Voilà une journée qui s'annonce agréable. John avait une tonne de paperasse à mettre à jour. Il avait reprit ses occupations d'auror assez rapidement. Ah qu'est ce qu'il aimait ça, être sur le terrain, aller de missions en missions. Se perfectionner dans les duels, même s'il n'avait plus vingt ans, le sorcier s'en sortait bien voire même très bien . Il avait eu le temps de voir des statégies les plus diverses et fourbes lorsqu'il était à Durmstrang. Les jeunes là-bas savaient se défendre et surtout chercher la petite bête. Étrangement, cela lui rappelait la manière de procéder des Serpentard à son époque, même s'il y avait de grandes chances que rien n'ait changé aujourd'hui.

Pour lui, c'était une évidence l'individu qu'il soit sorcier ou moldu avait la fâcheuse tendance à s'attirer des ennuis et par conséquent, il devait savoir comment se défendre. Les techniques étaient donc diverses et c'est ça qu'aimait John. Les prévisibles ou non, bref, le goût du risque. Et c'est cette caractéristique qui faisait d'un apprenti un véritable auror, et non la théorie de faire si ou ça, ou un règlement à suivre. Si une personne comprenait ça, il arriverait à se démarquer des êtres mal attentionnés.

Malheureusement, être auror ce n'était pas que les duels, même si ça occupait une grande partie des fonctions. Il y avait tout le côté paperasse ministérielle. Aussi étonnant que cela puisse paraître, John avait l'impression que les parchemins s'étaient multipliés depuis la dernière fois. Lassé, au bout d'une demie journée, le sorcier s'arrêta. Il avait envie de tout mettre au feu et laisser de côté. Mais John aurait du tout recommencer et ce ne serait pas du luxe.

La meilleure des solutions fut de ranger tout ce qu'il avait déjà commencé dans un tiroir et de s'aérer l'esprit. Ainsi, il prit son manteau et chapeau et sortit de son bureau. D'un pas tranquille, l'auror se dirigea vers la sortie mais il fut interpellé par un collègue.

-Où comptez-vous aller Williamson ?
-Je ne vois pas en quoi cela vous regarde, Cooper.
-Au contraire, si vous comptez déserter une nouvelle fois, j'aimerai être au courant !
-J'ai terminé tout ce que j'avais à faire ici, je vais donc m'appliquer à ma prochaine ronde du côté de...Pré-Au-Lard.

L'homme regarda le sorcier d'un air soupçonneux. Mais il le laisser partir. John soulagé, leva les yeux au plafond avant de poursuivre sa marche en direction de l'une des cheminées du Hall du Ministère.
La fumée verte, il était enfin libre d'aller où bon lui semblait. Lorsqu'il réapparu dans une allée du village Pré-Au-Lard, le sorcier commença à marcher le long d'une allée.

Les boutiques étaient pour la plupart ouvertes. Pourtant, John ne s'arrêta pas, non il préféra prendre un verre à la Tête du Sanglier. Tout avait tellement changé, mais bon ses repères étaient toujours les mêmes, alors... Après plus d'une heure, à discuter avec d'autres sorciers qui étaient à sa table, il opta pour rejoindre la cheminée qui devait le ramener à son bureau...misère.

En chemin, son regard s'attarda sur une bâtisse au loin : Poudlard. Cela faisait tellement longtemps. Faisant le pour et le contre, sa direction changea. Et c'est d'un pas plutôt vif qu'il entreprit le chemin en direction de la célèbre école de sorcellerie.

Finalement au bout d'une grosse heure, il arriva devant le portail central de l'école. Bien sûr ce dernier était clos, en ce temps de conspiration le contraire l'aurait étonné. Même si l'école était sous la protection de son vieil ami, Albus Dumbledore. Une protection qui comme toujours se levait en la présence d'un individu ayant de « bonnes intentions » envers l'école et ses résidents. Un auror n'était donc pas une menace, les portes géantes s'ouvrirent...lentement. Ils étaient rares à savoir qu'à chaque fois que le portail s'ouvrait, une sorte d'alarme prévenait la Direction. John était l'un d'eux. Il n'était donc pas inquiétez de savoir qu'il « risquait » de tomber sur un professeur de l'établissement en cours de route.

Néanmoins, il poursuivit sa marche d'un pas tranquille. Il contourna dans un premier temps le lac noir, passant sur une sorte de passerelle qui évitait les barques des premières années. Puis il gravit les hautes marches de la forteresse, pour finalement arrivé au début du parc de l'école.

Cette immensité d'herbes, de plantes, d'arbres qui décoraient ce lieu mythique faisait toujours autant sourire l'auror. Le sorcier se rappelait sans cesse ses venues lors de ses visites. Des élèves étaient assis à des tables ou dans l'herbe, ils révisaient, lisaient, dormaient, jouaient dans leurs coins. Les maisons ne se mélangeaient pas spécialement....curieux ?

Le sorcier se faufila comme s'il appartenait au personnel de l'école, jusqu'à s'arrêter vers un Poufsouffle à première vue, seul. Le jeune homme était à la limite du lac noir. Une portion isolée du reste du parc. C'était un endroit calme et paisible, loin des oreilles indiscrètes.

-Moi aussi je m'asseyais ici pour préparer une surprise aux Serpentard. Fit John avec un air malicieux.

Le sorcier regarda au loin comme si rien n'était. Il s'était plongé dans son adolescence et pensait déjà aux mauvais coups qu'il pourrait préparer aux Serpentard. Son attention s'évapora presque aussitôt lorsque le jeune sorcier à ses côtés fini par remarquer sa présence et le regarda.
Du coin du regard John le vit, il sourit pour finalement observer le jeune Poufsouffle.

« De toute évidence monsieur, cela semble toujours être le cas. Malheureusement je crains que le directeur ne m'ait à l’œil. J'ai un peu abîmer le dernier qui a croisé ma route. Ils ne sont plus aussi solide qu'avant. »
-Voilà qui mériterait un bon point. Oh si c'est « qu'abîmé » ce n'est pas dramatique.

John ricana seul à sa vanne. Pour de ce qui était de la solidité, il restait sceptique, mais avec l'influence des mangemorts ces derniers temps, les petits serpents voudraient faire leurs preuves. Le contact étant établit entre les deux sorciers, John prit place aux côtés du jeune sorcier.

-Je peux ?

En fait, il n'attendit pas la réponse, il avait demandé par principe. Le fait de sortir et de s'éloigner du Ministère avait rendu l'auror d'humeur taquine et joviale. Étonné mais ravi, John serra la main tendue de son interlocuteur. Au moins il était bien élevé, c'était rare.

« Je suis Maewan Bretian, dernière année ici avant de venir mettre le chaos chez les mangemorts en devenant le meilleur Auror de tout les temps. Oh d'ailleurs, je suis tout à fait honnête en disant cela, mais... j'espère que nous ne sommes pas obligé de les ramener en un morceau ou avec toute leur tête ? Si ? Non parce que avec ce qu'ils font, vous avez bien le droit de les brusquer un peu j'espère pour les faire parler. »
-Et bien ! Quel entrain ! J'aime voir la passion chez les futurs aurors. Les ramenés en petits morceaux, voilà une idée surprenante...qui reste néanmoins intéressante. Sachez jeune, que les mangemorts sont bien intéressants en vie et emprisonnés que morts et enterrés. Les savoir entraver les « bouleverse ».

John secoua la tête, ce premier contact avec la jeune génération l'étonnait mais dans le bon sens du terme. Il appréciait et son ego aussi. A son tour, il se résolu de se présenter.

-Enchanté de faire votre connaissance monsieur Bretian. Vous ne semblez pas étonné d'être abordé de la sorte, mais il serait inconvenant de ne pas me présenter à mon tour. Je suis John Williamson.
« Qu'est-ce qui vous amènes dans l'antre des fauves qu'est devenu cet endroit ? Vous avez appris pour la guerre ouverte entre ces murs ? Dumbledore est enfin débordé par les événements ? J'ai du mal à le croire ! »

Un simple rire se fit entendre fasse à toutes ses interrogations. John secoua la tête, vraiment ce gosse avait quelque chose qui l'intriguait.

-Une antre ! Et bien, non je ne viens pas m’immiscer dans les affaires de Poudlard sous ordre du Ministère. Entre nous, c'est même le contraire, si je pouvais, je resterai bien ici. Le professeur Dumbledore débordé ? Ça serait une grande première mais cela fait tellement longtemps que je ne suis pas venu.

John était pensif à présent, il tentait d'imaginer son vieil ami et professeur débordé. Il ricana à nouveau.

-Simple visite de courtoisie. Peut être pourrions-nous continuer notre petite conversation avant que je reprenne ma route vers le professeur Dumbledore. Vous souhaitiez devenir auror si j'ai bien compris. Dites-moi plus ? Oh je suis indiscret arrêtez-moi si ça vous dérange d'en parler.

[hj : désolée du retard, j'ai complètement zappé ta réponse, je me rattrape de ce pas ]

Le vieil homme était de plus en plus décontracté, surtout quand il s'éloignait du Ministère. Même si le temps ne s'y prêtait pas, il était heureux d'être dehors. En plus, il était tombé sur un jeune sorcier plein d'entrain et surtout voulant devenir un auror.  A première vue, il avait le profil idéal, bien sûr ce n'était sans compter les sortilèges qu'il devait maîtriser pour se démarquer des autres recrues. C'était moche mais la réalité, pour mieux se faire une place parmi les aurors il ne fallait pas seulement avoir de bonnes notes à l'école, il fallait se montrer débrouillard et astucieux. C'était un conseil que John ne cessait de répéter et s'il aurait le jeune Poufsouffle comme apprenti il lui rabâcherait sans cesse. Mais avant tout ça, il devait en apprendre un peu plus sur le jeune sorcier.

Après avoir fait les présentations, mettre au point les dernières nouveautés, il était temps de passer aux choses sérieuses : quoi de neuf à Poudlard ? Les échanges furent amicaux et sans méfiance, il faut dire que si Poudlard cachait des choses Ministère, une guerre se ferait aussitôt. Alors autant ne pas faire de vague entre ses deux institutions. Enfin, en théorie, parce qu'il fallait bien l'avouer, Poudlard et le Ministère n'a jamais filé le grand Amour ! Bref, le jeune Bretian parla sans méfiance, peut être savait-il maintenant que les présentations étaient faites, à qui, il avait à faire ?

« Je suis ravi de vous rencontrer monsieur Williamson alors. En toute honnêteté, je vous comprends. S'il y avait un moyen d'être Auror sans travailler pour le Ministère, je crois que je choisirais cette option. Bien entendu, ce n'est que mon avis. »
-Ne vous inquiétez pas, c'est également le mien. Mais c'est notre secret.

John sourit, ça faisait bien longtemps qu'on ne l'avait pas appelé « Monsieur Williamson » sans être engueulé derrière. Il ricana même, sans dire un mot cependant. Il ajusta son chapeau qui s'envolait légèrement avant d'entendre les prochaines paroles de son interlocuteur.

« Oh non, Dumbledore n'est pas encore débordé mais je pense qu'il reste passablement énervé par les tensions de plus en plus fortes entre Serpentard et les autres maisons. Une forme de résistance s'est mise en place et...disons que les pro-mangemorts ont tendances à avoir pas mal d'accidents. Bien sur, nous n'y sommes pour rien, ils sont justes relativement maladroits. Vous comprenez, la bêtise ça finit forcément par griller le cerveau, surtout quand on en as pas beaucoup dès le départ. »
-Ah Serpentard, la maison de tous les maux. J'ai jamais apprécié le concept de cette maison, mais bon un fondateur reste fondateur pour la vie. Et si on ne l'avait pas, l'école s’ennuierait malgré tout ça. Des accidents...et bien si ça peut décourager certaines têtes blondes de rejoindre les rangs des mangemorts je ne suis pas contre l'idée de cette « résistance ». Je dirai même que c'est un excellent point.

Le sorcier s'arrêta et regarda le château, il imaginait bien les élèves créer des accidents pour nuire aux serpents. Ça ne devait pas être bien difficile, ces élèves se pensaient au dessus de tout, qu'ils soient purs ou non de sangs mêlés. Il n'aimait pas les agressions gratuites envers les nés moldus. Et une bonne correction n'était jamais vue comme négative à ses yeux, mais ça c'était son point de vue et non celui du Ministère, suprême réglementation.

-Ah la maladresse...heureusement qu'elle existe. Ne vous inquiétez pas, jeune homme, je ne vous trahirai point sur ce sujet. Et puis, ça me rassure que les élèves ne sont pas indifférents à l'injustice entre eux.
« Oula non, vous ne me dérangez pas du tout. En fait, je veux être Auror depuis que je suis arrivé à Poudlard, je me débrouille plutôt bien en Défense et j'ai commencé à apprendre quelques sorts que l'on ne voit qu'après les Aspic's. J'ai pas mal de personne qui me sont proches qui sont en plus des nés-moldus, ou des Serpentard qui ne vont avoir d'autre choix que les mangemorts pour ne pas se faire tuer et protéger les personnes qui leur sont chères. Vous pensez sincèrement que Voldemort sera assez crédule pour ne pas remarquer ces brebis galeuses ? Moi je ne crois pas, alors autant le stopper avant qu'il ne soit trop tard. Ce n'est pas parce qu'il se prend pour dieu tout puissant qu'il l'est, ce n'est qu'un humain et il n'a pas le droit de nous priver de nos libertés. »
-Ahah c'est bien dit mon garçon ! C'est la triste vérité, en tant de guerre, il y a ceux qui se révoltent et ceux qui se cachent. Et il y a diverses façons de se cacher. La première étant la fuite, puis vient se protéger parmi les plus forts. Mais les brebis galeuses comme vous dites, ne font pas long feu. Elles sont souvent les auteurs des pires crimes. Ils deviennent malgré des pions sur un échiquier géant. J'aime beaucoup votre manière de penser jeune homme. Je serai ravi de vous aidez lors de vos inscriptions aux stages d'auror ou si vous avez besoin de personnes expérimentées j'en connais. Après tout, vous n'êtes pas obligé de me suivre. Je ne suis pas le seul auror de la communauté.

Le sorcier tapota l'épaule de son interlocuteur, ils discutaient tous les deux comme s'ils se connaissaient depuis des lustres. Cet instant de décontraction pourrait bien lui coûter cher mais qu'importe, il n'était pas un espion avide d'informations comme le pensait le Ministre et ses sbires, ces poltrons de première.

-Inutile d'apprendre des sorts compliqués, si je puis me permettre de vous donner un conseil. Soyez astucieux suivant la situation, vous vous démarquerez et surprendrez votre adversaire, qui ne pensera pas à ça dans le fil de l'action. Disons que c'est un conseil d'ami.

Ça y est il n'avait pas pu se retenir plus longtemps. Il fallait que le conseil sorte. Maintenant que c'était dit, le sorcier releva la tête vers l'étudiant, il semblait vouloir lui dire encore quelques informations.

« Puis les moldus. Ils seront les premiers à tomber, sans quelques sorciers dans le bon camp, ils n'ont aucune chance. »
-Vous avez une nouvelle fois raison. Vous êtes quelqu'un de mature pour votre âge, jeune homme. C'est bien.

Le sorcier soupira, mais ce n'était pas de l'impatience, c'était juste un soupir comme ça. Il tapota sa baguette dans sa poche et eut une idée qui lui traversa l'esprit. Ni une ni deux, il la partagea avec son interlocuteur.

-Dites-moi, monsieur Bretian, ça vous dirait de me montrer vos talents en sortilèges ?

Il le défiait mais en tout amitié. Il ne voulait pas ridiculiser l'étudiant. Mais voir ce qu'il avait dans le ventre comme ça à froid.


[hj² : j'espère que ça te dit, un petit duel comme ça, histoire de... ]