| Sujet: I see truth in your eyes [PV Miler] Ven 2 Aoû - 14:41 | |
| SELENE&MILER
- Où vas-tu Selene ? Lui adressa sa camarade de dortoir.
La jeune femme se retourna vers elle, son sourire habituel aux lèvres.
- Je dois faire des recherches avec Miler vers le lac pour le cours de Soins aux Créatures Magiques, répondit-elle en attrapant le large pull bordeaux qui se trouvait sur son lit.
Alors, sa camarade fit une grimace réprobatrice. Miler Minus n’était pas quelqu’un de très apprécié parmi les gens, tout simplement parce qu’ils le trouvaient étrange. La plupart des personnes, en réalité, n’appréciaient juste pas les gens qui étaient différents. Cela faisait plusieurs fois qu’elle travaillait avec Miler dans le cadre de leur exposé, et elle le trouvait au contraire adorable, et il valait la peine de le connaître. Non, il n’était pas un garçon comme les autres, mais c’était ce qui faisait toute sa personnalité et son originalité.
Selene, vêtue d’un simple jean bleu et de courtes bottes noires, se dirigea vers la sortie de la salle commune des bleus et argent. Au passage, elle avait saisi son cahier de cours, son manuel, crayon, et un bocal assez grand pour un gros poisson, sous les yeux bleus curieux d’Ice, son chat blanc. Il ne voulait jamais la quitter, toujours entre ses pattes, à cracher sur les inconnus qui venaient parler à sa maîtresse et à surveiller ceux qui s’approchaient de trop près de ses affaires. Un véritable chien de garde, en réalité. Et lorsqu’elle le laissait un moment comme aujourd’hui, il tournait en rond, jouant avec la moindre petite chose qui trainait. La jeune femme se baissa pour lui donner une tendre caresse, puis sortit enfin de la Salle Commune des Serdaigles. Elle avait du travail, mais ce n’était pas désagréable avec Miler. Ce n’était jamais une plaie d’être en sa compagnie, au contraire de ce que pensaient les autres. Pour la séance d’aujourd’hui, il fallait qu’ils étudient deux créatures magiques : une de la terre, et une de l’eau. Elles leur étaient bien sûr imposées, et elles n’étaient pas si faciles à approcher, mais Selene était sûre, avec l’aide de Miler qui aimait les animaux, qu’ils pourraient réussir cet exercice.
La jeune fille parcourut les couloirs jusqu’à la sortie de l’école, alors que certains élèves se dirigeaient vers la bibliothèque ou vers le parc, comme elle. Le samedi, les élèves avaient quartier libre et chacun faisait ce qui lui plaisait. Selene, en bonne Serdaigle, se plaisait à travailler même dans son temps libre. Néanmoins, elle le faisait toujours avec le sourire et tournait toujours ses temps de travail en moments agréables. Elle avait ce don de contaminer les personnes qui étaient autour d’elle, de les faire sourire et rire, même dans des instants graves. Ses yeux bleus et félins pétillaient toujours, et son sourire illuminait sans arrêt tout ce qu’elle voyait. Ainsi, elle marcha avec légèreté vers le parc, puis après avoir parcouru les grands terrains d’herbe et d’arbres, elle se dirigea vers le lac. Là se joignaient terre et eau, comme ils en avaient besoin pour leurs recherches du jour. La jeune fille posa ses livres et son pull par terre, au pied d’un arbre, ayant déjà mémorisé les deux créatures qu’il était nécessaire d’étudier. Elle avait donné rendez-vous à Miler, et elle était arrivée quelques minutes en avance, ce qui expliqua pourquoi il n’était pas encore là. Scrutant les arbres autour d’elle, elle se hissa sur la pointe des pieds et se balança quelque peu, attendant patiemment l’arrivée de son ami. Néanmoins, elle n’arrivait pas vraiment à rester là, à ne rien faire, et pour cela, elle retira ses chaussures, ses chaussettes, et se saisit du bocal. Le professeur avait été clair, lors de ces études, ils devraient se salir pour espérer réussir. Les créatures imposées aux élèves n’étaient parfois pas les plus bienveillantes, ni les plus domptables. Selene, résolue, le vent caressant ses longs cheveux châtain, passa la rive de galets et entra dans l’eau. Elle était plus froide qu’elle ne s’y attendait, ce qui lui provoqua un frisson dans le dos. Elle retint son souffle, comme si cela allait atténuer le passage dans l’eau. Courageuse, elle s’arrêta jusqu’à que la surface côtoie le dessous de ses hanches, respira un moment en se mordant la lèvre inférieure. Elle prenait quelque peu d’avance, scrutant les eaux foncées de ses yeux bleus océan. Peut-être pouvait-elle voir la créature à l’œil nu ? Prise dans ses observations silencieuses, elle en oublia presque l’eau glacée qui s’était infiltrée dans son jean.
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