible. Après tout, ces deux là ne se voyaient plus trop ces temps-ci, alors peut être que Sirius avait envie de le voir plus souvent. Je savais à quel point ils étaient proches avant Poudlard, j'étais bien placée pour le savoir. Mais en y entrant, ils s'étaient forcément perdus de vue. Moi par contre c'était différent. J'étais dans la même maison que mon cher meilleur ami, alors forcément on avait pu rester proche, contrairement à Sirius et lui. Moi, j'avais plutôt été séparée de Sirius aussi. Aujourd'hui, c'est la première fois depuis longtemps qu'on se voit comme ça, qu'on parle, qu'on rit, qu'on se taquine. Et c'était agréable. Probablement que Sirius me manquait, sans que je veuille l'avouer. Ce qui était assez étonnant en soi, généralement quand on nous voyait à deux, on était toujours entrain de se "disputer". Alors forcément, on aurait du mal à croire qu'il puisse me manquer. Et pourtant, j'étais presque persuadée que c'était le cas. Enfin bref, ici, ce n'était pas Sirius et moi qui importaient, mais Sirius et Reg. Je lâchais alors ses joues, mais ne reculais pas. Je restais toujours aussi proche de lui.

- Ah ? Pourquoi ça ? répondis-je alors, curieuse.

Je voulais partir, parce que je lui avais dévoilé des choses que je n’avais jamais dites à personnes. Pourtant quand je voulus partir je sentis sa main me retenir de nouveau, décidément ça devenait une habitude. Le doux contact de sa peau me fit sourire, sourire qui s’évanouit vite. Elle était craquante la petite Moses à me regardait comme ça. Je n’avais pas vraiment envie de la laisser là, au milieu des fientes de hiboux, cela faisait tellement de temps qu’on n’avait pas eu de conversation tous les deux. On ne pouvait pas se parler la plupart du temps, on était dans deux maisons rivales, et même si nous ça ne nous dérangeait pas tant que ça, enfin avec elle seulement, pour nos amis et camarades ce n’était pas bien vu de trainer avec l’ennemi. Alors cette petite entrevue était la première depuis des mois, ou même plus peut-être. J’étais tiraillé entre mon envie de partir et d’oublier ce que je venais de dire et mon envie de rester avec la jolie petite rousse pour faire durer notre tête-à-tête.

- Sirius, attends ! Tu... Tu pars déjà ?

Cette question était-elle nécessaire ? Après tout si je prenais la direction de la porte n’était-ce pas pour partir ? Enfin, sa tentative était louable. Elle essayait de me retenir, maladroitement, certes mais tout de même. Je ne pouvais pas partir alors qu’elle me regardait comme ça, elle avait l’air si triste. Je m’approchai légèrement d’elle, réduisant l’espace qui nous séparait. Malgré moi je recommençais le jeu que je mettais toujours en route quand ça n’allait pas. Me cachant derrière la séduction pour oublier mes sentiments. C’était un peu comme une carapace pour moi. Je préférai encore jouer qu’avouer ce que je ressentais, mais ça personne ne le savait. L’air de rien j’étais un sensible qui s'ignorais volontairement. À cette distance, je pouvais sentir son souffle sur le bas de mon visage. Un léger sourire charmeur se dessina sur mes lèvres, le genre de sourire auquel on ne peut résister, je le savais très bien pour l’avoir utilisé à de mainte reprise.

« Pourquoi je resterai ? »

J’avais prononcé ses mots d’un ton léger mais avec une pointe de sous-entendu en rapprochant de son oreille, lui soufflant presque. Elle allait devoir me trouver un argument pour me faire rester comme elle le voulait, parce qu’elle le voulait, je pouvais le voir dans ses yeux. La partie amusante était de savoir ce qu’elle allait utiliser comme argument. Je me doutais que cette proximité allait la gêner, mais cela faisait partie du jeu. Puis qui sait, peut-être que la jeune Elisabeth Moses allait me surprendre une nouvelle fois, à vrai dire je n’attendais que ça.

Sirius s'approcha d'avantage de moi. Nous étions proches. Très proches. Tellement proches qu'il devait probablement sentir mon souffle sur sa peau, et que je ne put m'empêcher de devenir complètement rouge. Un sourire doux de dessina sur le visage de Sirius. Le genre de sourire qui ferait fondre n'importe quelle fille. Même moi, j'étais limite entrain de fondre... Pour lui, ce qui très étrange venant de ma part. Mais il fallait l'avouer, Sirius était loin d'être l'homme le plus hideux qu'il puisse exister, bien au contraire. C'est d'ailleurs probablement pour ça qu'il a toujours un groupe de groupie le poursuivant. Je connais très peu de fille qui peuvent lui résister.

« Pourquoi je resterai ? » dit-il.

Il m'avait quasiment susurré ces mots à l'oreille. Je plongeais mes yeux dans les siens. En même temps, on était tellement proches que je n'avais en quelque sorte pas trop le choix. C'était ça ou fermer les yeux, et là j'aurais eu l'air de quoi ? J'étais terriblement gênée. Je restais quelque seconde sans parler, avant de déglutir. Il fallait que je lui dise que je voulais qu'il reste ici, avec moi. Ce n'est une très bonne raison mais c'était déjà mieux que quelque chose comme "Reste pour qu'on puisse admirer les oiseaux à deux !". Ce que j'allais dire, c'était la vérité. Pas très bien expliquée, mais tout de même la vérité.

- Parce que j'ai envie que tu reste ici plus longtemps... Avec moi.

Ce que je voulais lui faire comprendre, c'est que j'appréciais sa présence et qu'en ce moment je voulais qu'il reste à mes cotés. C'était étrange venant de moi qui je lui exprime ainsi aussi franchement ce que je voulais. D'ordinaire, j'aurais bafouillé, ou alors j'aurais gardé le silence. Mais cette fois, c'était trop important pour que je le laisse partir comme ça. Enfin, ce n'était pas réellement important, mais pour moi ça l'était vraiment. Je tentais un léger sourire gêné. Je doutais que ce que j'avais dis avait réussi à le convaincre, mais j’espérais quand même qu'il le prenne en compte. J'étais entrain de me demander ce qu'il se passait en ce moment entre Sirius et moi pour que je sois dans un état pareil. C'était étrange, mais pas désagréable...